Souvent apprécié par les managers, l’open space reste contesté par les employés. D’après Danièle Linhart, sociologue du travail, l’open space supprime définitivement l’intimité de chaque employé. Elle affirme que «
sur un plateau, les salariés travaillent en permanence sous l’oeil de leurs collègues et de leurs chefs. Or tout le monde a besoin d’un peu d’ombre, d’un peu d’intimité, d’un peu de quant-à-soi. Il faut, dans une journée de travail, pouvoir, de temps en temps, prendre de la distance, souffler, adopter une posture de dérision. Ce contrôle de soi épuise les salariés et nourrit leur stress. Ce n’est sans doute pas un hasard si la question du mal-être est au coeur de nos débats sur le travail. »
Remis en cause car il engendre du stress, l’open space est également critiqué car il permet aux employeurs de réaliser des économies au détriment des bonnes conditions de travail des salariés. En effet, un open space permet de rassembler plus de salariés que dans des bureaux traditionnels. En France, les salariés ont perdu 40% de leur espace de travail en 20 ans avec l’émergence des open spaces. L’augmentation constante du prix de l’immobilier accélère la tendance. Pourtant, selon une étude France 2, un bureau en open space représente 86 minutes de travail perdu chaque jour en distraction. L’open space est-il alors la solution pour accélérer la performance des salariés ou pour réduire les coûts ?
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