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Intelligence artificielle Discussion :

Le PDG de GitHub affirme que savoir coder manuellement reste une compétence irremplaçable


Sujet :

Intelligence artificielle

Vue hybride

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  1. #1
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    L'ia est très performante sur les libs tres utilisé et donc avec pleins de threads sur les forums/stackoverflow.
    Sur les trucs moins connu (mais pas non plus confidentiel) elle est vraiment mauvaise.
    Ça c'est normal, c'est dans sa nature même. Par contre, c'est tant qu'on se limite au LLM. Dès que tu le combine avec des outils, tu peux compenser dans une certaine mesure les trous. Un LLM est un générateur de texte statistique : si tu as peu de données tu as peu de chances qu'il te la génère, d'où les perfs lamentables sur des sujets de niche. Moi j'y ai eu droit avec le XSD 1.1: il fournit des contraintes qui m'intéressait mais est bien moins utilisé. Du coup dès que je posais une question nécessitant ses fonctionnalités, le LLM me sortait bien ça, mais en mettant "XSD 1.0" dans le XML généré. Quand je lui disais que ce n'est pas du XSD 1.0, il me disait gentiment que j'avais raison, mais quand je lui demandais de corriger il remettait 1.0.

    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    C'est ce qui tends a me faire pensé que l'ia va perdre en performance dans le temps avant de trouver un équilibre.
    la fréquentation dans les forums et stackoverflow a beaucoup baissé depuis l'ia, et la qualité du web a baissé d'une manière générale. Ce qui rends le dataset bien moins pertinent et donc va rendre l'ia je pense moins performante dans les nouvelles technos.
    Ça je n'en suis pas convaincu. Elle va finir par stagner, probablement, mais autant je comprends la possibilité que ça décroisse en théorie, autant en pratique il suffira d'arrêter de réinjecter du synthétique au pire. Car quand on fait du synthétique, il faut nettoyer pour ne pas réinjecter des erreurs.

    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    Peut etre que je me trompe évidement et que les chercheurs développeront des techniques (comme les datasets synthétique) ou une façon de comprendre le code source plutot que de se baser sur des exemples de forums pour toujours avoir une bonne ia pour le code.
    La "compréhension" viendra plutôt avec les systèmes hybrides LLM + symbolique je pense. Le LLM est doué pour traiter le langage, mais le raisonnement faut le donner à quelque chose de plus rigoureux. Pas du statistique comme le LLM.

    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    jusqu'a présent les llm sont entrainé sur le principe de questions réponses, alors je vois pas comment juste piocher du code sur github peut fonctionner.
    Pas vraiment. C'est entrainé sur de le génération de texte (retire le dernier mot et fait le deviner à la machine). C'est le post-entrainement (fine tuning) qui formate ensuite sur la base de questions-réponses pour avoir quelque chose d'utilisable en mode discussion. Mais ce n'est pas inscrit dans le marbre.

    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    j'ai juste regarder des interviews de ceux qui en font et j'ai regardé des datasets opensource sur hugging face pour voir à quoi sa ressemble.
    Les interviews, on a de tout et n'importe quoi. Quand c'est Yann Lecun et autres directeurs techniques qui sortent des trucs, oui y'a moyen qu'il ait du nez pour voir où ça va, même si je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit. Mais quand c'est des présidents qui font plus de business/marketing que de technique, ça part dans tous les sens et c'est à qui sortira l'affirmation la plus osée.
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  2. #2
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    Par défaut Le PDG de GitHub affirme que les entreprises qui adoptent l'IA embaucheront davantage de développeurs humains
    Le PDG de GitHub, Thomas Dohmke, affirme que les entreprises qui tirent le meilleur parti de l'IA ne l'utiliseront pas pour remplacer les développeurs humains, mais embaucheront plutôt davantage de personnel

    Alors que l'intelligence artificielle (IA) ne cesse de progresser, Thomas Dohmke, le PDG de GitHub, affirme que les entreprises qui l'adoptent sont plus susceptibles d'agrandir leurs équipes de développement que de les réduire, afin de tirer parti des gains de productivité générés par l'IA. S'exprimant lors d'un récent podcast, le PDG a souligné le rôle de l'IA dans l'amélioration de la productivité des développeurs, insistant sur son potentiel transformateur, malgré les récentes suppressions d'emplois dans les grandes entreprises technologiques.

    Thomas Dohmke soutient depuis longtemps que l'IA ne réduira pas le besoin de développeurs. Déjà en 2023, il a souligné lors d'une conférence que, malgré les avancées de l'IA, la demande de développeurs de logiciels continuerait de dépasser l'offre. Mettant en avant les outils d'assistance aux développeurs de GitHub, comme Copilot et Copilot Chat, Dohmke a affirmé que ces technologies visaient à aider les programmeurs à rationaliser leurs flux de travail, et non à rendre l'expertise humaine obsolète.

    Lors de son récent passage dans le podcast Silicon Valley Girl, Thomas Dohmke a déclaré : « Les entreprises les plus intelligentes vont embaucher davantage de développeurs. Car si vous multipliez par 10 les capacités d'un seul développeur, alors 10 développeurs peuvent faire 100 fois plus. »

    Les remarques du PDG de GitHub interviennent dans un contexte de débat intense sur la question de savoir si l'IA va remplacer les travailleurs humains. Selon plusieurs rapports, plus de 100 000 emplois ont déjà été supprimés par les grandes entreprises technologiques, notamment Intel, Google et Microsoft, depuis le début de l'année. Bon nombre de ces entreprises ont invoqué le ralentissement de la croissance, l'augmentation des coûts opérationnels et un changement stratégique vers l'IA et l'automatisation pour justifier ces licenciements.


    Apprentissage facile

    Selon Thomas Dohmke, l'IA réduit les obstacles à l'apprentissage de la programmation tout en augmentant la productivité des développeurs expérimentés. Ce changement, dit-il, permet à davantage de personnes d'apprendre et d'appliquer des compétences en codage d'une manière qui était auparavant hors de leur portée.

    « Le plus frustrant quand on apprend quelque chose, c'est de se retrouver bloqué à un moment donné et de ne trouver personne à la maison, dans sa famille ou parmi ses amis qui puisse nous aider, car personne n'a de connaissances techniques. C'est ce que nous voulons dire quand nous affirmons que l'IA démocratise l'accès à la programmation. Tous ceux qui souhaitent l'apprendre peuvent le faire », explique Thomas Dohmke.

    Besoin de professionnels

    Malgré cette accessibilité croissante, Thomas Dohmke a déclaré que les entreprises auront toujours besoin de professionnels possédant une solide expertise technique pour tirer le meilleur parti des outils d'IA. Si l'IA peut aider les particuliers à développer de petits projets personnels, la réussite d'une entreprise dépend toujours de connaissances plus approfondies.

    « L'éventail sera beaucoup plus large, allant des développeurs amateurs qui créent leurs propres micro-applications aux développeurs professionnels qui conçoivent des systèmes d'IA avancés », a-t-il déclaré.


    Thomas Dohmke a ajouté que se fier uniquement à l'IA sans aucune connaissance en codage pour développer une grande entreprise était une hypothèse erronée. « Car si c'était le cas, tout le monde le ferait. »

    Bien que certaines entreprises technologiques aient ralenti leurs embauches, voire réduit leurs effectifs, tout en adoptant l'IA, Thomas Dohmke estime qu'il s'agit d'une tendance à court terme. Il s'attend à ce que de nombreuses entreprises reconnaissent bientôt les avantages d'investir dans davantage de développeurs.

    « Je pense qu'il s'agit d'un effet temporaire pour l'instant. C'est la conclusion naturelle à court terme : nous maintenons la stabilité et nous essayons de comprendre comment le marché évolue. Mais très rapidement, je pense que nous allons voir des gens dire : "Attendez une seconde, si j'ai un développeur productif de plus, pourquoi ne pas en embaucher un autre, puis un autre ?" », a déclaré Thomas Dohmke.

    Même si l'IA accélère la productivité des développeurs, Thomas Dohmke affirme n'avoir vu aucune entreprise déclarer ne plus avoir besoin de leurs services. Au contraire, l'IA semble augmenter le volume de travail traité par les équipes de développement.

    « L'IA a déjà ajouté davantage de travail aux backlogs. Je n'ai vu aucune entreprise déclarer : "Nous avons rattrapé tous nos retards et il ne nous reste presque plus rien à faire" », a ajouté le PDG de GitHub.

    En outre, Thomas Dohmke a insisté sur le fait que savoir coder manuellement restait une compétence irremplaçable, même dans un environnement axé sur l'IA. Lors de son intervention dans le podcast The Mad, le PDG de GitHub a rejeté l'idée que le code généré par l'IA rendrait les compétences manuelles superflues, estimant au contraire que les connaissances fondamentales en programmation sont essentielles pour réussir à long terme dans ce domaine.

    Source : Thomas Dohmke, PDG de GitHub, s'exprimant dans le podcast Silicon Valley Girl

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous la position du PDG de GitHub crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    Le PDG de GitHub explique pourquoi les développeurs de logiciels libres devraient être exemptés de la loi européenne sur l'IA, ajoutant que cela pourrait aider l'UE à devenir le leader du secteur

    L'IA remplacera-t-elle les développeurs juniors ? Un ancien ingénieur de Google répond par l'affirmative, mais cela interroge sur ce qui se passera lorsque les développeurs séniors partiront à la retraite

    Le PDG de GitHub, propriété de Microsoft, déclare que le licenciement de 80 % de son personnel basé en Inde est dû aux facteurs économiques qui ont affecté l'équipe et non à une réflexion sur le pays lui-même
    Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  3. #3
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    Citation Envoyé par Anthony Voir le message
    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous la position du PDG de GitHub crédible ou pertinente ?
    Pour commencer, je pense qu'on devrait arrêter de parler d'IA pour un produit qui n'a d'intelligent que le nom.

    Maintenant, même si je pense effectivement que leurs IA génératives ne peuvent pas remplacer un développeur compétent, qu'elles posent des problèmes éthiques et juridiques (vol de code et violation de licences), qu'il y a mille et une façons de les pousser à produire du code non-sécurisé (l'idée d'utiliser les Rule Files, par exemple, est à mourir de rire), et qu'elles sont absolument nullissimes dès qu'il s'agit de produire quelque chose qui n'a pas déjà été inventé, je suis d'accord avec le PDG de Github sur le fait que "savoir coder manuellement reste une compétence irremplaçable".

    Dommage que le reste du management chez Microsoft pense que ça vaut le coup de dépenser des milliards pour cette purge dans l'espoir de virer plus de gens...

    Plus sérieusement, je pense que Thomas Dohmke a réalisé deux choses:
    • Si tout le code est généré par des IA (du code jetable, donc, vu la mémoire de poisson rouge des agents d'IA), alors plus besoin de le versionner, et par conséquent plus besoin de GitHub
    • S'il a moins de repositories sur GitHub, il n'a plus rien pour entraîner ses IA

  4. #4
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    Citation Envoyé par kain_tn Voir le message
    Dommage que le reste du management chez Microsoft pense que ça vaut le coup de dépenser des milliards pour cette purge dans l'espoir de virer plus de gens...
    C'est surtout qu'ils se sont rendu compte que les employés de Microsoft font majoritairement aussi bien qu'une IA... Ce qui explique bien des choses.
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  5. #5
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    Citation Envoyé par Matthieu Vergne Voir le message
    C'est surtout qu'ils se sont rendu compte que les employés de Microsoft font majoritairement aussi bien qu'une IA... Ce qui explique bien des choses.
    Joli

  6. #6
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    Citation Envoyé par kain_tn Voir le message
    Pour commencer, je pense qu'on devrait arrêter de parler d'IA pour un produit qui n'a d'intelligent que le nom.
    tout à fait d'accord là dessus
    l'IA des marines de Half-Life sorti il y a plsud e 25 ans était plus bluffante
    il faudrait s'en tenir au terme de Machine Learning

    Si leurs algos étaient si "intelligent" ils utiliseraient leurs "IA" perfectibles pour les aider à concevoir une "IA" plus performante
    et ainsi de suite
    Tutoriels OpenGL
    Je ne répondrai à aucune question en MP
    - Si c'est simple tu dis que c'est compliqué et tu le fait
    - Si c'est compliqué tu dis que c'est simple et tu le sous-traite ou le fait faire par un stagiaire.

  7. #7
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    Par défaut C'est la direction qui est incompétente
    Ce ne sont pas les programmeurs mais les décideurs qu'il faudrait congédier. Dans les entreprises, ce sont les travailleurs qui font le vrai travail, la haute direction est peuplée d'imposteurs qui font n'importe quoi. Il suffit d'observer l'état de la situation mondiale pour le constater. Le problème ne vient pas d'en bas, il vient d'en haut. Pas besoin d'être un génie pour s'en rendre compte.

  8. #8
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    Par défaut
    Trouvez-vous la position du PDG de GitHub crédible ou pertinente ?
    Soit ces générateurs de contenus statistiques resteront des générateurs de contenus statistiques qui fourniront par définition un résultat non satisfaisant et alors ça n'aura pas un impact significatif sur l'emploi.
    Soit de nouveaux outils seront créés qui, eux, offriront des résultats bien plus pertinents : de l'IA. Et là ça aura un réel impact. Mais j'ai pas l'impression qu'on s'en rapproche.

    Mais dans tous les cas on n'a jamais vu une boulonneuse (ou n'importe quel outil qui fonctionne réellement) faire augmenter le nombre de salariés d'une chaîne de montage.

  9. #9
    Chroniqueur Actualités

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    Par défaut Diplômés en informatique sans avenir ? L’automatisation par l’IA assèche les postes d’entrée
    Diplômés en informatique sans avenir ? L’automatisation par l’IA assèche les postes d’entrée
    et menace le renouvellement des compétences dans l’industrie technologique

    Depuis plusieurs décennies, l’industrie technologique reposait sur un modèle d’intégration bien rodé. Les jeunes diplômés entraient par des postes techniques intermédiaires, souvent peu visibles mais essentiels : correction de bugs, tests logiciels, maintenance applicative, documentation, support de premier niveau. Ces tâches formaient un sas d’entrée, un espace d’apprentissage progressif permettant d’acquérir la rigueur, la compréhension des systèmes complexes et les réflexes du métier. Or ce modèle est aujourd’hui profondément remis en cause par l’automatisation accélérée portée par l’intelligence artificielle.

    Selon de nombreux témoignages relayés à l’échelle mondiale, les ingénieurs juniors font désormais face à une contraction brutale des opportunités. Les missions historiquement confiées aux profils débutants sont de plus en plus absorbées par des outils d’IA capables de générer du code, détecter des anomalies, exécuter des batteries de tests automatisés ou proposer des correctifs fonctionnels en quelques secondes.

    Au cours des trois dernières années, le nombre de jeunes diplômés embauchés par les grandes entreprises technologiques à l'échelle mondiale a diminué de plus de 50 %.


    L’évolution n’est pas marginale. Les outils de génération de code assistée, les frameworks de test automatisé dopés à l’apprentissage automatique et les plateformes d’observabilité intelligente se sont imposés en moins de trois ans comme des standards industriels. Là où une équipe de juniors passait des semaines à identifier des régressions ou à maintenir des briques logicielles vieillissantes, une combinaison d’outils peut aujourd’hui accomplir l’essentiel du travail en continu, avec une précision jugée suffisante par les directions techniques.

    Ce déplacement du travail n’affecte pas seulement les volumes d’emplois disponibles, mais aussi la nature même de l’apprentissage professionnel. Les jeunes ingénieurs se retrouvent confrontés à une injonction paradoxale : on attend d’eux une expertise avancée, une capacité d’architecture et une vision systémique, sans leur offrir les étapes intermédiaires qui permettaient historiquement de construire ces compétences.

    Un marché de l’emploi brutalement polarisé

    Le marché du travail tech tend désormais vers une polarisation extrême. D’un côté, des profils seniors capables de concevoir des architectures complexes, d’orchestrer des systèmes distribués et de superviser des équipes augmentées par l’IA. De l’autre, une masse de jeunes diplômés surqualifiés sur le plan académique mais sous-employés, parfois cantonnés à des contrats précaires, des stages prolongés ou des missions freelances faiblement rémunérées.

    Cette dynamique est particulièrement visible dans les régions où l’ingénierie logicielle représentait un ascenseur social majeur. Pour de nombreux étudiants, la promesse implicite d’un emploi stable après des études exigeantes s’effrite. Certains diplômés en informatique se retrouvent à accepter des postes hors de leur champ de compétence, tandis que d’autres quittent purement et simplement le secteur technologique, faute de perspectives claires.

    Le mythe de la montée en compétences automatique

    Le discours dominant de l’industrie repose sur une idée simple : l’IA libérerait les ingénieurs des tâches répétitives pour leur permettre de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée. Dans les faits, cette transition ne se fait pas automatiquement, surtout pour les débutants. La montée en compétences suppose du temps, de l’encadrement et un accès progressif à la complexité. Or les entreprises, sous pression budgétaire et concurrentielle, ont tendance à réduire les effectifs juniors plutôt qu’à investir dans leur formation avancée.

    Cette situation crée un cercle vicieux. Moins de juniors sont recrutés, donc moins de profils sont formés pour devenir les seniors de demain. À moyen terme, le risque est une pénurie de compétences profondes, compensée artificiellement par une dépendance accrue aux outils automatisés, avec toutes les fragilités que cela implique en matière de sécurité, de résilience et de compréhension des systèmes.

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    Une situation qui se dessine de plus en plus à l'échelle mondiale

    En 2022, Rishabh Mishra a intégré une prestigieuse école d'ingénieurs à Jabalpur, en Inde, avec le rêve le plus prévisible dans le domaine des technologies mondiales : étudier l'informatique, écrire du code et, un jour, rejoindre la Silicon Valley.

    Trois ans plus tard, Mishra est confronté à une réalité qui donne à réfléchir.

    L'intelligence artificielle a détruit les postes de débutants dans le secteur technologique sur lesquels Mishra et ses camarades de classe comptaient. Parmi ses 400 camarades de classe à l'Institut indien de technologie de l'information, de conception et de fabrication, moins de 25 % ont obtenu une offre d'emploi. Son cursus se termine en mai 2026, et un sentiment de panique règne sur le campus.

    « La situation est vraiment mauvaise », a déclaré Mishra. « Tout le monde est paniqué, même nos cadets. À l'approche de la fin des études, l'anxiété est à son comble chez nous tous. » Certains de ses camarades de classe envisagent de poursuivre des études supérieures avant d'entrer sur le marché du travail. « Mais après un an, si vous retournez sur le marché du travail, votre diplôme est encore plus inutile », a-t-il déclaré.

    Les étudiants des écoles d'ingénieurs en Inde, en Chine, à Dubaï et au Kenya sont confrontés à une « jobpocalypse », l'intelligence artificielle remplaçant les humains dans les postes de débutants. Les tâches autrefois confiées aux jeunes diplômés, telles que le débogage, les tests et la maintenance courante des logiciels, sont désormais de plus en plus automatisées.

    Une transformation mondiale, mais des impacts inégaux

    Si le phénomène est global, ses effets varient fortement selon les contextes économiques. Dans les pays où les salaires tech étaient déjà compressés, l’IA accentue la pression à la baisse. Dans les écosystèmes plus matures, elle justifie des politiques de recrutement plus élitistes, privilégiant des profils “prêts à l’emploi” dès la sortie d’école. Les ingénieurs issus de formations moins prestigieuses ou de régions périphériques se retrouvent ainsi doublement pénalisés.

    Par ailleurs, la promesse d’une mondialisation heureuse du travail numérique, où les talents du Sud pourraient accéder aux marchés du Nord, se heurte à une réalité plus dure : lorsque le travail est automatisable, il ne s’exporte plus. L’IA ne délocalise pas, elle supprime purement et simplement certaines catégories de tâches.


    L'IA remplacera-t-elle les développeurs juniors ? Un ancien ingénieur de Google répond par l'affirmative

    La question de savoir si l'IA serait un jour capable de remplacer les programmeurs n'est pas nouvelle. Mais le débat s'est intensifié avec l'arrivée de l'IA générative, en particulier des outils d'IA de génération de code informatique. Selon certains acteurs du milieu, dont le développeur américain Steve Yegge, l'IA est déjà en train de faire barrage à l'embauche des développeurs juniors. Yegge va même jusqu'à déclarer que le développeur junior est mort. Selon lui, l'IA s'acquitte si bien des tâches habituellement confiées aux développeurs juniors que les entreprises préfèrent maintenant la technologie aux jeunes diplômés.

    Généralement, le but derrière l'embauche de développeurs juniors est d'attirer les meilleurs talents qui viennent d'arriver sur le marché. Certains d'entre eux sont parfois encore à l'université et travaillent pour les entreprises entre les cours et les examens. Il arrive que certains évoluent rapidement et commencent très vite à apporter une valeur ajoutée à l'entreprise et au client. Toutefois, Yegge voit cette époque disparaître dans les prochaines années. Examinons quelques tâches typiques d'un développeur junior :
    • écrire du code : mise en œuvre de fonctionnalités ou de composants simples sur la base de spécifications détaillées ;
    • correction de bogues : identifier et résoudre les problèmes dans le code existant avec l'aide de développeurs expérimentés ;
    • tests : rédaction et exécution de tests pour garantir la qualité et la fonctionnalité du code ;
    • examens du code : participer à des revues de code afin d'apprendre les meilleures pratiques et d'améliorer les compétences en matière de codage ;
    • documentation : créer et mettre à jour la documentation technique pour les composants logiciels sur lesquels ils travaillent.

    Selon Yegge, au lieu de confier ces tâches à un développeur junior, de nombreux développeurs séniors les confient aujourd'hui à ChatGPT ou à un chatbot similaire. Il appelle ce processus : « la programmation basée sur le chat (Chat Oriented Programming - CHOP) ». Il a déclaré que la programmation basée sur le chat a pris son véritable envol avec le lancement de GPT-4o à la mi-mai, ce qui a éliminé le besoin de développeur junior pour accomplir les tâches susmentionnées.

    Dans son analyste, l'ancien ingénieur de Google écrit : « cette forme de programmation est en passe de représenter un ordre de grandeur d'accélération par rapport à la programmation basée sur les achèvements. Une amélioration de 10 fois peut sembler exagérée. Mais nous venons de voir des exemples de pratiques juridiques, d'édition et de science des données dans le même ordre de grandeur, avec des accélérations de 5 à 30 fois pour certains types de tâches, et des estimations d'au moins 2 à 3 fois pour l'augmentation globale de la productivité ».

    L'IA générative ferme les portes d'entrée du marché du travail

    Une étude publiée par l’Université de Stanford en août 2025 met en lumière une tendance préoccupante : les jeunes travailleurs de 22 à 25 ans, fraîchement diplômés ou débutants, subissent une baisse de 13 % de l’emploi dans les secteurs exposés à l’automatisation par l’IA. Contrairement aux discours apocalyptiques de suppression massive d’emplois, il ne s’agit pas d’un effondrement global du marché, mais d’un glissement silencieux affectant spécifiquement les premiers échelons professionnels.

    Les chercheurs Erik Brynjolfsson, Bharat Chandar et Ruyu Chen ont exploité des millions de fiches de paie d’ADP, géant américain des services de paie couvrant 25 millions de salariés et 90 000 entreprises. Cette approche a permis une photographie fine et en temps quasi réel de l’impact de l’IA sur l’emploi.

    Résultats :
    • 13 % de déclin de l’emploi junior dans les métiers exposés à l’IA générative (service client, comptabilité, support administratif, développement logiciel d’entrée de gamme).
    • Aucun recul significatif pour les travailleurs plus expérimentés, dans ces mêmes métiers.
    • Pas de baisse des salaires, mais une raréfaction nette des opportunités d’embauche pour les jeunes.

    L’étude parle de « quiet erosion » (érosion silencieuse) : pas de licenciements spectaculaires, mais un tarissement progressif du pipeline de recrutement pour les nouveaux entrants.

    Pourquoi les jeunes sont les premiers touchés
    • La vulnérabilité des « tâches codifiées » : Les postes juniors reposent souvent sur des compétences techniques standardisées (saisie, tests logiciels simples, gestion de tickets). Or, ces tâches sont précisément celles que les LLM (Large Language Models) et autres systèmes d’IA générative automatisent le plus facilement.
    • La valeur du « savoir tacite » des seniors : Les employés expérimentés disposent d’un savoir tacite : jugement, intuition, capacité à naviguer dans la complexité organisationnelle. Ce type de compétence est encore hors de portée des IA. Ainsi, les seniors se voient moins menacés à court terme, tandis que les juniors se retrouvent en concurrence directe avec les algorithmes.
    • Les employeurs préfèrent embaucher une IA plutôt qu'un jeune diplômé de la génération Z : Historiquement, les postes juniors servaient de « pépinière de talents », permettant d’apprendre sur le terrain. Aujourd’hui, une partie de ces apprentissages est absorbée par l’IA, ce qui rend plus difficile l’acquisition d’expérience par les jeunes diplômés.

    Le rapport a mis en évidence « des preuves précoces et à grande échelle qui corroborent l'hypothèse selon laquelle la révolution de l'IA commence à avoir un impact significatif et disproportionné sur les travailleurs débutants sur le marché du travail américain ». Les conclusions ont notamment révélé que les travailleurs âgés de 22 à 25 ans occupant des emplois les plus exposés à l'IA, tels que le service à la clientèle, la comptabilité et le développement de logiciels, ont vu leur taux d'emploi baisser de 13 % depuis 2022.

    En revanche, l'emploi des travailleurs plus expérimentés dans les mêmes domaines et celui des travailleurs de tous âges dans des professions moins exposées, telles que les aides-soignants, est resté stable ou a augmenté. Les emplois pour les jeunes aides-soignants, par exemple, ont augmenté plus rapidement que ceux de leurs homologues plus âgés.

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    Vers un nouveau contrat social de la tech ?

    La question qui se pose désormais n’est pas uniquement technologique, mais profondément politique et éducative. Comment repenser la formation des ingénieurs dans un monde où les tâches d’entrée disparaissent ? Comment recréer des parcours d’apprentissage viables sans revenir à un modèle obsolète ? Certaines entreprises expérimentent déjà des approches hybrides, où les juniors apprennent à superviser, auditer et corriger les productions de l’IA plutôt qu’à coder ex nihilo.

    Reste à savoir si ces initiatives resteront marginales ou si elles annonceront une refonte plus large du contrat social de la tech. Sans une réflexion collective impliquant entreprises, universités et pouvoirs publics, le risque est réel de voir émerger une génération sacrifiée : compétente, formée, mais structurellement exclue d’un marché du travail transformé trop vite pour elle.

    Au cours des trois dernières années, le nombre de jeunes diplômés embauchés par les grandes entreprises technologiques à l'échelle mondiale a diminué de plus de 50 %, selon un rapport publié par SignalFire, une société de capital-risque basée à San Francisco. Même si les embauches ont légèrement rebondi en 2024, seuls 7 % des nouveaux employés étaient des jeunes diplômés. Pas moins de 37 % des cadres ont déclaré qu'ils préféraient utiliser l'IA plutôt que d'embaucher un employé de la génération Z.

    « À mesure que la demande de postes juniors diminue, même les diplômés en ingénierie hautement qualifiés ont du mal à percer dans le secteur technologique, en particulier dans les grandes entreprises technologiques », indique le rapport.

    Sources : SignalFire

    Et vous ?

    Les entreprises technologiques peuvent-elles continuer à exiger des profils immédiatement opérationnels tout en supprimant les postes qui permettaient historiquement de le devenir, ou doivent-elles réinventer des parcours internes de formation et de compagnonnage adaptés à l’ère de l’IA ?

    L’automatisation massive des tâches juniors est-elle un simple levier d’optimisation à court terme, ou prépare-t-elle une pénurie structurelle de compétences profondes dans cinq à dix ans, lorsque les seniors actuels quitteront le marché ?

    Les universités et écoles d’ingénieurs forment-elles encore pour des métiers qui n’existent déjà plus, ou doivent-elles basculer vers des cursus centrés sur la supervision de l’IA, l’architecture des systèmes et la pensée critique dès les premières années ?

    Voir aussi :

    L'IA entraîne une chute de 70 % du recrutement de jeunes diplômés chez les géants indiens de l'informatique, le recrutement de jeunes diplômés étant passé de 225 000 à 60 000 dans 4 grandes entreprises IT
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  10. #10
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    L'IA par ci... L'IA par là... L'IA a bon dos!

    En réalité, la diminution du nombre de jobs ouverts dans les technologies numériques a une autre cause... Une cause beaucoup plus gênante à prononcer que l'IA...

    L'économie occidentale, quelque soit le domaine d'activité, se fait écraser par les entreprises chinoises: Cela va du commerce de détail à l'industrie automobile en passant par tous les domaines de la production industrielle...

    Quand l'industrie automobile française, allemande ou italienne est incapable de proposer des modèles concurrentiels face aux nouvelles marques de voitures chinoises, toutes développées grâce aux aides de l'état chinois, c'est non seulement les fabricants connus tels que les Renault, VW et autres qui se prennent les pieds dans le tapis mais la totalité des PME-PMI sous-traitantes des grandes marques de l'automobile...

    IA ou pas, inutile de préciser que tout ce petit monde parle licenciement massif et pas d'engagement de jeunes informaticiens

  11. #11
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    Travailler pour les entreprises de la tech n'a jamais été un placement d'avenir. Tu prends le gros salaire tant qu'il tombe et tu espères passer entre les mailles du filet à chaque restructuration.

    Alors oui, si t'as de la chance, que tu as rejoint Microsoft à la fin des années 80 par exemple, tu peux en ressortir millionnaire. Hélas, de nos jours, ce sont surtout les investisseurs qui font la culbute financière et non les salariés.

  12. #12
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    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    L'IA par ci... L'IA par là... L'IA a bon dos!

    En réalité, la diminution du nombre de jobs ouverts dans les technologies numériques a une autre cause... Une cause beaucoup plus gênante à prononcer que l'IA...

    L'économie occidentale, quelque soit le domaine d'activité, se fait écraser par les entreprises chinoises: Cela va du commerce de détail à l'industrie automobile en passant par tous les domaines de la production industrielle...

    Quand l'industrie automobile française, allemande ou italienne est incapable de proposer des modèles concurrentiels face aux nouvelles marques de voitures chinoises, toutes développées grâce aux aides de l'état chinois, c'est non seulement les fabricants connus tels que les Renault, VW et autres qui se prennent les pieds dans le tapis mais la totalité des PME-PMI sous-traitantes des grandes marques de l'automobile...

    IA ou pas, inutile de préciser que tout ce petit monde parle licenciement massif et pas d'engagement de jeunes informaticiens
    A se sujet, Macron et Ursula ont annoncé vouloir mettre des taxes douanière, pourtant toute l'ue avait bien critiqué Trump la dessus en début d'année

    Les retour terrains que j'ai dans 2-3 boites du cac40 en France c'est réduction des effectifs, sans plan social juste en ne remplaçant pas les départ. Réduction du télétravail et réduction de la taille des bureaux/immobilier (1 bureau coute en moyenne 10k/ans par salarié), dans les faibles embauche, embauche de personne expérimenter au lieu de juniors. Effectivement j'entends peu de discours que c'est "a cause de l'ia" directement, mais indirectement avec le gain de productivité ca participe quand même, même si c'est pas la principale cause, elle permet d'en faire plus avec moins de salarié.
    De mon expérience dans mon contexte métier j'estime un gain de productivité entre 10-20%. Dans ma structure je constate en plus comme par hasard que des équipes aux besoins qui n'a pas évolué ont été réduite de 20%, soit sous forme de dé"part non remplacé, soit ils ont été mis sur un autre projet qui a l'inverse est en extension.
    "Bonne nouvelle" pour ceux déja en place, les plans sociaux semble pas la solution privilégié, mais attendez vous à stagner en salaire (forte pression sur le marché du travail) et a devoir travailler avec moins d'effectifs dans vos équipes, donc de rapidement maitriser l'ia pour compenser la baisse de production.
    Je constate aussi par rapport au boom covid une baisse des salaires de 20% dans la tech en moyenne, trop de postulant/chômeurs et moins d'offre, ca baisse la valeur marchande. Je parle de moyenne, évidement comme toujours il y'a quelques niches qui tire leurs épingle du jeu dans chaque crise.

    Pour moi c'est une erreur en 2025 de faire des études dans l'informatique, je vois pas une amélioration d'ici 2030 (la fin d'un bac +5), il faut viser des métiers plus difficilement remplaçable par l'ia.
    les reconversions faut carrément oublier, vous serez les looser/5ieme roue du carrosse du marchés, personne voudra de vous car vous serez en concurrence avec des tonnes de bac+5 et des juniors avec déja 1-2 expériences, voir même avec des confirmer/seniors prêt à se brader car au chomage.
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  13. #13
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Une étude publiée par l’Université de Stanford en août 2025 met en lumière une tendance préoccupante : les jeunes travailleurs de 22 à 25 ans, fraîchement diplômés ou débutants, subissent une baisse de 13 % de l’emploi dans les secteurs exposés à l’automatisation par l’IA. Contrairement aux discours apocalyptiques de suppression massive d’emplois, il ne s’agit pas d’un effondrement global du marché, mais d’un glissement silencieux affectant spécifiquement les premiers échelons professionnels.

    Les chercheurs Erik Brynjolfsson, Bharat Chandar et Ruyu Chen ont exploité des millions de fiches de paie d’ADP, géant américain des services de paie couvrant 25 millions de salariés et 90 000 entreprises. Cette approche a permis une photographie fine et en temps quasi réel de l’impact de l’IA sur l’emploi.

    Résultats :
    • 13 % de déclin de l’emploi junior dans les métiers exposés à l’IA générative (service client, comptabilité, support administratif, développement logiciel d’entrée de gamme).
    • Aucun recul significatif pour les travailleurs plus expérimentés, dans ces mêmes métiers.
    • Pas de baisse des salaires, mais une raréfaction nette des opportunités d’embauche pour les jeunes.

    L’étude parle de « quiet erosion » (érosion silencieuse) : pas de licenciements spectaculaires, mais un tarissement progressif du pipeline de recrutement pour les nouveaux entrants.
    Dans certains domaines il est un peu plus difficile de trouver un premier boulot, ça n'a rien d'extraordinaire c'est quelque chose qui se produit tout le temps.
    Exemple :
    Quand les comptables sont très recherchés, des jeunes se disent "je vais devenir comptable, parce qu'il devrait être facile de trouver du boulot après mes études".
    Trop de gens deviennent comptable, il n'y a plus un manque de comptable, il y a moins d'offres d'emplois.

    ====
    Pour l'instant on ne peut pas dire que le fait que des débutants ont du mal à trouver un premier boulot dans certains domaines soit lié à l'IA.

  14. #14
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    Par défaut L'emploi est un marché
    il est marrant de prendre l'IA comme symptome alors que la crise des subprimes aux USA refait son entrée . On a peut-être embauché des dev qui n'en sont pas .... les emplois étaient du bull shit . des gens PO pour gérer des besoins alors que les dev qui codent suffisent pour planifier, faire des tests et des AO

  15. #15
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    Les états-unis ne sont pas l'Europe, ni la France.

    Ensuite, vivement la bulle IA et elle fera très très très mal car l'illusion n'a jamais été aussi entière.

  16. #16
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    L IA est entrain de remplacer ces armées de développeurs Indiens.

  17. #17
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    Par défaut risque IA sur mon métier j'ai fait le test
    Je voulais savoir où me situer face au risque que l'intelligence artificielle me mette au chômage ou dégrade mon emploi. J'ai trouvé un test gratuit sur job-guard.com, j'ai reçu un score de risque de 62%... ça me met un peu en panique !

  18. #18
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    Citation Envoyé par Vince_dupak Voir le message
    Je voulais savoir où me situer face au risque que l'intelligence artificielle me mette au chômage ou dégrade mon emploi. J'ai trouvé un test gratuit sur job-guard.com, j'ai reçu un score de risque de 62%... ça me met un peu en panique !
    Et bien demandé à l'ia de vous conseiller pour évoluer et changer de job vers un qui sera moins risqué. Chatgpt est un tres bon conseiller en orientation, il pourrait déjà en 2025 remplacer pole emplois en entier.
    En fonction de vos diplômes, certif, parcours professionnels et situation géographique et autre contrainte (familiale...), l'ia pourra vous conseiller vers quels métier vous former et même vous donner des estimations de salaire.

    d'une manière générale générale, je vous dirais d'ouvrir un CTO, de capitaliser dessus tant que vous avez encore un emplois, le jour ou ce sera la merde au moins vous aurez des revenus passifs et vous pourrez aller n'importe ou sur terre.
    Il faut absolument gagner en flexibilité, tant sur vos compétences pour diversifier vos prospections et votre zone géographique, si vous êtes dans la creuse ce sera plus dur de trouver un taff que si vous êtes mobile au niveau national et international.
    Et si vous quittez le pays pour trouver un emplois a l'étranger, vous pourrez emporter avec vous votre patrimoine (le cto) très facilement.
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  19. #19
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    Par défaut Hélas on y est
    Dans ma boite on a arrêté les recrutements parce qu’on utilise justement Claude partout partout, sans parler de Claude Code. Ceux qui pensent qu’il y a une bulle ia devraient se réveiller rapidement car l’ia est parti pour durer.
    Personnellement je voulais encourager mon fils à faire le même métier que moi à savoir du développement logiciel mais au bout de 6 mois d’utilisation de Claude Code, je ne veux plus qu’il fasse ce métier, il n’aura pas de travail sauf si je le pistonne ou qu’il ouvre sa boite.
    La question à se poser maintenant c’est qu’est-ce qu’on propose aux jeunes étudiants à la place ? Ces filières qui étaient considérées comme les meilleures formations, les meilleures études, ne le sont plus, quelles alternatives on peut mettre en place ?

  20. #20
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    Par défaut Il y a un petit soucis quand même...
    akuma,

    Citation Envoyé par akuma8 Voir le message
    Dans ma boite on a arrêté les recrutements parce qu’on utilise justement Claude partout partout, sans parler de Claude Code. Ceux qui pensent qu’il y a une bulle ia devraient se réveiller rapidement car l’ia est parti pour durer.
    Personnellement je voulais encourager mon fils à faire le même métier que moi à savoir du développement logiciel mais au bout de 6 mois d’utilisation de Claude Code, je ne veux plus qu’il fasse ce métier, il n’aura pas de travail sauf si je le pistonne ou qu’il ouvre sa boite.
    La question à se poser maintenant c’est qu’est-ce qu’on propose aux jeunes étudiants à la place ? Ces filières qui étaient considérées comme les meilleures formations, les meilleures études, ne le sont plus, quelles alternatives on peut mettre en place ?
    C'est une vue un peu "court-termiste", c'est ainsi qu'en évoluant, l'homme a "perdu" des aptitudes dont il n'a plus besoin (comme savoir faire du feu, chasser, ...) Ce n'est pas propre à l'informatique, mais chaque évolution de l'homme (via des outils qu'il construit), l'éloigne du savoir de base.

    Nos enfants ont déjà du mal a faire du calcul mental, car ils utilisent une calculatrice. Calculatrice qu'ils seraient eux incapable de "créer". L'homme va de l'avant, mais oublie ce qu'il perd en avançant. Si on poursuit ce raisonnement jusqu'au boutisme, l'homme n'aura plus besoin de lui-même.

    Il faut, c'est vitale pour la survie de la race humaine, garder la connaissances des "choses" qu'il a remplacé petit à petit par des outils. Il y aura certainement un moment ou ont aura besoin de ces anciennes "connaissances", il faut donc les préserver de manière durable. En utilisant du payrus au lieu de gravé la pierre, on a maintenant "trace" de ce qui a été gravé dans la pierre, mais on a perdu "trace" de bon nombres de "papyruss".

    Je sais que c'est une vue à long terme, mais c'est justement ce qu'il manque à l'homme. Dans sa volonté d'aller plus loin, plus vite, d'explorer, d'inventer, il se coupe d'un savoir ancien, sans parfois même s'en rendre compte. Jadis, on regardait un album de famille avec des photos "physiques". Ces photos sont maintenant dans des datacenter, on peut encore les voir, mais un jour elle disparaîtrons. Et on a déjà perdu le plaisir de se retrouver en famille pour "regarder" ces albums, où figurent nos ancêtres, raconter leur histoire.

    Bref, l'homme doit/peut acquérir de nouvelles connaissances, mais il ne doit pas pour autant oublier les anciennes, mais c'est pourtant ce qu'il fait.

    Une panne d'électricité plus grande que trois jours, et tu iras tuer ton voisin pour lui piquer son dernier morceau de viande dans son frigro. Alors que l'homme a vécu sans électricité pendant des millénaires...

    C'était ma pensée du jour.

    BàV et Peace & Love.

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