Envoyé par
ji_louis
C'est exactement ce genre de raisonnement qui fait que les humains n'arrêteront pas les causes du réchauffement climatique avant que les dégâts induits ne démantèlent les structures de productions (inondations, cyclones, sécheresses, etc) et ne désagrègent les sociétés humaines (émigration climatique de survie, refus d'accueil des émigrés étrangers, etc).
Presque tout le système productif humain est actuellement basé sur la consommation de charbon et d'hydrocarbures fossiles dont la combustion apporte de l'énergie (utilisée pour produire) et du gaz carbonique CO2. La molécule de CO2 étant chimiquement stable, il faut un apport conséquent d'énergie pour la casser (par exemple, par l'énergie lumineuse avec catalyseurs pour la photosynthèse), ce qui faut que sa demi-vie dans l'atmosphère (la période de temps nécessaire pour que la moitié disparaisse) est de l'ordre de 10 000 ans !
L'effet de serre de la Terre est dû à la propriété physique de certains gaz (méthane CH4, gaz carbonique CO2, eau H2O, etc) qui absorbent +/- l'énergie lumineuse du soleil et l'empêchent d'être totalement renvoyée dans l'espace (comme le fait la Lune). L'augmentation de la concentration de ces gaz augmente donc proportionellement la température d'équilibre entre la chaleur reçue par la Terre (rayons solaires + production humaine de chaleur) et celle renvoyée dans l'espace (radiation).
Donc, même si le dispositif décrit dans l'article n'émet pas directement de chaleur dans l'atmosphère, il en émet indirectement en chauffant l'eau environnante (qui va ellee-même chauffer l'atmosphère). C'est se cacher derrière son petit doigt pour dire : "On est écolo, on ne participe pas au réchauffement de la planète".
La réalité est plus triviale: Un tel dispositif économise en coûts de construction (modules standardisés facilement constructibles), d'installation (pas de permis de construire ni de terrassement), de fonctionnement (pas de personnel de maintenance ou de vigile, alimentation électrique déportée, refroidissement permanent sans circuit dédié), et est donc potentiellement plus rentable que les data center terestres. Mais c'est un raisonnement de terrien, les marins savent que les installations bougent, que les animaux et végétaux marins colonisent les fonds, que les marées, la houle et les tempêtes sont destructeurs, et et l'eau salée corrsive. Si Microsoft et Google ont arrêté leur test, c'est que les installations ne résistent pas plus de 2 ou 3 ans, et qu'il est difficile de réutiliser la tuyauterie (électricilé, internet, etc) au moment de remplacer une capsule, et cela plombe la rentabilité et le côté écolo de l'ensemble.
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