Bonsoir ninouchou,
Envoyé par
ninouchou
Une BdD est conçue, construite et remplie avec des données dans un but précis
C’est l’histoire de Fernand Raynaud : « Combien de temps met le fût du canon pour se refroidir ? » Réponse : « Un certain temps… »
Plus sérieusement, une définition donnée par l'excellentissime Georges Gardarin dans « Bases de données » (récupérez ce PDF, vous en tirerez grand profit !) :
« Vous avez sans doute une idée intuitive des bases de données. Prenez garde cependant, car ce mot est souvent utilisé pour désigner n’importe quel ensemble de données ; il s’agit là d’un abus de langage qu’il faut éviter. Une base de données est un ensemble de données modélisant les objets d’une partie du monde réel et servant de support à une application informatique. Pour mériter le terme de base de données, un ensemble de données non indépendantes doit être interrogeable par le contenu, c’est-à-dire que l’on doit pouvoir retrouver tous les objets qui satisfont à un certain critère, par exemple tous les produits qui coûtent moins de 100 francs. Les données doivent être interrogeables selon n’importe quel critère. Il doit être possible aussi de retrouver leur structure, par exemple le fait qu’un produit possède un nom, un prix et une quantité. »
J’ajouterai que dans la soute, il y a bien sûr des fichiers pour héberger ces données, mais on n’a pas besoin de le savoir ni comment ils sont organisés, le SGBD s’en charge et nous montre une organisation de ces données à un niveau supérieur, celui de la dunette, où il nous fournit les opérations pour manipuler les données et se charge de tous les services ingrats mais indispensables, tels que la sécurité des données, leur intégrité, la concurrence des accès, les reprises sur incident, etc., en sorte que pour nous, heureux utilisateurs, soyons déchargés de toute ces tâches compliquées mais vitales.
Avant la naissance des SGBD, en informatique de gestion, nous devions tout faire à la main. Dans les années soixante gérer un fichier dans un programme c’était — du moins dans l’esprit — comme ne pouvoir utiliser qu'un curseur SQL, c'est-à-dire ouvrir un fichier pour le lire, enregistrement par enregistrement (les seuls supports dont nous disposions étaient des cartes perforées et des bandes magnétiques, vous savez comme dans les films de l’époque, où dans des salles remplies de gros ordinateurs, les bandes tournaient dans tous les sens, histoire de faire de l’effet sur le spectateur…), exploiter chaque enregistrement lu, ouvrir d’autres fichiers, toujours pour les lire séquentiellement, exploiter tout ça, pour finir par créer d’autres fichiers ou tout simplement imprimer des états « mécanographiques » (au hasard, les bulletins de paie !). On n’avait pas d’écrans et tout ça, la production informatique exploitait les chaînes de programmes « batch » une par une, programme par programme, et tout le monde était content (sauf en cas de plantage, surtout en fin de chaîne !)
Et puis sont arrivés les disques magnétiques, donc des méthodes d’accès direct aux enregistrements des fichiers, puis les écrans cathodiques, mais question concurrence d’accès on n’était toujours pas équipés et la production nous interdisait donc évidemment de mettre à jour les fichiers en temps réel, les mises à jour étaient faites par les « batchs de nuit ». Enfin sont arrivés les « moniteurs de télétraitement » et les SGBD, IMS, IDS (IDS/2 en France), ADABAS, DATACOM/DB, etc.
A l’occasion, voyez la question posée par amazigh_man qui voulait savoir s’il y a des cas où il ne faut pas utiliser de SGBD…
Aujourd’hui, utiliser des fichiers plutôt que des SGBD (qui plus est relationnels), faut vraiment être maso…
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