RIM : profit en chute et licenciements annoncés
Le constructeur du BlackBerry "brûle-t-il ?"
Research in Motion, le fabriquant canadien de la gamme BlackBerry et du PlayBook, n'a pas l'air d'aller bien et concède volontiers dans son annonce des résultats du 1er trimestre 2012 que l'année à venir s'annonce compliquée.
Pourtant, tout semble bien aller au premier abord : le chiffre d'affaires est en hausse de 16% et les expéditions de terminaux en hausse de 18% par rapport au même moment de l'exercice précédent. Et mieux encore, la tablette Playbook marche beaucoup mieux que prévu, avec 500.000 envois contre 336.000 prévues.
Le problème, c'est que le chiffre d'affaire du premier trimestre de RIM est en baisse par rapport à ses propres projections internes. En effet, RIM avait prévu un CA de 5,2 à 5,6 Mds$, contre un "petit" 4,91 Md$ effectivement réalisé. Conjugué à nombre de terminaux vendus plus important, on comprend facilement que la marge et le profit s'en trouvent érodés : - 9,6% par rapport au même moment l'année dernière.
Quelles sont les raisons d'une telle chute ?
Certains n'hésitent pas à évoquer une "plate-forme en train de fumer", allusion à peine voilée à la "plate-forme brûlante" de Nokia. En effet, aucun nouvel appareil n'a été commercialisé depuis Août 2010, et le nouveau modèle du Torch annoncé pour le mois de Mai 2011 est reporté à Septembre, ratant ainsi l'effet "rentrée" des téléphones portables.
Le système d'exploitation traîne encore un peu, et la nouvelle plate-forme QNX équipant déjà les Playbooks n'est pas attendue sur les portables avant l'année prochaine. Et les parts de marché du BlackBerry chutent de 3 points sur les trois derniers mois.
Conséquence immédiate de l'annonce, la cotation de RIM au NASDAQ s'est effondrée de 21% à 27,76 dollars par action, alors que cette dernière n’était pas descendue en dessous de 30 dollars depuis Septembre 2006. Du coup, l'entreprise annonce des licenciements, sans qu'on ait plus de détails pour le moment.
En revanche, on a des difficultés à séparer la chute entre les entreprises (qui ont toujours été le "bastion" de RIM) et les particuliers (où la concurrence avec Apple et les systèmes sous Android est rude).
Sources: Press release des résultats Q1, résultats Q1 2012, commentaires du Guardian et du Wall Street Journal.
Pensez-vous qu'on assiste au déclin de RIM? Ou sera-ce uniquement sur le marché des particuliers ? Bref, RIM brûle-t-il ?
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