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Actualités Discussion :

Amazon utilise un arsenal d’armes pilotées par l’IA contre les travailleurs

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  1. #1
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    Par défaut Des « faux » comptes prétendant être des travailleurs d'Amazon ont fait l'éloge de leurs conditions de travail
    Des « faux » comptes prétendant être des travailleurs d'Amazon ont fait l'éloge de leurs conditions de travail sur Twitter,
    pour encourager les employés à ne pas voter pour la syndicalisation

    Des « faux » comptes prétendant être des travailleurs d'Amazon ont fait l'éloge de leurs conditions de travail sur Twitter.

    Des votes sont actuellement comptés en Alabama pour décider si les employés des entrepôts d'Amazon formeront un syndicat. Depuis février, des employés d’Amazon en Alabama ont été invités à voter pour décider si ledit entrepôt devient le premier de l'entreprise à voir son personnel se regrouper en syndicats aux États-Unis. Des bulletins de vote sont parvenus à plus de 5800 travailleurs de l'entrepôt de Bessemer pour leur demander s'ils souhaitent adhérer au Retail, Wholesale and Department Store Union (RWDSU). Le vote a eu lieu jusqu'au 29 mars.

    « Le fait d'avoir un syndicat chez Amazon nous donnerait le droit de négocier de façon collective nos conditions de travail, notamment sur des points tels que les normes de sécurité, la formation, les pauses, les salaires, les avantages sociaux et d'autres questions importantes qui amélioreraient notre lieu de travail. Amazon aborde parfois des problèmes au travail, mais tout cela est temporaire. Un contrat syndical est écrit, négocié et Amazon doit légalement suivre les directives et il existe des mécanismes pour les tenir légalement responsables devant nous en tant que travailleurs. Il n'y a pas d'autre moyen d'avoir ce type de relation avec Amazon que d'avoir un syndicat », lit-on sur le site dédié à la cause.

    Nombreuses sont les publications qui font état de ce que le géant du commerce en ligne fait usage de : logiciels de navigation, bracelets, caméras thermiques, caméras de sécurité, enregistrements. Chez Amazon, on se justifie en arguant qu’il s’agit de dispositifs destinés à encadrer la productivité des employés : « Les performances des employés sont mesurées et évaluées sur une longue période, car nous savons que divers facteurs peuvent avoir un impact sur la capacité à répondre aux attentes d'un jour ou d'une heure donnés. Nous soutenons les personnes qui ne sont pas performantes au niveau attendu grâce à un accompagnement spécifique pour les aider à s'améliorer. »

    Les entrepôts d’Amazon sont automatisés et certains postes sont occupés par des robots. La société s’appuie sur des capteurs animés par une intelligence artificielle afin de suivre la productivité des employés. L’IA est même en mesure de générer de façon automatique les documents nécessaires au licenciement en cas de non-atteinte des objectifs. Ce seul motif a mené au licenciement de plus de 300 employés travaillant dans un des entrepôts de l’entreprise à Baltimore pendant la période allant d'août 2017 à septembre 2018.

    Amazon a fait savoir que malgré le fait que le système soit en mesure de produire des documents de licenciement, l'accord d'un superviseur humain est obligatoire pour la décision finale. Dans ce cas, celle-ci est transmise à l'employé concerné par le superviseur humain.

    Ces jours-ci, une série de tweets antisyndicaux ont été envoyés à partir de comptes prétendant être des employés.

    Twitter a maintenant suspendu de nombreux comptes et Amazon a confirmé qu'au moins un était faux. La plupart des comptes ont été créés il y a à peine quelques jours, souvent avec seulement quelques tweets, tous liés à Amazon.

    « Ce qui me dérange le plus dans les syndicats, c'est qu'il n'y a pas de possibilité de se retirer des cotisations », a tweeté un utilisateur sous le pseudonyme @AmazonFCDarla, malgré une loi de l'État de l'Alabama qui l'empêche.

    « Amazon prend grand soin de moi », a-t-elle ajouté.

    Des utilisateurs ont mis en lumière ces faux comptes. Comme Karen Weise du New York Times qui a remarqué que certains de ces profils faisant les louanges d'Amazon avaient tout à coup changé de pseudonyme : « C'est tellement génial. Vous vous souvenez de ces très vrais travailleurs d'Amazon qui tweetaient de belles choses sur leur travail là-bas? Eh bien, Leo est maintenant Ciera, Michelle est maintenant Sarah, Rick est maintenant James, etc. »

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    Un autre compte, qui a plus tard changé sa photo de profil après qu'il a été révélé être faux, a déclaré : « Les syndicats sont bons pour certaines entreprises, mais je ne veux pas avoir à débourser des centaines de dollars par mois uniquement pour les avocats ! » Faisant allusion à ce tweet, le chercheur Tim Sullivan a déclaré : « Amazon ne s'est même pas foulé les chevilles avec celui-ci lol ».

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    Amazon FC

    De nombreux comptes impliqués utilisaient le descripteur @AmazonFC suivi d'un prénom. Amazon a déjà utilisé ce descripteur pour ses soi-disant ambassadeurs Amazon (de vrais employés payés par l'entreprise pour la promouvoir et la défendre sur Twitter).

    Un porte-parole d'Amazon a déclaré que Darla n'était pas une ambassadrice officielle, mais n'a pas répondu à la demande de clarification des médias sur plusieurs autres comptes. « Il semble que ce soit un faux compte qui enfreint les conditions de Twitter », a déclaré le porte-parole. « Nous avons demandé à Twitter d'enquêter et de prendre les mesures appropriées ».

    Faux comptes

    Plusieurs des comptes très médiatisés ont été suspendus par Twitter. L'entreprise a déclaré que les ambassadeurs d'Amazon sont soumis aux règles de Twitter sur le spam et la manipulation de la plateforme.

    Les comptes qui usurpent l'identité ou prétendent à tort être affiliés à une entreprise peuvent être temporairement suspendus ou supprimés.

    Tout compte parodique devrait avoir une clause de non-responsabilité dans sa biographie Twitter, a ajouté la société.

    On ne sait pas si les comptes sont de vrais employés, des robots ou des trolls se faisant passer pour des ambassadeurs d'Amazon.

    Amazon riposte

    Les dirigeants d'Amazon et ses comptes officiels ont tweeté pour défendre l'entreprise ces derniers jours, après des informations négatives faisant état de mauvaises conditions de travail, notamment du personnel devant uriner dans des bouteilles.

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    Le compte officiel d'Amazon News a tweeté : « Vous ne croyez pas vraiment à cette affaire de pipi dans les bouteilles, n'est-ce pas ? Si c'était vrai, personne ne travaillerait pour nous. La vérité est que nous avons plus d'un million d'employés incroyables dans le monde qui sont fiers de ce qu'ils font, et qui bénéficient de bons salaires et de soins de santé dès le premier jour. Nous espérons que vous pourrez adopter des politiques qui inciteront d'autres employeurs à offrir ce que nous offrons déjà ».

    En réponse à un tweet de la sénatrice démocrate américaine Elizabeth Warren, qui a déclaré « des sociétés géantes comme Amazon rapportent d'énormes bénéfices à leurs actionnaires – mais elles exploitent les échappatoires et les paradis fiscaux pour ne payer presque rien en impôts. Ce n’est tout simplement pas correct – et c’est pourquoi je vais présenter un projet de loi pour que les entreprises les plus rentables paient une juste part », Amazon a répondu :

    « Vous faites les lois fiscales @SenWarren; nous les suivons simplement. Si vous n’aimez pas les lois que vous avez créées, modifiez-les. Voici les faits: Amazon a payé des milliards de dollars d'impôts sur les sociétés au cours des dernières années seulement. En 2020, nous avons eu 1,7 milliard de dollars supplémentaires en charges fiscales fédérales, ce qui s'ajoute aux 18 milliards de dollars que nous avons générés en taxes de vente pour les États et les localités du Congrès américain. Le Congrès américain a conçu des lois fiscales pour encourager les investissements dans l'économie ».

    Sources : Amazon (1, 2), Elizabeth Warren, Tim Sullivan, Karen Weise

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  2. #2
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    Bonsoir,

    Qu'en pensez-vous ?
    1) Le comportement du troll/des pirates/d'Amazon (?) pour les faux messages montrent bien que toucher à la corde sensible de la réputation peut fortement nuire à leur image . On devrait même amplifier cela. Au Japon déshonorer une entreprise ou la salir en publique peut vous couter très cher. Qu'on s'inspire de ces méthodes pour les faire couler.

    2) Amazon est en train de se faire avoir à son propre jeu. Qu'on rigole un peut et qu'un gros syndicat fasse barrage ou blocus

    3) Qu'on légifère et vite sur le poids commercial de Amazon . On doit pulvériser ce dinosaure.

    4) Pour Amazon , je sais m'en passer ... Je commande uniquement chez des commerçants Français ou EU ... Étrangement même si je paye plus cher , la qualité de service est meilleur ! Plus facilement joignable et jamais de problème de livraison. Avec Amazon j'ai déjà eu plusieurs soucis de commande ... Donc je m'en passe désormais.

  3. #3
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    Ca existe peut être déjà mais on devrait recenser par catégorie toutes les boutiques alternatives.
    Pour l'électronique, les livres, la musique et l'électroménager ça va mais parfois je recherche des meubles ou de quoi bricoler et je ne trouve pas en magasin ou ailleurs que sur internet

  4. #4
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    Par défaut Les salariés d'Amazon s'opposent à la création d'un syndicat mais le RWDSU conteste ce résultat
    Les salariés d'Amazon s'opposent à la création d'un syndicat mais le RWDSU conteste ce résultat,
    indiquant qu'il va demander une audition sur l'opportunité de les annuler

    À l'appel du syndicat Retail, Wholesale and Department Store Union (RWDSU), les 5 800 salariés de l'entrepôt d'Amazon à Bessemer, dans l'Alabama, étaient appelés à se prononcer pour ou contre la création d'un premier syndicat au sein de la grande enseigne américaine de l'e-commerce. Le Conseil national des relations du travail (NLRB – le National Labor Relations Board est une agence indépendante du gouvernement fédéral américain chargée de conduire les élections syndicales et d'enquêter sur les pratiques illégales dans le monde du travail) a annoncé que sur 3 041 votes potentiellement valables, 1 798 travailleurs du centre de distribution BHM1 avaient voté contre l'adhésion à un syndicat, tandis que 738 travailleurs avaient voté pour (le syndicat avait précédemment signalé avoir recueilli un total de 3 215 bulletins de vote). L'éligibilité à 505 bulletins de vote a été contestée, principalement par Amazon, comme plus de la moitié des votes totaux s'opposaient à la syndicalisation, ces bulletins contestés n'ont pas été ouverts.

    Amazon, deuxième plus important employeur aux États-Unis avec 800 000 salariés, est régulièrement critiqué sur le front des responsabilités sociales et environnementales par des associations et certains de ses employés.

    Les travailleurs ont voté en février et mars par courrier sur l'opportunité d'adhérer au syndicat Retail, Wholesale and Department Store Union (RWDSU), une possibilité qu'Amazon a combattue avec des réunions antisyndicales et d'autres mesures agressives. BHM1 n'est que la deuxième installation américaine d'Amazon à organiser un vote syndical, après un groupe beaucoup plus restreint de techniciens d'entrepôt dans le Delaware. Si les travailleurs avaient approuvé la création du syndicat, celui-ci serait devenu le plus grand groupe à être représenté lors d'un seul vote devant le NLRB depuis 1991.

    « Le fait d'avoir un syndicat chez Amazon nous donnerait le droit de négocier de façon collective nos conditions de travail, notamment sur des points tels que les normes de sécurité, la formation, les pauses, les salaires, les avantages sociaux et d'autres questions importantes qui amélioreraient notre lieu de travail. Amazon aborde parfois des problèmes au travail, mais tout cela est temporaire. Un contrat syndical est écrit, négocié et Amazon doit légalement suivre les directives et il existe des mécanismes pour les tenir légalement responsables devant nous en tant que travailleurs. Il n'y a pas d'autre moyen d'avoir ce type de relation avec Amazon que d'avoir un syndicat », lit-on sur le site dédié à la cause.

    Nombreuses sont les publications qui font état de ce que le géant du commerce en ligne fait usage de : logiciels de navigation, bracelets, caméras thermiques, caméras de sécurité, enregistrements. Chez Amazon, on se justifie en arguant qu’il s’agit de dispositifs destinés à encadrer la productivité des employés : « Les performances des employés sont mesurées et évaluées sur une longue période, car nous savons que divers facteurs peuvent avoir un impact sur la capacité à répondre aux attentes d'un jour ou d'une heure donnés. Nous soutenons les personnes qui ne sont pas performantes au niveau attendu grâce à un accompagnement spécifique pour les aider à s'améliorer. »

    Les entrepôts d’Amazon sont automatisés et certains postes sont occupés par des robots. La société s’appuie sur des capteurs animés par une intelligence artificielle afin de suivre la productivité des employés. L’IA est même en mesure de générer de façon automatique les documents nécessaires au licenciement en cas de non-atteinte des objectifs. Ce seul motif a mené au licenciement de plus de 300 employés travaillant dans un des entrepôts de l’entreprise à Baltimore pendant la période allant d'août 2017 à septembre 2018.

    Amazon a fait savoir que malgré le fait que le système soit en mesure de produire des documents de licenciement, l'accord d'un superviseur humain est obligatoire pour la décision finale. Dans ce cas, celle-ci est transmise à l'employé concerné par le superviseur humain.

    « La représentation syndicale est un choix pour les salariés, mais beaucoup d'entre eux ont clairement préféré les opportunités d'un marché du travail offrant de bons salaires et des bénéfices, au caractère anonyme d'une convention collective », a réagi David French de la fédération nationale de la distribution, représentant les professionnels du commerce de détail.

    Le RWDSU indique qu'il fera appel de l'élection, demandant une audition sur l'opportunité d'annuler les résultats des élections : « Amazon n'a ménagé aucun effort pour rendre fou ses propres employés. Nous ne laisserons pas les mensonges, la tromperie et les activités illégales d'Amazon passer sans contestation, c'est pourquoi nous déposons officiellement des accusations contre toutes les actions flagrantes et manifestement illégales prises par Amazon lors du vote syndical », a déclaré le président du RWDSU, Stuart Appelbaum, dans un communiqué, vendredi. « Nous exigeons une enquête approfondie sur le comportement d'Amazon dans la corruption de cette élection ».

    Le syndicat avait remporté une première victoire l'année dernière, en réunissant suffisamment de signatures pour organiser un vote. Le mouvement de Bessemer a ensuite pris une ampleur nationale ; en plus d’Amazon, dont les affaires ont prospéré pendant la pandémie, il a vu s'opposer les soutiens aux employés syndicalistes (parmi lesquels des artistes, des parlementaires démocrates et républicains et même le président Joe Biden).

    Les salariés prosyndicats se plaignent de cadences infernales, du manque de temps pour aller aux toilettes ou pour manger, du manque de protections en matière de sécurité (notamment contre le Covid-19) et de salaires insuffisants par rapport au travail demandé. De son côté, Amazon s'est défendu en rappelant que les salaires démarraient à 15 dollars de l'heure (plus du double du salaire minimum dans l'Alabama) et qu'il fournit des avantages sociaux, comme la couverture santé. Le groupe assure que ses employés disposent de pauses nécessaires.

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    D'ailleurs, Amazon s’est réjoui de cette conclusion :

    « Merci aux employés de notre centre de distribution BHM1 en Alabama pour leur participation à l'élection. Il y a eu beaucoup de bruit ces derniers mois, et nous sommes heureux que vos voix collectives aient enfin été entendues. Au final, moins de 16 % des salariés de BHM1 ont voté pour adhérer au syndicat RWDSU.

    « Il est facile de prédire que le syndicat dira qu'Amazon a remporté cette élection parce que nous avons intimidé les employés, mais ce n'est pas vrai. Nos employés ont entendu beaucoup plus de messages anti-Amazon de la part du syndicat, des décideurs et des médias qu'ils n'en ont entendu de nous. Et Amazon n’a pas gagné : nos employés ont fait le choix de voter contre l’adhésion à un syndicat. Nos employés sont le cœur et l'âme d'Amazon, et nous avons toujours travaillé dur pour les écouter, prendre leurs commentaires, apporter des améliorations continues et investir massivement pour offrir une rémunération et des avantages sociaux avantageux dans un lieu de travail sûr et inclusif. Nous ne sommes pas parfaits, mais nous sommes fiers de notre équipe et de ce que nous proposons, et nous continuerons à travailler pour nous améliorer chaque jour.

    « Nous espérons qu’avec cette élection maintenant terminée, il sera possible de passer de la parole à l’action dans tout le pays. Bien que notre équipe compte plus d'un million de personnes dans le monde et que nous ayons créé 500 000 nouveaux emplois depuis le début du COVID-19, nous ne sommes encore qu'une infime fraction de la main-d'œuvre. Il y a 40 millions d'Américains qui gagnent moins que le salaire de départ chez Amazon, et beaucoup plus qui ne reçoivent pas de soins de santé par l'intermédiaire de leurs employeurs, et nous pensons que cela devrait être corrigé. Nous nous réjouissons de l'occasion de nous asseoir et de partager des idées avec tout décideur politique qui souhaite adopter des lois garantissant à tous les travailleurs aux États-Unis au moins 15 dollars de l'heure, des soins de santé dès le premier jour et d'autres avantages importants. Nos employés ont vu d'énormes avantages de ce que nous offrons et nous pensons que chaque famille américaine mérite la même chose. Nous pensons que nous pouvons mieux travailler ensemble plutôt que les uns contre les autres pour adopter ces lois importantes, et nous espérons que c’est ce qui se passera dans les mois et les années à venir ».

    Malgré la défaite dans les urnes, Darrell West, expert à la Brookings Institution, estime que « le vote d'Amazon est un jalon majeur pour le mouvement syndical aux États-Unis, car il s'agit d'une des premières tentatives de syndicaliser une partie de l'économie numérique ».

    Pour Rebecca Kolins Givan, professeure associée à Rutgers University dans le New Jersey, « notre droit du travail est biaisé contre les gens qu'il est censé protéger ». « C'est extrêmement difficile pour les salariés d'organiser un syndicat et incroyablement simple pour les employeurs de les brutaliser pour les en empêcher », indique-t-elle. « Amazon a dépensé beaucoup d'argent à Bessemer en embauchant les meilleurs avocats anti-syndicats du pays et en semant avec acharnement la peur et l'incertitude au sein des effectifs. Leurs investissements ont payé ».

    Source : Amazon

    Et vous ?

    Quelle lecture faites-vous de la situation ?

    Voir aussi :

    Des « faux » comptes prétendant être des travailleurs d'Amazon ont fait l'éloge de leurs conditions de travail sur Twitter
    Amazon offre des primes de démission de 2000 $ à ses employés afin de les empêcher de participer à un vote historique pour s'ouvrir la porte de la syndicalisation à laquelle l'entreprise s'oppose
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  5. #5
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    Bonjour,

    Quelle lecture faites-vous de la situation ?
    La pression d'Amazon et / ou de certains lobbying entourant la société sont tellement forte, que les employés ont voté "non" par peur des représailles .

    Amazon veut essayer de montrer "qu'il est le plus fort". On verra bien le jour , ou , à cause d'un conflit social, plus aucun colis n'entre ou ne sort . Amazon va vite plier devant les revendications . On peut aider les syndicats de l'oncle Sam avec notre CGT, FO , et j'en passe ... En plus nos syndicats hexagonaux ont plutôt mauvaises presses et un fort pouvoir de nuisance

    Les employés d'Amazon devraient s'inspirer de nos syndicats français.

    Les employés qui feraient grève , sont ils pour autant des mauvais salariés ? Non ... Simplement qu'ils ont des revendications et Amazon fait la sourde oreille ...

  6. #6
    Membre éprouvé Avatar de AoCannaille
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    Citation Envoyé par tanaka59 Voir le message
    Les employés qui feraient grève , sont ils pour autant des mauvais salariés ? Non ... Simplement qu'ils ont des revendications et Amazon fait la sourde oreille ...
    Amazon fait appel massivement à l'interim, et si tu fais grèves, tu n'es juste plus en mission... Tant qu'amazon trouve de la main d’œuvre docile, les grèves ne fonctionneront pas.

    Ce haut taux de chaumage pousse les salaires a la baisse et la docilité à la hausse, et c'est pour cela qu'aucun gouvernement ne fait rien contre ça depuis 40 ans.

  7. #7
    Chroniqueur Actualités

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    Par défaut Amazon a dissous l'armée Twitter qu'il a payée pour faire l'éloge des conditions de travail dans son entrepris
    Amazon a dissous l'armée Twitter qu'il a payée pour faire l'éloge des conditions de travail dans son entreprise,
    face au manque d'efficacité de cette campagne d'influence

    Amazon a mis fin à une campagne d'influence controversée dans laquelle il a payé des travailleurs pour qu'ils tweetent à quel point ils aiment travailler chez Amazon, a rapporté le Financial Times. Les employés des entrepôts du détaillant (qu'il appelle centres de distribution) ont été payés pour partager des impressions positives sur l'entreprise et pour nier les échecs largement signalés sur le lieu de travail (comme le fait que plusieurs employés étaient obligés d'uriner dans des bouteilles afin d'atteindre les objectifs de performance, notamment en réduisant leurs pauses).

    L'année dernière, des employés d'un entrepôt d’Amazon en Alabama ont été invités à voter pour décider s'ils allaient devenir le premier entrepôt de l'entreprise à voir son personnel se regrouper en syndicats aux États-Unis. Des bulletins de vote sont parvenus à plus de 5800 travailleurs de l'entrepôt de Bessemer pour leur demander s'ils souhaitent adhérer au Retail, Wholesale and Department Store Union (RWDSU). Le vote a eu lieu jusqu'au 29 mars 2021.

    « Le fait d'avoir un syndicat chez Amazon nous donnerait le droit de négocier de façon collective nos conditions de travail, notamment sur des points tels que les normes de sécurité, la formation, les pauses, les salaires, les avantages sociaux et d'autres questions importantes qui amélioreraient notre lieu de travail. Amazon aborde parfois des problèmes au travail, mais tout cela est temporaire. Un contrat syndical est écrit, négocié et Amazon doit légalement suivre les directives et il existe des mécanismes pour les tenir légalement responsables devant nous en tant que travailleurs. Il n'y a pas d'autre moyen d'avoir ce type de relation avec Amazon que d'avoir un syndicat », lit-on sur le site dédié à la cause.

    Nombreuses sont les publications qui font état de ce que le géant du commerce en ligne fait usage de : logiciels de navigation, bracelets, caméras thermiques, caméras de sécurité, enregistrements. Chez Amazon, on se justifie en arguant qu’il s’agit de dispositifs destinés à encadrer la productivité des employés : « Les performances des employés sont mesurées et évaluées sur une longue période, car nous savons que divers facteurs peuvent avoir un impact sur la capacité à répondre aux attentes d'un jour ou d'une heure donnés. Nous soutenons les personnes qui ne sont pas performantes au niveau attendu grâce à un accompagnement spécifique pour les aider à s'améliorer. »

    Les entrepôts d’Amazon sont automatisés et certains postes sont occupés par des robots. La société s’appuie sur des capteurs animés par une intelligence artificielle afin de suivre la productivité des employés. L’IA est même en mesure de générer de façon automatique les documents nécessaires au licenciement en cas de non-atteinte des objectifs. Ce seul motif a mené au licenciement de plus de 300 employés travaillant dans un des entrepôts de l’entreprise à Baltimore pendant la période allant d'août 2017 à septembre 2018.

    Amazon a fait savoir que malgré le fait que le système soit en mesure de produire des documents de licenciement, l'accord d'un superviseur humain est obligatoire pour la décision finale. Dans ce cas, celle-ci est transmise à l'employé concerné par le superviseur humain.

    Mais en février, une série de tweets antisyndicaux ont été envoyés à partir de comptes prétendant être des employés.

    Twitter en a suspendu plusieurs et Amazon a confirmé qu'au moins un était faux. La plupart des comptes ont été créés quelques jours à peine avant de se lancer dans l'arène, souvent avec seulement quelques tweets, tous liés à Amazon.

    « Ce qui me dérange le plus dans les syndicats, c'est qu'il n'y a pas de possibilité de se retirer des cotisations », a tweeté un utilisateur sous le pseudonyme @AmazonFCDarla, malgré une loi de l'État de l'Alabama qui l'empêche. « Amazon prend grand soin de moi », a-t-elle ajouté.

    Des utilisateurs ont mis en lumière ces faux comptes. Comme Karen Weise du New York Times qui a remarqué que certains de ces profils faisant les louanges d'Amazon avaient tout à coup changé de pseudonyme : « C'est tellement génial. Vous vous souvenez de ces très vrais travailleurs d'Amazon qui tweetaient de belles choses sur leur travail là-bas ? Eh bien, Leo est maintenant Ciera, Michelle est maintenant Sarah, Rick est maintenant James, etc. »

    Un autre compte, qui a plus tard changé sa photo de profil après qu'il a été révélé être faux, a déclaré : « Les syndicats sont bons pour certaines entreprises, mais je ne veux pas avoir à débourser des centaines de dollars par mois uniquement pour les avocats ! » Faisant allusion à ce tweet, le chercheur Tim Sullivan a déclaré : « Amazon ne s'est même pas foulé les chevilles avec celui-ci lol ».

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    L'armée Twitter d'Amazon

    Selon des documents internes partagés par les médias en 2021, la campagne d'influence a été lancée en 2018 en réponse à des vagues de critiques sur les normes de sécurité et les conditions de travail d'Amazon. Les travailleurs ont été sélectionnés pour leur « grand sens de l'humour » et invités à répondre « d'une manière polie - mais directe - » aux critiques de l'entreprise, y compris les décideurs et les politiciens.

    Dans un tweet typique, un employé répond à un critique en disant : « Je travaille chez Amazon pour remplir des commandes depuis 2 ans maintenant. Pensez-vous que si je n'étais pas assez payé, je serais toujours là ? Avantages sociaux complets (et généreux). OH! ET j'aime les gens avec qui je travaille ! Ouais - je vais très bien partenaire ! [emoji cow-boy]" »

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    Les employés étaient reconnaissables sur Twitter grâce au surnom « Amazon FC Ambassador » apposé à la fin de leur nom. Mais l'identité exacte ou le nombre « d' ambassadeurs » n'a jamais été clair. Une enquête Bellingcat a trouvé au moins 53 comptes actifs sur Twitter, mais a noté que les utilisateurs avaient tendance à déployer un langage similaire, à tweeter les mêmes images et même à échanger la propriété des comptes, créant un flou d'identités qui se chevauchent.

    Pour beaucoup, cette configuration semblait trop artificielle pour être prise au sérieux, et les comptes sont rapidement devenus la cible de critiques et de moqueries. Cela n'a pas été aidé par le fait que n'importe qui pouvait s'appeler un « ambassadeur Amazon FC » sur Twitter, et un certain nombre de parodies sont rapidement apparues. Comme l'a dit l'opérateur d'un compte parodique populaire : « C'était tellement bizarre pour moi qu'Amazon obligeait ses employés à devenir des espions pour les personnes qui les embauchaient. De plus, leur stratégie était si chaotique qu'elle n'était même pas efficace ».

    Cette réaction semble avoir été partagée par les cadres supérieurs d'Amazon. Selon le rapport du FT, « les cadres supérieurs d'Amazon [...] n'étaient pas satisfaits de la faible portée du programme » et en conséquence, l'entreprise « a fermé et supprimé toute trace de la campagne d'influence à la fin de l'année dernière ».

    Source : Financial Time

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  8. #8
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  9. #9
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    Par défaut Les syndicalistes d'Amazon ont remporté une victoire historique
    Les syndicalistes d'Amazon ont remporté une victoire historique,
    devenant le tout premier syndicat à réussir à organiser les employés

    L'Amazon Labor Union (ALU) a remporté une victoire historique le 1er avril en devenant le tout premier syndicat à réussir à organiser les employés d'Amazon. Christian Smalls, un travailleur licencié motivé par ce qu'il considérait comme un mauvais traitement, a rallié ses collègues tout au long du processus et, en janvier 2022, a obtenu juste assez de voix pour se qualifier pour une élection officielle. Vendredi, les travailleurs de l'entrepôt JFK8 d'Amazon ont voté en faveur de la syndicalisation par 2 654 voix contre 2 131.

    Plusieurs rapports ont démontré au fil des ans comment Amazon lutte depuis toujours pour empêcher ses employés du monde entier de se syndiquer. Une tentative des employés d'Amazon France de se syndiquer a échoué début 2020. Cette fois-ci, c'est des employés américains d'Amazon qui ont entamé un vote historique pour s'ouvrir la porte de la syndicalisation. Toutefois, après avoir proposé dans un premier temps des primes allant jusqu'à 2000 dollars à certains employés afin de les inciter à démissionner et ainsi empêcher le vote, Amazon envoie maintenant aux employés des instructions par courrier leur demandant de voter « non ».

    L'histoire est simple : Amazon ne souhaite pas du tout que ses employés se regroupent en syndicat. Selon les analystes, si cela arrivait, l'entreprise pourrait perdre sa mainmise sur ses employés. De nombreuses tentatives des employés du plus gros détaillant au monde pour se syndiquer ont déjà échoué par le passé, mais la donne pourrait changer avec le vote historique initié par les employés de l'entrepôt de la banlieue de Bessemer en Alabama. Cependant, dernièrement, les employés de l'entrepôt ont commencé par recevoir un courrier de l'entreprise leur demandant de « voter non » à l'élection et de « poster l'enveloppe rapidement afin que le vote compte ».

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    Amazon France a décidé de fermer ses entrepôts en avril 2020. C’était en raison d’une action syndicale qui a amené le tribunal judiciaire de Nanterre à prendre cette décision. Motif : l’entreprise a failli à implémenter les mesures nécessaires à la protection des employés contre le coronavirus. Du côté étasunien, les employés entament seulement un processus pour s’ouvrir la porte du regroupement en syndicats. Un entrepôt situé en Alabama est en passe d’entrer dans l’histoire sur toute l’étendue des États-Unis.

    Les employés d’Amazon entament ce jour un vote historique dans une banlieue de l'Alabama. Ce dernier est susceptible de décider si ledit entrepôt devient le premier de l'entreprise à voir son personnel se regrouper en syndicats aux États-Unis. Des bulletins de vote sont parvenus à plus de 5800 travailleurs de l'entrepôt de Bessemer pour leur demander s'ils souhaitent adhérer au Retail, Wholesale and Department Store Union (RWDSU). L'élection se déroule jusqu'au 29 mars. Elle marque le premier vote syndical dans un entrepôt du géant du commerce en ligne depuis qu'un groupe de techniciens du Delaware a voté contre la syndicalisation en 2014.

    « Le fait d'avoir un syndicat chez Amazon nous donnerait le droit de négocier de façon collective nos conditions de travail, notamment sur des points tels que les normes de sécurité, la formation, les pauses, les salaires, les avantages sociaux et d'autres questions importantes qui amélioreraient notre lieu de travail. Amazon aborde parfois des problèmes au travail, mais tout cela est temporaire. Un contrat syndical est écrit, négocié et Amazon doit légalement suivre les directives et il existe des mécanismes pour les tenir légalement responsables devant nous en tant que travailleurs. Il n'y a pas d'autre moyen d'avoir ce type de relation avec Amazon que d'avoir un syndicat », lit-on sur le site dédié à la cause.

    Ces deux élections marquent une étape importante pour les militants, qui dénoncent depuis longtemps les pratiques de travail d'Amazon, deuxième employeur du pays. La victoire de Chris Smalls marque une défaite majeure pour Amazon, qui avait farouchement combattu la syndicalisation. « Nous avons fait tout ce qu'il fallait pour nous rapprocher de ces travailleurs », a-t-il déclaré à la foule, racontant une campagne contre vents et marées qui a commencé avec « deux tables, deux chaises et une tente » et qui s'est appuyée sur une collecte de fonds en ligne. « J'espère que tout le monde fait attention maintenant parce que beaucoup de gens ont douté de nous ».

    L'ALU a très tôt élaboré son propre livre de jeu. Au lieu de frapper à la porte de leurs collègues, les organisateurs ont campé près de l'entrepôt, distribuant de la documentation, répondant aux questions et partageant des informations sur les sommes qu'Amazon dépensait en salaires et en consultants en matière de travail. Ils ont changé de cap quand il le fallait, se concentrant sur deux entrepôts de New York, JFK8 et LDJ5, et ont utilisé des vidéos sur les médias sociaux pour sensibiliser le public. Ils ont même organisé des banques téléphoniques, appelant chacun des travailleurs ayant le droit de voter lors de l'élection.

    Plus important encore, les organisateurs affirment qu'Amazon a sous-estimé leur détermination. Dans une interview accordée à The Verge, Gerald Bryson, le sergent d'armes de l'UAL, a déclaré que l'entreprise avait une attitude dédaigneuse envers lui et ses collègues organisateurs. Il a fait référence à plusieurs reprises à la façon dont les représentants d'Amazon les ont traités de "voyous" inarticulés, un comportement qui a été cité dans une action en justice du National Labor Relations Board (NLRB).

    Une autre différence majeure entre la campagne réussie à Staten Island et la campagne syndicale infructueuse de Bessemer, en Alabama : l'ALU était indépendante, tandis que les efforts de syndicalisation à Bessemer ont été menés en coordination avec le Retail, Wholesale and Department Store Union (RWDSU), un syndicat vieux de 85 ans qui représente déjà des milliers de travailleurs. L'Amazon Labor Union est une organisation indépendante, non affiliée à un syndicat établi.

    « Je ne dirais pas qu'ils ont gagné parce qu'ils étaient un syndicat indépendant », a déclaré Rebecca Givan, professeur associé d'études du travail et de relations d'emploi à l'université Rutgers. « Mais ils ont certainement prouvé qu'un syndicat indépendant avec peu d'infrastructures et de ressources pouvait le faire ». Bryson est convaincu que l'UAL sera capable de continuer à progresser. Une partie de sa confiance vient de la confiance qu'il accorde à Chris Smalls. « Pour tout ce qu'ils ont dit sur Chris, il a un cœur d'or. Nous nous asseyons tous, et nous nous écoutons les uns les autres - aucune décision que vous entendez sortir de sa bouche n'est juste Chris. »

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    Bryson a déclaré à The Verge que les fondateurs d'ALU étaient intéressés par une expansion, mais il sera difficile de recréer la même approche qui a fonctionné à JFK8. « C'est un peu délicat", a-t-il dit en parlant d'essayer de travailler avec des installations dans différents États. "Le droit du travail que nous utilisons ici peut ne pas s'appliquer aussi bien ailleurs ».

    Contrairement à l'Alabama, New York a une forte tradition syndicale que de nombreux travailleurs connaissaient probablement, a déclaré James Williams Jr, président général de l'Union internationale des peintres et des métiers connexes (IUPAT). « Lorsque vous briserez cette armure [Amazon], vous la briserez dans les endroits où il y a une densité syndicale », a déclaré Williams Jr. « Si votre voisin est un camionneur, ou un membre du syndicat des travailleurs de l'alimentation et du commerce, et que vous les entendez parler de leurs pensions, de leurs avantages sociaux, de leurs moyens de subsistance, vous avez déjà une idée de ce que les syndicats peuvent faire et de la façon dont ils bénéficient aux travailleurs. »

    Givan est d'accord et affirme que les travailleurs qui connaissent quelqu'un dans un syndicat peuvent contester la rhétorique antisyndicale d'une entreprise. Ils peuvent dire : « Attendez une seconde, nous avions une excellente assurance maladie quand j'étais enfant grâce à l'emploi syndical de ma mère », dit-elle, alors que les travailleurs qui ont peu d'expérience avec un syndicat n'ont pas le même contexte.

    Mais même les organisateurs de l'ALU se sont retrouvés à essayer de dissiper des idées fausses sur les syndicats, a déclaré Bryson. Il a demandé à un collègue qui était fermement opposé à la syndicalisation ce qu'il savait des syndicats. La réponse ? « Je sais qu'ils ont tué Jimmy Hoffa », a répondu Bryson. « Ce n'était pas la réponse que j'attendais », a déclaré M. Bryson en riant.

    En plus des trois autres entrepôts de Staten Island, les organisateurs de l'ALU disent avoir des travailleurs d'Amazon dans plus d'une douzaine d'États qui souhaitent également s'organiser. Il existe de vastes étendues du pays où les syndicats ne sont pas bien établis, mais Amazon possède des entrepôts presque partout où il y a des clients potentiels, de sorte que l'UAL devra peut-être adapter ses tactiques pour atteindre ces travailleurs.

    En ce qui concerne l'avenir de l'organisation syndicale en général, et pas seulement chez Amazon, Mme Givan a déclaré que nous verrons probablement davantage d'organisations plus petites et plus agiles essayer d'imiter le livre de jeu de l'UAL, même si les derniers chapitres n'ont pas encore été écrits. Une autre chose que nous voyons, dit-elle, est que les personnes qui sont déjà politiquement alignées et qui veulent s'organiser obtiennent des emplois dans des endroits comme Amazon ou Starbucks spécifiquement pour aider à lancer des campagnes syndicales.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Amazon envoie des instructions "Votez NON" aux employés dans le cadre de l'élection syndicaleet leur demande d'utiliser une nouvelle boîte aux lettres qui les met mal à l'aise

    Les employés d'Amazon entament un vote historique pour s'ouvrir la porte de la syndicalisation contre laquelle l'entreprise déploie des moyens IT, une première sur toute l'étendue des USA

    De « faux » comptes prétendant être des travailleurs d'Amazon ont fait l'éloge de leurs conditions de travail sur Twitter, pour encourager les employés à ne pas voter pour la syndicalisation

    La fuite d'un mémo interne d'Amazon révèle un nouveau logiciel pour suivre les syndicats, l'outil permettrait aussi de suivre d'autres menaces non syndicales pour l'entreprise comme la criminalité
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  10. #10
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    Par défaut Une nouvelle application de chat chez Amazon pourrait interdire l’usage de mots comme syndicat
    Une nouvelle application de chat chez Amazon pourrait interdire l’usage de mots et expressions comme syndicat, esclavage
    Augmentation de salaire, toilettes, plantation

    Amazon aurait l'intention d'ajouter un filtre de contenu à une application de messagerie interne en cours d'élaboration. L’objectif : interdire l’usage de mots ou d’expressions qui reflètent les conditions de travail de l'entreprise ou qui ont trait à l'organisation d'un syndicat. L’information est de l’ordre du plausible quand on sait que l’entreprise paie ses employés pour anéantir les efforts de syndicalisation.

    Une fois le filtre en place, l'application devrait bloquer ou signaler les messages contenant des mots ou expressions tels que syndicat, travail forcé, grève, salaire décent, maître, esclave, injustice, éthique, diversité, équité, augmentation de salaire, etc. Une source au fait de la situation a déclaré que les cadres d'Amazon se sont réunis en novembre 2021 pour discuter de la création d'une plateforme de médias sociaux spécifiquement destinée aux employés. Dave Clark, responsable des activités mondiales de consommation d'Amazon, aurait suggéré que l'application offre une expérience sociale individuelle, comme l'application de rencontre Bumble, plutôt que de servir de grand centre social comme Facebook.

    Elle permettrait aux employés de mettre en valeur le travail des autres en créant des messages considérés comme des cris de ralliement. Amazon intégrerait d'une manière ou d'une autre ces cris de ralliement dans son programme de "gamification" qui permet déjà aux employés de recevoir des étoiles et des badges virtuels pour leur productivité. Grosso modo, l’entreprise justifie la manœuvre par la nécessité de créer une communauté positive.

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    Les développements en cours sont de l’ordre du plausible, car Amazon va jusqu’à payer ses employés pour anéantir les efforts de syndicalisation. « The Offer » est le nom de la proposition de prime de démission que le géant du commerce en ligne fait à ses employés pour casser un effort de syndicalisation en début d’année dernière. L’entreprise ouvrait ainsi la porte aux tiers désireux d’aller à la quête d’un meilleur emploi sur le plan des conditions de travail. Elle leur avait donc fait la proposition de primes de démission d'au minimum 1 000 dollars. La manœuvre était destinée à saper le vote historique que ses employés avaient entamé pour s’ouvrir la porte à la syndicalisation. Elle visait à les empêcher d’y participer.

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    De plus, nombreuses sont les publications qui font état de ce que le géant du commerce en ligne fait usage de : logiciels de navigation, bracelets, caméras thermiques, caméras de sécurité, enregistrements. Chez Amazon, on se justifie en arguant qu’il s’agit de dispositifs destinés à encadrer la productivité des employés : « Les performances des employés sont mesurées et évaluées sur une longue période, car nous savons que divers facteurs peuvent avoir un impact sur la capacité à répondre aux attentes d'un jour ou d'une heure donnés. Nous soutenons les personnes qui ne sont pas performantes au niveau attendu grâce à un accompagnement spécifique pour les aider à s'améliorer. »

    Les entrepôts d’Amazon sont automatisés et certains postes sont occupés par des robots. La société s’appuie sur un robot animé par une intelligence artificielle chargée du suivi de la productivité des employés. Ce dernier est même en mesure de générer de façon automatique les documents nécessaires au licenciement en cas de non-atteinte des objectifs. Ce seul motif a mené au licenciement de plus de 300 employés travaillant dans un des entrepôts de l’entreprise à Baltimore pendant la période allant d'août 2017 à septembre 2018.

    Amazon a fait savoir que malgré le fait que le système soit en mesure de produire des documents de licenciement, l'accord d'un superviseur humain est obligatoire pour la décision finale. Dans ce cas, celle-ci est transmise à l'employé concerné par le superviseur humain. Quoi que la société puisse dire pour sa défense, ses mécanismes pour une productivité exigeante sont omniprésents dans bon nombre de ses domaines d’activité. À titre d’illustration, ses chauffeurs ont déclaré être tellement sous pression qu'ils ne prennent des pauses que devant les panneaux d'arrêt et qu'ils urinent dans des bouteilles dans les camions de livraison. Amazon intègre même des caméras connectées animées par une intelligence artificielle à ses vans de livraison pour surveiller les livreurs tout le long du parcours de livraison et ainsi connaître leur performance.

    C’est une offre d’emploi mise en ligne par Amazon au cours de l’année dernière qui était venue révéler les raisons véritables de l’adoption de tous ces moyens technologiques par l’entreprise. À la recherche d’un « analyste en renseignement », elle stipulait que ce dernier a pour missions : d’espionner les efforts de syndicalisation des travailleurs et rendre compte de ses conclusions aux dirigeants de l’entreprise ; collecter des éléments pour le montage des actions en justice contre les groupes de travailleurs qui protestent contre Amazon ; etc. Des prérogatives difficiles à remplir si l’analyste ne s’appuie pas sur l’arsenal technologique évoqué.

    Amazon avait fini par supprimer l’offre d’emploi en question affirmant qu’elle ne « décrivait pas de façon fidèle le poste à attribuer. » « L'offre d'emploi n'était pas une description précise du poste. C'était une erreur qui a été corrigée depuis », avait indiqué l’entreprise.

    Et vous ?

    Comment comparez-vous l’approche Amazon en matière de gestion des syndicats à celle en vigueur dans les entreprises pour lesquelles vous travaillez ?
    Avez-vous le sentiment que les syndicats sont d’une certaine utilité dans le pays où vous travaillez ?

    Voir aussi :

    Amazon : un employé demande à son patron d'arrêter de vendre le système de reconnaissance faciale à la police évoquant des dérives
    24 ouvriers d'Amazon soignés à l'hôpital après qu'un robot a déchiré accidentellement une bombe anti-ours, dans un entrepôt à News Jersey
    Amazon révèle que plus de 10 000 employés travaillent sur Alexa ainsi que sur les appareils Echo qu'il alimente
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  11. #11
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    Bonsoir,

    Une nouvelle application de chat chez Amazon pourrait interdire l’usage de mots et expressions comme syndicat, esclavage augmentation de salaire, toilettes, plantation

    Comment comparez-vous l’approche Amazon en matière de gestion des syndicats à celle en vigueur dans les entreprises pour lesquelles vous travaillez ?
    C'est une politique totalement immonde

    Avez-vous le sentiment que les syndicats sont d’une certaine utilité dans le pays où vous travaillez ?
    Non ... En Belgique nos syndicats ont inventé la grève tournante . On fait le pied de grue devant un grand bâtiment durant 2h et après on change.

    ---

    Concernant la politique d'Amazon. Tout est fait à contre courant dans ce mastodonte ... Création massive d'emplois précaire . Combien d'emplois en intérim pendant la crise du covid ? 300 k à 400 k ... Une fois la vague covid passé , tout ce beau monde est redevenu chômeur

    C'est d'emploi perenne qu'on a besoin, pas d'emploi précaire et de "donner l'illusion de ". La Amazon renforce juste une escroquerie intellectuelle, pour faire croire qu'ils créent de l'emploi, alors qu'en fait non ^^ .

    Tous les moyens sont bon pour décourager les salariers/travailleurs de se défendre.

  12. #12
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    Par défaut Les travailleurs d'Amazon veulent se syndiquer dans 100 établissements supplémentaires
    Les travailleurs d'Amazon veulent se syndiquer dans 100 établissements supplémentaires,
    après la victoire syndicale historique remportée dans un entrepôt de Staten Island

    Les employés de plus de 100 établissements d'Amazon aux États-Unis ont contacté le président de l'Amazon Labor Union (ALU), Chris Smalls, au sujet de la syndicalisation de leur lieu de travail depuis la victoire syndicale historique remportée dans un entrepôt de Staten Island il y a une semaine, a déclaré Smalls. Smalls, a déclaré qu'il prévoyait d'organiser un « appel national » avec les employés des installations d'Amazon au cours des deux prochaines semaines.

    Les remarques de Smalls, un ancien employé d'un entrepôt d'Amazon qui a mené la campagne de syndicalisation à Staten Island, interviennent un jour après la publication d'un document d'Amazon révélant les projets de la société de s'opposer formellement à l'élection syndicale dans un entrepôt de 8 000 travailleurs à Staten Island. Amazon alléguera que l'UAL et le National Labor Relations Board ont illégalement interféré avec le vote en compromettant le droit des employés à une élection libre et équitable, selon le document déposé.

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    Amazon ne souhaite pas du tout que ses employés se regroupent en syndicat. Selon les analystes, si cela arrivait, l'entreprise pourrait perdre sa mainmise sur ses employés. De nombreuses tentatives des employés du plus gros détaillant au monde pour se syndiquer ont déjà échoué par le passé, mais la donne pourrait changer avec le vote historique initié par les employés de l'entrepôt de la banlieue de Bessemer en Alabama. Cependant, dernièrement, les employés de l'entrepôt ont commencé par recevoir un courrier de l'entreprise leur demandant de « voter non » à l'élection et de « poster l'enveloppe rapidement afin que le vote compte ».

    L'UAL aurait menacé et contraint les travailleurs à voter "oui", et aurait interféré avec les travailleurs pendant qu'ils faisaient la queue pour voter. Eric Milner, un avocat représentant l'UAL, a précédemment déclaré à l'Associated Press que les objections prévues sont « manifestement absurdes ». « Les employés ont parlé et leurs voix ont été entendues », a déclaré Milner dans une déclaration. « Amazon choisit d'ignorer cela et s'engage plutôt dans des tactiques dilatoires pour éviter l'inévitable, venir à la table des négociations et négocier un contrat » au nom des travailleurs de l'entrepôt de Staten Island.

    Entre-temps, le syndicat des détaillants, grossistes et grands magasins a déposé des objections jeudi concernant l'ingérence présumée d'Amazon dans une élection syndicale distincte qui s'est déroulée dans un entrepôt Amazon à Bessemer, en Alabama, la semaine dernière. Les opposants au syndicat devancent actuellement les partisans du syndicat de 118 voix dans cette élection, mais 416 votes contestés restent en suspens. L'étonnante victoire à Staten Island d'un syndicat dirigé par les travailleurs et financé par la foule sur le deuxième plus grand employeur du pays vendredi dernier a permis de créer le premier syndicat américain dans les 28 ans d'histoire d'Amazon.

    L'Amazon Labor Union (ALU) a remporté une victoire historique le 1er avril en devenant le tout premier syndicat à réussir à organiser les employés d'Amazon. Christian Smalls, motivé par ce qu'il considérait comme un mauvais traitement, a rallié ses collègues tout au long du processus et, en janvier 2022, a obtenu juste assez de voix pour se qualifier pour une élection officielle. Les travailleurs de l'entrepôt JFK8 d'Amazon ont voté en faveur de la syndicalisation par 2 654 voix contre 2 131.

    Plusieurs rapports ont démontré au fil des ans comment Amazon lutte depuis toujours pour empêcher ses employés du monde entier de se syndiquer. Une tentative des employés d'Amazon France de se syndiquer a échoué début 2020. Amazon France a décidé de fermer ses entrepôts en avril 2020. C’était en raison d’une action syndicale qui a amené le tribunal judiciaire de Nanterre à prendre cette décision. Motif : l’entreprise a failli à implémenter les mesures nécessaires à la protection des employés contre le coronavirus. Du côté étasunien, les employés entament seulement un processus pour s’ouvrir la porte du regroupement en syndicats. Un entrepôt situé en Alabama est en passe d’entrer dans l’histoire sur toute l’étendue des États-Unis.

    Cette fois-ci, c'est des employés américains d'Amazon qui ont entamé un vote historique pour s'ouvrir la porte de la syndicalisation. Toutefois, après avoir proposé dans un premier temps des primes allant jusqu'à 2000 dollars à certains employés afin de les inciter à démissionner et ainsi empêcher le vote, Amazon envoie maintenant aux employés des instructions par courrier leur demandant de voter « non ».

    Dans le sillage de cette victoire, certains dirigeants syndicaux de premier plan ont exprimé leur soutien à la poursuite de la syndicalisation chez Amazon. Smalls et le vice-président de l'UAL, Derrick Palmer, ont rencontré la semaine dernière à Washington D.C. Sean O'Brien, président de la Fraternité internationale des Teamsters, qui compte 1,2 million de membres, et qui a lancé l'année dernière une campagne ambitieuse pour syndiquer les travailleurs d'Amazon dans tout le pays.

    La porte-parole des Teamsters, Kara Deniz, a qualifié la réunion de jeudi de « très productive ». Les Teamsters se réjouissent de l'occasion qui leur est donnée de fournir des ressources pour soutenir les efforts de l'UAL en vue d'obtenir un premier contrat syndical dans les locaux d'Amazon, a déclaré Deniz. Elle a ajouté qu'elle n'avait pas connaissance d'engagements supplémentaires de la part des Teamsters pour soutenir la poursuite de la syndicalisation de l'ALU. Amazon exploite plus de 110 entrepôts dans tout le pays, qui emploient des centaines de milliers de travailleurs. Au total, la société exploite plus de 1 000 centres de traitement des commandes et autres installations à travers le pays, selon le New York Times.

    L'UAL a publié une déclaration samedi dans laquelle elle demande que les négociations contractuelles pour le site de Staten Island commencent début mai. Interrogé sur la rapidité des négociations, l'avocat pro-bono de l'UAL, Seth Goldstein, a déclaré : « Amazon se dit toujours agile et innovant, nous pensons que pour une organisation comme Amazon avec autant d'avocats et de personnes des RH, c'est tout à fait raisonnable et quelque chose qui devrait être fait parce que nos membres veulent arriver à un contrat. »

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Les syndicalistes d'Amazon ont remporté une victoire historique, devenant le tout premier syndicat à réussir à organiser les employés

    Amazon envoie des instructions "Votez NON" aux employés dans le cadre de l'élection syndicale et leur demande d'utiliser une nouvelle boîte aux lettres qui les met mal à l'aise

    Les employés d'Amazon entament un vote historique pour s'ouvrir la porte de la syndicalisation contre laquelle l'entreprise déploie des moyens IT, une première sur toute l'étendue des USA

    De « faux » comptes prétendant être des travailleurs d'Amazon ont fait l'éloge de leurs conditions de travail sur Twitter, pour encourager les employés à ne pas voter pour la syndicalisation
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  13. #13
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    Les travailleurs d'Amazon veulent se syndiquer dans 100 établissements supplémentaires, après la victoire syndicale historique remportée dans un entrepôt de Staten Island

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    C'est une bonne nouvelle pour les salariés US. Avec le covid, Amazon a bien trop joué avec les nombreux contrats précaires, a s'en débarrasser comme des vulgaires chiffons avec le crise du covid . Combien de recrutés en intérim chez Amazon dans le monde entre 2020 et 2021 ? Presque 400 000 personnes "interimerisée".

    La blague , aussitôt le covid passé, le nombre de personnes de nouveau au chômage a explosé ^^

  14. #14
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    Par défaut Le PDG d'Amazon affirme que les travailleurs sont "mieux lotis" sans syndicat
    Le PDG d'Amazon affirme que les travailleurs sont "mieux lotis" sans syndicat et que le taux d'accidents du travail de l'entreprise est "mal interprété"
    dans une lettre aux actionnaires

    Début avril, l'Amazon Labor Union a remporté une victoire historique en devenant le tout premier syndicat à réussir à organiser les employés d'Amazon. Mais la société pense que les employés ayant rendu cela possible par leur vote ont pris la mauvaise décision. Le PDG d'Amazon, Andy Jassy, a déclaré la semaine dernière que, selon lui, la représentation syndicale ne profiterait pas à la légion de travailleurs de l'entreprise. Il a affirmé qu'un syndicat pourrait avoir un impact négatif sur la relation d'un travailleur avec son manager, ajoutant que le taux de blessures parmi les employés des entrepôts d'Amazon est "parfois mal compris".

    L'histoire est simple : Amazon ne souhaite pas du tout que ses employés se regroupent en syndicat. Selon les analystes, si cela arrivait, l'entreprise pourrait perdre sa mainmise sur ses employés. De nombreuses tentatives des employés du plus gros détaillant au monde pour se syndiquer ont déjà échoué par le passé. Mais ce que la société a toujours redouté est finalement arrivé : les employés de l'entrepôt JFK8 d'Amazon réunis au sein du mouvement "Amazon Labor Union" ont voté le 1er avril 2022 en faveur de la syndicalisation par 2 654 voix contre 2 131. Des centaines d'autres entrepôts souhaitent déjà leur emboîter le pas.

    Toutefois, pour Amazon, se syndiquer est l'une des plus grandes erreurs que les employés pourraient commettre. « C'est aux employés de choisir s'ils veulent ou non adhérer à un syndicat. Il se trouve que nous pensons qu'il est préférable qu'ils ne le fassent pas pour quelques raisons au moins », a déclaré Jassy lors d'une récente interview. Jassy a déclaré qu'un syndicat pourrait compliquer la relation entre les travailleurs et les cadres supérieurs. « S'ils voient quelque chose qu'ils peuvent faire mieux pour les clients ou pour eux-mêmes, ils peuvent se réunir dans une pièce, décider comment le changer et le changer », a déclaré Jassy.

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    « Ce type d'autonomisation ne se produit pas lorsque vous avez des syndicats. C'est beaucoup plus bureaucratique, c'est beaucoup plus lent », a ajouté le PDG. Jassy a rappelé qu'Amazon s'efforce depuis longtemps d'offrir des "avantages compétitifs et convaincants" à ses travailleurs, citant les 20 semaines de congé parental payé et le programme "Career Choice" pour les travailleurs qui souhaitent aller à l'université. D'autres rapports indiquent que, dans l'ensemble, Amazon a été le premier détaillant à augmenter les salaires. L'automne dernier, l'entreprise a porté son salaire de départ moyen à 18 dollars par l'heure.

    En outre, Amazon a également fait l'objet d'un examen minutieux en raison des taux d'accidents élevés dans ses centres de traitement des commandes. L'association américaine Strategic Organizing Center (SOC) a publié la semaine dernière un rapport montrant que les travailleurs des entrepôts d'Amazon subissent deux fois plus de blessures graves que les autres concurrents. Mais Amazon pense que les chiffres sur les accidents dans ses entrepôts sont parfois exacerbés ou mal interprétés. Dans sa première lettre aux actionnaires depuis qu'il a succédé à Jeff Bezos à la tête de l'entreprise l'année dernière, Andy Jassy a abordé le sujet.

    « Le taux de blessures parmi les employés des entrepôts d'Amazon est parfois mal compris », a déclaré Jassy. Selon lui, la confusion sur les taux de blessures provient de la façon dont les emplois sont classés chez Amazon : il a déclaré que la société a des rôles qui correspondent à la fois à la catégorie "entreposage" et à la catégorie "messagerie et livraison". Il a admis que les taux d'accidents dans les entrepôts d'Amazon sont légèrement plus élevés que ceux des autres entreprises d'entreposage, mais moins élevés que ceux des entreprises de livraison. Jassy estime que cela place Amazon "dans la moyenne par rapport à ses pairs".

    La lettre ne mentionne pas qu'Amazon se bat pour embaucher des travailleurs d'entrepôt dans un marché du travail national tendu, et qu'il est également engagé dans une campagne visant à recruter des lycéens pour travailler dans ses entrepôts. Tout de même, Jassy a révélé qu'Amazon a créé une liste des "100 principaux points de douleur liés à l'expérience des employés" qui causent "des foulures, des entorses, des chutes et des blessures dues au stress répétitif" dans le réseau de distribution de l'entreprise. Il a précisé dans la lettre aux actionnaires qu'Amazon est en train de résoudre "systématiquement" chacun de ces points.

    Selon la lettre, certaines de ces blessures sont dues au fait qu'Amazon a embauché 300 000 personnes rien qu'en 2021, dont beaucoup étaient "novices dans ce type de travail et avaient besoin d'une formation". Les détracteurs d'Amazon ont imputé à ses objectifs de productivité élevés l'augmentation du nombre de blessures, mais Jassy n'a pas abordé la question de la vitesse à laquelle les employés d'Amazon travaillent. Au lieu de cela, il a déclaré que la société se concentrait sur des solutions, principalement des "programmes de rotation" qui réduisent le temps passé par les employés à effectuer les mêmes mouvements répétitifs.

    Jassy a également cité des "dispositifs portables qui avertissent les employés lorsqu'ils se déplacent de manière dangereuse" et des "chaussures améliorées pour mieux protéger les orteils". Il a déclaré que contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, il n'y a pas une solution miracle qui pourrait changer les chiffres rapidement. « Mais nous avons encore du chemin à parcourir. Lorsque j'ai commencé dans mon nouveau rôle, j'ai passé beaucoup de temps dans nos centres d'exécution et avec notre équipe de sécurité et j'ai espéré qu'il pourrait y avoir une solution miracle qui pourrait changer les chiffres rapidement. Je ne l'ai pas trouvée », a-t-il écrit.

    Source : La lettre d'Andy Jassy (PDF)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des déclarations de Jassy sur la syndicalisation des employés ?
    Pensez-vous que cela pourrait nuire aux employés comme le PDG d'Amazon le prétend ?
    Quels sont les avantages potentiels pour les employés d'Amazon de se syndiquer ?

    Voir aussi

    Les syndicalistes d'Amazon ont remporté une victoire historique, devenant le tout premier syndicat à réussir à organiser les employés

    Amazon envoie des instructions "Votez NON" aux employés dans le cadre de l'élection syndicale, et leur demande d'utiliser une nouvelle boîte aux lettres qui les met mal à l'aise

    Les employés d'Amazon entament un vote historique pour s'ouvrir la porte de la syndicalisation contre laquelle l'entreprise déploie des moyens IT, une première sur toute l'étendue des USA
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  15. #15
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    Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
    Pensez-vous que cela pourrait nuire aux employés comme le PDG d'Amazon le prétend ?
    Ben tiens. Le gars ne va pas se tirer une balle dans le pied en disant le contraire. Quand on lis comment ces derniers sont traités dans les entrepôts par exemple, ils ont tout intérêt à se syndiquer s'ils veulent pouvoir négocier quoi que ce soit avec leur entreprise, étant donné que leurs jobs demandent peu de qualifications (c'est-à-dire que la boîte peut facilement trouver des personnes pour les remplacer).

  16. #16
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    Par défaut incroyable
    Je ne comprends pas comment une tels chose a pu arriver dans le berceau du libéralisme.

    Je suis content pour eux et j'espère que le phénomène prendra de l'ampleurs. Et qu'ils obtiendront du progrès social (pas que dans le salaire).

  17. #17
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    Par défaut Un juge américain ordonne à Amazon de « cesser et de renoncer » aux représailles antisyndicales
    Un juge américain ordonne à Amazon de « cesser et de renoncer » aux représailles antisyndicales,
    l'ordonnance du juge dans cette affaire reconnaît la conduite illégale d'Amazon

    Amazon sera contraint de lire cette semaine un avis public à tous les employés d'un entrepôt de Staten Island, dans l'État de New York, où les travailleurs ont remporté la première élection syndicale d'Amazon, indiquant qu'il « cessera et s'abstiendra » d'exercer des représailles contre les personnes impliquées dans la syndicalisation.

    La pétition alléguait qu'Amazon avait illégalement licencié un employé de JFK8 pour avoir plaidé, avec ses collègues, en faveur de protections en matière de santé et de sécurité sur le lieu de travail à la lumière de la pandémie de COVID-19 et pour avoir protesté avec ses collègues contre l'incapacité d'Amazon à fournir des protections de sécurité plus importantes aux employés.

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    Bien que l'injonction n'ordonne pas la réintégration provisoire de l'employé pour le moment, elle ordonne à Amazon de cesser et de s'abstenir de licencier tout employé pour des activités protégées par la NLRA, ou d'interférer, de restreindre ou de contraindre les employés dans l'exercice des droits qui leur sont garantis par la National Labor Relations Act. Si Amazon enfreint l'ordonnance de cessation et d'abstention, elle pourrait être condamnée pour outrage par le tribunal.

    « L'ordonnance du juge dans cette affaire reconnaît la conduite illégale d'Amazon et fournit toute la force d'une injonction d'un tribunal fédéral pour interdire à Amazon de continuer à licencier des employés pour avoir exercé une activité concertée protégée », a déclaré Teresa Poor, directrice de la région 29 de Brooklyn. « Ce soulagement est essentiel pour garantir que les employés d'Amazon puissent exercer pleinement et librement leurs droits de se regrouper et d'améliorer leurs conditions de travail, notamment en formant, en aidant ou en adhérant à un syndicat. »

    Amazon ne souhaite pas du tout que ses employés se regroupent en syndicat. Selon les analystes, si cela arrivait, l'entreprise pourrait perdre sa mainmise sur ses employés. De nombreuses tentatives des employés du plus gros détaillant au monde pour se syndiquer ont déjà échoué par le passé, mais la donne pourrait changer avec le vote historique initié par les employés de l'entrepôt de la banlieue de Bessemer en Alabama. Cependant, dernièrement, les employés de l'entrepôt ont commencé par recevoir un courrier de l'entreprise leur demandant de « voter non » à l'élection et de « poster l'enveloppe rapidement afin que le vote compte ».

    Le 18 novembre, la juge de district américaine Diane Gujarati a décidé qu'Amazon cesserait de prendre des mesures de rétorsion à l'encontre des travailleurs qui s'organisent sur le lieu de travail, en réponse au licenciement de Gerald Bryson, employé d'Amazon, en avril 2020. Elle a inclus dans sa décision qu'Amazon lise publiquement sa décision de 30 pages aux employés.

    Bien que l'ordonnance ne réintègre pas Bryson, Amazon pourrait être accusé d'outrage au tribunal s'il s'avère qu'elle viole l'ordonnance. « L'ordonnance du juge dans cette affaire reconnaît la conduite illégale d'Amazon et fournit toute la force d'une injonction d'un tribunal fédéral pour interdire à Amazon de continuer à licencier des employés pour s'être engagés dans une activité concertée », a déclaré Teresa Poor, la directrice régionale du bureau de Brooklyn du National Labor Relations Board (NLRB), dans un communiqué.

    « Cet allègement est essentiel pour garantir que les employés d'Amazon partout dans le monde puissent exercer pleinement et librement leurs droits de se regrouper et d'améliorer leurs conditions de travail, notamment en formant, en aidant ou en adhérant à un syndicat.

    L'Amazon Labor Union (ALU) a remporté une victoire historique le 1er avril en devenant le tout premier syndicat à réussir à organiser les employés d'Amazon. Christian Smalls, un travailleur licencié motivé par ce qu'il considérait comme un mauvais traitement, a rallié ses collègues tout au long du processus et, en janvier 2022, a obtenu juste assez de voix pour se qualifier pour une élection officielle.

    Les travailleurs de l'entrepôt JFK8 d'Amazon ont voté en faveur de la syndicalisation par 2 654 voix contre 2 131 et est devenu le premier à passer un vote syndical en avril. « Le fait d'avoir un syndicat chez Amazon nous donnerait le droit de négocier de façon collective nos conditions de travail, notamment sur des points tels que les normes de sécurité, la formation, les pauses, les salaires, les avantages sociaux et d'autres questions importantes qui amélioreraient notre lieu de travail.

    Amazon aborde parfois des problèmes au travail, mais tout cela est temporaire. Un contrat syndical est écrit, négocié et Amazon doit légalement suivre les directives et il existe des mécanismes pour les tenir légalement responsables devant nous en tant que travailleurs. Il n'y a pas d'autre moyen d'avoir ce type de relation avec Amazon que d'avoir un syndicat », lit-on sur le site dédié à la cause.

    Depuis, l'entreprise a fait échouer les tentatives de syndicalisation d'autres entrepôts. Plusieurs rapports ont démontré au fil des ans comment Amazon lutte depuis toujours pour empêcher ses employés du monde entier de se syndiquer. Une tentative des employés d'Amazon France de se syndiquer a échoué début 2020. Après avoir proposé dans un premier temps des primes allant jusqu'à 2000 dollars à certains employés afin de les inciter à démissionner et ainsi empêcher le vote, Amazon a également envoyé aux employés des instructions par courrier leur demandant de voter « non ».

    La lecture publique de l'ordonnance du tribunal aux travailleurs intervient alors que l'Amazon Labor Union organise une manifestation publique, en marge d'une apparition publique du directeur général d'Amazon, Andy Jassy, lors de l'événement Dealbook Summit du New York Times à Manhattan. « Si Jassy vient à New York, il devrait venir négocier un contrat avec les travailleurs d'Amazon, et non pas faire de l'esbroufe ou pratiquer le démantèlement syndical », avait déclaré le président de l'Amazon Labor Union, Chris Smalls, dans un communiqué.

    « Il est temps qu'Amazon et le PDG de l'entreprise respectent les droits des travailleurs et se joignent à l'UAL pour améliorer les conditions de travail, plutôt que d'agir comme une entreprise insouciante, dépensière et qui enfreint la loi. » Amazon a tenté de contester l'élection du syndicat à JFK8 après la victoire du syndicat indépendant Amazon Labor Union, mais a perdu cette contestation, et le NLRB a recommandé l'accréditation du syndicat.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Les syndicalistes d'Amazon ont remporté une victoire historique, devenant le tout premier syndicat à réussir à organiser les employés

    Amazon présente des robots magasiniers qui ne se plaignent pas, ne démissionnent pas et ne se syndiquent pas
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  18. #18
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    Par défaut Course à l'IA : une ancienne cadre d'Amazon affirme qu'on lui a demandé d'ignorer la loi sur le droit d'auteur
    Course à l'IA : une ancienne cadre d'Amazon affirme qu'on lui a demandé d'ignorer la loi sur le droit d'auteur,
    spécialiste de l'IA, elle se plaint d'un licenciement abusif à la suite d'un congé de maternité

    Une ancienne cadre d'Amazon, Dr. Viviane Ghaderi, a déposé une plainte contre l'entreprise, affirmant avoir été rétrogradée et licenciée à tort après son congé de maternité. En plus de ces allégations, elle accuse Amazon d'avoir enfreint les lois sur les droits d'auteur dans la course à l'IA générative. Ghaderi affirme avoir été encouragée à ignorer ces lois pour améliorer les résultats de l'entreprise. De plus, elle dénonce des commentaires discriminatoires et harcelants de la part de ses supérieurs, notamment sur sa grossesse et sa nationalité. Malgré ses plaintes auprès des ressources humaines, elle affirme avoir été soumise à un plan de performance visant à son échec et finalement licenciée. Sa plainte, déposée devant un tribunal de Los Angeles, comprend plusieurs allégations, notamment de discrimination sexuelle, de licenciement abusif et de violation des lois sur le congé de maternité et les droits du travail.

    Tout au long des années 2022 et 2023, des articles de presse ont allégué qu'Amazon était en train de « rattraper son retard » en matière de capacités d'IA. Amazon aurait abandonné le lancement d'un modèle d'IA en 2022 en raison de « problèmes techniques et du lancement de ChatGPT, que les dirigeants estimaient bien supérieur à l'offre d'Amazon ». Après avoir pris du retard en 2023, Amazon a investi jusqu'à 4 milliards de dollars dans une autre startup d'IA générative, Anthropic, pour « essayer de suivre le rythme de rivaux tels que Microsoft et Google », dans un accord qui « souligne la frénésie d'être à l'avant-garde de l'IA ».

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    Les enjeux élevés de l'IA générative : les employés sacrifiés dans la quête d'Amazon pour la suprématie technologique

    Le PDG d'Amazon, Andrew Jassy, a rassuré les investisseurs lors d'une conférence sur les résultats du 1er février 2024 en déclarant que l'IA générative « est et continuera d'être un domaine d'intérêt et d'investissement omniprésent au sein d'Amazon » Dans ce contexte, les droits légaux des employés d'Amazon ont été relégués au second plan par rapport aux enjeux élevés du jeu de rattrapage de l'entreprise dans la course à l'IA. Même les congés protégés par la loi ont été découragés ; les employés qui ont exercé leurs droits ont fait l'objet de représailles, leur carrière étant un dommage collatéral dans la bataille pour l'avenir de l'industrie technologique.

    Outre les allégations de sexisme et de discrimination à son encontre, Ghaderi accuse également le géant de la technologie de l'avoir montrée du doigt parce qu'elle s'est plainte lorsqu'Amazon a prétendument enfreint ses propres règles contre la violation des droits d'auteur dans le cadre de la recherche sur l'intelligence artificielle. Selon le récit de Ghaderi dans la plainte, elle a repris le travail après son accouchement en janvier 2023, héritant d'un vaste projet de modèle de langage. Son rôle consistait notamment à signaler les violations des politiques internes d'Amazon en matière de droits d'auteur et à transmettre ces préoccupations à l'équipe juridique interne. En mars 2023, selon la plainte, le directeur de son équipe, Andrey Styskin, a demandé à Ghaderi de comprendre pourquoi Amazon n'atteignait pas ses objectifs en matière de qualité de recherche sur Alexa.

    La plainte allègue qu'elle a rencontré un représentant du service juridique pour expliquer ses préoccupations et la tension qu'elles posaient avec les « directives qu'elle avait reçues de la haute direction, qui lui conseillait de violer les directives du service juridique ». Selon la plainte, Styskin a rejeté les préoccupations de Ghaderi et lui aurait dit d'ignorer les politiques en matière de droits d'auteur pour améliorer les résultats. Faisant référence aux entreprises d'intelligence artificielle concurrentes, il aurait dit : « Tout le monde le fait » : « Tout le monde le fait ».

    Montana MacLachlan, porte-parole d'Amazon, a déclaré à propos de la plainte : « Nous ne tolérons pas la discrimination, le harcèlement ou les représailles sur notre lieu de travail. Nous enquêtons sur tout rapport faisant état d'un tel comportement et prenons les mesures qui s'imposent à l'encontre de toute personne ayant enfreint nos politiques. »

    L'affaire de Viviane Ghaderi : Grossesse, discrimination et bataille pour les droits des employés

    Chercheuse en IA titulaire d'un doctorat de l'Université de Californie du Sud, Ghaderi a travaillé sur l'IA pour Amazon de mai 2018 à décembre 2021 et de mars 2022 à novembre 2023. Ghaderi était une gestionnaire et une chercheuse très recherchée lors de son premier mandat chez Amazon et a été recrutée pour revenir dans l'entreprise afin de contribuer à ses efforts en matière d'IA au début de 2022, avec la promesse de diriger une équipe axée sur la science et une forte trajectoire de croissance future. Au départ, Ghaderi a prospéré lors de son retour chez Amazon. Elle s'est vu confier des projets de plus en plus importants et des membres supplémentaires de l'équipe sous sa supervision. Cette situation a immédiatement changé lorsque Ghaderi a annoncé qu'elle était enceinte et qu'elle prendrait un congé de maternité.

    Frustré par le timing de sa grossesse - le modèle GPT-4 du concurrent OpenAI a été lancé pendant son congé d'invalidité - et convaincu qu'elle ne serait pas une employée suffisamment fiable après être devenue mère, son superviseur l'a immédiatement confiée à un subalterne. À son retour de congé, Ghaderi a fait savoir au service juridique que ses chefs lui avaient ordonné de violer les politiques internes en matière de droits d'auteur et la législation applicable. Son inquiétude s'est avérée raisonnable lorsque le Times a poursuivi OpenAI, Microsoft et les sociétés affiliées à OpenAI pour violation des droits d'auteur. Par ailleurs, Ghaderi s'est plainte auprès des ressources humaines de l'impact négatif de son congé de maternité sur ses tâches professionnelles et son évaluation annuelle.

    Moins d'une semaine après que Ghaderi a déposé ces plaintes protégées, elle a été démise de ses fonctions et les membres de son équipe ont été réaffectés à d'autres superviseurs. Lorsqu'elle s'est plainte que sa réaffectation constituait une mesure de rétorsion, le service des ressources humaines a mené une enquête superficielle dont les résultats étaient prédéterminés et qui n'a révélé aucune preuve de discrimination fondée sur la grossesse. Cette constatation a été faite nonobstant le fait qu'il n'y ait pas eu de discrimination fondée sur la grossesse dans l'entreprise.

    Il s'agit d'une action civile dans laquelle l'objet de la controverse, sans compter les honoraires d'avocat, les intérêts et les coûts, dépasse 25 000 dollars, et chaque cause d'action invoquée est régie par les lois de l'État de Californie ou doit être jugée par les tribunaux de l'État de Californie. Le tribunal de Los Angeles a une compétence personnelle sur la partie défenderesse parce que chaque défendeur est soit un résident du comté de Los Angeles, soit a causé des dommages dans le comté de Los Angeles par sa violation de la loi californienne sur l'emploi et le logement équitables (California Fair Employment and Housing Act). Le lieu est approprié dans le comté de Los Angeles parce que les défendeurs font des affaires dans le comté de Los Angeles et parce que le plaignant a travaillé et gagné des salaires dans le comté de Los Angeles comme décrit dans le présent document.

    Le cas de Viviane Ghaderi met en lumière des pratiques préoccupantes au sein d'une entreprise renommée comme Amazon. Tout d'abord, l'accusation selon laquelle Amazon aurait enfreint les lois sur les droits d'auteur dans le cadre de la course à l'IA générative est profondément troublante et soulève des questions importantes sur l'éthique des pratiques commerciales de l'entreprise et sa volonté de respecter les lois et les droits des créateurs.

    De plus, les allégations de discrimination et de harcèlement envers Ghaderi sont extrêmement préoccupantes. Personne ne devrait être traité de manière discriminatoire ou harcelante en raison de sa grossesse, de sa nationalité ou de tout autre aspect de son identité. Ces comportements sont non seulement moralement répréhensibles, mais ils sont également illégaux et en contradiction avec les valeurs fondamentales du respect et de l'égalité des chances.


    Le licenciement de Ghaderi après son congé de maternité, malgré ses performances exceptionnelles précédentes, soulève des préoccupations sur l'équité et la justice au sein de l'entreprise. Des signes sérieux de représailles semblent découler de sa grossesse et de ses protestations concernant les supposées violations des droits d'auteur.

    Le dépôt d'une plainte en justice par Ghaderi contre Amazon suggère qu'elle a été forcée de prendre des mesures légales pour obtenir réparation. Cela met en lumière les défis auxquels sont confrontés les employés qui cherchent à défendre leurs droits dans de grandes entreprises, soulignant ainsi le besoin d'une surveillance réglementaire plus stricte pour garantir la protection des droits des employés et promouvoir une culture d'entreprise respectueuse et éthique.

    Source : Complaint against Amazon

    Et voud ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Quelles sont les conséquences pour Amazon si les allégations de Viviane Ghaderi s'avèrent fondées ?

    Voir aussi :

    Le PDG d'Amazon, Andy Jassy, met en garde les employés travaillant à domicile contre le risque de perdre leur emploi, Amazon a déja supprimé plus de 27 000 emplois dans le monde cette année

    Les salariés d'Amazon s'opposent à la création d'un syndicat mais le RWDSU conteste ce résultat, indiquant qu'il va demander une audition sur l'opportunité de les annuler

    Amazon investit 4 milliards de dollars dans Anthropic et se lance dans une guerre de l'IA avec Microsoft et Google, de Claude à Claude-Next, le pari audacieux d'Amazon sur l'IA d'Anthropic
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  19. #19
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    Que son licenciement soit discriminatoire, pourquoi pas. Qu'Amazon n'en ait cure de ses salariés, rien de nouveau à l'horizon.

    Par contre ce qui m'interpelle, c'est tous ces articles de personnes licenciées qui viennent ensuite dénigrées telle ou telle pratique de leur ancienne entreprise.
    Ces personnes n'ont jamais rien fait tant qu'elles étaient dans l'entreprise, et si, en lieu et place d'être licenciées elles avaient été promues, elles n'auraient jamais rien dit.

    Si les pratiques de l'entreprise les mettent dans de tels états, elles auraient du démissionner à l'époque, et lancer l'alerte une fois dehors. Venir baver en public sur l'entreprise qui vous à virer pour un motif sans rapport avec la bile que vous déverser, je trouve cela plutôt mesquin. Que cette personne vienne se plaindre du motif de licenciement, qu'elle trouve abusif, OK. Qu'elle se plaigne de la manière dont elle a été traitée avant son licenciement pour la pousser à la faute ou à la démission, OK. Qu'elle se plaigne d'une pratique honteuse de la société qu'elle a appliqué sans rien dire tant qu'elle était bien vue, c'est minable.

  20. #20
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    Par défaut Amazon utilise un arsenal d’armes pilotées par l’IA contre les travailleurs
    Amazon utilise un arsenal d’armes pilotées par l’IA contre les travailleurs
    L’entreprise utilise des moyens algorithmiques de surveillance pour empêcher la syndicalisation de ses employés

    Des rapports font état de ce que certains travailleurs d’Amazon sont contraints de mettre des moniteurs autour des chevilles. Ces dispositifs rapportent toutes les données relatives au déplacement de ces derniers au sein de l’entreprise. C’est l’un des moyens technologiques dont l’entreprise fait usage pour empêcher la syndicalisation de ses employés. Ce dernier et d’autres figurent dans une liste dressée dans un récent rapport.

    L’entreprise a particulièrement déployé cet arsenal lors d’une élection syndicale de 2021 à l’entrepôt de Bessemer en Alabama. Les systèmes pilotés par l'IA avaient été chargés de gérer la logistique, mais aussi de surveiller les sentiments et les activités des employés en lien avec la syndicalisation.

    Parmi les tactiques mettant en œuvre l’intelligence artificielle, on peut citer :

    • La surveillance algorithmique : Les appareils utilisés pour les missions de travail servaient également de canaux pour les messages antisyndicaux et d'outils pour évaluer le soutien du syndicat.
    • Le « fouet électronique » : Les algorithmes d'IA ajustaient les quotas de travail et les règles de manière dynamique, créant un environnement d'incertitude susceptible de décourager les efforts de syndicalisation.
    • Surveillance des médias sociaux : Amazon aurait surveillé plus de 43 groupes Facebook privés et divers forums en ligne afin d'évaluer et de contrer les activités syndicales.


    Dans une publication parue en 2019, un ancien employé de l’entreprise souligne que celle-ci traite ses travailleurs comme des robots : « La technologie a permis aux employeurs d'imposer un rythme de travail qui ne laisse aucune place à l'inefficacité en supprimant chaque once de temps d'arrêt des journées de travail. Le scanner que j'utilisais pour faire mon travail avait aussi pour rôle d’effectuer le suivi de mes activités. Chaque chose que je faisais était surveillée et chronométrée. »

    « Lorsque je terminais une tâche, non seulement le scanner m'en assignait une nouvelle à l'immédiat, mais il entamait automatiquement un décompte du temps restant pour l'accomplir. J'avais l'impression que la société voulait que nous soyons des robots. Pas d'arrêt, pas de possibilité d'éloigner l'esprit de la tâche. Je subissais une pression incroyable pour réprimer les "défauts" humains qui me rendaient moins efficace qu'une machine », indique une employée. L’un des artifices mis en place par Amazon est une métrique appelée temps libre, qui indique le nombre de fois où les travailleurs font une pause. En droite ligne avec cet élément, des employés affirment que les travailleurs n’avaient droit qu’à 18 minutes par vagues de tâches pour aller aux toilettes ou s’approvisionner en eau.

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    C’est une offre d’emploi mise en ligne par Amazon qui avait révélé des pans additionnels des raisons de l’adoption de tous ces moyens technologiques par l’entreprise. À la recherche d’un « analyste en renseignement » elle stipulait que ce dernier a pour missions : d’espionner les efforts de syndicalisation des travailleurs et rendre compte de ses conclusions aux dirigeants de l’entreprise ; collecter des éléments pour le montage des actions en justice contre les groupes de travailleurs qui protestent contre Amazon ; etc. Des prérogatives difficiles à remplir si l’analyste ne s’appuie pas sur l’arsenal technologique évoqué.

    Amazon avait fini par supprimer l’offre d’emploi en question au motif qu’elle ne « décrivait pas de façon fidèle le poste à attribuer. »

    Source : Etude

    Et vous ?

    Que pensez-vous de l’utilisation de tels moyens en milieu de travail pour les raisons évoquées ?
    Accepteriez-vous de travailler dans de telles conditions ?

    Voir aussi :

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