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Intelligence artificielle Discussion :

Slack assure que les données des clients ne sont pas utilisées pour former des modèles d'IA tiers


Sujet :

Intelligence artificielle

  1. #1
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    Par défaut Slack assure que les données des clients ne sont pas utilisées pour former des modèles d'IA tiers
    Slack utilise discrètement les messages et le contenu des fichiers des utilisateurs pour former ses modèles d'IA et sans leur consentement explicite
    la fonction est activée par défaut pour tous les clients

    Slack est sous le feu des critiques après que les utilisateurs ont appris que l'entreprise utilise leurs données pour former ses modèles d'IA. Il s'avère que le service récupère discrètement les messages des clients et même le contenu des fichiers pour entraîner des modèles d'IA et d'apprentissage automatique (ML). Slack n'a pas informé au préalable les clients de cette pratique ni demandé leur consentement explicite et la fonction serait activée par défaut pour tous les utilisateurs depuis au moins octobre dernier. La plupart des utilisateurs viennent tout juste d'en être informés et pour se désinscrire, ils doivent envoyer un courriel à l'entreprise.

    Slack est une plateforme de communication collaborative appartenant à l'éditeur de logiciels Salesforce. Plus précisément, il s'agit d'une application de messagerie basée sur le cloud qui permet au personnel d'une organisation de se connecter et de collaborer. Slack permet aux utilisateurs d'envoyer des messages à n'importe qui, à l'intérieur ou à l'extérieur de l'organisation, et profiter d'espaces dédiés, appelés canaux, pour organiser leurs projets, travailler de manière asynchrone, accéder à des informations et partager des mises à jour. Microsoft a notamment lancé son outil Teams pour contrer à la popularité croissante de Slack.

    Aujourd'hui, avec la montée en puissance de l'IA, Slack n'a pas l'intention de rester à la traîne et intègre de nouvelles fonctionnalités basées sur l'IA à son application. Slack utilise l'apprentissage automatique pour faire fonctionner des fonctionnalités intégrées telles que les recommandations de canaux, les résultats de recherche, l'autocomplétion et les suggestions d'emoji. Cependant, ce que Slack n'a pas révélé publiquement, c'est que l'entreprise puise dans les messages, les données et les fichiers des utilisateurs pour améliorer ces fonctionnalités. Mais encore, tous les clients de Slack y ont consenti par défaut, tous sans exception.

    En d'autres, Slack a mis en œuvre une fonction opt-out de collecte et d'utilisation d'informations personnelles dans son service de messagerie. Les utilisateurs l'ont découvert récemment, ce qui a déclenché une vague de critiques acerbes à l'égard de Slack. « Je suis désolé Slack, vous faites QUOI avec les DM des utilisateurs, les messages, les fichiers, etc. Je suis certain de ne pas lire correctement », a écrit Corey Quinn, cadre chez DuckBill Group, une société de facturation de cloud computing, dans un message sur X (ex-Twitter). Alors que la pratique dure depuis un certain temps déjà, de nombreux utilisateurs se disent frustrés.

    Le fait d'inscrire par défaut les utilisateurs à une activité telle que la formation de modèles d'IA pourrait en effet s'avérer frustrant pour ceux qui auraient préféré être informés à l'avance. Lorsque Slack a commencé à utiliser les données de ses clients, de nombreux utilisateurs n'étaient pas au courant de ce changement et auraient peut-être voulu en être directement informés et avoir la possibilité de refuser avant que la collecte et l'utilisation des données ne commencent. D'après les critiques, Slack a agi de la sorte, car l'entreprise était probablement consciente que la plupart des utilisateurs n'auraient pas autorisé cette collecte.

    La révélation de cette pratique a suscité un tollé sur la toile et les critiques affirment que la prise de conscience a été mal vécue par la plupart des clients, malgré les garanties revendiquées par Slack. L'entreprise a répondu à la publication de Quinn sur X en réitérant ses politiques de collecte de données et de confidentialité. Elle a déclaré qu'elle utilise le contenu des utilisateurs de Slack pour former certains de ses outils d'application pilotés par l'IA. Elle a également confirmé qu'elle inscrit tous les utilisateurs et toutes les entreprises par défaut et qu'elle n'utilisait pas les données des clients pour former son outil d'IA générative payant.

    « Pour tout modèle qui sera utilisé largement par l'ensemble de nos clients, nous ne construisons ni n'entraînons ces modèles de manière à ce qu'ils puissent apprendre, mémoriser ou être en mesure de reproduire une partie des données des clients [...]. Slack regroupe et dissocie les données des clients de telle sorte que l'utilisation par Slack des données des clients pour mettre à jour les services n'identifiera jamais l'un de nos clients ou l'une de nos personnes comme étant la source de ces améliorations auprès d'un tiers, autre que les sociétés affiliées ou les sous-traitants de Slack », peut-on lire sur le site de l'entreprise.

    Slack a également ajouté que les entreprises ou les administrateurs d'espaces de travail (et non les utilisateurs individuels) peuvent demander par courriel que leurs messages et leur contenu soient exclus de l'ensemble des données d'entraînement. Mais cette dernière précision semble avoir attisé davantage l'ire des clients. En effet, ils ne comprennent pas pourquoi Slack n'a pas prévu un simple bouton dans les paramètres de l'application pour leur permettre de se soustraire facilement à cette collecte de données. Un utilisateur de X tourne cela en dérision : « un courriel ? Et bien, pourquoi ne pas le faire par pigeon voyageur ? »

    Citation Envoyé par Slack

    Contactez-nous pour vous désinscrire. Si vous souhaitez exclure vos données client des modèles globaux de Slack, vous pouvez vous désengager. Pour ce faire, demandez à votre organisation, aux propriétaires de l'espace de travail ou au propriétaire principal de contacter notre équipe Customer Experience à l'adresse "feedback@slack.com" en indiquant l'URL de votre espace de travail/organisation et en écrivant en objet "Demande d'exclusion du modèle global de Slack". Nous traiterons votre demande et vous répondrons une fois le retrait effectué.
    « Je viens d'envoyer les emails à tous les employés que je gère. C'est horrible ! », a écrit un autre critique. Un deuxième a écrit : « si c'est le cas, je vais retirer notre entreprise de Slack ». Les utilisateurs affirment que Slack aurait dû exclure les utilisateurs par défaut et adopter une approche opt-in à la place. Elizabeth Wharton, avocate et fondatrice du cabinet Silver Key Strategies, a qualifié la décision de Slack de "gâchis en matière de protection de la vie privée" et a critiqué la société pour ne pas avoir donné aux utilisateurs individuels un moyen beaucoup plus facile de se désinscrire. Mais cela semble avoir été fait exprès.

    Ce comportement déroute les clients, qui lui reprochent de leur avoir menti. Une page Web de Slack sur l'IA indique : « travaillez sans vous inquiéter. Vos données sont vos données. Nous ne les utilisons pas pour entraîner l'IA de Slack ». Bien que Slack affirme que ses outils d'IA générative payants ne sont pas entraînés sur les données des utilisateurs de Slack, elle entraîne certains de ses autres modèles d'apprentissage automatique avec des données d'utilisateurs. Ainsi, l'implication que les données des utilisateurs appartiennent entièrement aux utilisateurs (et ne sont pas utilisées par Slack) est largement fausse.

    Pour certains critiques, Slack a créé un casse-tête juridictionnel pour toute équipe qui l'utilise. Toutefois, Slack n'est pas la seule plateforme technologique à ne pas exclure par défaut les utilisateurs de leurs pratiques de collecte de données pour la formation des outils d'IA. L'année dernière, la plateforme d'hébergement et de conception de sites Web Squarespace a discrètement mis en place une fonctionnalité permettant à ses utilisateurs de refuser certains outils d'IA d'exploration de données, mais l'exploration de données est autorisée par défaut. Cette décision a suscité des préoccupations en matière de vie privée.

    Le service de visioconférence Zoom a également mis à jour ses conditions d’utilisation en août dernier pour s'octroyer le droit d'utiliser les données personnelles des utilisateurs pour entraîner et améliorer ses algorithmes et modèles d'IA. Cette décision a suscité des critiques et des inquiétudes de la part des défenseurs de la vie privée et des experts juridiques, qui estiment qu’elle constitue une atteinte aux droits et au consentement des utilisateurs. Selon les critiques, le besoin de données pour former les modèles d'IA pousse les entreprises à explorer de nouvelles sources, voire à la dérive.

    Source : Slack

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Pourquoi les entreprises commencent-elles à utiliser discrètement les données des clients pour former leurs modèles d'IA ?
    Slack a-t-il enfreint les lois sur la protection des données en se comportant de la sorte ? Quels pourraient être les impacts sur l'entreprise ?
    Que pensez-vous du processus mis en place par Slack pour permettre aux utilisateurs de se soustraire à cette collecte de données ?
    Pourquoi Slack n'a-t-il pas voulu demander le consentement explicite des utilisateurs avant d'utiliser leurs données pour former ses modèles d'IA ?
    Est-il possible que les entreprises utilisent les données des clients pour former leurs modèles d'IA tout en protégeant leur vie privée ?
    Comment les clients peuvent-ils se protéger à l'heure où les fournisseurs de services s'octroient le droit d'utiliser leurs données pour former leurs modèles d'IA ?

    Voir aussi

    Zoom change ses conditions d'utilisation et s'octroie le droit d'utiliser les données des utilisateurs pour entraîner son IA sans leur consentement ni possibilité de s'y opposer

    Les entreprises d'IA sont-elles à court de données pour entraîner leurs modèles après avoir englouti l'ensemble de l'Internet ? Un rapport alerte sur une potentielle pénurie de données

    Les entreprises d'IA seraient tenues de divulguer les données de formation protégées par le droit d'auteur dont elles se sont servies en vertu d'un nouveau projet de loi

  2. #2
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    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Slack a-t-il enfreint les lois sur la protection des données en se comportant de la sorte ? Quels pourraient être les impacts sur l'entreprise ?
    Grosse déception de la part d'une petite entreprise. J'aurais pensé qu'une petite entreprise proposerait une meilleure sécurité pour la vie privé que les GAFAM.
    Mais d'un autre coté, c'est compréhensible, si l'un commence à piller les données de ses clients, les autres sont presque obligés de le faire également pour limiter son retard.

    Google et MS dépendent des millards et des millards de $$ en R&D, creusant une fois de plus l'écart avec la concurrence. Celle-ci essaie de sortie la tête de l'eau autant qu'elle le peut.

    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Pourquoi Slack n'a-t-il pas voulu demander le consentement explicite des utilisateurs avant d'utiliser leurs données pour former ses modèles d'IA ?
    Je ne suis pas certain qu'il y ait beaucoup de monde qui aurait accepté.
    Un peu la même chose que MS et Google commencent à forcer la main pour que l'on utilise leurs IA.

    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Est-il possible que les entreprises utilisent les données des clients pour former leurs modèles d'IA tout en protégeant leur vie privée ?
    Je ne pense pas que ce soit possible.

    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Comment les clients peuvent-ils se protéger à l'heure où les fournisseurs de services s'octroient le droit d'utiliser leurs données pour former leurs modèles d'IA ?
    Utilisé un service qui ne développe pas l'IA, sinon je ne vois pas autrement.
    Par exemple pour éviter l'IA, pour les fan des recherches Google, mieux vaut utiliser startpage.

  3. #3
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    On a trop souvent tendance à oublier que nos données ne nous appartiennent plus dès lors qu'elles sont stockées sur l'ordinateur de quelqu'un d'autre. Les utilisateurs de Stackoverflow, de Reddit et maintenant de Slack l'ont appris à leurs dépends.

  4. #4
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    Par défaut Slack assure que les données des clients ne sont pas utilisées pour former des modèles d'IA tiers
    Slack révise ses politiques en réponse à l'indignation des utilisateurs et assure que les données des clients ne sont pas utilisées pour former des modèles d'IA tiers
    mais les critiques appellent au boycott du service de messagerie

    Slack est dans la tourmente après que ses clients ont découvert que le service de messagerie aspire par défaut leurs données, y compris les messages et le contenu des fichiers, pour former les modèles d'IA globaux de l'entreprise. En réponse au tollé suscité par la révélation, Slack a révisé ses politiques de confidentialité et assure que les données des clients ne sont pas utilisées pour former des modèles d'IA tiers ou partagées avec des fournisseurs de grands modèles de langages (LLM). Cependant, Slack échoue à convaincre les utilisateurs et fait face à des critiques acerbes, dont la plupart appellent à annuler les abonnements et à boycotter le service de messagerie.

    Les clients de Slack ont découvert récemment que la plateforme de communication collaborative utilisait leurs informations personnelles pour entraîner ses modèles d'IA sans avoir préalablement obtenu leur consentement explicite. Les politiques de confidentialité de Slack autorisaient la plateforme à analyser les données des clients pour la formation de l'IA, à moins qu'ils n'aient reçu l'instruction de ne pas le faire. Cela signifie que pratiquement tout ce qui est partagé dans les canaux Slack, y compris les messages et le contenu des fichiers, peut être utilisé pour la formation des modèles d'IA propriétaires de l'entreprise.


    Slack a inscrit par défaut tous ses utilisateurs et pour se soustraire à ce programme de collecte de données, il faut envoyer un courriel à la société. Les implications de cette politique ont suscité des craintes parmi les utilisateurs, qui ont fait part de leur indignation. En réponse, Slack a assuré que les données ne fuiraient pas d'un espace de travail à l'autre, bien qu'il ait admis que ses modèles globaux utilisent des données de clients. Le service a maintenant révisé ses principes de confidentialité pour apaiser l'indignation et clarifier sa position sur l'utilisation des données. Les principes mis à jour se lisent en partie comme ci-après :

    Citation Envoyé par Slack

    Aucune donnée client n'est utilisée pour former des modèles LLM tiers. Slack ne forme pas de LLM ou d'autres modèles génératifs sur les données des clients, et ne partage pas les données des clients avec des fournisseurs de LLM.
    Mais malgré cette clarification, de nombreux utilisateurs estiment que la mesure est insuffisante, car elle ne précise pas pourquoi les utilisateurs sont automatiquement amenés à accepter la politique d'utilisation des données. Pour les utilisateurs de Slack, en particulier les organisations, le spectre de l'utilisation de leurs données internes pour former des modèles d'IA soulève de sérieuses préoccupations en matière de sécurité et de conformité. Mais encore, les utilisateurs ne comprennent pas pourquoi ils ont été automatiquement intégrés dans cet arrangement sans le savoir ni y consentir. Et Slack n'apporte aucune explication.

    Les utilisateurs regrettent que Slack n'ait pas été clair sur ses intentions dès le départ. Lorsque Slack a commencé à utiliser les données de ses clients, de nombreux utilisateurs n'étaient pas au courant de ce changement et auraient peut-être voulu en être directement informés et avoir la possibilité de refuser avant que la collecte et l'utilisation des données ne commencent. D'après les critiques, Slack a agi de la sorte, car l'entreprise était consciente que la plupart des utilisateurs n'auraient pas autorisé cette collecte. Slack rejette ces allégations, mais ne donne pas les raisons qui l'ont poussé à prendre une telle initiative.


    Corey Quinn, cadre chez Duckbill Group, a déclenché la semaine dernière la polémique avec un post rageur demandant : « je suis désolé Slack, vous faites QUOI avec les DM des utilisateurs, les messages, les fichiers, etc. ? » Quinn faisait référence à un extrait des principes de confidentialité de Slack qui dit : « pour développer des modèles d'IA/ML, nos systèmes analysent les données des clients (par exemple, les messages, le contenu et les fichiers) soumises à Slack ainsi que d'autres informations (y compris les informations d'utilisation) telles que définies dans notre politique de confidentialité et dans votre contrat client ».

    Slack a répondu au billet de Quinn sur X, confirmant qu'il utilise effectivement les données des clients pour former certains de ces outils d'IA dans l'application. Mais l'entreprise précise que ces données ne sont pas destinées à son offre d'IA premium, qu'elle présente comme étant totalement isolée des informations des utilisateurs. Elizabeth Wharton, avocate et fondatrice du cabinet Silver Key Strategies, a qualifié le comportement de Slack de "gâchis en matière de protection de la vie privée". Elle a également critiqué l'entreprise pour ne pas avoir donné aux utilisateurs individuels un moyen beaucoup plus facile de se désinscrire.

    En effet, le processus d'exclusion lui-même est également compliqué. Les personnes ne peuvent pas se désinscrire elles-mêmes ; il faut qu'un administrateur de l'ensemble de l'organisation en fasse la demande en envoyant un courriel dont l'objet est très précis, comme vous pouvez le voir dans le message suivant :

    Citation Envoyé par Slack

    Contactez-nous pour vous désinscrire. Si vous souhaitez exclure vos données client des modèles globaux de Slack, vous pouvez vous désengager. Pour ce faire, demandez à votre organisation, aux propriétaires de l'espace de travail ou au propriétaire principal de contacter notre équipe Customer Experience à l'adresse "feedback@slack.com" en indiquant l'URL de votre espace de travail/organisation et en écrivant en objet "Demande d'exclusion du modèle global de Slack". Nous traiterons votre demande et vous répondrons une fois le retrait effectué.
    Quelques gros bonnets sont intervenus, accumulant les critiques. Meredith Whittaker, présidente de la Fondation, qui s'occupe du développement de l'application de messagerie privée Signal, a jeté l'opprobre en déclarant : « nous ne collectons pas vos données en premier lieu, nous n'avons donc rien à "exploiter" pour l'IA. Aïe ». Cette réaction met en lumière les tensions croissantes autour de l'IA et de la protection de la vie privée, alors que les entreprises s'empressent de se surpasser les unes les autres pour développer des logiciels plus intelligents. Plusieurs entreprises utilisent déjà les données de leurs clients pour former l'IA.

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    Les incohérences dans les politiques de Slack n'aident pas non plus. Une section indique que l'application ne peut pas accéder au contenu sous-jacent lorsqu'elle développe des modèles d'IA. Une autre page commercialisant les outils d'IA de Slack indique : « travaillez en toute tranquillité. Vos données sont vos données. Nous ne les utilisons pas pour former l'IA de Slack. Tout fonctionne sur l'infrastructure sécurisée de Slack, répondant aux mêmes normes de conformité que Slack lui-même ». Toutefois, l'utilisation des données des utilisateurs dans la formation de modèles d'IA de Slack vient contredire ces déclarations.

    Sur Threads, un ingénieur de Slack a tenté de clarifier les choses, déclarant que les règles de confidentialité ont été écrites à l'origine pour le travail de recherche que la société a fait pendant des années avant Slack AI". Il a admis que les règles ont besoin d'une mise à jour. Mais le plus gros problème est évidemment l'approche "opt-in" par défaut. Bien qu'elle soit courante dans la technologie, elle va à l'encontre des principes de confidentialité des données qui consistent à donner aux gens un choix explicite sur la manière dont leurs informations sont utilisées. Certains critiques appellent au boycotte de Slack.

    Matthew Hodgson, PDG d'Element, a déclaré à The Register qu'il trouve "tout à fait hallucinant que Slack propose de former l'IA sur des données privées de clients. « Il est déjà assez grave que des fournisseurs de cloud comme Slack et Teams aient accès à vos données non chiffrées en premier lieu, mais les introduire ensuite dans un modèle d'IA opaque et imprévisible est terrifiant ». Le changement opéré par Slack aurait eu lieu vers fin 2023, et le tollé qu'il a suscité souligne la nécessité pour les utilisateurs de vérifier à quoi servent leurs données, alors que l'engouement pour l'IA continue de déferler sur l'industrie technologique.

    Par ailleurs, Slack n'indique pas combien de temps le processus de retrait prendra pour les clients qui ne veulent pas que leurs données soient utilisées dans l'entraînement des modèles d'IA du service de messagerie. Si la réponse rapide de Slack à l'indignation des utilisateurs et ses politiques révisées témoignent d'une volonté de répondre aux préoccupations, nombreux sont ceux qui plaident en faveur d'un système d'opt-in qui donne aux clients plus de contrôle sur leur volonté d'adhérer ou non à la politique d'utilisation des données de Slack.


    Slack n'est pas le seul service à utiliser les données des clients pour l'entraînement des modèles. Reddit s'est rapproché d'OpenAI et permet désormais à ce dernier de former ses modèles d'IA sur ses messages de forum. L'année dernière, la plateforme d'hébergement et de conception de sites Web Squarespace a discrètement mis en place une fonctionnalité permettant à ses utilisateurs de refuser certains outils d'IA d'exploration de données, mais l'exploration de données est autorisée par défaut. Cette décision a suscité des préoccupations en matière de vie privée.

    Zoom a également mis à jour ses conditions d’utilisation en août dernier pour s'octroyer le droit d'utiliser les données personnelles des utilisateurs pour entraîner et améliorer ses algorithmes et modèles d'IA. Cette décision a suscité des critiques et des inquiétudes de la part des défenseurs de la vie privée et des experts juridiques, qui estiment qu’elle constitue une atteinte aux droits et au consentement des utilisateurs. Selon les critiques, le besoin de données pour former les modèles d'IA pousse les entreprises à explorer de nouvelles sources, voire à la dérive.

    Source : Slack

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des clarifications de Slack au sujet de l'utilisation des données des clients pour former ses modèles d'IA ?
    Quid du fait que Slack utilise les données des organisations pour former ses modèles d'IA alors qu'elles ont payé pour un service sécurisé ?
    L'IA va-t-elle provoquer l'effondrement des acquis en matière de confidentialité et de protection de la vie privée ?

    Voir aussi

    Slack utilise discrètement les messages et le contenu des fichiers des utilisateurs pour former ses modèles d'IA et sans leur consentement explicite, la fonction est activée par défaut pour tous les clients

    Zoom change ses conditions d'utilisation et s'octroie le droit d'utiliser les données des utilisateurs pour entraîner son IA sans leur consentement ni possibilité de s'y opposer

    Les entreprises d'IA sont-elles à court de données pour entraîner leurs modèles après avoir englouti l'ensemble de l'Internet ? Un rapport alerte sur une potentielle pénurie de données

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