WikiLeaks : à qui profite le crime ?
[...]
En fait, globalement, rien de vraiment intéressant dans ce qui a été publié jusqu’à présent.
En effet, cette correspondance contient d’abord quelques mots malheureux de tel ou tel diplomate de second rang sur l’un ou l’autre chef d’Etat, mais pas de quoi fouetter un chat. [...] Et Washington espionne l’Onu. Incroyable !
Pour le reste, la principale "nouvelle", c'est que la plupart des chefs d’Etat arabes[...] se sont déclarés très farouchement opposés au gouvernement de Mohammad Ahmadinejad et souhaitent une intervention états-unienne. Sans blagues ?! C’est le cas depuis 1980 et la guerre Iran-Irak, durant laquelle tous ces Etats avaient ouvertement soutenu et financé Saddam Hussein contre la République islamique des Ayatollahs.
Bref, on n’apprend rien.
N’est-il pas curieux, toutefois, que les seules informations "pertinentes" concernent quasiment uniquement le Moyen-Orient ?
Et ne pourrait-on pas se demander si ces "fuites" n’auraient pas été organisées et utilisées, ne serait-ce que partiellement, par la Maison Blanche elle-même ?
C’est que le fait de divulguer de la sorte ces déclarations permet de renforcer un peu plus la pression sur l’Iran et d’officialiser davantage encore son isolement au sein du monde arabo-musulman. Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, n’a d’ailleurs pas hésité à renchérir en se réjouissant de ce que, désormais, Israël et les pays arabes sont officiellement d’accord sur le danger iranien et le moyen de le juguler.
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