Attention cependant à deux choses.
Les moyennes utilisées dans les écoles d'ingénieurs pour les recrutements se font avec une pondération différente que la moyenne que ton lycée te donne.
Par exemple, si tu a 20 en maths et 0 en français, ton lycée te dira 10 de moyenne, quand derrière, tu auras e.g. 20 de moyenne pour l'école d'ingénieur qui se fout de ta note en français.
Autre différence, la moyenne peut être modifiée en fonction de ton établissement. Notamment, par rapport à la moyenne de l'établissement ou de sa réputation. Si par exemple un prof a la réputation de noter très sévèrement, la note sera revue à la hausse.
Il existe aussi plusieurs écoles d'ingénieurs avec chacunes plusieurs niveau d'exigeance. Par exemple, certaines ENSI sont plus faciles que d'autres à intégrer. Pour d'autres écoles, il suffit juste de payer (au prix fort) son année.
Bof, c'est une cliché des 90’s qui tient plus du folklore que de la réalité. Aujourd'hui le super bon « fainéant » qui peut faire une chose en 1h au lieu de 7 parce qu'il le fait intelligemment, on lui donne 8 choses à faire, puis 9, puis 10…. Et le "pourquoi tu fais ca" aujourd'hui il est dans l'autre sens, c'est le chef qui pose cette question quand l'ingénieur a été trop intelligent...
Alors il s'en va quand même, mais en burnout ou avec le sentiment d'avoir échoué, parce que c’est ce qu’on lui dira, « si vous saviez faire votre boulot, vous ne feriez pas d’heure sup ».
Ce qui est exactement ce que j'ai dit dans mon premier poste : Les bons se barrent (changent de domaine, vont à l'étranger...) et les projets n'avancent plus.
Donc les entreprises cherchent les moutons à 5 pattes pour sauver leur projet en embauchant plus de directeur/chef de projet (parce que forcément, quand les projets se plantent à la chaine, on ira pas chercher la cause dans la direction, c'est forcément l'exécutant) et ne peuvent plus que payer au lance-pierre le futur candidat, déjà échaudé par sa boite précédente et qui ne mords plus
Ps : C'est d'ailleurs de là que vient aussi l'anecdote comme quoi les "bons" n'évoluent jamais (qui n'en ai pas une d'ailleurs) : Les managers ne sont pas tous cons, ils savent bien que dans leur service de 20+ personnes, c'est 3-5 personnes qui font tout tourner : Ils vont faire évoluer les autres en espérant en récupérer d'autres bons, mais jamais les 3-5 qui font tourner le service, sinon le service va se casser la gueule (et les autres bons partir en burnout avec la charge supplémentaire). C'est surtout vrai dans le fonctionnariat, où on ne peut virer personne et où le seul moyen de se débarrasser des "mauvais", c'est d'accepter leur souhait d'évolution.
Ps 2 : Attention à ne pas lire ce que je n'ai pas écrit : On est tous à un moment où à un autre le "bon" ou le "mauvais" d'une situation. Même si c'est vrai que certains sont plus souvent l'un que l'autre (personnalité, capacité ou situation personnelle plus difficile).
Le bagage et la culture c'est une chose l'intelligence en est une autre.
Dire "je vais me coucher plus intelligent ce soir" est une erreur : on aura tout juste acquis une connaissance ou une information que notre intelligence ne manquera pas de mettre à profit... ou pas.
Cette accumulation de savoirs c'est effectivement à l'E.N. de l'entretenir à la période de la vie ou on est le mieux disposé à les acquérir charge aux intéressés et à leur entourage familial de veiller à en entretenir le mécanisme.
En 40 ans de vie numérique j'ai assisté à une mutation des intérêts notamment des ados pour l'informatique ces générations successives ont muté de quasi démiurges omnipotents en la matière, n'hésitant pas à assembler eux même leurs ordinateurs et leurs ressources intellectuelles pour forger leur outil à leur image (des geeks quoi) à ... simples consommateurs utilisateurs totalement blasés sur la manière dont toute la masse de non-information contenue leur est dispensée : passer des heures à mater un replay des "marseillais à Miami" ou les conseils beauté de Kim voir sur un jeu chronophage et stérile (ils ne le sont pas tous mais on peut douter de l'intérêt de certains).
Tout ceci doublé du fait que les profs, dans la même période ont perdu toute aura de "référent du savoir" voir de crédit face aux parents qui ont pris un ascendant incontournable sur la vie scolaire de leur progéniture, car ils n'ont aucune retenue et ne raisonnent que sur les traumatisme mal digérés de leur propre adolescence sans se soucier de savoir si faire un devoir à coup de copier/coller de pages wikipedia à quelque chose d'enrichissant pour leurs bébés.
Voilà jeunes parents, je n'ai qu'un seul conseil à vous donner : préservez vos enfants de la connerie et faites un peu plus confiance à leurs maîtres pour peu que ce mot ait encore un sens dans votre esprit.
Et surtout conservez un oeil attentif sur la vie numérique de vos enfants et notamment sur la réalité du caractère "social" des réseaux qu'ils fréquentent.
Les geeks d'il y a 40 ans existent toujours. C'est surtout qu'il y a 40ans, il n'y avait pas beaucoup de non geek qui avait un PC ou qui bossait dans l'informatique. Aujourd'hui, le nombre de personnes qui bossent dans l'informatique a explosé, beaucoup de personnes qui bossent dans l'informatique ne sont pas des passionés qui font aussi de l'informatique la majorité de leur temps libre.
Donc non, je rejète l'hypothèse qu'li y a moins de geeks qu'avant, je dirais même probablement plus vu que c'est plus accessible.
Maintenant si on s'intéresse à la proportion de "geek passionés qui monte eux même leur PC" parmis les gens qui bossent dans l'info cela a peut-être diminué en effet.
C'est bien possible que ça soit vrai(je suppose que tu as des sources fiables, vu ta position), mais aussi complètement débile. Le dieu des maths qui ne sait pas rédiger une phrase n'a pas beaucoup d’intérêt en entreprise. Encore pire si il a des difficultés de lecture(de spécifications, par exemple). Quand je suis entré dans mes petites mines(1994), les coefficients, c'était 3 en maths, 3 en physique, 2 en Français, et 2 en langue étrangère(et 3 en dessin industriel, mais seuls les points au dessus de 10 étaient pris en compte, ça ne concernait donc pas grand monde). Avec le recul, je ne suis pas choqué. Un ingénieur(je ne parle pas du diplôme, je parle de la fonction réelle), c'est quelqu'un qui est capable de comprendre les tenants et les aboutissants du projet, pas seulement de pisser de la solution technique.
Et ça, ça demande des humanités, pas seulement des maths.
Je ne sais pas. Du moment ou on avait accès à une babasse quelconque, il fallait mettre les mains dans le cambouis pour en tirer quelque chose. Cette motivation a grandement été réduite de nos jours. Moi-même je ne mets plus les mains dans le cambouis qu'au boulot.
Mais il y a aussi effectivement une démocratisation. Avant, c'était réservé aux gens comme moi, enfants de la classe moyenne blanche éduquée. Barrière qui a entièrement sauté, tout le monde a les outils pour geeker à la maison de nos jours...mais pas forcément les besoins que nous avions, nous, pionniers, motivés à craquer les machines pour en tirer quelque chose. Je ne sais pas si ça fait plus ou moins, au final.
Les 4 règles d'airain du développement informatique sont, d'après Michael C. Kasten :
1)on ne peut pas établir un chiffrage tant qu'on a pas finalisé la conception
2)on ne peut pas finaliser la conception tant qu'on a pas complètement compris toutes les exigences
3)le temps de comprendre toutes les exigences, le projet est terminé
4)le temps de terminer le projet, les exigences ont changé
Et le serment de non-allégiance :
Je promets de n’exclure aucune idée sur la base de sa source mais de donner toute la considération nécessaire aux idées de toutes les écoles ou lignes de pensées afin de trouver celle qui est la mieux adaptée à une situation donnée.
Pour ma part, du temps où j'étais en école d'ingénieur, il fallait 12 pour valider une semestre (très peu d'échecs cependant, mais la sélection se faisait surtout à l'entrée via le concours) et minimum 9 par groupe de matières (il y avait 3 groupes).
Une autre chose qui ne faut pas oublier, c'est qu 'en 40ans, cela à énormément évoluer :
- Matériel : nouveau type de cpu, bus, de disque dur, de mémoire vive de périphérique, les cartes graphiques (et la 3D).
- CPU : toujours plus d'instruction assembleur + multi-threading + hyper-threading,...
- Langage : plus complets et qui continuent d'évoluer (ex : C++ en 95 vs C++ 2018)
- Standard : toujours plus pour correpsondre a des besoins plus variés (connectique, différent formats de fichiers, différentes distro linux pour pen test ou desktop,...)
- Séurité & Cryptage : toujours plus complexe et de plus haute volée (pour à part peut être le RSA )
- Bdd : la complexité d'un SGBDR des années 90 avec aujourd'hui augmente aussi
- ...
Si je prend l'exemple du calcul pur et dur : il y a 40ans pour être un crack de l'info il fallait avoir une très bonne connaissance du matériel, de l'assembleur de l'algorithmie et éventuellement répartir le calcul sur plusieurs machines mono-threadés. Maintenant il faut composer avec un assembleur encore plus large (qu'il faut donc exploiter au maximum) du multithreading avec des méthodes de développement spécfiques pour répartir les calculs entre machines et threads. Bref la courbe d'apprentissage pour être au top même dans une seule composante de l'informatique, conjugué au fait que les vrais spécialistes sont plus souvent méprisés au dam et profils plus généralistes.
A l'inverse, certain nombre de choses "chiantes" de l'époque qui demandait d'être des cracks pour les gérer ne sont plus néecssaires. Aujourd'hui on peut installer plein de logiciel sous linux sans gérer ces dépendances à la main, sans avoir plein d'option spécifiques à préciser avant de compiler les sources lors de l'installation car la plupart sont automatiques,... Ca fait partie d'un effort des commnautés pour être plus accessible. Le prix à payer est que quand on regarde le niveau de la communauté après l'ouverture et qu'on se contente de sortir une moyenne, ben oui elle a sans doute baissée. Dernières choses bien que tenant un peu du clichés, quand il y a des efforts d'ouvertures, les jeunes sont potentiellement plus susceptibles de s'y montrer. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir jouer a FFXIV avec une dame de 77 ans.
Je te rassures, ce n'était qu'un exemple. Je ne connais pas la pondération précise qui est appliqué, et cette dernière dépend de l'établissement.
Sachant que tu peux aussi avoir des cours de français intégrés dans le cursus, notamment pour les élèves dont le français n'est pas la langue maternelle.
encore un article sur la "pénurie"
- où sont les offres ? (les ssii recrutent sur profils, les cabinets de recrutements n'ont que très peu d'offres...)
- si pénurie, les prix augmentent, or ici, les salaires ne suivent pas, donc ?
- si inadéquation avec le profil, quels sont les profils recherchés ? pourquoi les sociétés préfèrent perdre des contrats plutôt que de former ? est-ce que quelqu'un qui ne correspond qu'à 60% ne pourrait pas faire l'affaire (et le former sur la partie manquante ou autoformation comme on le fait quasiment tous) ?
J'adore les gens qui réagissent sans comprendre; mon propos n'est pas une comparaison des geeks d'hier et d'aujourd'hui mais une évolution des goûts et des choix des ados, plus simplement on est passé d'une période de créativité motivée par un besoin de s'approprier la technologie à une période de consommation simple ou on ne fait qu'acheter pour jouir des acquis de simples utilisateurs.
Allez rejette bien.
Oui. D'ailleurs, ce n'est pas que pour nos profils. Il y a 2-3 ans, 20 minutes avait fait un petit article sur la pénurie de candidats à Rennes(je ne sais pas si c'est toujours d’actualité, Rennes, c'est pas ma zone de pêche). C'est 20 minutes, 2 toutes petites interviews de rien du tout, un propriétaire de bar, et un gérant de magasin de vêtement. La question qui tue : "avez-vous essayé d'augmenter les salaires proposés?" réponse qui ne surprendra personne "ben non, pourquoi?".
il y a pénurie(sur certains profils bien précis), mais les salaires n'augmentent pas pour des raisons idéologiques. Il y a 15 ans, Marianne(qui était à l'époque un vrai journal) parlait de "stalinisme à capitaux privés". Le soviet suprême(i.e. le CAC40) a décidé qu'un dev débutant en IdF, c'est 36k, et la réalité du marché n'aura aucun impact sur ce montant. Une vraie économie planifiée, avec le même degré d'efficacité.
Les 4 règles d'airain du développement informatique sont, d'après Michael C. Kasten :
1)on ne peut pas établir un chiffrage tant qu'on a pas finalisé la conception
2)on ne peut pas finaliser la conception tant qu'on a pas complètement compris toutes les exigences
3)le temps de comprendre toutes les exigences, le projet est terminé
4)le temps de terminer le projet, les exigences ont changé
Et le serment de non-allégiance :
Je promets de n’exclure aucune idée sur la base de sa source mais de donner toute la considération nécessaire aux idées de toutes les écoles ou lignes de pensées afin de trouver celle qui est la mieux adaptée à une situation donnée.
Bonjour,
C'est une pénurie "artificielle" , car elle voulu par certains acteur du système qui y trouvent leur compte financier ...
90% du marché est tenu par les SS2I , cabinet marketing, éditeur de progiciel , 10 % pour les informaticiens des sociétés non ESN/SS2I . Beaucoup d'offres bateaux pour alimenter des viviers de CV.
C'est ce que je dit au début pénurie artificielle, créée de toutes de pièces pour éviter que les candidats n'en demandent de trop, et de coutent de trop ...
Mouton à 5 pattes.
On forme les candidats sur la tas ou lance pierre histoire de leur faire pisser du code.
Opérationnel de suite (si le mec met 3 mois pour être opérationnel sur un outil alors qu'il te faut dans 15 jours ...)
Pour les SS2I/ESN tu peux te faire jeter sur rupture conventionnelle
Je trouve cet article très intéressant et très pertinent.
D'ailleurs, j'attends un commentaire de Philippe Meirieu
je ne pense pas que cela soit un problème seulement de programme scolaire.
Ce qui caractérise notre société actuelle c'est le manque flagrant d'esprit critique parmi les individus.
Bon on va me rétorquer que c'est la faute à la société de consommation qui lobotomise les gens je ne vais pas me lancer dans une telle dissertation
J'ai eu la chance en Terminale d'assister à des cours où le prof nous disait qu'avoir l'esprit critique c'est très important.
Cependant le pathos inverse risque d'être préjudiciable il ne faut pas trop intellectualiser sur tout et n'importe quoi.
Et puis si vous théorisez trop dans la vie faites gaffe il ya l'eau qui risque de déborder de la casserole où vous faites cuire vos spaghettis
remarque pertinente: l'histoire géo ça fait partie de la culture générale et c'est pas en consultant son smartphone sans arrêts qu'on peut avoir de la culture générale ( bon je sais je radote comme un vieux c..).
Le type qui écrit ce message (bref ma propre personne) il a beaucoup voyagé sous presque toutes les latitudes du monde
en aparté faut dire que les éditorialistes piliers ont quitté le navire depuis ( JFK et consorts ).Ils ont été remplacés certainement par des personnes sortant directement d'école de journalisme.
Mais lorsqu'on sort de l'école je ne suis pas certain que l' on connaisse grand chose du monde.
Et souhaitons à Natacha bonne chance
je sus bien d'accord pourtant on n'arrête pas d'écrire sur ce forum que pour les SSII l'important c'est d'avoir de la personnalité, d'avoir l'âme d'un manager et non un excellent technique
Derriere ce sujet je vois poindre une vieille interrogation : Qu'attends t on de l'école?
Qu'elle fournisse dans un premier temps des bases solides en français (lecture ecriture) en calcul ou bien que l'on y mélange prématurément des activités dites culturelles, d'éveil, et tout cela dans le même temps scolaire qu'autrefois?
Avez vous évalué des élèves qui procèdent à des calculs numériques? la calculette ( ou le portable sont plus vite saisis que n'importe quel objet) et peu importe le résultat, l'affichage pour eux devient une garantie : rares sont ceux qui savent évaluer l'ordre de grandeur d'un résultat !
Calculer mentalement, mais c'est rétrograde!, plus personne ne fait cela à part l'épicier du coin qui sait à 1.50€ le kilo combien vous devez si vous prenez 500g de carottes!
Arrêtons de poetiser , de poser des questions pour rien, oui, un(e) élève peut très bien assimiler des notions plus évoluées que ce que lui fournit son niveau de scolarité, tout repose dans la manière d'expliquer, d'illustrer le propos, de reformuler la notion et dans la passion que va faire passer l'enseignant dans son discours mais aussi dans son dialogue avec l'élève.(j'insiste sur le terme dialogue).
Il ya des enseignants que les élèves suivraient au bout du monde , mais d'autres , malheureusement qui feraient bien de changer de métier.
Et puis, simplement interrogez vous sur le comment l'on vous a appris à apprendre ? c'est curieux je sens un silence planer sur mes propos!
Vous a t-on ,un jour, dit que l'on ne travaillait pas les maths comme l'anglais, que le schéma d'apprentissage leçon ou cours , exercice ou devoir ne s'utilisait pas de la même façon pour progresser et consolider les connaissances acquises en fonction de la matière !
Bref , il est un peu tard pour s'apercevoir que nos jeunes ne sont plus à la même hauteur qu'autrefois!
Les corrections que l'on fait encore sur des mémoires d'étudiants sont lourdes de signification.
Pour terminer, juste une remarque : de nos jours l'immersion dans le flot de connaissances disponibles pour tous, a t elle vraiment fait un jour l'objet de l' appprentissage de sa maîtrise ?
Phosphorez bien !
Costar
Ben je persiste et je signe, il y a aussi aujourd'hui des ados motivéeq par le besoin de s'approprier la technologie, c'est juste qu'ils sont moins visible dans la masse d'aujourd'hui.
J'ai commencé seul avec PHP pour faire un site Web pendant le lycée et je suis loin d'être le seul, j'en ai connu un autre qui c'est mis à la 3D avec Blender et qui doivent donc apprendre tout les concepts de la 3D pour faire quelque chose de potable (vertexs, caméra, shaders,...).
Vous avez un bloqueur de publicités installé.
Le Club Developpez.com n'affiche que des publicités IT, discrètes et non intrusives.
Afin que nous puissions continuer à vous fournir gratuitement du contenu de qualité, merci de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicités sur Developpez.com.
Partager