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Emploi Discussion :

Pourquoi moins de femmes que d’hommes dans l’IT ? La tendance persiste d’études en études


Sujet :

Emploi

  1. #1
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    Par défaut Pourquoi moins de femmes que d’hommes dans l’IT ? La tendance persiste d’études en études
    Pourquoi moins de femmes que d’hommes dans l’IT ? La tendance persiste d’études en études
    Dont certaines indiquent qu’il faudra 283 ans pour arriver à une parité de la main d’œuvre dans la filière

    Lorsque l’Institut des Politiques Publiques (IPP) de France a publié son rapport intitulé « Quelle démocratisation des grandes écoles depuis le milieu des années 2000 ? », il en était ressorti que les filles sont toujours minoritaires dans les écoles d’ingénieurs. Quand l’éditeur de jeux vidéo dénommé Blizzard a annoncé son intention de recruter plus de femmes, c’était pour combattre les inégalités de genre dans le domaine. La liste des exemples, qui peut être étendue à souhait, questionne sur les raisons de cet état de choses surtout que les chiffres font dans certains cas état de ce qu’il faudra 283 ans pour arriver à la parité de la main d’œuvre dans la filière.

    « En 2022, la main-d'œuvre britannique comptait 380 000 femmes spécialistes des technologies de l'information, soit 20 % du total. Comme l'illustre le graphique ci-dessous, le niveau de représentation des femmes dans l'informatique a augmenté de façon marginale au cours des cinq dernières années, mais de façon constante depuis 2019. Cela dit, la représentation des femmes reste bien inférieure au niveau observé dans l'ensemble de la population active (48 %).

    Si les progrès se poursuivent au rythme enregistré ces dernières années, il faudra environ 283 ans pour que la représentation féminine dans l'informatique atteigne le niveau actuel enregistré dans l'ensemble de la main-d'œuvre », indique une récente étude de la BCS.

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    Ce n’est pourtant pas par manque de compétences des femmes…

    Comme le soulignent certaines études qui montrent que les hommes ne sont pas meilleurs que les femmes en maths et en sciences. Fait notable pour les appuyer : une récente étude de Trend Micro révèle que 30 % des cybercriminels sont des femmes. Cela représente un peu moins du tiers de la population des cybercriminels mais paraît saillant à noter quand on sait que les employeurs de la filière sont parmi ceux du grand ensemble IT qui peinent le plus à recruter des talents et donc à trouver des candidats masculins capables de répondre aux besoins de leurs entreprises.

    Les communautés en ligne de cybersécurité sont parmi les plus méritocratiques. Les développeurs y sont appréciés pour leurs compétences et leur expérience, et pas nécessairement pour leur sexe lorsqu'il s'agit de mener des missions purement techniques. Dans le rapport de Trend Micro, les chercheurs montrent que si les femmes cybercriminelles sont (encore) minoritaires, elles existent bel et bien, et qu'un enquêteur doit être ouvert à cette possibilité dès le départ.

    Il est en général admis que la plupart des cybercriminels sont des hommes. Dans les bulletins d'information des forces de l'ordre et les rapports des médias, il est plus courant d'entendre les enquêteurs utiliser les termes "il" ou "lui" lorsqu'ils font référence à un cybercriminel qui n'a pas encore été identifié.

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    Programmer : une activité trop contraignante et donc incompatible avec les exigences de la maternité ?

    C’est un avis qu’a formulé un ancien responsable technique de Google : « Programmer est un travail à temps plein, brutal et incompatible avec la maternité. » « Les mères reviendraient obsolètes et dépassées après un congé de maternité », a-t-il mis en avant comme motif pour rejeter toutes les femmes face à lui lors d’entretiens d’embauche.

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    Shyu est d’avis que les femmes devraient exercer comme mères ou épouses (pour tirer parti de leur « force naturelle ») plutôt que comme programmeuses : « Personne n'a demandé de femmes programmeurs. Nous avons demandé des femmes influentes et nous avons eu droit à des "femmes indépendantes" en pantalon. L'indépendance n'existe pas si vous voulez une famille. Une femme devrait avoir pour priorité d'être une bonne mère et une bonne épouse, pas une machine à coder. "Mère/épouse" est un excellent travail. »

    Des publications antérieures soulignent un abandon de la filière STIM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques) par les femmes et mettent en avant les différences d’ordre biologique comme justificatif. Dans son étude, Karen Morenz cite la nécessité de trouver un équilibre entre responsabilités professionnelles et familiales comme argument mis en avant par ces femmes.

    D’après des statistiques 2018 rapportées par l’universitaire, les départs interviennent dans l’intervalle 30-35 ans ; les concernées entament à peine leur carrière universitaire nanties de leur doctorat, mais « l’horloge biologique » sonne déjà avec acuité. En effet, c’est dans cet intervalle que l’on se met à noter une baisse importante de la fertilité de la femme. C’est aussi celle où les risques liés aux grossesses commencent à devenir plus importants. Chez les hommes, note-t-elle, l’on relève que la baisse de fertilité frappe à la porte autour de 45 ans.

    « À ce stade, je dois m'assurer de ce que vous êtes au fait des notions de base en matière de biologie de la reproduction féminine. Selon Wikipédia, à l'âge de 25 ans, le risque de concevoir un bébé avec des anomalies chromosomiques (y compris le syndrome de Down) est de 1 sur environ 1400. À 35 ans, ce risque est plus que quadruplé, soit 1 sur 340. À 30 ans, l'on a encore 75 % de chances d’accoucher dans de bonnes conditions dans l’année qui suit, mais à 35 ans, ce taux chute à 66 % et à 40 ans, il est tombé à 44 %.

    Entre-temps, 87 à 94 % des femmes signalent au moins un problème de santé immédiatement après la naissance, et 1,5 % des mères ont un problème de santé grave, tandis que 31 % ont des problèmes de santé persistants à long terme à la suite de la grossesse. De plus, les femmes de plus de 35 ans sont plus concernées par les risques de complications du type accouchement prématuré, hypertension, pré-éclampsie superposée, pré-éclampsie grave. En raison de ces facteurs, les grossesses chez les femmes de plus de 35 ans sont connues sous le nom de " grossesses gériatriques " en raison du risque considérablement accru de complications. Ce délai serré pour les naissances est souvent appelé " l'horloge biologique ". Si les femmes veulent une famille, elles doivent en principe commencer avant 35 ans. Cela ne veut pas dire qu'il est impossible d'avoir un enfant plus tard, mais c'est plus risqué », indique-t-elle.

    Conséquence : l’on est plus susceptible de retrouver plus d’hommes à des postes de recherche en STIM, car la plupart des femmes choisissent de contourner les contraintes de leur horloge biologique. Toutefois, Karen Morenz souligne que les institutions qui mettent en place d’excellentes politiques en matière de garde d’enfants et de congés de maternité parviennent à doubler leurs effectifs de femmes dans ces filières en comparaison d’autres qui n’en disposent pas.

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    Plusieurs autres chercheurs en psychologie sont en accord avec les « différences biologiques » comme explication à la représentation inégale des femmes dans la filière technologique

    Lee Jussim

    Lee Jussim est professeur de psychologie sociale à l'Université Rutgers et a été chercheur au centre d'études avancées en sciences comportementales de l'Université de Stanford. Lee Jussim estime que « l'auteur de l'essai de Google sur les questions liées à la diversité tire presque tous ses arguments de la science et ses implications sont tout à fait exactes. » En ce qui concerne les commentaires négatifs, il pense également qu’il n'a vu que des insultes et que très peu de commentaires visaient à démonter les arguments de James Damore. « Même la réponse du nouveau vice-président de Google en charge de la diversité fait fi de tous les arguments de l'auteur [du mémo] et affirme vivement l'engagement de Google envers la diversité », a-t-il ajouté. Le professeur en psychologie sociale pense que le texte de l'ex-ingénieur de Google « peut ne pas dire correctement les choses à 100 %, mais ce n'est certainement pas [irrationnel]... L'essai est beaucoup plus réfléchi, soutenu par la science et mieux raisonné que presque tous les commentaires. »

    Debra W. Soh

    Debra W. Soh est titulaire d'un Ph. D. en neurosciences comportementales et auteur d'écrits scientifiques. Sur la polémique qui a éclaté au sein de Google ces derniers jours, elle partage la même position que Lee Jussim. « En tant que femme qui a travaillé dans le milieu universitaire et dans le domaine des STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), je n'ai en aucun cas trouvé le mémo offensant ou encore sexiste. J'ai trouvé que c'était un document bien pensé », dit-elle. « Dans le domaine des neurosciences, les différences sexuelles entre les femmes et les hommes – en ce qui concerne la structure et le fonctionnement du cerveau et les différences associées dans la personnalité et les préférences professionnelles – sont vraies, car la preuve (des milliers d'études) est forte », explique Debra Soh. « Ce n'est pas une information qui est considérée comme controversée ou à débattre ; si vous essayez de faire valoir autre chose, vous ferez l'objet de raillerie. »

    Elle précise également que les chercheurs dans le domaine « reconnaissent que ces différences ne soutiennent pas intrinsèquement le sexisme ni les possibilités de stratification basées sur le sexe […] Certaines de ces idées ont été publiées dans des revues neuroscientifiques ». Quelle que soit la controverse, elle pense qu’il « est important de discuter des vérités scientifiques », car si nous ne pouvons pas le faire, elles ne nous mènent nulle part.

    Geoffrey Miller

    Geoffrey Miller est professeur de psychologie à l'Université du Nouveau-Mexique. Ses recherches ont porté sur divers thèmes comme sur la sélection sexuelle, les traits de personnalité, la génétique du comportement, etc. « Parmi les commentateurs qui affirment que les faits empiriques du mémo sont faux, je n'ai pas lu un seul qui comprend la théorie de la sélection sexuelle, le comportement animal et la recherche sur les différences sexuelles », dit-il.

    « Pour ce qu'il vaut, je pense que presque toutes les revendications empiriques du mémo sont scientifiquement exactes. En outre, ils sont énoncés avec précaution et impartialité. Ses principales revendications concernant les différences de genre sont particulièrement bien soutenues par de nombreuses recherches », a-t-il ajouté.

    Geoffrey Miller dit ne pas connaitre assez les recherches sur les différences sexuelles. Il dit toutefois avoir beaucoup étudié l'évolution et la sexualité humaine, enseigné pendant 28 ans dans ce domaine, écrit quatre livres et plus de 100 publications universitaires, et encadré onze étudiants en Ph. D. Il pense donc que « peu importe l'auteur du mémo, il a clairement lu une bonne partie de ces sujets ». Ainsi, « une évaluation juste de son mémo serait au moins un A dans un cours de psychologie de niveau supérieur. Cela correspond à l'état de l'art sur les différences sexuelles », dit-il.

    David P. Schmitt

    Titulaire d'un Ph. D. en psychologie de la personnalité, David P. Schimtt reconnait aussi le fondement scientifique des propos de James Damore, mais contrairement aux autres, prend plus de distance en ce qui concerne la réalité chez Google. Il faut noter que l'ex-ingénieur de Google avait même fait référence à certaines recherches de Schimtt.

    « Un employé de Google a récemment partagé un mémo qui faisait référence à certaines de mes recherches universitaires sur les différences sexuelles psychologiques (par exemple, les traits de personnalité, les préférences du partenaire, la recherche d'un statut)... Dans le cas des traits de personnalité, la preuve que les hommes et les femmes peuvent avoir des niveaux différents pour certains traits est plutôt forte », dit-il, avant de remettre en cause l'application de ses résultats de recherches chez Google : « Mais il n'est pas clair pour moi comment ces différences de genre peuvent être pertinentes pour le lieu de travail de Google », poursuit-il. « Et même si les différences sexuelles [...] étaient pertinentes pour la performance professionnelle (par exemple, ne pas être capable de gérer le stress), l'impact de ces différences de genre [...] n'est pas très important », a-t-il relativisé.

    Source : BCS

    Et vous ?

    D'après vous, pourquoi les femmes sont-elles sous-représentées dans les filières STIM ? Y a-t-il un palliatif à cette situation ? Si oui, lequel ?
    D'un point de vue professionnel, comment trouvez-vous vos collègues femmes en général aux postes de développeurs et IT Pro ?
    D'après vous, pourquoi les femmes sont-elles sous-représentées dans les filières STIM ?

    Voir aussi :

    La féminisation des métiers de la tech ne progresse pas, voire recule, selon une étude du cabinet Global Contact
    Inégalités de genre dans la tech : c'est une erreur de vouloir à tout prix embaucher plus de femmes, explique une ancienne Lead Tech de Google
    Oracle accusé de sous-payer systématiquement des milliers de femmes travaillant aux USA et de laisser-aller dans sa politique d'équité salariale
    Les hommes ne sont pas meilleurs que les femmes en maths et science selon une étude. Pourquoi si peu d'informaticiennes et développeuses dans ce cas ?
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  2. #2
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    On aurait pu se passer de la citation de ce Shyu, c'est pas parce qu'il travail chez Google que son avis est pertinent.

    A moins que l'auteur de l'article partage son avis ?

  3. #3
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    Pourquoi devrait-il y avoir autant de femmes que d'hommes dans l'IT ? Pourquoi spécialement l'IT ? En quoi ça pose un problème ?
    En suivant cette logique, pourquoi ne pas se préoccuper qu'il y a beaucoup plus de femmes que d'hommes dans les salons de coiffure, dans les parfumeries (sephora et autres), etc.

  4. #4
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    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Pourquoi devrait-il y avoir autant de femmes que d'hommes dans l'IT ? Pourquoi spécialement l'IT ? En quoi ça pose un problème ?
    Si tu aimes ça de te retrouver uniquement entre couilles...
    Perso, l'ambiance de caserne, j'ai jamais trippé particulièrement.

  5. #5
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    Citation Envoyé par AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ Voir le message
    Si tu aimes ça de te retrouver uniquement entre couilles...
    Perso, l'ambiance de caserne, j'ai jamais trippé particulièrement.
    Honnêtement, je préfère être entre développeurs en premier lieu, masculin ou féminin n'a pas d'importance, l'essentiel est de ne pas engager des pompes a vélos qui vont refourguer le travail aux collègues. Après niveau mecs, je connais l'ambiance "caserne" et je déteste ça, mais on va pas abuser en disant que c'est voué à être ainsi. Non, il faut vraiment être avec des gros beaufs pour que ça devienne comme ça.

    Et pour en revenir au débat de la parité, injecter artificiellement des femmes uniquement pour leur statut minoritaire ne peut qu'être contre-productif, puisque les préjugés d'incompétences autrefois juste sexistes seront alors fondés.

  6. #6
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    Et si on écoutait les interventions de nos éminentes collègues féminines sur le sujet ?
    (deux d'entre elles - A.M.K. & I.C. - sont multi-citées, avec d'autres sources, dans le fil Les femmes dans la Tech ici)


    https://www.radiofrance.fr/francecul...lution-5563702
    Femmes dans la Tech : à quand la révolution ? - France Culture

    Vendredi 28 janvier 2022 - 58m 40s audio

    Provenant du podcast Le Meilleur des mondes

    Le constat est établi depuis des années et les chiffres récents ne sont pas très enthousiasmants : les femmes sont sous-représentées dans les métiers du numérique. Comment cette inégalité se traduit-elle dans les carrières des femmes ? Et comment lutter efficacement contre ces disparités ?

    Avec

    • Anne-Marie Kermarrec Chercheuse en informatique, co-fondatrice de la start-up Mediego et professeur à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL)
    • Isabelle Collet Chercheuse en sciences de l’éducation à l’université de Genève, elle forme les enseignants aux questions d’égalité


    Et ce soir nous nous intéressons à une question transverse, celle de la sous-représentation des femmes dans le monde de la Tech, de la programmation aux postes de direction. Une étonnante absence d’un genre dans un univers qui se revendique vitrine de l'inclusivité et du progressisme. Comment expliquer historiquement et sociologiquement ce delta entre les promesses et la réalité ?

    Quels sont les effets de cette surreprésentation masculine dans les usages du numérique ? Les causes de cette sous-représentation sont-elles à chercher du côté de la formation, de l'orientation ? Et quelles sont les réponses les plus adaptées pour mettre un terme à cette inégalité ? Bref, à quand la révolution ?

    Pour en parler, nous recevons :

    Isabelle Collet, chercheuse en sciences de l’éducation à l’université de Genève, auteure de Les oubliées du numérique (Ed. Le Passeur, 2019)

    Anne-Marie Kermarrec, chercheuse en informatique, co-fondatrice de la start-up Mediego et professeur à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et auteure de Numérique, compter avec les femmes (Ed. Odile Jacob, 2021)

    Déborah Loye, directrice de Sista, collectif visant à réduire les inégalités entre femmes et hommes entrepreneurs

    Une émission en partenariat avec Numerama. Retrouvez chaque semaine les chroniques de Marie Turcan et Marcus Dupont-Besnard.


    Des inégalités persistantes

    Selon un rapport publié par l'association Femmes@Numériques en 2020, les femmes représentent toujours moins d'un quart des effectifs dans les métiers du numérique (23%). Du côté de l'entrepreunariat, les données ne sont pas enthousiasmantes non plus : le baromètre publié chaque année par le collectif Sista indique que pour l'année 2020, plus de 90% des fonds levés l'ont été pour des start-ups fondées par des équipes entièrement masculines. Déborah Loye, directrice générale de Sista, déplore cette situation : "C'est absolument vertigineux et c'est inacceptable d'en être toujours là. Il est grand temps que ça change et c'est tout un système qui doit se remettre en cause."

    Fait méconnu, si les femmes n'ont jamais été majoritaires dans le secteur de l'informatique, elles étaient tout de même beaucoup plus nombreuses avant le début des années 80. La croissance du secteur a attiré massivement les hommes qualifiés, ce qui a entraîné une baisse en proportion de femmes dans les entreprises. Anne-Marie Kermarrec, chercheuse informatique, revient sur ce bouleversement historique : "Les métiers de l'informatique, quand c'était des métiers de petites mains (...), c'était des femmes qui s'y attelaient. Et au fur et à mesure que le secteur a gagné en prestige, ce n'est pas tellement que les femmes ont déserté, c'est que les hommes s'y sont engouffrés massivement."


    Les conséquences de cette sous-représentation

    La proportion de filles dans les formations scientifiques dans le supérieur est toujours en berne, elles ne représentaient par exemple que 28,1% des élèves inscrites en école d’ingénieur à la rentrée 2019. Et cette inégalité se retrouve ensuite au sein des entreprises numériques, notamment au sein de la Silicon Valley, largement investi par les hommes. En 2017, un responsable Google avait publié un "memo" à destination des employés, justifiant l'absence de femmes aux hauts postes dans l'entreprise par des différences biologiques. Pour Isabelle Collet, ce cas d'école de réthorique sexiste au sein d'un secteur qui se dit progressiste, s'explique par la diffusion d'un discours particulier : " On imagine qu'il n'y a plus de problèmes d'inégalités parce qu'on est tous beaucoup trop intelligents, trop instruits pour être sexistes, racistes ou homophobes. Et donc les différences que l'on voit encore, puisque ça ne peut pas être nous qui sommes inégaux, c'est forcément la biologie. Donc en fait le raisonnement il est complètement à rebours."

    Outre ces conséquences sur le sexisme qui règne dans certaines des entreprises les plus influentes du monde, les équipes entièrement masculines de concepteurs des produits que nous utilisons quotidiennement, peuvent perpétuer inconsciemment des stéréotypes de genre. Les applications de santé ont ainsi mis plusieurs années avant de proposer un suivi des cycles menstruels. Déborah Loye s'étonne ainsi que le secteur des "Femme tech" reste encore aujourd'hui marginalisé par les investisseurs :"J'ai rencontré plusieurs femmes entrepreneures qui avaient développé ces produits-là et à qui les entrepreneurs répondaient qu'il s'agissait d'un "marché de niche.".

    Pour résoudre ce problème de sous-représentation des femmes dans les métiers de la Tech, il faut selon Isabelle Collet, inverser le discours prédominant aujourd'hui : "Pour inciter plus de filles à aller dans ces métiers, l'une des toutes premières choses, c'est de dire : ce n'est pas tant vous qui avez besoin de ce métier. C'est ce métier qui a besoin de vous : vous êtes attendue, vous êtes espérée, on souhaiterait que vous y soyez plus nombreuses."
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  7. #7
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    parceque les femmes préfères bosser avec des personnes et les hommes avec des choses.
    donc y'a beaucoup de femmes comme prof, médecins ou avocates, et tres peu dans les métiers d'ingénierie.

    elles ont raisons de faire médecin ou avocates plutot que ingénieur en informatique, ca rapporte plus de tunes.


    et enfin histoire de pimenter la discussion, les femmes en informatique sont nul, c'est pas moi qui le dit mais une patronne

  8. #8
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    Un entretien avec la présidente de l'Université Paris-Saclay, Estelle Iacona (cf. ici), reçue par Marie-Claire Capobianco (première femme au comité executif de BNP Paribas, cf ici, co-auteure de Entrepreneuriat féminin Mode d'emploi - Création et croissance, cf. ici) :

    https://www.dailymotion.com/video/x8qsugi
    SMART WOMEN - Pour plus de filles dans les filières scientifiques

    B SMART, 9mn 24, il y a 3 jours

    Le nombre de femmes ingénieures, chercheuses et dans la tech est minime. Ce constat part de l'éducation et plus particulièrement de l'université où les diplômées dans les filières mathématiques et scientifiques ne représentent que 15% contre 70% pour les filières Droit et Médecine. Les universités agissent et mettent en place des solutions malgré une évolution lente.


    https://www.bsmart.fr/emissions/smart-women

    L'émission qui donne le pouvoir aux femmes

    Découvrez des personnalités qui incarnent ou accompagnent l’accomplissement professionnel des femmes. Que ce soit dans les réseaux, les collectifs ou au sein des entreprises, les initiatives se multiplient pour faire émerger des rôles-modèles et donner aux femmes leur juste place dans le monde du travail.
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  9. #9
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    Les métiers ne sont pas fermés à certains sexes c'est juste que les femmes ne sont pas attirés vers certains milieux (bâtiment, IT, ...) idem pour les hommes (mais je n'ai pas d'exemple en tête).

    J'ai déjà travaillé avec quelques femmes développeur et en dehors d'un fois où ça se passait mal, avec les autres elles étaient autonomes et compétentes.

    Je pense surtout que les métiers/domaines ne sont pas bien connus au moment des orientations car en IT il y a de nombreux métiers, idem en médecine, idem autour du droit, ...

  10. #10
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    Citation Envoyé par smarties Voir le message
    J'ai déjà travaillé avec quelques femmes développeur et en dehors d'un fois où ça se passait mal, avec les autres elles étaient autonomes et compétentes.
    Es-tu sérieusement en train d'affirmer que d'après ton expérience, les femmes sont finalement aussi intelligentes que les hommes ?
    Merci de nous le confirmer.

  11. #11
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    Citation Envoyé par AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ Voir le message
    Es-tu sérieusement en train d'affirmer que d'après ton expérience, les femmes sont finalement aussi intelligentes que les hommes ?
    Merci de nous le confirmer.
    C'est toi qui extrapoles là, les femmes que j'ai croisé dans ce milieu avaient choisi celui-ci et se débrouillaient très bien. Par contre j'ai une connaissance qui a eu à travailler avec une femme qui avait fait une reconversion/formation en 6 mois et ce n'était pas agréable : manque de bagage technique, ne devenait pas un minimum autonome, acceptait très mal la critique lors des revues de code qui étaient sensées l'aider à progresser alors que les gens ont été patient.

  12. #12
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    Citation Envoyé par smarties Voir le message
    C'est toi qui extrapoles là, les femmes que j'ai croisé dans ce milieu avaient choisi celui-ci et se débrouillaient très bien. Par contre j'ai une connaissance qui a eu à travailler avec une femme qui avait fait une reconversion/formation en 6 mois et ce n'était pas agréable : manque de bagage technique, ne devenait pas un minimum autonome, acceptait très mal la critique lors des revues de code qui étaient sensées l'aider à progresser alors que les gens ont été patient.
    Je fais juste remarqué que c'est le genre d'histoire banale qui se passe aussi avec des hommes.
    Moi aussi je m'entends avec certaines femmes et pas d'autres. Il y a des femmes compétentes et d'autres pas mais ça ne prouve pas grand chose au final.

  13. #13
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    Citation Envoyé par AaâÂäÄàAaâÂäÄàAaâÂäÄ Voir le message
    Si tu aimes ça de te retrouver uniquement entre couilles...
    Perso, l'ambiance de caserne, j'ai jamais trippé particulièrement.
    Moi non plus; je préfèrerais qu'il y ait plus de femmes, mais c'est comme ça, les femmes préfèrent les métiers où il y a du contact social.

  14. #14
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    les femmes préfèrent les métiers où il y a du contact social.
    On pourrait philosopher sur l'utilisation du verbe "préférer" dans cette phrase, mais ça prendrait des heures...

    Il n'y a donc pas de "métier" à dominante sociale dans le "domaine" de l'IT ?

    Tant qu'il y aura des personnes à des postes décisionnels avec une mentalité "femme=machine à pouponner", les femmes seront sous-représentées, pas besoin d'aller chercher des explications plus ou moins étayées pour rejeter la faute sur elles, les décisions trouvent toujours une justification.

    Si les femmes deviennent "obsolètes" après une maternité, qu'en est-il de toutes les technos modernes de ces dix dernières années? Entre celles qui tombent dans l'oubli, et celles qui changent tellement de version qu'elles finissent un jour par casser leur rétro-compatibilité, ça ne devrait pas être si bloquant que cela... mais ça justifie une décision dans la tête de certain...

    On n'est pas égaux, on ne le sera jamais. Que ce soit entre sexes, ou que ce soit dans le même... et tant mieux! Notre richesse, c'est notre diversité, et notre force, notre complémentarité.
    Bonne dernière journée 2023, ça ira mieux l'an prochain!



    ... ou pas!
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  15. #15
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    Citation Envoyé par plegat Voir le message
    On pourrait philosopher sur l'utilisation du verbe "préférer" dans cette phrase, mais ça prendrait des heures...

    Il n'y a donc pas de "métier" à dominante sociale dans le "domaine" de l'IT ?

    Tant qu'il y aura des personnes à des postes décisionnels avec une mentalité "femme=machine à pouponner", les femmes seront sous-représentées, pas besoin d'aller chercher des explications plus ou moins étayées pour rejeter la faute sur elles, les décisions trouvent toujours une justification.

    Si les femmes deviennent "obsolètes" après une maternité, qu'en est-il de toutes les technos modernes de ces dix dernières années? Entre celles qui tombent dans l'oubli, et celles qui changent tellement de version qu'elles finissent un jour par casser leur rétro-compatibilité, ça ne devrait pas être si bloquant que cela... mais ça justifie une décision dans la tête de certain...

    On n'est pas égaux, on ne le sera jamais. Que ce soit entre sexes, ou que ce soit dans le même... et tant mieux! Notre richesse, c'est notre diversité, et notre force, notre complémentarité.
    Bonne dernière journée 2023, ça ira mieux l'an prochain!



    ... ou pas!
    Rien compris. Bonne année quand même.

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