Oui mais au final le nombre de passionnés global augmente, j'en veu pour preuve le nombre de forums qui pullulent et les conventions, les chaines dédiées, reste à savoir écrémer dans la masse.
Pour bosser en parallèle avec les RH et BM de ma société, c'est plutôt le manque de candidats tout cours le soucis par rapport à la demande, on à même du prendre des anciens profs de maths pour combler des postes par manque de candidats donc autant dire qu'on essaye de mettre des carrés dans des ronds.
ne serait ce pas simplement des indicateurs visant à faciliter l'utilisation des travailleurs détachés dans les ESN ?
Je ne sait pas si le nombre de passionnés augmente fortement. En tous cas, il augmente moins vite que le besoin. Et puis ça amène à des aberrations, genre une semaine de projet à la maison à faire pour des jeunes diplômés arriver à rentrer dans une startup. Non payé, le projet. de quoi dégoûter les gens - y compris les passionnés.
Les problèmes de recrutement sont réels partout. Pas seulement en ESN. les 45 postes en Italie dont je parlais sont en interne(ils vont sans doute compléter par de la consultance, hein, mais pas que - ils ont aussi besoin de 45 postes fermes en interne). Donc ça peut jouer, en effet, mais ce n'est au plus qu'une partie du problème. On a besoin de gens plus intelligents et mieux formés en plus grand nombre. Et personne ne veut se donner la peine de les former, ni l'éducation nationale(cf posts de Neckara, qui ramasse les morceaux dans le supérieur), ni les employeurs potentiels. Quand à augmenter l'intelligence des gens, euh, comment dire.....
Si je résume :
- on a des besoins de plus en plus forts, de plus en plus précis
- on a besoin de gens qui savent s'adapter, mais ont aussi une forte connaissance spécifique
- l'école ne filtre plus, et donne à tout le monde une formation minimale
- les employeurs refusent de former à leurs spécificités
- L'intelligence moyenne réelle ne varie que fort peu, alors que l'intelligence dont on a besoin augmente fortement
- les humanités qui permettent d'apprendre à réfléchir sont dénigrées au profit de connaissances techniques qui seront obsolètes dans 5 ans
- les employeurs privilégient systématiquement certaines démographies(et c'est pas entièrement leur faute, les autres démographies sont souvent écartées par le système avant même d'arriver dans le supérieur)
- les rares gens qui font l'affaire, on les écrase de boulot, on les dégoûte, on les burn-outise, et ils finissent par aller élever des chèvres dans le Larzac.
Fatalement, ça ne peut pas bien se terminer. Les soucis scolaires évoqués font partie du problème, mais n'en sont qu'un aspect mineur.
Bonjour,
Je pense pour ma part qu'il y a une inadéquation entre les demandeurs et les recruteurs. Je vois souvent des recruteurs qui se plaignent du manque de candidats, mais il y a aussi des informaticiens au chômage.
Prenons un exemple :
Que recherchez-vous, avec quelles contraintes ? Avez-vous cherché à comprendre pourquoi il pouvait ne pas y avoir beaucoup de candidatures ?
Souvent, en discutant avec les recruteurs, le discours est "on a mis pas mal de trucs dans l'annonce, mais en fait on n'a pas besoin de tout, cette partie serait un plus" --> ben oui, mais vu le salaire/conditions de travail/trucs du genre, ces compétences en plus font fuir les demandeurs.
Bon, d'une part, je vois pas trop le lien entre maths/science et programmation. 99% du dev relève purement de la logique et ce n'est pas parce qu'on est bon en math qu'on devient bon informaticien et vice/versa.
A mon sens, la grande évolution des dernières années c'est que l'informatique attire bcp de gens qui veulent profiter d'un bon marché de l'emploi, alors qu'il y a 10/20 ans, les gens qui faisaient de la programmation étaient là par passion. Et ça, ça fait beaucoup de différences.
L'autre problème du recrutement vient des process de recrutement, qui tourne aujourd'hui beaucoup autour des tests techniques et dont beaucoup sont calamiteux. Ils relèvent souvent du "par coeur" (quel est le comportement de telle fonction dans tel cas dans la version 4.3 du framework ?), de l'exploit technique (résoudre un truc de tête - surtout pas d'accès internet, car on sait jamais, la réponse pourrait s'y trouver...) ou de la recette de cuisine (si tu donnes une réponse différente de ce que pense le recruteur, il te voit comme un teubé).
Aujourd'hui, les recruteurs croient pouvoir détecter les "talents" en mesurant des connaissances techniques figées alors que les premières qualités d'un développeur ce sont la curiosité, la persévérance, l'envie. Un bon dev, c'est avant tout qqn qui va chercher a toujours s'améliorer, et à élargir ses connaissances. Une carrière ne se fait pas (et se fera de moins en moins) sur une techno.
En résumé, il vaut mieux une équipe de passionnés que de gens qui sont juste là pour prendre leur chèque de fin de mois, et cela ne se mesure pas à des notes d'école...
Principalement du Cobol et du Java, même juniors, dans un secteur orienté fiduciaire, pour un pays frontalier à la France dont je pense le salaire est assez tentant, je pense plutôt que c'est soit les langages, soit le contexte qui rebute les gens en ce qui nous concerne mais en tout cas des devs qui s'orientent vers ces technos ça devient difficile à localiser apparemment.
Une des causes des problèmes de recrutement, c'est la certitude de beaucoup de boîtes d'avoir des besoins super pointus.
Un bac + 5 est dans 80% des cas un critère complètement inutile, un snobisme total.
L'exercice professionnel (en informatique de gestion) est bien souvent une lente régression intellectuelle.
Au bout de quelques années, on se rend compte que le calcul le plus complexe qu'on a été amené à faire depuis qu'on a commencé à travailler, c'est un pourcentage !
Au passage, des bac + 5, j'en croise un paquet lors de mes missions ou des formations que j'assure.
Force est de constater qu'il y en a très peu qui m'impressionnent, entre ceux qui ne savent pas écrire, ni dérouler un raisonnement digne de ce nom.
Mais je croise aussi, bien sûr, quelques sacrées machines intellectuelles !
Ma conclusion : arrêtez de croire qu'il ne vous faut que des champions, et embauchez des bac + 2 avec un salaire décent.
Le temps de formation et l'explosion d'internet (au sens large) font que c'est aussi une question de démographie. Les mecs qui sont toujours techniciens avec 10+ années d'expérience il n'y en a pas tant que ça, et pourtant ce sont ces personnes là qui sont aptes a mener les projets a bien.
Je pourrais plusser plus de la moitié (les deux tiers) des posts ci-dessus !!
Pour ce qui est de l'éducation nationale, ma sœur est enseignante depuis 20 ans et il y a effectivement un certain appauvrissement, non pas au niveau du contenu mais des méthodes d'enseignement et des résultats exigés, et le je vois bien avec mon plus grand qui est collège... Les notations sont "légères", on ne pousse plus à la "réussite" mais à "l'obtention" d'un niveau, ce qui n'est pas tout à fait pareil...
Le choix d'amener doit le monde au Bac à marche forcée puis vers les études universitaires n'y est sans doute pas étranger. L'apprentissage est passé complétement à la trappe (au contraire de l'Allemagne) et on ne prend plus le temps de former des gens en alternance par exemple. Plus qu'ailleurs les ESN veulent aller vite, les clients sont pressés, il attendent six mois pour passer commande et après faut livrer dans les 15 jours. Les entreprises veulent des gens opérationnels du jour au lendemain sans perdre de temps en formation (ni d'argent d'ailleurs).
J'ai toujours pensé (et le pense encore) qu'un ingénieur c'est pas fait pour pondre du code. L'ingénieur doit "imager" la solution, la concevoir, identifier les problèmes potentiels et trouver les moyens de les résoudre ou de les contourner et donner la bonne direction aux développeurs. Mais pas pisser du code, c'est pas son boulot. Les ingénieurs que j'ai vu développer étaient tous à la fois de mauvais développeurs et de mauvais ingénieurs.
Non,
c'est juste qu'il leur faut 50 ans d'expérience, des connaissances monstres pour un salaire de merde par rapport au stress du poste. Sans compter que dans le privé, ils pressent comme des citrons. Personnellement, le dev dans le privé c'est fini pour moi.
Le nerf de la guerre, c'est l'argent.
Le problème, c'est que les entreprises veulent le mouton à 5 pattes pour faire un job lambda, mais veulent ce mouton à 5 pattes pour le prix d'un canard boiteux.
Ensuite, il faut voir les débouchés de la filière IT en France. Soit tu deviens chef de projet. Soit... ben en fait non, il n'y a pas vraiment d'alternatives sinon le placard à plus ou moins long terme.
J'ai 35 ans, j'ai aucune envie de devenir chef de projet, mais je ne vois pas vraiment d'autres choix à l'heure actuelle. LM'expertise technique n'est pas reconnue comme un métier à part entière.
Quand au niveau scolaire, là encore, le nerf de la guerre, c'est l'argent. Les gens qui enseignent à nos gamins sont payés à coup de lance pierre. Vous me direz, oui mais il ont des avantages, plein de vacances, l'emploi à vie, etc... C'est vrai, mais ce n'est qu'un face de la pièce : l'autre face, c'est un salaire bas, c'est des horaires contraints, aucune reconnaissance, aucune évolution de carrière, plus aucun respect de la plupart des élèves et de leur parent.
Fut un temps où les instituteurs étaient des notables des nos villes et villages, avec les curés. Les deux ont perdus de leur superbe. Dans je ne sais plus quelle académie de banlieue parisienne, pour avoir son CAPES, il suffisait d'avoir 4 sur 20 en math tellement il y a peu de bons candidats. Les bons élèves ne veulent plus devenir profs. Les profs ne veulent plus que leurs enfants deviennent profs. Cherchez l'erreur.
Alors oui, si vous rajoutez qu'en plus, en France, la pédagogie, c'est un mot servi à toutes les sauces mais qui n'est JAMAIS réellement enseigné aux enseignants eux même, et que les programmes pédagogiques sont à chaque fois sabrés, forcément, c'est compliqué de maintenir le niveau.
D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que dans les "grands" lycées, ils ne suivent pas forcément les programmes à la lettre, l'officiel, c'est bâclé en un semestre, et le second semestre, c'est du en plus pour la préparation aux grandes écoles.
Il n'y a pas que les programmeurs. La grande majorité des gens que nous recherchons, ce sont des gens avec un background avant tout médical(médecins, infirmière(s), administratifs hospitaliers) - et assez de sens logique pour paramétrer notre ERP(ce qui demande des compétences en logique très poussées, très similaires à la programmation, même si les besoins en connaissance technique sont bien moindres). Avec nos salaires supérieurs à la moyenne, quand on cherche des devs, on les trouve. Difficilement, mais on les trouve.
Le plus dur, ce sont les admins. Des hordes d'urgentistes et d'infirmières, rebutées par leurs conditions de travail, se pressent à nos portes, et dans le tas, on finit toujours par en trouver qui font l'affaire. Oui, 100% des médecins que nous avons trouvé dans toute l'Europe sont des urgentistes. Je ne crois pas que ça soit un hasard. Mais par contre, des gens qui connaissent l'administration des hôpitaux, la partie comptable(critique en France), l'administration du patient(critique en Italie), la gestion des listes d'attente(critique outre-manche), et qui en plus ont l'esprit assez logique pour paramétrer nos applis, même avec de gros salaires, on en trouve pas. Soit ils n'existent pas(j'ai du mal à y croire, il doit bien y en exister), soit ça ne les intéresse pas, soit on arrive pas à les trouver(et c'est pas faute d'écumer les höpitaux).
La dernière qu'on a recruté, au royaume-uni, a quitté l'école à 14 ans, commencé à bossé dans la pharmacie de son village écossais, appris les méandres du NHS en faisant l'appro de la pharmacie, puis est entrée au NHS, ou elle a traîné quelques années, avant qu'on lui fasse un pont d'or pour faire du paramétrage des waiting lists. Et oui, elle a largement le niveau. Quand on l'a piquée à l'équipe paramétrage, mon chef lui a demandé pourquoi elle voulait rejoindre l'équipe qualité. Réponse : "j'en ai marre des gens qui testent en oubliant les cas non-passants". Zéro diplôme, mais son titre d'ingénieur qualité n'est nullement usurpé - cette réponse en atteste. Mais combien de boites lui auraient donné sa chance?
(il nous en faut 15 comme ça, italophones, vite. Ca va pas être facile )
j'ai bien aimé le test technique de ma boite : on invente un langage de programmation, à chaque question on te donne une nouvelle règle de syntaxe, on te présente un algo, et on te demande ce que fait l'algo. Mais, là encore, c'est plus de l'exception que de la règle, hélas.
amen.
En tous cas, ils ne regardent pas Linkedin. Je suis chassé pour mes compétences en test, jamais pour mes compétences en COBOL. Si je n'avais pas trouvé un excellent poste, je serais tout à fait partant pour ce genre de job(j'ai déjà fait) - mais on ne me cherche pas pour ça.
ou plus exactement, on cherche la performance technique, là ou des gens plus équilibrés seraient plus utiles. Comprendre l'environnement politique dans lequel on développe, c'est parfois plus utile que de savoir optimiser une allocation de registre en assembleur.
J'ai fait quelques trucs rigolos en info de gestion(notamment un algo ensembliste en cobol), mais non, ce n'est pas le plus courant, et de loin. On travaille la complexité bien plus que la complication.
oui, le BAC+5 est très surfait de nos jours. Signé : un BAC+5.
ça dépend du job à faire. et surtout, ça dépend de savoir en quoi le candidat doit être champion.
tout ça pour éviter de croiser le parent du cancre redoublé furax dans le bureau du maire. Plus de redoublements, plus de parents furieux. Problème réglé.
Le niveau global est bas.
Le savoir attendu en collège est rabaissé pour faire du social, baisser le taux de redoublement et augmenter le niveau de prime du directeur. Cela pose la question de la formation, de la formation des profs, de leur encadrement.
Idem pour les RH et leur processus de recrutement préhistorique, leur incompétence à pondre une offre d'emploi pertinente, par rapport rapport au profil demandé est flagrante. Leur incapacité à fournir un salaire correct pour le travail attendu explique le manque de candidatures. Nombre de technologies à maîtriser... Test bête et méchant sous forme de quizz scolaire ... Apprendre toutes les syntaxes, et connaître par coeur toutes les commandes pour moults langages...
Je rajouterais que nos licences en informatique sont reconnus au Québec, il m'avait même un moment semblé lire un truc sur la fuite de nos +2/+3 info là bas.
Et petite correction : un bac +5 n'est pas spécialement un champion. L'ingé est censé concevoir avant tout, il est pas spécialement censé être plus technique qu'un +2/+3.
Bonjour
Déjà à lire ce passage , je saute au plafond ...Grosso modo, le rapport attribuait l’inadéquation des profils des candidats à des facteurs comme le manque de compétences et d’expérience. Dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, 12 % des recruteurs anticipaient ne pas parvenir à mettre la main sur l’employé idéal pour un job à cause du manque de compétences techniques en informatique. D’après ce qui ressortait des résultats de l’enquête Pôle emploi, des facteurs additionnels comme la difficulté à s’exprimer à l’oral, la présentation et le relationnel, le manque de motivation des candidats, l’importance des périodes de chômage étaient susceptibles d’étendre la liste.
A moins de collectionner les diplômes et passer 10 ans à passer d'une licence à l'autre je ne vois pas comment y arriver ...
Les étudiants, les alternants, les personnes en formation , les stagiaires occupent un poste à "mis temps" > salaires tiré vers le bas .
Les stagiaires, les alternants, les CDD et intérim ne font plus un travail . Ils occupent des "taches" en cas de "surcroit d'activité". Tache # de travail .
Les recruteurs s'étonnent après que les candidats n'ont plus de notion de gestion de projet ... Forcement quand on fait des "taches" , c'est un périmètre restreint du travail ou d'un emploi donc on gère des taches ... L'activité devient périmétrique sur une morceau du projet.
Même chanson avec les domaines comme le marketing, le commercial, le RH ou le juridique ... On attend d'un étudiant sortant de licence informatique (bac +3) d'être bon, voir même d'exceller en management ou gestion commercial pour parler au téléphone et sur le terrain avec tous les clients ou fournisseur B2B ... J'en connais pas beaucoup ? A moins d'être un sur homme ? Ou alors d'enchainer pendant 3/5 ans des licences ? Qui au passage on un cout pour l'étudiant ou la personne qui se forme ...
Dépendre financièrement de la famille, à 25 balais en enchainent 3/4 licences je connais peu de monde qui peut le faire . Même chanson avec une personne de 40/50 ans qui reprend un formation . Si cette même personne à des enfants à charge / un crédit / elle doit assister un parent dépendant, avec 800/900 € de revenu mensuel comme étudiant / alternant cela a un cout financier énorme ... Elle peut y gagner , et aussi tout y perdre (manque de temps , difficulté pour étudier, impératif familiaux ... ) et du rater sa formation .
Tout le monde ne née pas ingénieur, ni manager. Cela peut s'apprendre, tout le monde n'est pas doué . C'est comme le piano ou la chanson . Il y a les prodiges et les casseroles.
Aussi oui ... On est dans une société ou tout vas de plus en plus vite. Les technos évolues vites. Donc les formations ne suivent pas forcement.Baisse générale du niveau scolaire : la cause de ces difficultés à recruter ?
Qu’en pensez-vous ?
Parallèlement le niveau scolaire baisse école/collége/lycée... C'est un four tout de tout est de n'importe quoi . Au grès des ministres et des réformes ...
J'ajouterai aussi les nouvelles "modes". L'auto formation ou les "autodidactes" entre autre. Qu'on arrête de raconter à tout vas que tout le monde peut apprendre l'informatique et ces rouages par soit même ... La secrétaire mère de famille ou le plombier en reconversion claquez leur un "mooc" ou des "tutos" pour du Java, du Cobol, de l'angular ...
Je doute fort que sans explications sur :
> des notions de logiques de réflexions
> des notions de maths
> des notions de fonctionnement d'entreprises
> des notions d'anglais
Ces personnes s'en sortiront difficilement par elle même. Rien ne peut remplacer un prof ou un professionnel avec de la pédagogie. Comme on ne s'improvise pas prof ou formateur ...
Pour rappel un reportage passé sur FR2 fin 2018/debut 2019 sur les dessous de formation en France (université comprise).
https://www.blog-formation-entrepris...ion-en-france/
https://www.lesechos.fr/pme-regions/...forcee-1161083
Tout est à revoir
Les fameuses méthodes de bachotage ou de bourrage de crane pour le bac ... La philo, l'art plastique, les cours de musiques, les options ceux ci , les options cela ... A toujours faire plus on en perd de vue les matières principalesLa baisse de niveau en mathématiques et en sciences peut-elle expliquer les difficultés que les entreprises disent avoir à recruter ? Où se situe le lien selon vous ?
Maths
Français
Histoire-Géo-éducation civique
Science (physique, chimie, naturelle, humaine)
L'anglais
La LV2 .
Tiens la aussi parlons en de la LV2. Il est totalement aberrant en France de faire apprendre aux élèves dès le collége , par défaut " l'espagnol car c'est facile ". C'est faux ... Vous noterez qu'au passage l'apprentissage du néerlandais, de l'allemand ou de l’italien peuvent également être fortement utile . Gènes, Turin, Milan , Frankfort, Bale, Zurich, Bruxelles, Amsterdam, Luxembourg sont de grandes agglomérations européennes aux portes de la France ...
Ce type de raisonnement est d'ailleurs absurde de ne pas chercher à développer des liens avec les pays voisins ... Lille est un parfait exemple, il est quasi impossible d'avoir des cours de néerlandais dans les collèges de l'agglomération . Lillois nous sommes pourtant à 1h de voiture de Bruxelles ou Anvers ou des Pays Bas ! Un comble.
Donc oui il bien un problème de formation. Les langues en sont une parfaite illustration.
Forcement quand il manque des compétences on tire vers le bas ... Pourquoi payer quelqu'un à 100 % du salaire prévu, si il n'en maitrise que 80 % ?Partagez-vous l’avis selon lequel le traitement salarial est l’une des raisons pour lesquelles les entreprises éprouvent des difficultés ?
* Il y a la qualité de la formation suivi.Quel autre facteur pourriez-vous mettre en avant ?
*Il y a "la qualité" du parcours de la personne cherchant un emploi . Une personne avec un parcours en forme de gruyère chômage/emploi/chômage/emploi c'est assez nuisible. On apprend vite et on perd aussi vite ... Passez 3/6 mois au chômage sans pouvoir bosser ou taffer sur un techno. Entre temps il y a eu des évols (faut de remettre à la page), il y a peut être des méthodes que vous avez oubliez ... faut encore se remettre à la page.
* Il y a le niveau de "fraicheur" de la personne . Une personne qui est sans cesse ballotté d'un boite à l'autre tous les 3/6 mois, ne sera pas aussi performante qu'une personne qui est full sur un technos 12 ou 24 mois de suite ...
* Je mettrais aussi l'age. Considéré qu'une personne de 25 ans est aussi performante qu'une personne de 40 ou 55 c'est se moquer du monde. Formez une personne de 25 ans , il va mettre 1 ou 2 mois quand une personne de 45 ou plus en mettra le double.
Celui qui est full sur un techno c'est temps mieux. Celui qui a un parcours cabossé, avec des trous ou doit sans cesse se remettre à la page des process et des méthodes, c'est fatiguant mentalement.
---
Pour conclure j'ajouterai aussi une nouvelle obsession de certaines boites . Avoir impérativement un bac +3 / 5 / 7 , histoire de mettre dans des casses ... Ah le fameux système LMD ... . En gros celui qui a un diplôme intermédiaire bac + 2 / 4 , sera perçu comme "suspect" ou aura eu un "accident" parcours dont on va douter de personne.
Pourquoi c'est une honte d'obtenir son diplôme en redoublant ? C'est bizarre de vouloir faire des études courtes et de vouloir gagner sa croute ? Tout ce qui est suspect n'a pas sa place dans le marché de l'emploi ?
L'autre mode aussi à vouloir pondre toujours plus de bac + 5 manager ... Ah le système pyramidale bien franchouillard ! Combien de recruteur on entend s'étonner que l'on veut rester technicien et ne pas devenir manager ... . A croire qu'il faut une armée mexicaine avec 10 supérieurs et 1 exécutant ?
---
Je confirme , combien de boite font des tests ... à la con !
Les bac +2/+3 sont nivelés vers le bas a coup de CDD / Intérim ... Puis à un moment quand tu commences a couter un bras pour les agences d’intérim ton profil ne les intéressent plus . Je connais une paire de collègue 27/30 ans, en marketing, comptabilité, gestion, finance, RH, paie ou arrivé vers 28/30 k € on est considéré comme "vorace" ... On te propose plutôt du 24/25 k € ...
Bien dit ! C'est juste !
Exactement dès que l'on parle de "mérite" ou "reconnaissance" , cela devient tout de suite plus "gênant " ...
Dernière modification par Invité ; 31/01/2020 à 20h59.
Depuis 2014, en France, est apparu la mafia de la reconversion. Donc cela arrange certains qu'on puisse changer de métier en prenant les échoués du système scolaire et les malheureux au travail.
Sans parler de ces néo-métiers qui créent de l'engouement : devops, data scientist, cybersécurité, ...
Ensuite c'est assez compliqué et long dans les faits : il faut avoir un coach reconversion, faire des vae, monter des dossiers, trouver un financement, ...
Et bizarrement en informatique , on trouve un paquet de ESNs ratées qui sont lancées dans l'aventure reconversion (avec leur école) : SQLI, Aston, Capgemini, ... même l'Apec fin 2019
Cela c'est le double effet kiss-cool si tu n'acceptes pas tout et n'importe quoi pour être actif, le recruteur va te prendre pour un branleur (un gars qui n'a plus l'habitude de se lever le matin, un gars qui n'est plus capable de tenir la pression, ...)
Mais dans un autre sens, lorsque tu es chômage et rien ne vient et que les recruteurs ont tous les mêmes réactions c'est [très] compliqué
Je confirme avec leurs c*nneries de grille de salaire, avec un BAC+4 tu n'auras aucun poste à responsabilisés dans une société connue (Thalés, Safran, Capgemini, ...)
Au fait je pense qu'on a oublier un sujet dans l'ère du temps a savoir les développeurs sorties d'écoles qui peuvent faire des systèmes opérationnels avec
- De la base de données (au moins un SGBDR + un NoSQL)
- Du full stack et avec de l'ergonomie pour le front et de la concurrence pour le backend.
- Une partie de la gestion de projet ("Workpackage manager")
- De la relation client
- Une capacité à devenir un expert métier en 6 mois (finance, banque, logistique,...).
- Autres : "Big Data", DEVOPS, <insérer tous les trucs à la mode que vous pensez>
Je parie que même l'ancienne génération n'avais pas ça en sortie d'école, et ce quoiqu'on dise du nivellement par le bas.
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