Un statut discriminatoire
Les Arabes israéliens sont les Palestiniens qui n’ont pas fait partie de l’exode forcée de 1948-1949 : habitant dans les zones attribuées par le plan de partage à l’Etat arabe mais annexé dès 1949 par Israël, ils sont devenus des citoyens israéliens.
Les Arabes israéliens citoyens d’Israël, dont le nombre est maintenant de plus de 1 million, sont soumis à la loi israélienne et bénéficient à ce titre des mêmes droits sociaux et civiques que les Israéliens mais
des droits partiels car ils ne sont pas juifs. Dix-sept lois ont été recensées par un rapport aux Nations unies comme comportant des
discriminations envers les citoyens arabes. Parmi elle la loi du retour qui accorde systématiquement aux juifs la citoyenneté israélienne alors que les citoyens arabes ayant épousé des non-israéliens se voient refuser la réunification familiale ;
les lois qui interdisent la participation aux élections de tout parti arabe n’ayant pas reconnu le caractère juif de l’Etat ;
les lois d’urgence de 1945 qui permettent la confiscation de terres appartenant aux Arabes (ils ne possèdent plus que 10 % de leur propriété foncière d’avant 1948) ; la loi sur l’éducation qui fixe parmi ses objectifs la promotion de la culture juive et l’idéologie sioniste. De plus, la population arabe est discriminée en matière de services publics,
les budgets alloués aux villes arabes étant bien inférieurs à ceux alloués aux villes juives.
En Cisjordanie, dans les territoires occupés depuis 1967,
plus de 18 000 maisons palestiniennes ont été détruites pour permettre aux colonies israéliennes de s’étendre. Plus d’un million d’oliviers et autres arbres fruitiers ont été arrachés.
C’est l’armée israélienne qui contrôle l’eau de Cisjordanie, en confisque plus de 80 % et revend le reste aux Palestiniens 4 fois son prix.
Aucun droit ne régit le travail des Palestiniens en Cisjordanie, qui ne connaît ni salaire minimum, ni âge minimum, ni maxima horaires.
Les Palestiniens vivent sous l’arbitraire de la juridiction militaire qui peut les mettre en prison sans inculpation, leur faire subir des punitions collectives, des confiscations de terres, des couvre-feux de plusieurs jours, des assassinats ciblés ou des bombardements. Plus de 11.000 Palestiniens croupissent aujourd’hui dans les prisons israéliennes, dans lesquelles de nombreux cas de torture sont dénoncés.
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