Bonjour,
L'intérêt des logiciels libres n'est plus à démontrer, je pense que ce n'est pas le débat ici. En revanche, généraliser leurs avantages techniques (ou autres avantages en termes de choix, etc) par rapport aux logiciels propriétaires me semble bien risqué. Comme dit plus haut, "la comparaison ne peut se faire que sur des fonctionnalités équivalentes". Autrement c'est le meilleur moyen de créer la déception chez les utilisateurs ou même les entreprises et finalement promouvoir les logiciels propriétaires, tant le nombre de logiciels libres type "projet de garage" inonde le marché du libre.
Aussi, pour débattre, encore faut-il se mettre d'accord sur les termes : ce qui défini un LL c'est sa licence. Donc lorsque que l'on parle de diversité par exemple, il ne faut prendre en compte que les logiciels avec licences libres. Bon nombre de logiciels sous des licences type "creative commons" disparaissent alors, tout comme un bon nombre de logiciels "open source" mais non libres.
Concernant les arguments :
Les licences sont gratuites : il serait plus juste de dire que la plupart du temps les logiciels libres peuvent être acquis gratuitement. C'est justement l'erreur commune : libre ne signifie pas gratuit. Certes c'est souvent le cas, donc reste un avantage
Diversité : si l'on ne parle vraiment que de logiciels avec des licences libres au sens de la FSF et que l'on exclue les logiciels exotiques (par exemple en ne mentionnant pas 'nano' comme une alternative pour un éditeur de texte comme c'est écrit dans wikipedia...), alors on observe qu'il y a bien une grande diversité mais je ne vois comment l'on peut prétendre que celle-ci est plus importante que celle des logiciels propriétaires.
Prenez des sites comme 01net.com et regardez catégorie par catégorie, on observe la plupart du temps que les logiciels "à licence libre" sont en minorité. Bien évidemment il ne faut pas simplement conclure à partir de cela, c'est simplement un premier indicateur. Aussi, il existe des comparaisons, notamment sur wikipedia, sur les LL vs proprio. Seulement quand je constate qu'il n'y a seulement que 5 SGBD proprio, l'article est immédiatement décrédibilisé... Si quelqu'un à un lien crédible je suis preneur.
Espace disque : est-ce vraiment important à l'heure du téra octet ? De plus, lorsque l'on sait que ce n'est pas le code mais "tout le reste" qui prend de la place, on peut alors se demander si les logiciels propriétaires ne seraient pas par hasard deux fois plus esthétiques ? (ceci est un troll, ne pas y répondre Il y a beaucoup d'éléments qui peuvent expliquer cette différence, avec un coté des avantages et des inconvénients, pas sûr que cet aspect soit très pertinent au final...
une meilleure résistance aux attaques, car ils sont indépendants de l'OS : c'est vrai mais encore une fois je préfère relativiser : sur les sytèmes GNU/Linux un des objectifs n'est-il pas de maximiser la réutilisation des bibliothèques communes ? A contrario de logiciels embarquant leur propres dépendances, cette fragmentation de lib n'ouvre t-elle pas énormément le champ des possibilités d'attaquer les applications ? La résistance de ces lib étant directement dépendant de l'OS... quelque part j'ai l'impression que libre ou pas, ça ne change pas grand chose...
ils peuvent fonctionner sur des machines anciennes, donc moins de renouvellement : la dessus rien à redire ^^
les logiciels dépendent d'une communauté et non pas d'un fournisseur : sur le long terme, comme déjà dit, c'est un véritable avantage, c'est même peut-être la plus grande force des LL. Peut-être que sur le court terme c'est moins intéressant, on peut tout de même demander à un fournisseur beaucoup de garantie, de réactivité en cas bugs, d'évolution, ce n'est pas toujours possible face aux communautés qui ont déjà du mal à se mettre d'accord pour faire évoluer les produits dans une même direction (il n'y a qu'a regarder les aléas des communautés Gnome et KDE). Ce point rejoint le suivant sur la réactivité aux correctifs : la richesse du monde virtuelle est suffisamment grande pour trouver tout et son contraire, il n'est juste pas possible de généraliser à un jour de temps de latence la détection/correction d'une faille... logiciel libre ou non.
Je ne sais pas si tout cela fait avancer le débat mais je tenais à nuancer les idéalistes du Libre... Pour avoir testé Debian/Unbuntu pendant des années, je suis finalement revenu à Windows avec beaucoup de déception (manque d'interface, trop de temps passer sur les moteurs de recherches à paramétrer tel ou tel truc, ou simplement à essayer de corriger un problème..). Au final je n'utilise Linux (Debian) que pour le serveur ^^. Je me contente donc d'utiliser les LL dès que je peux, quelque soit l'OS tant qu'ils répondent à mes besoins, mais sans idéaliser ^^
Quelques autres points qui me semblent importants d'avoir en tête :
- beaucoup de logiciels libres connus (Android, Eclipse, Blender, SDK Flex, etc) ne l'étaient pas au départ. Au temps ces changements peuvent être volontaires et stratégiques, au temps parfois ces changements peuvent être une réponse à la perte d'un marché... et le cas échéant cela n'aide pas valorisé le produit.
- certains logiciels sont dit libres comme Android, le sont-ils vraiment ? https://www.gnu.org/philosophy/andro...reedom.fr.html . Cette dernière remarque me laisse penser que tout ici a été évoqué sauf le plus important
PS : juste pour test, je viens d'installer Libre Office, j'ouvre présentation, j'écris un texte dans l'encadrer, je met en taille 96 et que vois-je ? pas d'anti-aliasing... c'est juste insupportable. Finalement j'imagine que c'est comme il y 4 ans, Calc qui plante sans prévenir, pas de sauvegarde, Impress qui rame dès que l'on fait trop de formes des les slides, pas d'anti-aliasing sur les bords arrondis... c'est peut-être du détail pour certains, pour d'autres c'est la base. Que l'on vienne pas mettre OOo ou LO au même niveau que MsOffice en termes de qualité SVP car l'intérêt d'utiliser du Libre n'est pas là.
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