«Il y a un manque de croissance dans la zone euro. (...) Il faut davantage d'investissement de la part des pays qui disposent de marges budgétaires», a dit le ministre de l'Économie. Il a ainsi réitéré un message donné il y a une semaine à Strasbourg, où il avait alors nommé l'Allemagne, pays vers qui tous les regards se tournent pour qu'il soutienne plus énergiquement l'économie.
Son homologue luxembourgeois, Pierre Gramegna, a abondé en son sens: «Les pays qui ont bien travaillé pour équilibrer leur budget et ont de la marge devraient l'utiliser». En revanche, sa confrère suédoise, Magdalena Andersson, dont le pays n'appartient pas à la zone euro, était bien plus circonspecte: «
Peut-être que les pays qui poussent l'Allemagne (à investir davantage, ndlr) auraient dû passer davantage de temps les années passées à rembourser leur dette».
Quant à l'Allemand Olaf Scholz, il ne s'est pas prononcé vendredi sur le sujet et a éludé une question sur la panoplie de mesures adoptée jeudi par la BCE pour soutenir l'économie. «Il est important, et surtout en Allemagne, de s'engager pour l'indépendance de la BCE sur le modèle de la Bundesbank. Et nous devons honorer ce succès (d'indépendance de la BCE, ndlr) en faisant preuve d'une certaine retenue dans les commentaires concernant les décisions de la BCE», a-t-il dit.
Dès jeudi, le journal populaire allemand Bild s'était emporté contre les mesures de soutien à l'économie présentées par la BCE, affirmant: «
C'est un jour noir pour les épargnants allemands».
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