Houla mais pour qui tu te prends toi? Faut voir à se calmer et dégonfler tes chevilles.
C'est quoi un article sérieux pour toi? Catherine Vidal est neurobiologiste et directrice de recherches à l'Institut Pasteur à Paris. J'estime que ce qu'elle dit (et bien d'autres neurobiologistes avec elle) est assez sérieux pour y accorder un minimum de crédit, que ce soit dans libé ou une autre publication (car oui je n'ai pas épluché toutes les études scientifiques sur le sujet, contrairement à elle). Le seul regret que j'ai par rapport à cette article, c'est qu'il ne donne pas la source précise de la méta-analyse de 2004 dont elle parle (par ailleurs si t'as la source de ton étude, ça m'intéresse):
En 2004, une méta-analyse reprenait vingt-quatre études en IRM sur la mobilisation du cerveau dans le langage chez les hommes et les femmes. Récapitulant des expériences réalisées entre 1995 et 2004 sur 700 sujets, cette enquête conclut que, statistiquement, il n'y a pas de différence entre les hommes et les femmes dans l'utilisation des hémisphères cérébraux. Les femmes ne sont pas davantage bilatéralisées que les hommes. Est ainsi démentie une étude, datant de 1995, qui reste pourtant toujours citée en référence. Avec 38 sujets hommes et femmes, des scientifiques américains avaient observé que, pour reconnaître des rimes entre les mots, les hommes utilisaient uniquement l'hémisphère gauche, alors que 11 femmes sur 19 utilisaient les deux hémisphères. Cette expérience a eu des répercussions médiatiques gigantesques. Les journaux titraient : «La science a montré que les hommes et les femmes pensent différemment.» Or que dire d'une expérience réalisée avec une quarantaine de sujets, lorsqu'une méta-analyse en compare plus de 700 ! Quand on a affaire à de gros échantillons, les différences entre les sexes sont gommées face à la variabilité individuelle. On continue pourtant à parler des différences cérébrales entre les hommes et les femmes en se référant aux vieilles études, alors que nos connaissances ont fait des progrès phénoménaux. Grâce en particulier aux techniques d'imagerie cérébrale de plus en plus performantes. Mais tout se passe comme si, dans le domaine de la différence des sexes, rien n'était réactualisé. Comme si on ne retenait que les résultats qui correspondent à la démonstration que l'on veut donner. Avec des interprétations simplistes du fonctionnement du cerveau pour expliquer les comportements, comme le font certains psychologues peu scrupuleux, on peut dire n'importe quoi.
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