"les services secrets allemands ont officiellement annoncé qu’ils limiteront désormais leur cadre d’échanges avec l’agence de renseignements américaine"
Dooooormez, braves gens. Aaaaayez confiaaaance !
Ça se discute, sous le régime de Vichy, pendant les guerres de religion, sous l'inquisition, tout le monde était espionné ... sans avoir recours à l'informatique. Et aujourd'hui, le plus drôle est que ce sont les réfractaires à l'informatique et autres Smartphones qui sont les moins espionnés.
Sans moyens informatiques ... il y a pire :
- La calomnie.
- La dénonciation (le plus souvent anonyme).
- Le Fichage/Flicage (certaines étoiles jaunes de triste mémoire par exemple).
- Mais aussi : La torture pour obliger les gens à en dénoncer d'autres.
En plus, si j'étais terroriste, je n'aurais aucune connexion Internet personnelle (à supposer que j'ai un PC), pas de tablette ni de Smartphone ... et même pas de GPS. Bref, l'espionnage de masse informatique ne fonctionne que sur ceux qui n'ont rien à cacher ... et donc ne sert à rien. C'est en tout cas au moins aussi inefficace que la torture.
La Stasi relevait incontestablement de l'espionnage de masse puisque 10% de la population étaient des informateurs (généralement contraints). En soi la surveillance de masse n'est pas nouvelle dans l'histoire même si elle était jusque là assez rare du fait des moyens nécessaires.
La première nouveauté est que ces moyens étaient autrefois l'apanage des régimes totalitaires. Les exécutifs occidentaux se sont appropriées ces moyens et ont indépendamment, par un quasi-consensus, décidé de mettre en oeuvre une surveillance systématique et totale, au moins en ce qui concerne l'espace public et les communications publiques et privées, mais aussi sans doute les mouvements individuels. Et indirectement par l'analyse de tout cela un profilage de masse des opinions politiques et religieuses, et des éléments psychologiques.
Le tout officiellement au nom d'un projet de précognition criminelle (prévention) qui ne peut être à l'heure actuelle qu'un fantasme. Il faut donc soit y voir la simple tentation habituelle du contrôle, soit un mirage collectif, soit un projet à très long terme calqué sur les pires dystopies de science-fiction, soit une prise en compte du fait qu'à l'heure de google et du big data il ne reste déjà ou bientôt plus que des lambeaux de vie privée et que d'un certain côté l'état ne fait qu'imiter l'industrie marketing en rattrapant et devançant son retard sur le privé.
La seule chose qui est certaine est que la surveillance de masse va continuer à s'étendre à l'avenir, et rapidement. Et dans un monde où la moindre violation de la loi sera repérée et condamnée, celle-ci pourrait bien apparaître comme tyrannique : imaginez si tout propos raciste, tout dépassement de vitesse, toute consommation de stupéfiants faisait systématiquement l'objet d'une condamnation judiciaire. C'est l'idée que vous vous faîtes d'une démocratie libérale ?
La seconde nouveauté c'est que cette surveillance de masse concerne également des personnes vivant dans des pays étrangers : Washington ne surveille pas tant les américains que le monde. Ce genre de choses était auparavant techniquement inenvisageable ou réservé aux rares communications internationales (échelon). C'est la nature d'Internet qui a rendu ça possible en banalisant les communications internationales devenues générales et transparentes, redirigeant et concentrant ainsi les flux nationaux vers les noeuds internationaux du réseau
La troisième nouveauté c'est le mode coopératif de cette surveillance de masse. On se trouve ahuris devant le fait que notre gouvernement facilite à des pays tiers (alliés nous dit-on) l'intrusion très larges dans nos vies privées et la sape de nos secrets industriels. Il ne faudra pas s'étonner après ça de la vivacité des thèses d'extrême-droite présentant notre classe politique comme internationaliste (euronationaliste ou atlantiste) et anti-française. A tort ou à raison, je ne sais, mais les deux sont plausibles au vu des faits.
Désolé de te décevoir, mais on y est déjà : http://www.dalloz-actualite.fr/chron...e#.VVNJgOTGLVd
Il faut se rappeler que l'Allemagne (et le Japon) ne sont plus des pays souverains depuis 1945, donc quand on parle du regard bienveillant de l'Abwher (pardon du BND), cela n'a pas de sens : le BND est obligé de collaborer avec ce bon oncle Sam,
leurs armées ne peuvent acquérir certains systèmes dit stratégiques (bombardier, porte avion, scud, ....),
l'allemagne (comme ses voisins) doit stocker des armes nucléaires "OTAN" et les utiliser sur ordre de l'OTAN avec ses avions,
le premier ministre ne peut remetttre en cause la base d'Okinawa sous peine de se faire démissionner (Japon)
etc
etc
Donc quand l'Abwehr se pose en défenseuse des droits de l'homo europeanus... je pouffe et me dit on aura tout vu.
Elle reprend donc son rôle régalien de défenseuse de l'état allemand.
Et si cela se fait, c'est que les intérets économiques du patronnat allemand sont considérés comme menacés : en effet, les négociations du TAFTA sont ouvertes et Berlin a peur que les entreprises américaines ne raflent les restes de l'industrie européenne (surtout francaise).
Bref, la guerre économique fait rage, et l'Allemagne se réveille après nous l'avoir bien mise.
Désolé de te décevoir, mais depuis le 3 aout 1990 (ce qui représente 25 ans quand même), l'Allemagne est redevenue un état souverain. Quant au Japon, c'est en 1952 que sa souveraineté à été rétablie, les Etats-Uniens ayant besoin d'un allié fiable pendant la guerre de Corée, même s'il faut attendre 1972 pour que les Etats Unis restituent la totalité de son territoire au Japon.
Ton argument pour expliquer les collaborations Germano-Etats-Unienne ne tient pas.
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