Article du Monde de septembre 1988 : la fin du travail, un mythe démobilisateur.
L’utopie d’un monde sans travail date de la révolution industrielle. C'est un discours également repris par le Marxisme.il faut récuser cette opposition de l’avenir et du passé, de l’utopie libératrice et de la fixation sur des contraintes périmées et comprendre qu’il existe deux types d’utopies. Certaines utopies, comme celle de la fin du travail, se réfugient dans l’avenir parce qu’elles n’attendent plus rien du présent. L’utopie risque alors d’être le « soleil d’un monde sans soleil », qui laisse le monde en l’état. Pourtant le présent est notre seul point d’appui parce qu’il offre seul prise à l’action. Et, s’il est vrai que le travail est toujours le foyer qui détermine la configuration de l’existence sociale de la plupart de nos contemporains, l’exigence de combattre la dégradation de son régime demeure l’impératif politique principal, « l’utopie » de ceux qui n’entendent pas se plier au diktat des faits.
La c'est carrément de l'utopie. Il faut que tout change pour que rien ne change et rien ne va changer : les riches seront plus riches et les pauvres encore plus pauvre. Il n'y aura pas de perte de privilège et le contrôle social qui va en résulter sera terrible pour les classes moyennes. Il faut m'expliquer en quoi ce qui va en ressortir sera meilleur pour tout le monde parce que j'ai beau cherché je vois pas, sans ironie malheureusement...En compensation de leur dur labeur et de leur foi durable dans les principes de la science et les pouvoirs miraculeux de la technologie, les citoyens pouvaient envisager le jour point trop lointain où ils accéderaient à la nouvelle utopie : un monde technologisé où leurs espoirs et leurs rêves seraient enfin réalisés ». J. Rifkin, La fin du travail I, 3 in Les ingénieurs de l’utopie.









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