Oracle compare les API Java à une oeuvre de science-fiction
La société relance le procès Android en citant Harry Potter
Oracle avait promis de faire appel au lendemain de sa défaite dans l’affaire l’opposant à Google pour violation de brevets Java dans Android. Les avocats de la société viennent de transmettre un dossier à la justice américaine pour remettre en cause les précédentes conclusions du jury.
À titre de rappel, Oracle avait attaqué Google en justice, l’accusant de violer ses brevets ainsi que ses droits d’auteur sur 37 API Java dans l’OS mobile Android (voir le dossier complet de la rédaction).
Le jury, dont le président était un développeur à ses heures perdues, avait statué que Google n’avait pas violé de brevets appartenant à Oracle et que les API Java ne pouvaient être copyrightées.
Oracle a déposé ces jours son dossier pour la procédure d’appel. L’éditeur s’est essentiellement penché sur les API qui, selon lui, devraient être soumises au droit d’auteur tout comme les œuvres de science-fiction. De plus, pour Oracle, les reprises des déclarations, en-têtes, signatures et noms de fonctions Java dans Android comme l’a fait Google devraient également être protégées par le droit d’auteur.
« Ann Droid veut produire un best-seller, elle s’assied donc à son bureau avec une copie de L’Ordre du Phénix et entame son travail, prenant verbatim les noms de chapitres et les premières phrases de chaque paragraphe, mais paraphrasant le reste pour que son livre sorte rapidement avant l’original sous le titre : Harry Potter 5.0 d’Ann Droid. La copie se vend comme de petits pains. », écrivent les avocats d’Oracle pour introduire l’appel.
Oracle poursuit en déclarant : « JK Rowling poursuit Ann Droid en justice pour violation de copyright. Elle se défend en déclarant avoir écrit la plupart des mots à partir de zéro et n’avoir copié que les parties nécessaires pour attirer les fans d’Harry Potter, ceci sur une base loyale ».
Oracle conclut en soutenant que Google aurait « copié un bestseller de travail tout aussi qu’Ann Droid ». Ce qui aurait pour conséquence d’empêcher Oracle de tirer des revenus des travaux dérivés de Java SE dans le marché du mobile.
Pour Oracle, c'est clair : les API tout comme les œuvres d’art doivent être soumises au droit d’auteur. En attendant la défense de Google et le verdict du tribunal, que pensez-vous du rapprochement entre les API et les oeuvres d’art effectué par Oracle ?
Source : Groklaw
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