Microsoft vient de s'offrir pour 7.5 millions de dollars d'adresses IPv4, les entreprises vont-elles se ruer sur les derniers lots restants ?
Mise à jour du 24.03.2011 par Katleen


La valeur des adresses IPv4 pourrait bien s'enflammer, alors qu'elles vivent leurs dernières heures.

En effet, d'après les prédictions de l'Internet Governance Project, les entreprises pourraient sur ruer sur les derniers lots disponibles pour faire des réserves avant le passage à l'IPv6. Beaucoup d'entre elles redoutent en effet cette transition, et d'autres n'y sont pas prêtes. Du coup, les administrateurs se jettent sur les anciennes adresses restantes.

Et, comme les registrars ont bien épuisés leurs stocks, les compagnies doivent se tourner vers d'autres vendeurs.

Microsoft a ainsi déboursé 7.5 millions de dollars pour s'offrir 666.624 adresses IPv4 (soit 11.25$ chacune), achetées auprès de Nortel (qui les as mises en vente suite à sa faillite).

Les experts du secteur pensent que les prix des adresses IPv4 vont s'envoler, car les entreprises auront besoin d'elles dans le cadre du "dual stack" (lors du changement de l'ancien protocole pour le nouveau).

Mais tout ceci n'est que supposition de la part des analystes.

Source : Le blog d'IGP

Selon-vous, le prix des adresses IPv4 va-t-il augmenter ou baisser ? Pourquoi ?

L'ICANN distribue les dernières plages d'adresses IPv4
La pénurie d'adresses Internet est proche et touchera l'Asie en premier

Mise à jour du 04/02/2011 par Idelways


L'IANA, l'autorité en charge de la gestion de l'espace d'adressage IP composante de l'ICANN, vient de livrer les dernières adresses IPv4.
Elle a en effet annoncé la fin imminente de l'ère IPv4 lors d'une cérémonie organisée hier à Miami.

« C'est un tournant majeur dans le développement continu de l'Internet », a déclaré Rod Beckstrom, Président directeur général de l'ICANN, l'autorité suprême de régulation de l'Internet, lors de la cérémonie.

Les cinq derniers lots d'adresses IP de premier niveau (comprenants chacun environ 16 millions d'adresses) ont été livrés aux registres Internet régionaux (RIR). Ces dizaines de millions d'adresses IPv4 restantes devraient s'épuiser d'ici quelques mois.



Un signal d'alarme qui rappelle aux entreprises et aux fournisseurs d'accès la nécessité et l'urgence absolue de la migration vers l'IPv6.

Ce protocole, qui tarde à succéder à l'IPv4, produit des adresses à 128 bits (au lieu de 32), pouvant générer ainsi un nombre considérable et théoriquement inépuisable d'adresses.

Son adoption se heurte néanmoins à d'énormes difficultés techniques, des experts prédisent que la transition entre les deux protocoles plongera le réseau mondial dans une période d'instabilité pouvant s'étendre sur plusieurs années (lire ci-devant).

La première pénurie en adresses IPv4 touchera vraisemblablement l'Asie où la demande dans les pays et les économies émergentes bat son plein.

Le déploiement à grande échelle de l'IPv6 est donc désormais « une obligation, pas une option » d'après l'ICANN.


Source : ICANN

Et vous ?

Que pensez-vous de la situation actuelle ?
Comment se passera la transition selon vous ?




Un test de l’IPv6 sur les plus grands sites
Facebook, Yahoo et Google se joignent au test

le 17/01/2011
Google, Facebook et Yahoo, les sites les plus populaires du Net (avec plus d’un milliard de visites par jour pour les trois), acceptent de tester à l’échelle mondiale le nouveau protocole internet IPv6 sur leurs principaux services le 08 juin 2011 pour une durée de 24 heures, dans le cadre d'une initiative organisée et lancée par « Internet Society ».

« 2011 est une année charnière dans le déploiement de l'IPv6, et la Journée mondiale de l'IPv6 se révélera être une étape importante» a déclaré Leslie Daigle, chef du Département Internet et Technologie chez Internet Society.

L’IPv6 a été conçu dans les années 1990, mais n’a pas encore pu voir son déploiement de masse.

Cependant, avec l’épuisement des adresses IPv4 d’ici à novembre 2011, l’industrie ne peut plus se permettre d’attendre.

Google avait déjà utilisé une version de l’IPv6 depuis 2008 et cela sur ipv6.google.com.

La journée permettra entre autre, l’identification d’éventuels erreurs ou problèmes sur le système, sachant que le passage vers l’IPv6 se passera sans changement sur les infrastructures réseaux d’origine utilisés par les sites web existants.

La journée sera cruciale pour le passage à l’extension d’Internet, sachant que l’IPv6 offre 4 milliards de fois plus d’adresses que la version actuelle du protocole, l’IPv4.

Et on estime que plus de 99% de ses futurs utilisateurs devraient être en mesure d’accéder aux services sans problèmes.

Source : Internet Society newsletter

l’IPv6 sera-t-elle inépuisable comme on le pensait pour l’IPv4 ?

Emma Hernandez, en collaboration avec Katleen Erna

Mise à jour du 12.11.2010 par Katleen
La transition de l'IPv4 à l'IPv6 pourrait rendre l'Internet instable pour une période pouvant atteindre plusieurs années, d'après Vint Cerf

Vint Cerf, un pionnier en informatique que certains considèrent comme le père du Net s'est exprimé cette semaine concernant le changement de protocole des URLs.

Ce changement, nécéssaire pour que le web puisse poursuivre son expansion, l'inquiète. Il en veut également aux entreprises, qui "ne voient pas assez loin" et qui n'ont pas prévu la migration plus tôt.

En effet, il va falloir passer de l'IPv4 (qui sera vraisemblablement saturé en janvier 2012) à l'IPv6.

Et la transition pourrait être chaotique, puisque les deux systèmes d'adresses ne sont pas compatibles entre eux.

Durant la conversion, certaines pages pourraient devenir inaccessible (car encore en IPv4). Et donc, même si le Net ne connaitra pas un crash total, il pourrait souffrir de certaines zones d'ombre.

Une instabilité qui pourrait s'étendre sur plusieurs années, d'après Vint Cerf, qui précise que son actuel employeur, Google, a mis 3 ans à mettre en service la totalité de son réseau IPv6.

Actuellement, seul 1% des données qui transitent sur le web le sont dans des paquets IPv6.

Et les nations ne sont pas égales en termes de bons élèves concernant la transition. La Chine et la République Tchèque sortent du lot avec le meilleur taux d'adoption du nouveau protocole.

Source : Interview de Vint Cerf pour la BBC

Mise à jour du 19.10.2010 par Katleen
Il reste moins de 5% d'adresses IPv4 disponibles, comment se passera la transition vers l'IPv6 ?


La NRO (Number ressource Organization) américaine vient de dresser le bilan de l'utilisation de l'IPv4.

Alors qu'en janvier 2010, 10% des adresses de ce protocole restaient à pourvoir, il n'en reste désormais plus que 5%, et même un peu moins. Dans cet intervalle, ce sont plus de 200 millions d'adresses Ipv4 qui ont été allouées.

La saturation, de plus en plus proche, doit faire réagir les acteurs du Net, pour qu'ils prennent des dispositions pour garantir l'adoption, dans les temps, de l'IPv6.

Ce protocole de la «*nouvelle génération*» ouvrira de nouveaux horizons numériques, permettant à la Toile de continuer à s'étendre.
2010 devrait voir le nombre d'attribution de ces adresses augmenter de 70% par rapport à 2009. Malgré tout, cela ne représente que 2000 blocs d'adresses, l'adoption de l'IPv6 n'étant pas encore un grand mouvement de masse.

Mais le web est en train de changer. En comparaison, la croissance des adresses Ipv4 pour 2010 est attendue à hauteur de 8%, ce qui laisse à montrer que personne ne se jette sur les derniers spécimens.

La NRO explique mener en parallèle une campagne de sensibilisation sur l'IPv6 auprès des professionnels de l'Internet, pour en favoriser le déploiement dans les meilleures conditions.

En effet, beaucoup craignent que la transition entre les deux protocoles se fasse de façon un peu chaotique avec de grandes tensions et pressions. Les derniers blocs d'adresses IPv4 devraient être distribués en 2011. L'échéance est proche. Et comme tout grand changement, celui-ci apporte aussi ses craintes.

Certains voient déjà venir avec l'arrivée de l'IPv6 une augmentation des coûts du web, mais aussi une mise à mal de sa stabilité et de sa sécurité.

Source : Rapport de la NRO

84% des entreprises se préparent à passer à l'IPv6, pensez-vous que la transition vers ce nouveau protocole soit obligatoire ?

La Commission Européenne s'est associée au cabinet de conseil GNKS pour mener une enquête sur l'adoption de l'IPv6 dans les entreprises.

En effet, à l'échelle mondiale, le protocole IPv4 se dirige vers une saturation totale. D'ici quelques années, il est fort probable que plus aucune adresse IPv4 ne soit disponible. En réponse à cela, l'étude démontre que 84% des entreprises mondiales font progressivement la transition vers le nouveau protocole (seules 16% des compagnies n'auraient pas préparé de migration vers l'IPv6). Et ce mouvement pourrait s'amplifier prochainement, d'après GNKS, avec une plus grande prise de conscience de l'arrivée à son terme du modèle de l'IPv4.

Malgré ce contexte poussant au changement, tous les fournisseurs d'accès n'amorceraient pas la transition : seuls 70% de ces prestataires proposent (ou vont proposer) des adresses IPv6. Pire, 10% de ces professionnels n'auraient fait aucune action dans ce sens, et ne l'envisageraient même pas.

La demanderait serait « trop faible » pour leur permettre de proposer dès à présents le nouveau protocole.

Aujourd'hui, le trafic en ipv6 ne représenterait que 0.5% du trafic total.

Source : GNKS

pensez-vous que l'utilisation de l'IPv6 se généralisera bientôt ? Votre entreprise y est-elle passée, ou compte-t-elle le faire ? Sinon, pourquoi ?

A votre avis, à quelle date l'IPv4 sera-t-il « complet » ?