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Les articles scientifiques frauduleux sont en forte augmentation

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  1. #1
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    C'est toujours la même chose : ceux qui prônent une économie dérégulée et qui chient sur un état qui les contraint dans leurs mouvements sont les premiers à venir pleurer auprès de l'état quand ce ne sont pas eux qui sont en position de force.

    "Un marché libre, oui, mais à condition que je sois toujours gagnant."

    Qu'il soient fabricants de voitures, d'avions ou d'ordinateurs, c'est le même scénario.

  2. #2
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    Par défaut L'agence italienne de protection des données a infligé une amende de 15 millions d'euros à OpenA
    L'agence italienne de protection des données a infligé une amende de 15 millions d'euros à OpenAI, pour avoir traité les données personnelles des utilisateurs « sans disposer d'une base juridique adéquate »

    L'agence italienne de protection des données a déclaré le vendredi 20 décembre qu'elle avait infligé une amende de 15 millions d'euros à l'éditeur de ChatGPT, OpenAI, après avoir clos une enquête sur l'utilisation de données personnelles par l'application d'intelligence artificielle (IA) générative.

    Ce dernier rebondissement fait suite à une enquête de l'autorité italienne de protection des données, qui a conclu au début de l'année 2024 que l'application d'IA ChatGPT d'OpenAI avait enfreint les réglementations européennes en matière de protection des données (RGPD).

    L'amende intervient après que l'agence a constaté qu'OpenAI a traité les données personnelles des utilisateurs pour « former ChatGPT sans disposer d'une base juridique adéquate et a violé le principe de transparence et les obligations d'information envers les utilisateurs qui en découlent ».

    OpenAI a déclaré que la décision était « disproportionnée » et que la société ferait appel.

    Nom : OpenAI Italy RGPD.PNG
Affichages : 5146
Taille : 118,8 Ko

    L'enquête, qui a débuté en 2023, a également conclu que l'entreprise américaine ne disposait pas d'un système de vérification de l'âge adéquat pour empêcher les enfants de moins de 13 ans d'être exposés à des contenus inappropriés générés par l'IA, a déclaré l'autorité.

    L'autorité de surveillance italienne a également ordonné à OpenAI de lancer une campagne de six mois sur les médias italiens afin de sensibiliser le public au fonctionnement de ChatGPT, notamment en ce qui concerne la collecte de données sur les utilisateurs et les non-utilisateurs en vue de former des algorithmes.

    L'autorité italienne, connue sous le nom de Garante, est l'un des régulateurs les plus proactifs de l'Union européenne en ce qui concerne l'évaluation de la conformité des plateformes d'IA avec le régime de confidentialité des données de l'Union.

    L'année dernière, elle a brièvement interdit l'utilisation de ChatGPT en Italie en raison de violations présumées des règles de l'UE en matière de protection de la vie privée.

    Le service a été réactivé après qu'OpenAI, soutenu par Microsoft, a abordé des questions concernant, entre autres, le droit des utilisateurs à refuser de consentir à l'utilisation de données personnelles pour entraîner les algorithmes.

    « Ils ont depuis reconnu notre approche de pointe en matière de protection de la vie privée dans le domaine de l'IA, mais cette amende représente près de vingt fois le chiffre d'affaires que nous avons réalisé en Italie au cours de la période concernée », a déclaré OpenAI, ajoutant que l'approche de Garante « sape les ambitions de l'Italie dans le domaine de l'IA ».

    L'autorité de régulation a déclaré que le montant de l'amende de 15 millions d'euros avait été calculé en tenant compte de la « position coopérative » d'OpenAI, ce qui laisse entendre que l'amende aurait pu être encore plus élevée.

    En vertu du règlement général sur la protection des données (RGPD) de l'UE introduit en 2018, toute entreprise reconnue coupable d'avoir enfreint les règles s'expose à des amendes pouvant aller jusqu'à 20 millions d'euros ou 4 % de son chiffre d'affaires mondial.

    Cependant, OpenAI a assuré ne pas pouvoir gagner de l'argent sans utiliser gratuitement du matériel protégé par le droit d'auteur. La déclaration a été faite devant une sous-commission de la Chambre des Lords au Royaume-Uni, où OpenAI a plaidé pour le droit d’utiliser ces matériaux gratuitement, estimant que « légalement, la loi sur le droit d'auteur n'interdit pas l'entraînement ».

    Source : Agence italienne de protection des données

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous que la mesure par l'agence italienne de protection des données est pertinente et justifiée ?

    Voir aussi :

    ChatGPT reprend ses activités en Italie après avoir mis en œuvre les changements demandés par les régulateurs, des changements qui ne semblent pas modifier radicalement le fonctionnement de l'outil

    OpenAI, le développeur de ChatGPT, va proposer des mesures correctives concernant l'interdiction en Italie, et s'engage à plus de transparence sur le traitement des données des utilisateurs

    L'organisme italien de surveillance de la vie privée a déclaré vendredi qu'il avait bloqué le Chatbot controversé ChatGPT, car il ne respectait pas les données des utilisateurs
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  3. #3
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    Par défaut Les mouvements des travailleurs de la tech se sont intensifiés face aux défis du retour au bureau et de l'IA
    Les mouvements des travailleurs du secteur technologique se sont intensifiés face aux défis croissants liés aux retours au bureau, aux impacts de l'IA
    et aux licenciements massifs

    En 2024, les mouvements des travailleurs du secteur technologique se sont intensifiés face aux défis croissants liés aux retours au bureau (RTO), aux licenciements massifs, et aux impacts de l'intelligence artificielle (IA). Des groupes comme la Tech Workers Coalition (TWC) et le Communications Workers of America (CWA) ont joué un rôle clé dans l'organisation des employés, aidant à négocier des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail dans des entreprises majeures telles qu'Amazon, Apple, Google et Microsoft.

    Ces efforts se traduisent par des victoires syndicales, des grèves et une pression accrue sur les employeurs pour maintenir les talents face à des politiques controversées. Par exemple, les mandats de retour au bureau, perçus comme aliénants, ont accéléré la « fuite des cerveaux » en augmentant le turnover et en décourageant les travailleurs qualifiés. Une étude récente montre que ces politiques nuisent à la productivité et à l'innovation, favorisant au contraire les entreprises offrant plus de flexibilité.


    Les syndicats et mouvements s'attendent à ce que cet élan se poursuive en 2025, alimenté par la volonté des travailleurs de préserver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle tout en revendiquant des conditions équitables. Les travailleurs pourraient tirer parti de politiques impopulaires, qui, selon une étude publiée en novembre, favorisent une « fuite des cerveaux ». Ce phénomène se produit lorsque des entreprises technologiques, adoptant des pratiques potentiellement aliénantes, risquent de perdre leurs talents les plus précieux. Cette situation est particulièrement critique dans des secteurs stratégiques comme l'IA et la cybersécurité, où les pénuries de main-d'œuvre qualifiée sont sévères.

    Nom : workers.PNG
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Taille : 322,3 Ko

    Des défenseurs ont confié à Ars que de telles politiques impopulaires ont historiquement alimenté les mouvements syndicaux, et que les récentes mesures concernant le retour au bureau (RTO) et l'intelligence artificielle ne font qu'intensifier ces dynamiques. Alors que de nombreux employés s'apprêtent à retourner sur site d’ici 2025, période où la surveillance des travailleurs pourrait s’accroître, ces experts anticipent une mobilisation accrue au sein des grandes entreprises technologiques.

    Les mouvements syndicaux dans la tech s’intensifient

    En août, Apple a conclu un accord dans son premier Apple Store syndiqué aux États-Unis, incluant une augmentation salariale modeste d’environ 10 % sur trois ans. Peu après, le National Labor Relations Board (NLRB) a jugé Amazon co-responsable des conditions de travail des chauffeurs de livraison syndiqués. En janvier, Google a également été contraint de négocier avec un syndicat représentant les contractuels de YouTube Music.

    Ces mouvements ont conduit à des avancées concrètes. En septembre, sous pression, Amazon a investi 2,2 milliards de dollars pour augmenter les salaires de ses employés d'entrepôt, marquant son plus grand investissement à ce jour. Plus récemment, des grèves ont perturbé Amazon durant la période cruciale des fêtes de fin d’année, alors même que l’entreprise enregistrait un chiffre d’affaires record de 170 milliards de dollars en 2023.

    Même Microsoft, pourtant perçu comme favorable aux syndicats, a été critiqué après avoir licencié 650 employés du secteur des jeux vidéo en 2024. Ces licenciements massifs ont incité certains travailleurs à se syndiquer, notamment 460 ingénieurs logiciels d’une filiale de jeux vidéo de Microsoft, qui ont rejoint le Communications Workers of America (CWA) après des négociations fructueuses au New York Times.

    Selon Tom Smith, cadre au CWA, les victoires obtenues par des groupes tels que la Tech Guild du New York Times et les travailleurs contractuels de Google influencent aujourd’hui une part croissante de l’industrie technologique. Les employés du secteur des jeux vidéo semblent particulièrement bien placés pour remporter de nouvelles victoires, en commençant par les filiales de Microsoft avant d’éventuellement toucher des studios indépendants.

    Des organisations comme le CWA, le TWC et le Tech Workers Union 1010 jouent un rôle clé en apportant un soutien continu aux mouvements syndicaux. Cette stabilité organisationnelle leur permet de consolider leurs acquis et de planifier leur expansion en 2025.

    31 % des employés français privilégient l'apparence du travail au détriment des résultats

    Une enquête menée par Slack, en collaboration avec Qualtrics, révèle qu’en France, 31 % des employés consacrent davantage de temps à paraître occupés qu’à accomplir un travail réellement productif, une tendance liée aux méthodes de mesure de la productivité. Réalisée entre février et mars 2023 auprès de 18 149 travailleurs de bureau et cadres dans neuf pays, l’étude met en lumière un désaccord entre cadres et employés sur la définition de la productivité.

    Les employés estiment que leurs managers valorisent des comportements tels que des horaires prolongés, la disponibilité le week-end, une réponse rapide aux courriels et la participation systématique aux réunions, au détriment de résultats concrets. Derek Laney, évangéliste technologique chez Slack, qualifie ce phénomène de « travail performatif », citant les réunions inutiles comme exemple. Les données montrent que l’Inde (43 %), le Japon (37 %) et Singapour (36 %) enregistrent les taux les plus élevés d’employés impliqués dans ce type d’activité, tandis que la France se classe quatrième avec 31 %.

    À l’opposé, les États-Unis et la Corée du Sud affichent les taux les plus faibles (28 % chacun). En matière de travail réellement productif, les taux les plus bas sont observés au Japon (63 %), à Singapour (63 %) et en Inde (57 %), soulignant l’impact des pratiques de travail sur l’efficacité globale.

    Un rapport récent de Women Impact Tech (WIT) révèle une baisse notable des salaires des travailleurs de la technologie dans la région de la baie de San Francisco, avec une diminution de 15 % entre 2022 et 2023, la plus forte parmi les pôles technologiques américains. Cette baisse, combinée à l'inflation, réduit le pouvoir d'achat des employés, aggravant leurs conditions de vie dans une région où le coût de la vie est le plus élevé aux États-Unis. Les suppressions d’emplois massives, touchant même des géants comme Meta, Apple et Google, ont exacerbé la situation, avec environ 40 000 postes supprimés depuis 2022. Les travailleurs licenciés se retrouvent sur un marché de l’emploi moins favorable et doivent accepter des rémunérations plus faibles.

    Le rapport souligne également que les talents en intelligence artificielle restent très prisés, bénéficiant de salaires élevés malgré la tendance générale. Cependant, des inégalités persistantes, notamment entre les sexes, aggravent l’impact de cette baisse. Paula Bratcher Ratliff, présidente de WIT, note que les femmes, représentant environ 28 % de la main-d'œuvre technologique, subissent particulièrement cette diminution en raison de l’écart salarial de 14 à 16 % avec leurs homologues masculins.

    Les témoignages de travailleurs, comme celui de Krista DeWeese, illustrent les difficultés rencontrées : après un licenciement en 2016, elle n’a pas retrouvé une rémunération équivalente malgré une expérience significative. Parallèlement, les salaires des PDG des entreprises technologiques continuent de croître de manière disproportionnée, certains recevant des rémunérations dépassant plusieurs centaines de fois le salaire médian de leurs employés.

    Pour atténuer l’impact de ces baisses, certaines entreprises proposent des salaires moindres en échange d’une flexibilité accrue, permettant aux employés de travailler à distance et de s’installer dans des régions moins coûteuses. Cependant, cette tendance peut s’avérer ambivalente : si le télétravail offre de nouvelles opportunités, il accroît également la concurrence à l’échelle nationale et internationale. Malgré ces défis, Ratliff reste optimiste, espérant une amélioration future dans ce qui demeure la capitale mondiale de la technologie.

    Les conditions de travail insoutenables des modérateurs africains de Meta et OpenAI

    Les travailleurs africains jouent un rôle central dans l’essor de l’intelligence artificielle, mais souvent au prix de conditions de travail éprouvantes et de salaires dérisoires. Mercy, basée à Nairobi, et Anita, en Ouganda, illustrent cette réalité. Mercy, modératrice de contenu pour Meta, est confrontée à des vidéos traumatisantes, dont celle d’un accident impliquant son propre grand-père, et doit traiter un ticket toutes les 55 secondes sous une surveillance stricte. Anita, annotatrice de données, subit une pression intense pour des projets technologiques, tout en étant mal rémunérée et privée de soutien émotionnel ou de sécurité d’emploi.

    Ces tâches critiques, telles que la modération de contenu ou l’annotation de données, exposent les travailleurs à des images explicites et choquantes, laissant des séquelles psychologiques graves. Avec jusqu’à 1 000 tickets à traiter par jour, ces emplois mènent parfois à des dépressions, des ruptures familiales, voire des tentatives de suicide. Un ancien modérateur a décrit les politiques de l’entreprise comme plus oppressantes encore que le travail lui-même. Dans certains centres de modération, les employés, bouleversés par des vidéos de décapitations, ont un accès limité à des conseillers non qualifiés, avec seulement 30 minutes de pause hebdomadaire pour le bien-être mental.

    L’externalisation de ces tâches par des entreprises comme Meta ou OpenAI à des sous-traitants dans des pays en développement, souvent pour moins de 2 dollars de l’heure, soulève des questions sur l’équité et la responsabilité sociale. Ces travailleurs, essentiels pour améliorer la sécurité des technologies et des plateformes numériques, opèrent dans des conditions précaires, tandis que les entreprises poursuivent des économies à court terme.

    En Afrique, la situation est particulièrement critique. Sama, sous-traitant de Meta à Nairobi, emploie des modérateurs chargés de filtrer des contenus violents ou illégaux pour Facebook. Ces employés dénoncent des conditions qu’ils qualifient de « torture », évoquant un traumatisme mental persistant et une répression systématique de leurs revendications pour de meilleures conditions de travail. Des témoignages, comme celui de Nathan Nkunzimana, modérateur de contenu exposé à des scènes insoutenables, illustrent les conséquences humaines de cette industrie. Aujourd’hui, Nkunzimana et 200 anciens collègues poursuivent Meta et Sama en justice pour ces abus.

    Cette problématique met en lumière une tension majeure entre les avancées technologiques et les droits humains. Si les produits que nous utilisons quotidiennement – des réseaux sociaux aux chatbots – dépendent de ces travailleurs invisibles, leurs conditions de travail demeurent souvent inhumaines. Les grandes entreprises technologiques continuent de s’appuyer sur des fournisseurs concurrents pour réduire leurs coûts, malgré les critiques croissantes. Ces pratiques soulignent l’urgence d’une réforme pour garantir des normes de travail équitables, tout en préservant les progrès technologiques.

    Les impacts du retour au bureau (RTO)

    Bien que les licenciements demeurent une menace majeure, les mandats de retour au bureau (RTO) posent également des défis significatifs. Ces politiques affectent particulièrement les employés à distance, souvent réticents à abandonner l’équilibre vie privée/vie professionnelle qu’offre le télétravail. Les recherches suggèrent que ces mesures pourraient nuire à la rétention des meilleurs talents.

    Amazon illustre bien cette problématique. En 2024, l’entreprise a annoncé que ses employés devraient revenir au bureau cinq jours par semaine dès l’année suivante. Un sondage sur Blind, une plateforme où les employés discutent anonymement de leurs entreprises, a révélé qu’une majorité écrasante des 2 000 employés sondés se disait insatisfaite de cette décision.

    « Cette année a été marquante », a déclaré M. McCreery à Ars. Il a souligné avec enthousiasme que même les travailleurs de la tech, souvent bien rémunérés, se reconnaissent de plus en plus comme des travailleurs au sein de ces luttes collectives, une vision que le TWC défend depuis longtemps.

    En 2024, le Tech Workers Coalition (TWC) a intensifié ses efforts pour accompagner les travailleurs dans l’organisation de mouvements à l’échelle de l’industrie. L’initiative s’adresse à une diversité de profils, allant des travailleurs précaires aux chefs de projet, et vise à encourager la mise en place de démarches syndicales ou autres pour améliorer les conditions de travail. Une telle mobilisation, jugée « impensable il y a cinq ans », a été saluée par le TWC en février, en soulignant les avancées significatives de 2024 qui pourraient alimenter un élan encore plus fort en 2025.

    Cette dynamique pourrait être renforcée par les politiques impopulaires qui, selon une étude de novembre, accélèrent la « fuite des cerveaux ». Ce phénomène met en lumière le risque pour les entreprises technologiques, en adoptant des pratiques aliénantes, de perdre leurs talents clés dans des secteurs cruciaux comme l’IA et la cybersécurité, où la demande dépasse largement l’offre.

    Mobilisation des travailleurs technologiques

    En août, Apple a signé un accord dans son premier magasin syndiqué aux États-Unis, incluant une augmentation salariale d’environ 10 % sur trois ans. Bien que modeste, cette victoire a précédé une décision du National Labor Relations Board (NLRB), qui a jugé Amazon coresponsable des conditions de travail des chauffeurs syndiqués sous contrat.

    Google a subi une décision similaire en janvier, le NLRB l’ayant contraint à négocier avec un syndicat représentant les contractuels de YouTube Music. Ces mouvements ont permis à de nombreux travailleurs d’obtenir des augmentations de salaire. En septembre, sous la pression, Amazon a investi 2,2 milliards de dollars pour relever les salaires de ses employés d’entrepôt, marquant son plus grand investissement à ce jour.

    Plus récemment, Amazon a été confrontée à une grève pendant la période clé des fêtes de fin d’année, les employés cherchant à accentuer la pression pour des négociations supplémentaires. Malgré un chiffre d’affaires record de 170 milliards de dollars lors des fêtes de 2023, Amazon a minimisé l’impact de ces grèves sur ses résultats financiers.

    Même Microsoft, perçu comme favorable aux syndicats, a suscité des critiques après avoir licencié 650 employés du secteur des jeux vidéo en septembre 2024. Ces licenciements massifs ont incité certains à rejoindre des mouvements syndicaux.

    Tom Smith, cadre au Communications Workers of America (CWA), a indiqué que, peu après un accord historique de la Tech Guild du New York Times, environ 460 ingénieurs logiciels d’une filiale de Microsoft se sont syndiqués avec succès. Smith a noté que ces grandes unités syndicales, qui bâtissent des organisations durables et obtiennent des contrats à une échelle inédite, influencent désormais une part croissante des travailleurs de l’industrie technologique. Selon Smith, les travailleurs du secteur des jeux vidéo semblent particulièrement bien positionnés pour engranger des victoires significatives, à commencer par les entreprises affiliées à Microsoft, avant de s’étendre à des studios indépendants.

    Des groupes comme le CWA, le TWC et le Tech Workers Union 1010, affilié à l’Office and Professional Employees International Union, jouent un rôle clé dans la maturation de ces mouvements en offrant un soutien durable. Ces organisations prévoient de poursuivre leurs efforts pour aider les travailleurs à structurer et développer leurs initiatives en 2025.

    Outre les licenciements, les politiques de retour au bureau (RTO) représentent un défi majeur. Ces mesures perturbent les travailleurs à distance, souvent réticents à abandonner l’équilibre entre vie privée et professionnelle offert par le télétravail. Les recherches montrent que ces politiques risquent de priver les entreprises de leurs meilleurs talents.

    En 2024, Amazon a annoncé qu’elle exigerait une présence sur site cinq jours par semaine dès 2025. Cette décision a suscité un mécontentement massif parmi les employés, comme en témoigne un sondage réalisé sur Blind, où une majorité des 2 000 répondants se sont déclarés insatisfaits.
    « Cette année a été décisive », a déclaré McCreery du TWC à Ars, ajoutant que même les travailleurs bien rémunérés du secteur technologique s’identifient de plus en plus comme des employés unis dans ces luttes collectives.

    L'impact des politiques de travail rigides sur la productivité et l'innovation dans la tech

    L'intensification des mouvements des travailleurs du secteur technologique en 2024 est une réponse nécessaire aux nombreux défis auxquels ces employés sont confrontés, notamment les retours au bureau (RTO), les licenciements massifs, et les impacts de l'intelligence artificielle. Ces enjeux ont provoqué une montée en puissance des syndicats et des groupes de défense des droits des travailleurs comme la Tech Workers Coalition (TWC) et le Communications Workers of America (CWA), qui ont réussi à s'impliquer dans des négociations avec des géants technologiques comme Amazon, Apple, Google et Microsoft.

    La pression exercée par ces groupes pour améliorer les conditions de travail a abouti à des victoires notables, telles que des augmentations salariales et de meilleures conditions de travail. Cependant, ces progrès ne doivent pas occulter un aspect plus préoccupant : la nécessité de repenser en profondeur les politiques d’entreprise, en particulier celles liées au retour au bureau. Les mandats de RTO ont non seulement exacerbé le stress et la frustration des employés, mais ont également alimenté une dynamique de "fuite des cerveaux". Ce phénomène est d’autant plus critique que les entreprises cherchent à attirer et retenir des talents hautement qualifiés dans un marché concurrentiel. Les travailleurs, en quête de plus de flexibilité et d'autonomie, sont de plus en plus enclins à quitter des environnements où les politiques de gestion du travail semblent déconnectées de leurs besoins réels.

    Il est important de noter que cette « fuite des cerveaux » ne concerne pas uniquement les grandes entreprises de la Silicon Valley, mais touche aussi des secteurs technologiques de plus en plus mondialisés, où la concurrence pour les talents est féroce. Les entreprises qui ne s’adaptent pas à cette nouvelle réalité risquent de perdre non seulement leurs meilleurs éléments, mais aussi leur capacité à innover et à rester compétitives. Les études montrent que des politiques trop rigides, comme les mandats de retour au bureau, nuisent à la productivité et à l'innovation. À l'inverse, des pratiques plus flexibles permettent de mieux exploiter le potentiel des employés, favorisant leur épanouissement et leur engagement à long terme.


    L’impact de l’intelligence artificielle sur ce contexte est également un facteur crucial. L’IA transforme rapidement le paysage du travail, remplaçant certains emplois tout en en créant de nouveaux. Les travailleurs du secteur technologique sont directement concernés par cette évolution, qui soulève des questions sur la redéfinition de leurs rôles, la sécurité de l’emploi, et les conditions de travail dans un monde de plus en plus automatisé. Si les entreprises ne prennent pas en compte ces changements et les besoins des travailleurs dans la gestion de la transition technologique, elles risquent de se retrouver en porte-à-faux avec leurs employés.

    En conclusion, les mouvements des travailleurs dans le secteur technologique en 2024 ne sont pas seulement une réponse aux difficultés immédiates, mais un appel à une réforme plus large des pratiques de gestion et de politique d'entreprise. L'équilibre entre flexibilité, innovation, et conditions de travail est plus que jamais crucial. Les entreprises doivent non seulement s’adapter aux nouvelles attentes des employés, mais aussi anticiper les défis liés à l’IA et aux évolutions technologiques pour rester compétitives et humaines dans un monde du travail en mutation rapide.

    Source : Tech Workers Coalition

    Et vous ?

    Les actions des syndicats technologiques suffisent-elles à résoudre les problèmes structurels de l'industrie ?

    Êtes-vous en faveur ou opposé à l'existence des syndicats dans le secteur technologique ?

    Le modèle de travail flexible est-il une solution à long terme ou une réponse temporaire aux tensions actuelles ?

    Les résultats d'études montrant que la flexibilité améliore la productivité sont-ils généralisables à toutes les entreprises ou spécifiques à certaines industries ?

    Voir aussi :

    Les salaires de la Silicon Valley connaissent une baisse de 15 % et les travailleurs se retrouvent sur le carreau, alors que les rémunérations des cadres et des PDG ne cessent d'augmenter

    Une étude révèle que 31 % des travailleurs en France passent plus de temps à paraître occupés qu'à effectuer un travail réel et productif, en raison de la façon dont la productivité est mesurée

    Les travailleurs africains à l'origine de la révolution de l'IA : une réalité de conditions éprouvantes et de salaires médiocres, pour environ un dollar de l'heure
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  4. #4
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    j'imagine que les boites comme amazon s'en moque de perdre leurs meilleur talent, c'est un calcul fait et bien réfléchie avant d'avoir pris cette décision.
    peut etre que les talents ne sont finalement pas si indispensable que ca et mieux encore sont économiquement moins rentable que des juniors, donc leur départ c'est meme voulue, ca coute moins cher qu'un licenciement et ca fait pas de mauvaise pub.


    Amazon a décidé de dégraisser dans ces effectifs sans licencier davantage, syndicat ou pas ca ne changera rien, amazon sabordera l'ambiance et les condition de travail jusqu'à ce que son quota de départ volontaire soit atteint.

    les "talents" devrait urgemment trouver du taff ailleurs car il n'ont plus aucun avenir chez amazon, surement plus aucune augmentation de salaire et des conditions de travails qui vont se dégrader.

  5. #5
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    les "talents" devrait urgemment trouver du taff ailleurs car il n'ont plus aucun avenir chez amazon, surement plus aucune augmentation de salaire et des conditions de travails qui vont se dégrader.
    hhhmm je pense que chez Amazon c'est surtout des caristes, des préparateurs de commande, des manutentionnaires oui dont on a besoin et non pas des salariés de la tech..
    et si ça ne recrute plus dans la tech vous seriez prêt à travailler comme manutentionnaire chez Amazon ?

  6. #6
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    hhhmm je pense que chez Amazon c'est surtout des caristes, des préparateurs de commande, des manutentionnaires oui dont on a besoin et non pas des salariés de la tech..
    et si ça ne recrute plus dans la tech vous seriez prêt à travailler comme manutentionnaire chez Amazon ?
    la question n'a pas de sens, si demain l'économie y'a plus besoin de mes compétences dans l'it, je vais devoir me former dans un autre domaine.
    Donc oui j'irais travailler comme manutentionnaire chez Amazon si y'a pas autre chose, faut bien payer les factures.
    Mais d'autres domaines m'intéresse en dehors de l'it, j'irais surement ailleurs, je ferais une formation soudeur par exemple ou technicien pétrolier ou que sais je encore.

    Je vais faire ce que n'importe qui devrait faire, aller à France travail, demander la liste des métiers en tensions et voir les plus accessibles/cohérents par rapport à ma carrière passé et aux formations proposé.

    Je fais déja cette exercice tous le temps d'ailleurs, l'it est vaste et je consulte régulièrement les domaines en tension et je me forme dans ces domaine. Je regarde notamment l'étude de michel page, tres bien pour voir quel métier rapport le plus de fric et ou y'a plus de besoin.

    et je m'autoforme dans ces domaines, en ce moment c'est la cybersécurité, le devops, la datascience sur les llm.

    edit: a titre perso mon métier actuel n'a plus a rien a voir avec mon 1er post, rien que déja la j'ai changé de poste au cour de ma carriere.

  7. #7
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    Par défaut Sam Altman a déclaré qu'OpenAI perdait de l'argent sur son plan ChatGPT Pro à 200 dollars par mois
    Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, a déclaré que l'entreprise perdait actuellement de l'argent sur son plan ChatGPT Pro à 200 dollars par mois parce que les gens l'utilisent plus que prévu

    Sam Altman, PDG d'OpenAI, déclare que l'entreprise perd de l'argent avec le plan ChatGPT Pro. Bien que l'entreprise éditeur de ChatGPT ait levé 20 milliards de dollars depuis sa création, elle peine à être rentable et a essuyé une perte d'environ 5 milliards de dollars. OpenAI vise à développer des systèmes superintelligents alors que les critiques remettent en cause les ambitions commerciales d'OpenAI.

    Les rapports financiers d'OpenAI ont révélé que l'éditeur de ChatGPT s'attendait à des pertes d'environ 5 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 3,7 milliards de dollars en 2024. La société a généré 300 millions de dollars de revenus en septembre 2024, soit une hausse de 1 700 % depuis le début de l'année 2023, et s'attend à réaliser un chiffre d'affaires de 11,6 milliards de dollars pour l'année 2025.

    Le 5 janvier 2025, le PDG d'OpenAI, Sam Altman, a révélé que l'entreprise fonctionnait actuellement à perte avec son plan ChatGPT Pro, d'une valeur de 200 dollars par mois. Bien que ce plan ait été conçu pour générer des revenus, il ne produit pas les bénéfices escomptés par OpenAI.

    Sam Altman a fait part de ses réflexions sur la question dans une série de messages sur X, déclarant que le prix avait été fixé en supposant qu'il aiderait l'entreprise à gagner de l'argent, mais que l'utilisation a dépassé ses attentes. "Nous perdons actuellement de l'argent sur les abonnements à OpenAI Pro ! Les gens l'utilisent bien plus que nous ne l'avions prévu", a-t-il déclaré.

    OpenAI a lancé ChatGPT Pro à la fin de l'année 2024 pour offrir à ses utilisateurs une expérience améliorée. Le nouveau plan offre un accès illimité à tous les modèles d'OpenAI, y compris le modèle de raisonnement avancé "o1". Des tests ont montré une réduction de 34 % des erreurs majeures sur les questions difficiles par rapport à la version préliminaire.

    Malgré ses caractéristiques prometteuses, OpenAI n'est pas encore en mesure de progresser, bien qu'elle ait levé 20 milliards de dollars depuis sa création. Les dépenses d'exploitation élevées, notamment les coûts d'environ 700 000 euros par jour pour soutenir la plateforme ChatGPT, contribuent à ses difficultés financières. Pour contrer ces pertes, OpenAI explore des stratégies pour devenir rentable. Une solution potentielle consiste à augmenter le prix de ses abonnements.

    En octobre, l'entreprise a obtenu plus de 6,5 milliards de dollars de nouveaux financements pour une valorisation de 157 milliards de dollars. Ce dernier financement est considéré comme l'un des plus importants investissements privés jamais réalisés, aux côtés de SpaceX et de Bytedance, la société mère de TikTok. Il convient de noter que l'entreprise prévoit de passer d'un conseil d'administration à but non lucratif à une nouvelle structure, ouvrant ainsi la voie à une introduction en bourse à l'avenir.

    Cependant, le milliardaire et cofondateur d'OpenAI, Elon Musk, a intenté une action en justice pour stopper la transition, accusant OpenAI de s'écarter de sa mission initiale. En outre, Elon Musk a critiqué la levée de fonds d'OpenAI, qualifiant même l'entreprise d'IA de "diabolique".

    En décembre, OpenAI a déclaré qu'elle prévoyait d'atteindre 1 milliard d'utilisateurs d'ici 2025, grâce à de nouveaux produits d'IA, à une infrastructure et à un partenariat avec Apple.

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette déclartion de Sam Altman est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur la situation d'OpenAI ?

    Voir aussi :

    OpenAI lance un ChatGPT "plus intelligent et plus rapide" accessible via un abonnement de 200 dollars par mois qui ouvre aussi à un "mode encore plus intelligent", que les développeurs pourront passer au test

    OpenAI : «l'IAG sera atteinte lorsque nous aurons développé un système d'IA qui va générer au moins 100 milliards de dollars de bénéfices». Des documents divulgués montrent sa définition contractuelle de l'IAG

    OpenAI assure ne pas pouvoir gagner de l'argent sans utiliser gratuitement du matériel protégé par le droit d'auteur et estime que « légalement, la loi sur le droit d'auteur n'interdit pas l'entraînement »
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  8. #8
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    Il me semble que Apple à le même probleme avec son vision pro à 4000$

    Y'a vraiment une plus value sur ces ia à 200$/mois ? face a l'offre gratuite ou celle à 10-20€/mois ?

  9. #9
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    Par défaut La FTC s'inquiète du partenariat entre Microsoft et OpenAI sur le marché de l'IA
    La FTC s'inquiète du partenariat entre Microsoft et OpenAI sur le marché de l'IA, car l'investissement de 13 milliards $ pourrait étendre la domination de Microsoft sur le cloud computing au marché de l'IA.

    La FTC a publié un rapport révélant son inquiétude sur le fait que l'investissement de 13 milliards de dollars de Microsoft dans OpenAI pourrait étendre sa domination dans l'informatique cloud au marché émergent de l'intelligence artificielle (IA). La FTC a également souligné que l'investissement de Microsoft dans OpenAI augmente le risque que les développeurs d'IA soient "complètement" acquis par Microsoft à l'avenir.

    Depuis 2023, Microsoft et OpenAI, l'éditeur de ChatGPT, sont étroitement liés. En effet, Microsoft a déjà investi plusieurs milliards de dollars dans OpenAI pour être leader dans la course à l'IA. Microsoft estime notamment que son partenariat avec OpenAI accélérera les percées dans l'IA et aidera les deux entreprises à commercialiser des technologies avancées à l'avenir.

    Mais ce partenariat a suscité des préoccupations. Google a, par exemple, demandé à la Commission fédérale du commerce (FTC) des États-Unis de rompre l'accord exclusif de Microsoft pour l'hébergement de la technologie d'OpenAI sur ses serveurs cloud Azure. Google souhaite également héberger les modèles d'OpenAI afin que leurs clients cloud n'aient pas besoin d'accéder aux serveurs de Microsoft pour accéder à la technologie de la startup.

    Récemment, la FTC a publié un rapport révélant son inquiétude sur le fait que l'investissement de 13 milliards de dollars de Microsoft dans OpenAI pourrait étendre sa domination dans l'informatique cloud au marché émergent de l'intelligence artificielle (IA). Pour rappel, Microsoft, deuxième acteur du marché de l'informatique cloud, s'est associé à OpenAI en 2019 et a investi 13 milliards de dollars. Cela pourrait limiter la concurrence à mesure que Microsoft étend sa domination sur le marché de l'IA.

    La FTC a également souligné que l'investissement de Microsoft dans OpenAI augmente le risque que les développeurs d'IA soient "complètement" acquis par Microsoft à l'avenir. Elle a ajouté que les investissements d'Amazon et de Google dans Anthropic, considéré comme un concurrent d'OpenAI, augmentent également ce risque. Amazon et Google ont investi respectivement 8 et 2 milliards de dollars dans Anthropic.


    Depuis que ChatGPT a déclenché l'engouement pour l'IA générative il y a deux ans, les principales startups d'IA dépendent des grandes entreprises technologiques pour le développement de technologies coûteuses et gourmandes en ressources informatiques. Toutefois, la FTC a constaté que ces sociétés exigent qu'une partie des fonds investis dans ces startups soit utilisée pour leurs propres produits et services. Elle craint que ces partenariats ne concentrent des talents précieux en matière d'intelligence artificielle au sein des entreprises et n'augmentent la probabilité d'un contrôle monopolistique du développement des puces, de l'entraînement des modèles et de l'acquisition des données par les grandes entreprises.

    La présidente de la FTC, Lina Khan, a déclaré dans un communiqué : "Le rapport de la FTC montre comment les partenariats entre grandes entreprises technologiques peuvent créer un effet de verrouillage, en faisant perdre aux startups l'accès à des ressources d'IA essentielles et en exposant des informations sensibles, ce qui nuit à une concurrence loyale".

    Le rapport s'inquiète du fait que l'une des grandes entreprises technologiques a eu accès à des informations confidentielles sur les performances financières lors d'une transaction avec une jeune entreprise d'IA et que, dans le cadre d'un autre contrat, l'entreprise a été autorisée à accéder aux résultats des modèles, qui sont des actifs essentiels de la jeune entreprise d'IA. La FTC a enquêté sur les investissements de ces grandes entreprises dans des startups d'IA au cours de l'année écoulée, et les résultats de cette enquête pourraient être utilisés pour éclairer les actions futures.

    Ce n'est pas la première fois que la FTC des États-Unis a enquêté sur les activités de Microsoft. En novembre 2024, la FTC avait lancé une vaste enquête antitrust pour examiner les pratiques de Microsoft en matière de licences logicielles. Le régulateur enquête sur les allégations selon lesquelles Microsoft abuse potentiellement de sa position dominante dans le domaine des logiciels de productivité en imposant des conditions de licence punitives pour empêcher les clients de transférer leurs données de son service cloud Azure vers d'autres plateformes concurrentes.

    Source : Rapport de la FTC

    Et vous ?

    Pensez-vous que ces inquiétudes sont crédibles ou pertinentes ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Lina Khan, présidente de la FTC, veut mettre fin aux monopoles des Big Tech avant qu'ils ne se produisent. Des preuves montreraient des accords d'exclusivité avec des startups d'IA

    La FTC a lancé une enquête antitrust sur les activités cloud de Microsoft, tandis que Microsoft accuse Google de financer des campagnes pour la discréditer auprès des décideurs politiques

    Ce que signifie la victoire de Donald Trump pour les géants de la technologie tels que Google, Apple et Microsoft : Un potentiel assouplissement des réglementations face à la montée des menaces antitrust
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  10. #10
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    Par défaut OpenAI affirme qu'un accès illimité aux œuvres protégées est indispensable pour gagner la course à l'IA
    OpenAI déclare la course à l'IA « terminée » si l'entraînement sur des œuvres protégées par le droit d'auteur n'est pas considéré comme une utilisation équitable
    ajoutant que les États-Unis seraient perdants

    OpenAI veut que la loi accorde à lui et à ses rivaux un accès illimité aux œuvres protégées par le droit d'auteur pour entraîner leurs modèles d'IA. L'entreprise affirme que cette utilisation doit être placée sous le principe de l'usage loyal (fair use) et que la sécurité nationale en dépendait. OpenAI avertit que la course à l'IA prendrait immédiatement fin s'il en était autrement et ajoute que « l'accès illimité aux œuvres protégées par le droit d'auteur est indispensable pour vaincre la Chine ». Les détenteurs de droits d'auteur rejettent cet argumentaire et affirment qu'il s'agit d'une exploitation illégale de leurs œuvres, ce qui menace leurs moyens de subsistance.

    OpenAI a admis qu'il s'appuie sur des œuvres protégées par le droit d'auteur

    Ces dernières années, les capacités des chatbots d'IA, comme ChatGPT d'OpenAI, se sont considérablement améliorées ; ils s'appuient sur de grands modèles de langage (LLM) pour produire du contenu pour les utilisateurs. Mais le processus de formation est largement controversé, certains éditeurs accusant OpenAI d'utiliser des œuvres protégées par le droit d'auteur sans autorisation, et un certain nombre d'affaires juridiques sont en cours.

    Défendant ses pratiques commerciales dans un procès, OpenAI a déclaré : « les modèles apprennent, comme nous le faisons tous, de ce qui a été fait auparavant. La défense de l'usage équitable existe précisément pour cette raison : encourager et permettre le développement de nouvelles idées qui s'appuient sur des idées antérieures ». Cette défense d'OpenAI est conforme aux précédentes déclarations de l'entreprise sur la formation de ses modèles.


    En janvier 2024, OpenAI affirmait : « étant donné que le droit d'auteur couvre aujourd'hui pratiquement toutes les formes d'expression humaine, il serait impossible d’entraîner les meilleurs modèles d'IA d'aujourd'hui sans utiliser des documents protégés par le droit d'auteur ». OpenAI reconnaît donc ouvertement qu'il utilise des contenus protégés par le droit d'auteur pour créer ses modèles d'IA. L'entreprise n'a toutefois pas encore été condamnée.

    Plusieurs éditeurs de presse ont poursuivi Microsoft et OpenAI pour violation du droit d'auteur. Parmi les poursuivants, on peut noter les éditeurs de presse de Californie, du Colorado, de l'Illinois, de Floride, du Minnesota et de New York. Certains procès sont en cours, mais le 7 novembre 2024, le juge de district américain Colleen McMahon, à New York, a rejeté une poursuite contre OpenAI qui avait été intentée par les médias Raw Story et AlterNet.

    Selon les experts, la porte de sortie de la situation semble résider dans la conclusion d’accords de licence avec les éditeurs de presse. L'Associated Press et OpenAI ont conclu un accord de licence permettant à OpenAI d'accéder à une partie des archives textuelles du média. Mais ces accords sont controversés.

    OpenAI réclame un accès illimité aux œuvres protégées par le droit d'auteur

    Les détenteurs de droits d'auteur et les entreprises d'IA s'affrontent actuellement dans une multitude de procès. La situation est la suivante : les détenteurs de droits d'auteur allèguent que les entreprises d'IA entraînent illégalement leurs modèles sur des œuvres protégées, mais les entreprises d'IA rejettent en bloc ces allégations et affirment que « l'utilisation des œuvres protégées par le droit d'auteur pour l'entraînement de l'IA relève de l'usage loyal ».

    Pour l'heure, une décision favorise les détenteurs de droits. Dans une affaire, un juge a statué que l'entraînement de l'IA sur des œuvres protégées n'est pas un usage loyal, car les résultats de l'IA menacent clairement de remplacer Westlaw, la société de recherche juridique de Thomson-Reuters, sur le marché.

    OpenAI veut éviter une issue similaire dans les nombreux procès dans lesquels il est impliqué. La startup affirme que l'IA transforme les œuvres protégées par le droit d'auteur sur lesquelles elle s'entraîne et allègue que les réponses générées par l'IA ne sont pas des substituts aux œuvres originales :

    Citation Envoyé par OpenAI

    Les modèles d'OpenAI sont formés pour ne pas reproduire les œuvres destinées à être consommées par le public. Au lieu de cela, ils apprennent des œuvres et extraient des modèles, des structures linguistiques et des aperçus contextuels. Cela signifie que la formation de nos modèles d'IA s'aligne sur les objectifs fondamentaux du droit d'auteur et de la doctrine de l'usage loyal, en utilisant des œuvres existantes pour créer quelque chose de totalement nouveau et différent sans éroder la valeur commerciale de ces œuvres existantes.
    OpenAI a récemment soumis des recommandations à la Maison Blanche dans le cadre du plan d'action du président Donald Trump dans le domaine de l'IA. OpenAI a suggéré que les États-Unis devraient mettre fin à ces batailles judiciaires en déplaçant leur stratégie de droit d'auteur pour promouvoir la « liberté d'apprendre » de l'industrie de l'IA. Le laboratoire d'IA a insisté sur le fait que les entreprises américaines ne doivent pas être stoppées dans leur élan.

    Dans le cas contraire, OpenAI affirme que cela aurait de graves conséquences sur les États-Unis. « La République populaire de Chine continuera probablement à accéder à des données protégées par le droit d'auteur auxquelles les entreprises américaines ne peuvent pas accéder, ce qui est censé donner une longueur d'avance à la Chine tout en gagnant peu en termes de protections pour les créateurs de la propriété intellectuelle d'origine », a fait valoir OpenAI.

    OpenAI appelle à mettre de côté les considérations liées aux droits d'auteur

    Selon OpenAI, le gouvernement fédéral peut à la fois garantir la liberté des Américains d'apprendre à partir de l'IA et éviter de perdre l'avance des États-Unis en matière d'IA au profit de la Chine en préservant la capacité des modèles d'IA américains à apprendre à partir de matériel protégé par le droit d'auteur. Mais OpenAI est accusé de vouloir redéfinir la notion de droit d'auteur à son profit, sans tenir compte des impacts sur les détenteurs de droit d'auteur.

    Dans ses recommandations politiques, OpenAI a clairement indiqué qu'il pense que l'acheminement d'un maximum de données vers les entreprises d'IA, sans tenir compte des préoccupations des détenteurs de droits, est la seule voie vers le leadership mondial des États-Unis en matière d'IA.

    Citation Envoyé par OpenAI

    Si les développeurs de la République populaire de Chine ont un accès illimité aux données et que les entreprises américaines n'ont pas accès à l'usage loyal, la course à l'IA est effectivement terminée. L'Amérique est perdante, tout comme le succès de l'IA démocratique. En fin de compte, l'accès à davantage de données provenant du plus large éventail possible de sources garantira un meilleur accès à des innovations plus puissantes qui apporteront encore plus de connaissances.
    Selon OpenAI, actuellement, les entreprises d'IA basées aux États-Unis sont mises à rude épreuve, car des centaines de lois étatiques tentent de réglementer l'ensemble de l'industrie de l'IA. Un outil de suivi de MultiState a recensé 832 lois introduites au cours de la seule année 2025. OpenAI a déclaré que certaines de ces lois sont calquées sur des lois strictes de l'Union européenne et a invité le gouvernement fédéral américain à ne pas reproduire ces lois.

    « Dans l'ensemble, ce paquet de lois pourrait imposer des exigences de conformité lourdes susceptibles d'entraver notre compétitivité économique et de nuire à notre sécurité nationale, car elles seront probablement plus difficiles à appliquer contre les entreprises chinoises », a déclaré l'OpenAI.

    Selon OpenAI, « si les modèles d'IA chinois deviennent plus avancés et plus largement utilisés par les Américains, la Chine pourrait manipuler les modèles ou ignorer les préjudices causés aux utilisateurs américains par des activités illicites et nuisibles telles que la fraude d'identité et le vol de propriété intellectuelle ». Au début de l'année, OpenAI a accusé la startup chinoise DeepSeek d'utiliser indûment les données d'OpenAI à des fins d'entraînement.

    OpenAI réclame des protections contre les lois internationales en matière d'IA

    Dans ses recommandations, OpenAI a déclaré que le développement de l'IA est une question de sécurité nationale. Afin d'éviter les risques pour la sécurité nationale, OpenAI a exhorté Donald Trump à promulguer une loi fédérale qui prenne le pas sur les lois des États qui tentent de réglementer les menaces de l'IA pour des choses comme la vie privée des consommateurs ou l'intégrité des élections, comme les deepfakes ou la reconnaissance faciale.

    Selon OpenAI, cette loi fédérale devrait mettre en place un « partenariat volontaire entre le gouvernement fédéral et le secteur privé », où les entreprises d'IA échangent leurs connaissances de l'industrie et l'accès aux modèles contre un « soulagement » fédéral et des « protections de la responsabilité » contre les lois des États. « En gros, OpenAI veut que le gouvernement fédéral le place au-dessus des lois. Cette entreprise démoniaque », a écrit un critique.

    « La législation proposée par OpenAI démontre que les entreprises d'IA sont conscientes que l'entraînement de l'IA sur des œuvres protégées par le droit d'auteur ne relève pas de l'usage loyal et est donc illégal. Cette législation transformerait l'industrie de l'IA en un no man's land », a écrit un critique.

    Citation Envoyé par Critique

    Il s'agit en fait d'un débat très intéressant. Par exemple, si vous pouvez aller à la bibliothèque et lire un livre gratuitement, pourquoi l'IA serait-elle capable de le « lire » et d'« apprendre » quelque chose de différent ? Si vous pouvez faire la même chose avec un post Reddit ou un article de presse dont l'accès ne vous coûte rien, pourquoi l'IA devrait-elle payer pour apprendre la même chose qu'un humain qui n'a pas à payer pour apprendre ?

    Par ailleurs, l'IA est capable de reproduire avec précision un livre ou une œuvre d'art, ce qu'aucun humain ne pourrait faire. En refusant cet accès à l'IA basée aux États-Unis, on peut alors se demander si un pays étranger ne respecte pas nos droits d'auteur, nous ne donnons pas un avantage déloyal à nos concurrents.

    Cela incite-t-il les entreprises à développer leurs produits à l'étranger ? Je suis tout à fait favorable à la protection de la propriété intellectuelle, mais il s'agit d'un sujet très nuancé.
    Par ailleurs, OpenAI veut des protections contre les lois internationales qui, selon lui, risquent de ralentir le développement de l'IA aux États-Unis. « Les États-Unis devraient orienter les discussions politiques internationales sur le droit d'auteur et l'IA et travailler pour empêcher les pays moins innovants d'imposer leurs régimes juridiques aux entreprises américaines d'IA et de ralentir notre rythme de progrès », a déclaré OpenAI dans son dossier.

    OpenAI a suggéré que cet effort devrait inclure « le gouvernement américain évaluant activement le niveau global des données disponibles pour les entreprises d'IA américaines et déterminant si d'autres pays restreignent l'accès des entreprises américaines aux données et à d'autres intrants critiques ».

    Selon OpenAI, l'administration Trump doit adopter de toute urgence ces propositions et d'autres concernant l'adoption rapide de l'IA au sein du gouvernement et la construction méthodique d'une infrastructure d'IA, car « les États-Unis sont talonnés par les récents développements de la Chine ».

    « Les progrès rapides observés avec DeepSeek de la République populaire de Chine, parmi d'autres développements récents, montrent que l'avance des États-Unis en matière d'IA de pointe est loin d'être garantie », a déclaré OpenAI. Les recommandations du fabricant de ChatGPT sont toutefois controversées.

    Source : OpenAI

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des recommandations d'OpenAI pour assurer l'approvisionnement de l'IA en données ?

    Voir aussi

    OpenAI assure ne pas pouvoir gagner de l'argent sans utiliser gratuitement du matériel protégé par le droit d'auteur et estime que « légalement, la loi sur le droit d'auteur n'interdit pas l'entraînement »

    Huit éditeurs de presse poursuivent Microsoft et OpenAI pour violation du droit d'auteur lors de l'entraînement de ses modèles d'intelligence artificielle

    Un ancien employé d'OpenAI affirme que l'entreprise enfreint la loi sur le droit d'auteur et détruit l'internet.
    Selon lui, les sorties de ChatGPT ne respectent pas le standard « d'utilisation équitable »

  11. #11
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    L'art de vouloir le beurre , l'argent du beurre et la crémière, le tout en tuant la poule aux œufs d'or

    Tout ceci ne fait que montrer que l'IA n'a pas de valeur, seuls ceux qui créent la donnée produisent de la valeur.

    Pourquoi n'évoque t-il pas le fait logique et simple de rémunérer les créateurs de valeur ?

  12. #12
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    Par défaut Le beurre et l'argent du beurre ?
    La problématique de l'IA montre que l'IA procède comme un super lecteur, sans citer ses sources.
    Un lecteur normal s'abonne à une bibliothèque de sa commune ou achète ses livres en librairie ou achète des photos et vidéos dans une médiathèque. A ma connaissance les bibliothèques ne payent pas de droits d'auteur à chaque prêts de livre (mais je me trompe peut-être ?).
    En fait, l'utilisateur d'IA ou de bibliothèques est complice de ce préjudice. Donc un abonnement à l'IA devrait consister en financement de l'IA et des droits d'auteurs que l'IA devrait reverser. A supposer qu'un bon lecteur dépense 1200 € de livres par an, dont (je ne sais pas un certain pourcentage de droits d'auteurs, mettons 20%, mais il semble que ce soit plus faible).... cela donne une idée de ce que devrait couter un abonnement à l'IA : 240 € par an plus l'abonnement actuel.

  13. #13
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    J'ai beaucoup de mal avec cette idée que les ayants droits doivent toujours toucher de l'argent pour un entrainement d'IA ...

    L'IA est un simple réseau de neurone qui ne reproduit pas l'oeuvre, tout comme un être humain peu s'inspirer d'un film/livre.
    A-t-on payer un "droit" quand les robots ont remplacé les caissières ou les ouvriers ? Ont-ils eut la moindre compensation ? Pourquoi les artistes (en vrai, les ayants-droits) auraient ce privilèges ?

    A la rigueur, l'IA devrait payer une fois l'oeuvre comme un humain, et c'est tout, pour éviter que les ayants-droits aient encore une rente supplémentaire.

  14. #14
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    Citation Envoyé par Artaeus Voir le message
    [...] les ayants droits [...]
    oui les ayants droits

    Citation Envoyé par Artaeus Voir le message
    J'ai beaucoup de mal avec cette idée que les ayants droits doivent toujours toucher de l'argent pour un entrainement d'IA ...

    L'IA est un simple réseau de neurone qui ne reproduit pas l'oeuvre, tout comme un être humain peu s'inspirer d'un film/livre.
    A-t-on payer un "droit" quand les robots ont remplacé les caissières ou les ouvriers ? Ont-ils eut la moindre compensation ? Pourquoi les artistes (en vrai, les ayants-droits) auraient ce privilèges ?

    A la rigueur, l'IA devrait payer une fois l'oeuvre comme un humain, et c'est tout, pour éviter que les ayants-droits aient encore une rente supplémentaire.
    L'IA ne reproduit pas l'oeuvre mais elle fait du beurre grace à l'oeuvre et dans ce cas précis elle met en difficulté l'auteur qui ne peut plus se rémunérer.

    Un exemple pour aider à comprendre : les films. Qui produirait des films s'il fallait dépenser des millions pour les faire et ne jamais rien toucher en retour ?

    Pour la caissière c'est malheureux et la remplacer par un robot une vraie ânerie sociétale, mais son sujet a absolument rien à voir avec le problème du droit d'auteur.

    Et ça ne concerne pas que les artistes, ça concerne tous ceux qui produisent du contenu de valeur. S'ils ne peuvent plus se rémunérer (= vivre) ils font comment ?

  15. #15
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    Effectivement, les questions sous-jacentes sont à quel point l’IA en «*s’inspirant*» des œuvres nuirait à la production artistique et en conséquence est-ce que l’autorisation conduit à un bon compromis pour la société qui profite d’une variété d’œuvres.

    Lorsque le système de brevet a été mis au point, il résultait du compromis «*permettre, et même faciliter la concurrence sur le long terme » (d’où la nécessité de publier), mais aussi «*assurer un retour sur investissement incitant à l’innovation*» (d’où une exclusivité limitée dans le temps). Le système n’est pas parfait, loin de là, mais est sensé être un compromis entre des droits trop ou pas assez ouvert. Je pense qu’il faut réfléchir au sujet de l’IA et l’usage des œuvres protégées dans le même état d’esprit.

  16. #16
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    C’est juste du pillage de connaissance et
    d’œuvres à des fins commerciales. C’est un peu comme si je me mettais à photocopier des livres, puis à découper des passages des photocopies pour les assembler afin de faire un nouveau livre pour ensuite le vendre à d’autres personnes en me faisant un max d’argent. Le tout de façon automatisée et massive. Vu le sacro saint droit de propriété aux États Unis, je ne pense pas que le pilllage dure encore bien longtemps…

  17. #17
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    Citation Envoyé par floyer Voir le message
    [...]Le système n’est pas parfait, loin de là, mais est sensé être un compromis entre des droits trop ou pas assez ouvert. Je pense qu’il faut réfléchir au sujet de l’IA et l’usage des œuvres protégées dans le même état d’esprit.
    Entièrement d'accord sur cette position de principe, même si les modalités de traitement de brevet ont progressivement évolué et sont parfois dévoyées.

    En ce qui concerne l'IA et et es droits des créateurs, je crains toutefois que le pouvoir du business l'emporte sur le compromis raisonnable, du fait de la disproportion de moyens entre les créateurs (même si on inclut les éditeurs) d'une part, et les GAFAM d'autre part.

    PS. Il serait jouissif qu'une IA génère un OS à partir d'UNIX, ANDROID, MAC OS, WINDOWS...

  18. #18
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    Citation Envoyé par petitours Voir le message
    Qui produirait des films s'il fallait dépenser des millions pour les faire et ne jamais rien toucher en retour ?
    Et bien c'est ce qu'il se passe en France (peut etre ailleurs aussi).
    On subventionne des films de merde que personne ne va voir. On appelle ça l'exception culturelle .

    Sur le sujet je trouve cela ridicule, ce n'est pas l'outil le problème, mais celui qui voudrait l'utiliser pour profiter d'œuvre soumis à droit d'auteur. Si c'est pour de l'usage privé on s'en moque, et si c'est de l'usage public les règles existent déjà.
    Il n'y a strictement aucune différence à payer un dessinateur pour lui demander de faire une illustration avec des éléments dont on a pas les droits.

  19. #19
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    Citation Envoyé par micka132 Voir le message
    Et bien c'est ce qu'il se passe en France (peut etre ailleurs aussi).
    On subventionne des films de merde que personne ne va voir. On appelle ça l'exception culturelle .
    Tout juste sortie:
    "Dans la Cuisine des Nguyen" : 2,6 MILLIONS d’euros pour… 7 spectateurs par séance !

    Mais c'est toute la profession du cinéma français qui a un gros probleme.
    Es ce normal qu'une caissière au smic paye via les charges/taxes/impôts un intermittent du spectacle a bosser 3 mois dans l'année et le reste du temps est au chômage ?

    je ne dis pas qu'un intermittent du spectacle vie bien avec son alloc, mais au lieu de financer ces métiers à pure perte clairement non rentable, ils pourraient faire autre chose que le pays a besoin.

    Ou alors allons au bout du truc, que la france en fasse des fonctionnaires et donne des spectacles gratuits dans toute la france, y compris les petites villes et raconte les grand classique sur histoire sur la France et la culture française.

  20. #20
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    Ou alors allons au bout du truc, que la france en fasse des fonctionnaires et donne des spectacles gratuits dans toute la france, y compris les petites villes et raconte les grand classique sur histoire sur la France et la culture française.
    Je n'ai pas bien compris ce qu'il y a de spécifique à une caissière au SMIC (en dehors du fait qu'elle ne paie pas d'impôt et est peu cliente de culture), dans le financement des œuvres.

    En dehors de ça, le paragraphe cité ci-dessus n'est pas entièrement à jeter il me semble.
    La seule réserve étant que c'est alors l'État qui décide quelles œuvres doivent être mises en avant, ce qui peut-être en soi pose question.

    Il existe déjà des fonctionnaires de la culture si je ne m'abuse, à moins que ça soit tourné différemment pour ménager les susceptibilités. La proposition pourrait être d'en augmenter le nombre. Un débat pourrait porter sur leur sélection.

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