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Intelligence artificielle Discussion :

Des actionnaires somment Microsoft de s'expliquer sur l'usage de ses outils IA et cloud dans l'armée


Sujet :

Intelligence artificielle

Vue hybride

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  1. #1
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    Par défaut Des actionnaires somment Microsoft de s'expliquer sur l'usage de ses outils IA et cloud dans l'armée
    Cinq employés de Microsoft ont été éjectés d'une réunion avec Satya Nadella, PDG de Microsoft, pour avoir protesté contre des contrats de fourniture de services d'IA et de cloud à l'armée israélienne

    Cinq employés de Microsoft se sont vus éjectés d'une réunion avec le PDG de l'entreprise pour avoir protesté contre des contrats visant à fournir des services d'intelligence artificielle (IA) et de cloud computing à l'armée israélienne.

    La protestation est intervenue après qu'une enquête de l'Associated Press a révélé que des modèles d'IA sophistiqués de Microsoft et d'OpenAI avaient été utilisés dans le cadre d'un programme militaire israélien pour sélectionner des cibles de bombardement pendant les récentes guerres à Gaza et au Liban.

    L'enquête a notamment révélé qu'Israël se servait du système d'IA dénommé « Gospel » pour trouver les cibles à Gaza. Le rapport de l'Associated Press contenait également des informations sur une frappe aérienne israélienne erronée en 2023 qui a touché un véhicule transportant des membres d'une famille libanaise, tuant trois jeunes filles et leur grand-mère.

    Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a évoqué de nouveaux produits lors d'une réunion avec les employés sur le campus de l'entreprise à Redmond, dans l'État de Washington. Des travailleurs se tenant à environ 4,5 mètres à sa droite ont alors dévoilé des T-shirts qui, lorsqu'ils se tenaient côte à côte, épelaient la question suivante : « Notre code tue-t-il des enfants, Satya ? ».

    Des photos et des vidéos de l'incident, qui a été diffusé en direct dans toute l'entreprise, montrent que Satya Nadella a continué à parler et n'a pas accordé d'attention aux manifestants. Deux hommes ont rapidement tapé sur les épaules des travailleurs et les ont fait sortir de la salle.

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    « Nous offrons de nombreuses possibilités pour que toutes les voix soient entendues », a déclaré Microsoft dans un communiqué transmis à l'Associated Press. « Il est important de noter que nous demandons que cela se fasse de manière à ne pas perturber les activités de l'entreprise. Si cela se produit, nous demandons aux participants de se déplacer. Nous nous engageons à veiller à ce que nos pratiques commerciales respectent les normes les plus strictes ».

    En octobre 2024, Microsoft a licencié deux employés pour avoir participé à l'organisation d'une veillée non autorisée en faveur des réfugiés palestiniens à l'heure du déjeuner au siège de l'entreprise. Microsoft a déclaré à l'époque qu'elle avait mis fin à l'emploi de certaines personnes « conformément à la politique interne », mais n'a pas voulu donner de détails.

    Depuis des mois, un groupe de travailleurs fait part de ses inquiétudes au sein de l'entreprise quant au fait que Microsoft fournit des services à l'armée israélienne par l'intermédiaire de sa plateforme de cloud computing Azure. Certains employés de l'entreprise se sont également prononcés en faveur d'Israël et ont déclaré que ceux qui soutenaient les Palestiniens ne se sentaient pas en sécurité.

    L'enquête de l'Associated Press comprenait des détails exclusifs tirés de données et de documents internes de l'entreprise, notamment que l'utilisation de modèles d'IA par l'armée israélienne via Azure a été multipliée par près de 200 après l'attaque du 7 octobre 2023 par des militants du Hamas.

    Le rapport de l'Associated Press a été partagé et discuté par les employés de Microsoft sur les médias sociaux et au sein des systèmes internes de l'entreprise. Dans un forum communautaire destiné à permettre aux employés de faire part de leurs préoccupations à la direction, un employé a partagé des liens vers le rapport de l'Associated Press. Plus d'une douzaine d'autres se sont demandé si l'entreprise violait ses principes déclarés de défendre les droits de l'homme et de ne pas laisser ses modèles d'IA être utilisés pour nuire aux gens, selon les captures d'écran examinées par l'Associated Press.

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    Abdo Mohamed, chercheur et data scientist qui faisait partie des employés de Microsoft licenciés lors de la veillée d'octobre, a déclaré que l'entreprise donnait la priorité aux profits plutôt qu'à ses propres engagements en matière de droits de l'homme.

    « Les demandes sont claires », a déclaré Abdo Mohamed, qui travaille avec un groupe de travailleurs de Microsoft appelé No Azure for Apartheid. « Satya Nadella et les dirigeants de Microsoft doivent répondre à leurs travailleurs en abandonnant les contrats avec l'armée israélienne. »

    La protestation chez Microsoft reflète une préoccupation plus large parmi les travailleurs de la technologie concernant l'implication des entreprises dans les contrats militaires. Des tensions similaires sont apparues chez Google, où des documents internes obtenus par The Washington Post ont révélé que, malgré les affirmations antérieures selon lesquelles l'entreprise ne travaillait qu'avec des ministères civils, Google aurait collaboré directement avec l'armée israélienne sur des outils d'IA, dans le cadre du projet Nimbus, après l'invasion de la bande de Gaza.

    Ces situations mettent en lumière les tensions internes au sein des grandes entreprises technologiques concernant l'utilisation de leurs produits à des fins militaires.

    Source : Associated Press

    Et vous ?

    Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
    Trouvez-vous les revendications de ces employés de Microsoft crédibles ou pertinentes ?

    Voir aussi :

    Des employés de Microsoft demandent l'abandon du contrat à 480 M$ avec l'armée US pour la fourniture de systèmes de réalité augmentée

    Google lève l'interdit sur l'IA militaire et supprime son engagement à ne pas utiliser l'IA pour les armes, introduisant à la place des directives plus générales parlant de supervision humaine appropriée
    Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  2. #2
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    Par défaut Des documents divulgués révèlent que l'armée israélienne est l'un des principaux clients de Microsoft
    Des documents divulgués révèlent que l'armée israélienne est l'un des principaux clients de Microsoft dans le domaine de l'IA et du cloud
    les services de Microsoft ont soutenu l'offensive contre Gaza

    Microsoft serait l'un des principaux fournisseurs de services cloud et d'IA de l'armée israélienne. L'utilisation des services de Microsoft par Israël aurait augmenté de façon spectaculaire dans les mois qui ont suivi l'attaque du Hamas 7 octobre 2023. Des documents divulgués révèlent que Microsoft a conclu des contrats d'au moins 10 millions de dollars pour fournir des milliers d'heures d'assistance technique pendant la guerre à Gaza. Les documents jettent un nouvel éclairage sur la manière dont les forces de défense israéliennes se sont tournées vers les Big Tech américains, notamment Microsoft, afin de répondre aux exigences technologiques de la guerre.

    Les services cloud et d'IA de Microsoft ont soutenu à l'effort de guerre d'Israël

    Les documents divulgués ont été obtenus par le média en ligne Drop Site News. Ils ont fait l'objet d'une enquête approfondie de la part du média britannique The Guardian, qui a collaboré avec la publication israélo-palestinienne +972 Magazine et un média en hébreu, Local Call. L'enquête s'appuie également sur des entretiens avec des sources issues de l'ensemble de l'establishment des forces de défense (Tsahal) et des services de renseignement israéliens.

    Elle offre une vision interne de la manière dont Microsoft a approfondi ses relations avec l'armée israélienne après le 7 octobre 2023. Après avoir lancé son offensive sur Gaza en octobre 2023, Israël a été confronté à une hausse soudaine de la demande de stockage et de puissance informatique.

    Cette situation a amené l'État hébreu à développer rapidement son infrastructure informatique en signant des contrats avec les Big Tech. Selon les révélations de l'enquête, l'armée israélienne a ainsi adopté ce qu'un commandant a décrit comme « le monde merveilleux des fournisseurs de services cloud ».


    Selon les documents, l'armée israélienne a exploité une série de services cloud de Microsoft pour soutenir ses opérations en cours, en particulier la plateforme de cloud computing Azure. Azure fournit une série d'applications et de services aux clients. Ses composants les plus importants sont le calcul et le stockage, qui permettent aux utilisateurs de traiter et de stocker des quantités considérables de données sur des serveurs hébergés dans le monde entier.

    Plus récemment, Microsoft a ajouté les grands modèles de langage (LLM) d'OpenAI à sa suite d'offres Azure. Regroupés, ces services constituent le cœur des services que l'armée israélienne a achetés à Microsoft. Parmi les services les plus utilisés, la traduction et le service Azure OpenAl (un service d'entreprise basé sur la même technologie que ChatGPT) représentent à eux deux près de 75 % de l'utilisation totale. Les services vocaux représentent le reste.

    Au total, les coûts liés à l'assistance technique et au conseil fournis par Microsoft à l'armée israélienne s'élèvent à environ 10 millions de dollars depuis le début de l'offensive sur Gaza en octobre 2023, et des projets de soutien supplémentaires d'une valeur de 30 millions de dollars étaient envisagés pour 2024.

    Selon les enquêteurs, le montant total du contrat du ministère israélien de la Défense avec Microsoft, y compris l'utilisation de la plateforme de cloud computing Azure, est beaucoup plus élevé, mais le chiffre exact n'a pas pu être déterminé à partir des documents qui ont fait l'objet de fuite.

    Microsoft a apporté un soutien étroit aux services de renseignement israéliens

    Si l'armée israélienne a utilisé certains services de Microsoft à des fins administratives, comme les systèmes de messagerie électronique et de gestion de fichiers, les documents et les entretiens suggèrent qu'Azure a été utilisé pour soutenir les activités de combat et de renseignement. De plus, en tant que partenaire de confiance du ministère israélien de la Défense, Microsoft a souvent été chargé de travailler sur des projets sensibles et hautement confidentiels.

    Le personnel de Microsoft aurait travaillé en étroite collaboration avec la direction du renseignement de l'armée israélienne, notamment avec sa division de surveillance d'élite, l'unité 8200. Microsoft a refusé de commenter les conclusions de l'enquête ou de répondre aux questions concernant ses liens avec l'armée et le renseignement israéliens. Un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré : « nous ne ferons aucun commentaire sur le sujet ».

    L'unité 8200 est spécialisée dans le renseignement sur les signaux, la cyberguerre, le déchiffrement de codes et la surveillance militaire. Microsoft a également collaboré avec Matzov, le centre israélien de chiffrement et de sécurité de l'information ; Tikshuv, la direction informatique et des technologies de l'information, qui supervise les communications et la cybersécurité ; et Lotem, l'unité chargée des télécommunications et de la technologie de l'information.

    Les révélations sur les liens étroits entre Microsoft et l'armée israélienne et l'intégration de ses systèmes dans l'effort de guerre illustrent l'implication croissant du secteur privé dans les guerres de haute technologie et les distinctions de plus en plus floues entre les infrastructures numériques civiles et militaires.

    Aux États-Unis, les liens commerciaux entre l'armée israélienne et les grands groupes technologiques font l'objet d'un examen de plus en plus minutieux et ont suscité des protestations parmi les travailleurs du secteur technologique. Ces travailleurs craignent que les produits qu'ils construisent et maintiennent n'aient rendu possible une guerre à Gaza dans laquelle l'armée israélienne Israël est accusée de graves violations du droit humanitaire international.

    Les documents divulgués révèlent un pic spectaculaire dans l'utilisation du stockage cloud de Microsoft par l'armée israélienne, avec une augmentation de plus de 155 % entre juin 2023 et avril 2024, et un pic juste avant l'offensive de Rafah en mai 2024. Selon l'enquête, l'utilisation du stockage est un indicateur important de l'ampleur de l'utilisation de l'IA, car le stockage augmente généralement en même temps que l'utilisation d'autres produits dans le cloud.

    L'IA a joué un nouveau rôle dans la guerre d'Israël contre Gaza, l'armée israélienne utilisant un programme appelé Lavender pour identifier les cibles, bien que l'on ne sache pas exactement quelles entreprises ont alimenté ce programme particulier et que l'armée ait réduit ce programme au cours des mois suivants. Un rapport a également révélé que Microsoft Azure et AWS étaient en concurrence pour obtenir des contrats lucratifs de l'armée israélienne.

    La guerre à Gaza : une « opportunité lucrative » pour les Big Tech américains

    Selon les enquêteurs, le conflit à Gaza a provoqué une « ruée vers l'or » parmi les entreprises technologiques cherchant à fournir des services à l'armée israélienne. Les Big Tech américains se sont précipités pour offrir leurs services d'IA et de cloud à l'armée israélienne. Dans les semaines qui ont suivi l'attaque du 7 octobre 2023, Google a intensifié ses efforts pour permettre au ministère israélien de la Défense d'accéder plus facilement à sa technologie d'IA.

    L'attitude de Google était motivée par une crainte que l'armée israélienne ne se tourne vers son rival Amazon, qui a également conclu un contrat avec le gouvernement israélien. Microsoft était tout aussi enthousiaste à l'égard des contrats avec Israël et aurait consenti d'importantes remises pour l'occasion.

    Depuis le début de la guerre contre Gaza, Israël est devenu l'un des 500 premiers clients mondiaux de Microsoft, le ministère israélien de la Défense faisant office de client général de Microsoft et supervisant l'ensemble des relations de l'armée avec l'entreprise. Mais contrairement à un modèle d'achat centralisé traditionnel, où un seul groupe prend des décisions d'achat au nom de l'ensemble de l'entité, la structure de l'armée israélienne est plus décentralisée.

    En effet, ce qui différencie l'armée israélienne des autres comptes globaux, c'est que les différents départements et entités de l'armée israélienne opèrent avec un degré d'autonomie important et peuvent signer des contrats de manière indépendante sur la base de leurs budgets internes. L'armée de l'air et la marine israéliennes ont également conclu des accords importants avec Microsoft immédiatement après le début de l'offensive d'octobre 2023 à Gaza.

    En 2021, Microsoft a perdu un contrat lucratif de 1,2 milliard de dollars pour la refonte de l'infrastructure cloud du secteur public israélien au profit de ses rivaux. Amazon et Google avaient uni leurs forces pour remporter ce contrat tentaculaire, connu sous le nom de « Projet Nimbus ».

    Bien qu'il s'agisse d'un coup dur pour Microsoft en Israël, les documents divulgués suggèrent que l'entreprise aurait été rassurée par des responsables israéliens du ministère de la Défense. Ces derniers auraient déclaré à Microsoft qu'il continuerait à bénéficier d'un partenariat solide avec l'armée.

    Les employés des Big Tech dénoncent les liens de leurs employeurs avec l'armée

    En interne, les employés de Microsoft ont déjà demandé à l'entreprise d'examiner de près sa politique à l'égard d'Israël. En septembre de l'année dernière, Microsoft avait été critiquée pour son parrainage de la conférence « I Love Mamram », au cours de laquelle le PDG de Microsoft Israël devait prendre la parole. Cette conférence célébrait le 65e anniversaire de Mamram, le centre d'informatique et des systèmes d'information de l'armée israélienne.

    Les nouveaux documents révèlent que le centre Mamram est un client de Microsoft. L'entreprise fait l'objet de critiques pour avoir jumelé les dons de ses employés à des organisations qui soutiennent l'armée israélienne, alors qu'il n'a pas jumelé les dons à des organisations qui soutiennent la Palestine. Microsoft est également critiqué pour avoir retiré de la liste des organisations telles que l'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

    Le personnel de Microsoft continue de protester contre la fourniture de services à l'armée israélienne. Cinq employés de Microsoft ont récemment été éjectés d'une réunion avec Satya Nadella, PDG de Microsoft, pour avoir protesté contre des contrats de fourniture de services d'IA et de cloud à l'armée israélienne.

    Les employés qui dénoncent le projet Nimbus subissent également des représailles. L'année dernière, Google a licencié 28 employés pour avoir protesté contre le projet Nimbus avec Israël. Selon l'un des employés licenciés, Hasan Ibraheem, la réponse de Google est disproportionnée et constitue la preuve que l'entreprise est prête à prendre les mesures de représailles les plus strictes contre les travailleurs qui tentent de faire entendre leurs voix.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des liens étroits entre les Big Tech américains et l'armée israélienne ?

    Voir aussi

    Cinq employés de Microsoft ont été éjectés d'une réunion avec Satya Nadella, PDG de Microsoft, pour avoir protesté contre des contrats de fourniture de services d'IA et de cloud à l'armée israélienne

    Un employé licencié par Google pour s'être opposé au contrat cloud et d'IA avec Israël estime que la réaction de l'entreprise est disproportionnée

    Google licencie de nouveaux employés après que son PDG a déclaré que le lieu de travail n'est pas une arène politique, mais certains critiques remettent en cause la culture d'entreprise de Google

  3. #3
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    Par défaut Des actionnaires somment Microsoft de s'expliquer sur l'usage de ses outils IA et cloud dans l'armée
    Des actionnaires somment Microsoft de s'expliquer suite à la publication de rapports évoquant l'usage de ses outils IA et cloud dans les opérations militaires israéliennes à Gaza,
    Microsoft avait précédemment déclaré « qu'il n'y a pas de preuve que nos technologies Azure et AI ont été utilisées pour nuire à des personnes »

    Alors que les conflits armés deviennent de plus en plus technologiques, Microsoft est confrontée à une pression inédite. Un groupe d'actionnaires demande des comptes sur la manière dont l'entreprise gère les risques de complicité dans des violations des droits humains, notamment en lien avec les opérations militaires israéliennes à Gaza. Au cœur du débat : l’usage potentiellement meurtrier de ses services cloud et d’intelligence artificielle.

    Mené par les Religious of the Sacred Heart of Mary (Religieuses du Sacré-Cœur de Marie), le groupe d'actionnaires demande la publication d'un rapport évaluant l'efficacité des processus de DRDH de Microsoft pour « prévenir, identifier et traiter l'utilisation abusive par les clients des produits ou services d'intelligence artificielle et de cloud de Microsoft qui violent les droits humains ou le droit international humanitaire ».


    Contexte

    En mai 2025, face à la pression médiatique, Microsoft a publié une déclaration officielle dans laquelle elle affirme qu’aucune preuve n’a été trouvée que ses technologies aient été utilisées pour blesser ou tuer des civils à Gaza. L’entreprise précise qu’une évaluation externe a été menée, sans toutefois nommer le cabinet chargé de cette enquête, ni expliquer la méthode employée. Par ailleurs, elle reconnaît un point crucial : Microsoft ne peut pas surveiller directement l’usage fait de ses logiciels par les clients, une fois installés sur des serveurs privés.

    Cette position, que d’aucuns jugent hypocrite, revient à admettre que Microsoft vend potentiellement des outils puissants sans moyen concret d’en empêcher l’usage meurtrier.

    Le conflit israélo-palestinien à Gaza a engendré des préoccupations humanitaires majeures. Dans ce contexte tendu, des allégations ont émergé concernant l'utilisation des technologies d'intelligence artificielle et de cloud de Microsoft par l'armée israélienne, soulevant des questions sur une potentielle complicité de l'entreprise dans ces violations.

    Face à ces allégations, un groupe de plus de 60 actionnaires de Microsoft a déposé une proposition exigeant de l'entreprise la publication d'un rapport évaluant l'efficacité de ses processus de diligence raisonnable en matière de droits humains (DRDH). Cette demande n'est pas seulement motivée par des considérations morales, mais aussi par la reconnaissance des « risques matériels juridiques, opérationnels et réputationnels » qu'une DRDH inadéquate expose l'entreprise, pouvant « impacter négativement la valeur actionnariale ».

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    Allégations d'utilisation des technologies Microsoft (IA et Cloud Azure) par l'armée israélienne et leur rôle présumé dans les opérations militaires

    L'allégation centrale est que les produits d'IA et de cloud de Microsoft sont utilisés par l'armée israélienne, potentiellement pour cibler des personnes et commettre des crimes de guerre, violant ainsi les droits humains et le droit international humanitaire. Une enquête de l'Associated Press a révélé une augmentation spectaculaire de l'utilisation de l'IA et des services informatiques de Microsoft et OpenAI par l'armée israélienne après le 7 octobre 2023, atteignant près de 200 fois le niveau précédent en mars 2024.

    L'armée israélienne utiliserait l'IA pour analyser de vastes quantités de renseignements, de communications interceptées et de surveillance afin d'identifier des comportements suspects et les mouvements d'ennemis, ainsi que pour aider à la sélection de cibles. Des préoccupations ont été soulevées quant à la contribution de ces outils aux décès de civils, notamment en raison de données défectueuses ou d'algorithmes erronés. Un cas d'erreur de frappe sur une famille civile a été cité, bien que l'armée israélienne ait nié l'utilisation directe de l'IA lors de la frappe elle-même, refusant de confirmer si l'IA avait aidé à la sélection de la cible. Des organisations de défense des droits humains et des rapports médiatiques ont allégué que Microsoft et OpenAI auraient fourni des outils d'IA et des services cloud à Israël, permettant un ciblage automatisé à Gaza et au Liban, ce qui a suscité des inquiétudes quant aux victimes civiles et à la potentielle complicité des grandes entreprises technologiques dans les crimes de guerre.

    Le défi de la « technologie à double usage » et la responsabilité des fournisseurs sont au cœur de cette controverse. Microsoft fournit des services cloud et d'IA génériques (Azure, traduction linguistique) au Ministère de la Défense israélien (IMOD). Ces technologies sont par nature « à double usage », ce qui signifie qu'elles peuvent être utilisées à des fins civiles légitimes ou à des fins militaires potentiellement problématiques. L'AP a constaté une « montée en flèche » de leur utilisation par l'armée israélienne. Microsoft affirme ne pas fournir de logiciels de ciblage spécifiques. Cependant, l'augmentation de l'utilisation de services génériques dans un contexte de conflit intense et d'allégations de ciblage automatisé soulève la question de la responsabilité de l'entreprise pour l'utilisation finale de ses produits, même s'ils ne sont pas spécifiquement conçus pour des opérations militaires. La diligence raisonnable en matière de droits humains doit aller au-delà de l'intention initiale de la technologie et évaluer les risques liés à son utilisation potentielle ou réelle par les clients, en particulier dans des contextes sensibles. La distinction entre « fournir des outils génériques » et « être complice » devient floue lorsque ces outils sont massivement adoptés et intégrés dans des systèmes militaires ayant des impacts avérés sur les droits humains. Cela met en lumière la nécessité de politiques claires sur les technologies à double usage et de mécanismes de surveillance robustes.

    Des protestations et des appels à l'action contre Microsoft

    La proposition des actionnaires est l'aboutissement d'une série de protestations et de critiques antérieures. Des employés actuels et anciens de Microsoft, regroupés sous le nom de « No Azure for Apartheid », ont mené des actions, notamment en interrompant des événements majeurs de Microsoft comme la conférence Build 2025.

    Alors que Mustafa Suleyman, PDG de la division IA de Microsoft, présentait des mises à jour sur le produit Copilot, Ibtihal Aboussad, désormais ancienne employée de Microsoft, a interrompu la présentation en s'avançant vers la scène. Elle a accusé Suleyman et l'entreprise de complicité dans les actions militaires en cours au Moyen-Orient, déclarant : « Honte à vous ! Vous êtes un profiteur de guerre. Arrêtez d'utiliser l'IA pour le génocide. Arrêtez d'utiliser l'IA pour le génocide dans notre région. Vous avez du sang sur les mains. Tout Microsoft a du sang sur les mains. Comment osez-vous célébrer alors que Microsoft tue des enfants ? Honte à vous tous ».

    Plus tard durant l'évènement, Vaniya Agrawal, une ingénieure logicielle qui a elle aussi quitté le bateau Microsoft, a interrompu une discussion réunissant les dirigeants actuels et passés de Microsoft, dont Bill Gates, Steve Ballmer et Satya Nadella. Agrawal a critiqué les contrats de Microsoft avec le ministère israélien de la Défense, soulignant un contrat présumé de 133 millions de dollars et l'utilisation des technologies Azure et de l'IA de Microsoft dans des opérations militaires. Elle a exhorté l'entreprise à cesser ses collaborations avec le gouvernement et l'armée israéliens, déclarant :

    « Honte à vous tous. Vous êtes tous des hypocrites », sous les huées de la foule. « 50 000 Palestiniens de Gaza ont été assassinés grâce à la technologie de Microsoft. Comment osez-vous ? Honte à vous tous qui célébrez leur sang. Coupez les liens avec Israël ». Elle a ensuite mentionné No Azure for Apartheid, le groupe qui a coordonné les manifestations à l'intérieur et à l'extérieur de la salle ce jour-là. Il s'agit d'un mouvement qui existe depuis longtemps parmi certains employés de l'entreprise.


    Microsoft : « il n'y a pas de preuve que nos technologies Azure et AI ont été utilisées pour nuire à des personnes »

    Microsoft a annoncé en mai qu'elle avait récemment mené un examen interne et fait appel à une société externe anonyme pour évaluer la manière dont sa technologie est utilisée dans le conflit à Gaza. Microsoft affirme que sa relation avec le ministère israélien de la défense (IMOD) est « structurée comme une relation commerciale standard » et qu'elle n'a « trouvé aucune preuve que les technologies Azure et AI de Microsoft, ou tout autre logiciel, ont été utilisées pour nuire à des personnes ou que l'IMOD n'a pas respecté nos conditions de service ou notre code de conduite en matière d'intelligence artificielle ».

    Microsoft a mentionné avoir fourni un « soutien d'urgence limité » au gouvernement israélien dans les semaines suivant le 7 octobre 2023 pour aider à sauver des otages. Ce soutien a été décrit comme « étroitement contrôlé », avec une « supervision significative » et l'approbation ou le refus de certaines demandes. L'entreprise a également affirmé ne pas avoir créé ou fourni de logiciels de surveillance ou d'opérations spécifiques à l'IMOD, notant que les armées utilisent généralement leurs propres logiciels propriétaires pour ce type d'opérations.

    Malgré ses conclusions, Microsoft a explicitement reconnu des limites à sa capacité de vérification. L'entreprise a déclaré ne pas avoir de « visibilité sur la manière dont les clients utilisent nos logiciels sur leurs propres serveurs ou d'autres appareils », y compris les systèmes sur site (on-premises). De même, Microsoft a indiqué n'avoir aucune visibilité sur les opérations cloud du gouvernement israélien qui sont prises en charge par d'autres fournisseurs de cloud. Ces situations, par définition, ne sont pas couvertes par leurs revues

    Ce « fossé de visibilité » est une vulnérabilité systémique de la diligence raisonnable en matière de droits humains pour les entreprises technologiques. Microsoft affirme n'avoir trouvé « aucune preuve » de mauvaise utilisation de ses technologies, mais admet simultanément un « manque de visibilité » crucial sur l'utilisation de ses logiciels sur les serveurs des clients ou via d'autres fournisseurs de cloud. Cette admission est directement contredite par les allégations des employés et de l'AP, qui soulignent une utilisation accrue de l'IA de Microsoft pour le ciblage.

    D'ailleurs, pour Hossam Nasr, organisateur de No Azure for Apartheid (Noaa) et ancien employé de Microsoft licencié pour avoir organisé une veillée devant le siège de Microsoft pour les Palestiniens tués à Gaza, cette déclaration de l'entreprise est contradictoire. « D'un côté, ils affirment que leur technologie n'est pas utilisée pour nuire aux habitants de Gaza, et de l'autre, ils admettent qu'ils n'ont aucune idée de la manière dont leurs technologies sont utilisées », a-t-il déclaré. « Il est très clair que leur intention avec cette déclaration n'est pas de répondre aux préoccupations de leurs travailleurs, mais plutôt de faire un coup de relations publiques pour blanchir leur image qui a été ternie par leur relation avec l'armée israélienne ».

    Insuffisant, selon des investisseurs

    Microsoft fait face à de nouvelles pressions concernant l'utilisation par l'armée israélienne de ses produits d'intelligence artificielle et de cloud, un groupe de plus de 60 actionnaires ayant déposé une proposition demandant à l'entreprise de publier un rapport évaluant l'efficacité de ses « processus de diligence raisonnable en matière de droits de l'homme [HRDD] dans la prévention, l'identification et le traitement de l'utilisation abusive par les clients des produits ou services d'intelligence artificielle et de cloud de Microsoft qui violent les droits de l'homme ou le droit humanitaire international ».

    « Microsoft affirme qu'elle mène une politique de développement des ressources humaines tout au long de sa chaîne de valeur, conformément à ses obligations en vertu des Principes directeurs de l'ONU, mais elle n'explique pas ses processus de développement des ressources humaines liés à l'utilisation finale par les clients et ne rend pas compte de leur efficacité », peut-on lire dans le texte de la résolution. « Les récentes allégations d'utilisation abusive par des clients suggèrent que le DRH de Microsoft pourrait être inefficace ».

    « Face aux graves allégations de complicité de génocide et d'autres crimes internationaux, les processus de DRH de Microsoft semblent inefficaces. Microsoft a récemment publié une déclaration en réponse à ces allégations, expliquant qu'elle avait procédé à un examen interne et demandé à une société tierce d'« entreprendre une enquête supplémentaire », et concluant qu'elle « n'a trouvé aucune preuve à ce jour que les technologies Azure et AI de Microsoft ont été utilisées pour cibler ou nuire à des personnes dans le conflit à Gaza ».

    Les actionnaires concernés détiennent plus de 80 millions de dollars d'actions Microsoft, ce qui représente à la fois beaucoup d'argent et une part infime de la valeur totale de Microsoft. Rewan Haddad, directeur de campagne à l'organisation de défense des consommateurs Eko, a déclaré que le nombre et la diversité des coauteurs de la résolution - le plus grand nombre de coauteurs pour une seule résolution d'actionnaires de Microsoft, selon l'organisation - « montrent l'ampleur de la frustration des actionnaires à l'égard de Microsoft ».

    Cela se reflète également dans la résolution elle-même, qui note que « l'inadéquation du DRH expose Microsoft à des risques juridiques, opérationnels et de réputation importants », qui peuvent tous avoir un impact négatif sur la valeur actionnariale. Il s'agit là d'un langage purement commercial, qui préoccupe certainement les actionnaires dont la préoccupation première est l'argent (c'est-à-dire la plupart d'entre eux), mais les Religieuses du Sacré-Cœur de Marie, qui sont à l'origine de la résolution, ont déclaré dans un communiqué que « la question morale est primordiale ».

    Sources : Microsoft, ICCR, Religieuses du Sacré-Cœur de Marie

    Et vous ?

    Les entreprises comme Microsoft doivent-elles être tenues responsables de l’usage final de leurs technologies, même lorsqu'elles n'ont pas de contrôle direct sur leur déploiement ?

    À partir de quel seuil de connaissance ou de suspicion une entreprise devient-elle complice d’un crime commis avec ses outils ?

    Est-ce encore crédible, en 2025, pour une entreprise de dire « nous ne savons pas comment nos services sont utilisés » ?

    Les géants du cloud devraient-ils refuser de signer des contrats avec des armées ou des agences de sécurité en période de conflit ? Pourquoi ou pourquoi pas ?

    Les investisseurs ont-ils aujourd’hui le droit (ou le devoir) d’imposer des choix moraux aux entreprises dans lesquelles ils placent leur argent ?

    Les protestations internes d’employés chez Microsoft doivent-elles être mieux protégées ou écoutées ?

    L’activisme actionnarial est-il devenu la dernière ligne de défense face à l’inertie des directions d’entreprise ?
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  4. #4
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    Un "groupe d’actionnaires"? Microsoft tremble!

    Encore une polémique à la con de la part d'activistes qui veulent faire parler d'eux... Ce fameux "groupe d'actionnaires" représentent quel pourcentage d'actions? (Pour info, il suffit d'être 2 guignols ayant chacun acheté 1 action pour devenir un "groupe d'actionnaires").

    Ben rien, mon bon monsieur... Les vrais actionnaires, majoritaires eux, sont les fonds de pension américains qui se foutent royalement de la morale et l'éthique. seul le profit compte... Et tous le monde les sait: L'argent n'a pas d'odeur

  5. #5
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    ils -les protestataires-,se poser la question:

    le hamas et hezbollah font quoi?

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