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Les articles scientifiques frauduleux sont en forte augmentation

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  1. #1
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    Citation Envoyé par Artaeus Voir le message
    J'ai beaucoup de mal avec cette idée que les ayants droits doivent toujours toucher de l'argent pour un entrainement d'IA ...

    L'IA est un simple réseau de neurone qui ne reproduit pas l'oeuvre, tout comme un être humain peu s'inspirer d'un film/livre.
    A-t-on payer un "droit" quand les robots ont remplacé les caissières ou les ouvriers ? Ont-ils eut la moindre compensation ? Pourquoi les artistes (en vrai, les ayants-droits) auraient ce privilèges ?

    A la rigueur, l'IA devrait payer une fois l'oeuvre comme un humain, et c'est tout, pour éviter que les ayants-droits aient encore une rente supplémentaire.
    On ne peut pas justifier l'injustice par de l'injustice établie. Les rentiers de l'injustice sont nombreux et font de terribles dégâts. Ils sont parfois renversés par des mouvements populaires quand l'injustice déborde les consciences. Certes il y a des rentes légales justes qui deviennent parfois excessives. Je me souviens d'entreprises qui étaient visitées chaque année, parfois plus de 40 ans après, par des successeurs d'héritiers du plan Marshall qui devaient toujours payer une rente annuelle pour l'utilisation de machines très ordinaires pour fabriquer des caisses en bois et des cageots.

    Dans le cas de l'IA, sa matières première est la production intellectuelle. Cette production est aussi respectable que les minerais de RDC, pourtant exploités par des multinationales sans scrupules, ou que ceux du Groenland. Pour les exploiteurs professionnels, "tout m'appartient", l'Ukraine, le Groenland, le Canada, la bande de Gaza, l'Irlande, l'Algérie ou le Tchad, les intellectuels et politiques qui dérangent et qu'on kidnappe, les femmes qu'on viole, etc.

    Là où je vous rejoins, c'est que bien souvent la production intellectuelle est souvent le fruit de travaux collectifs sous-jacents dont les fruits sont touchés par les "auteurs" qui en font la synthèse.
    Ayant habité à quelques centaines de mètre de la découverte, dite majeure, du trésor de Vix en Côte d'or, j'avais appris localement, que le conservateur du Musée de Châtillon-sur-Seine, par ailleurs prof au lycée, auréolé par cette découverte dont il dirigeait les fouilles, avait grimpé dans la hiérarchie archéologique. Dans son premier livre il relatait que les découvreurs physiques de ses fouilles étaient deux Bucherons de Vix qui faisaient partie des bénévoles. Dans le deuxième livre ces deux larrons avaient disparu. Mais la petite histoire locale racontait que ces deux bucherons archéologues amateurs, s'étaient engueulés avec le ce directeur des fouilles sur l'endroit où chercher. Le directeur n'était pas d'accord. Les deux bucherons s'étaient entêtés et de leur propre initiative ont découvert le fameux trésor de Vix.

    Il y aurait sans doute beaucoup à dire des laborantins et chercheurs des équipes des prix Nobel des disciplines scientifiques.... Voire des enthousiasmantes créations des Jobs, Zuckerberg ou Gates et n'oublions pas Musk dans cette liste ! Par contre on a oublié Ada ... ou Philippe Kahn, Prof de maths français et fondateur de Borland, dont si j'ai bonne mémoire l'un de ses logicels (je me souviens du nom de "Reflex" ?) est l'inventeur de l'idée du tableau croisé dynamique qui fait aujourd'hui la célébrité d'Excel et une des sources de la rentabilité de Microsoft.

    Pour répondre à mon point d'interrogation, je viens de demander à Mistral ce qu'il savait de Reflex de Borland :
    "Reflex de Borland : Un Pionnier des Tableaux Croisés Dynamiques
    Origines et Développement : Reflex a été développé par Borland dans les années 1980. Il était conçu pour offrir des fonctionnalités avancées de gestion et d'analyse de données, tout en restant accessible aux utilisateurs non techniques.
    Tableaux Croisés Dynamiques : L'une des innovations majeures de Reflex était l'introduction des tableaux croisés dynamiques. Cette fonctionnalité permettait aux utilisateurs de résumer et d'analyser de grandes quantités de données de manière interactive. Les utilisateurs pouvaient regrouper, filtrer et agréger des données en temps réel, ce qui était révolutionnaire à l'époque "

    J
    'ajoute pour tous ceux qui pleurent sur les innovations françaises (mais réalisées aux USA où il avait migré par deception de la France pour ses recherches) exploitées par d'autres :
    Philippe Kahn : Fondateur de Borland et Pionnier de la Technologie


    1. Origines et Éducation :
      • Philippe Kahn est né en France et a étudié les mathématiques. Il a obtenu un diplôme en mathématiques et en physique de l'École normale supérieure de Saint-Cloud et un doctorat en mathématiques de l'Université de Nice.

    2. Fondation de Borland :
      • En 1983, Philippe Kahn a cofondé Borland avec trois autres partenaires. Borland est rapidement devenue une entreprise leader dans le développement d'outils logiciels, notamment des compilateurs et des environnements de développement intégrés (IDE).
      • Borland est particulièrement connue pour des produits comme Turbo Pascal, qui a révolutionné le développement de logiciels en rendant les compilateurs plus accessibles et plus rapides.

    3. Innovations et Contributions :
      • Sous la direction de Kahn, Borland a introduit plusieurs innovations importantes dans le domaine des logiciels. Par exemple, Turbo Pascal a été l'un des premiers compilateurs à offrir une compilation rapide et une interface utilisateur conviviale.
      • Borland a également développé d'autres produits influents comme dBASE, un système de gestion de bases de données, et Delphi, un environnement de développement pour les applications Windows.

    4. Reflex et les Tableaux Croisés Dynamiques :
      • Comme mentionné précédemment, Reflex, un tableur développé par Borland, a introduit le concept de tableaux croisés dynamiques. Cette innovation a eu un impact significatif sur la manière dont les utilisateurs analysent et présentent les données.




  2. #2
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    Citation Envoyé par Artaeus Voir le message
    J'ai beaucoup de mal avec cette idée que les ayants droits doivent toujours toucher de l'argent pour un entrainement d'IA ...

    L'IA est un simple réseau de neurone qui ne reproduit pas l’oeuvre , tout comme un être humain peu s'inspirer d'un film/livre.
    A-t-on payer un "droit" quand les robots ont remplacé les caissières ou les ouvriers ? Ont-ils eut la moindre compensation ? Pourquoi les artistes (en vrai, les ayants-droits) auraient ce privilèges ?

    A la rigueur, l'IA devrait payer une fois l'oeuvre comme un humain, et c'est tout, pour éviter que les ayants-droits aient encore une rente supplémentaire.
    Évitons de parler d'IA ou même de technologie et raisonnons en termes de droits.

    Dans les faits, certaines entreprises produisent des simulacres (textes, audio, images, vidéos, scénarios, ...) générés de façon automatique en s'appuyant sur une multitudes d’œuvres conçues par des êtres humains, ayant fait preuve de créativité. Certaines de ces œuvres princeps sont protégées par brevets, marques, droits d'auteur, d'autres sont libres de droits, d'autres sont du domaine public, certaines sont sous copyleft.

    Indépendamment de tout jugement sur l'éventuelle prouesse technologique et industrielle de ces productions dérivées, le diffuseur de la production contrevient à toutes les règles:
    • il ne cite pas les sources
    • il publie des extraits d’œuvres protégées ou les plagie
    • il réclame la paternité de la production (voire revendique un brevet)
    • la diffusion de la chose produite est objet de négoce
    • (alors que du fait de licences à copyleft notamment, la licence du produit devrait hériter de cette liberté)

  3. #3
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    Citation Envoyé par Artaeus Voir le message
    pour éviter que les ayants-droits aient encore une rente supplémentaire.
    Est-ce que ce n'est pas justement ce qu'il convient de ne pas éviter ?

    Il a bien fallu quelqu'un pour que l'œuvre existe.

  4. #4
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    Par défaut Des créateurs exhortent Trump à ne pas laisser les entreprises d'IA "exploiter" les œuvres protégées
    Plus de 400 grands noms d'Hollywood exhortent Donald Trump à ne pas laisser les entreprises d'IA « exploiter » les œuvres protégées par le droit d'auteur et à ne pas accepter la demande des entreprises d'IA

    Des créateurs d'Hollywood ont signé une lettre ouverte adressée au Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison-Blanche, exhortant l'administration à ne pas réduire les protections des droits d'auteur à la demande des entreprises d'IA. Ben Stiller, Mark Ruffalo et plus de 400 personnalités d'Hollywood exhortent Trump à ne pas laisser les sociétés d'IA « exploiter » les œuvres protégées par le droit d'auteur.

    OpenAI a récemment soumis un certain nombre de recommandations à la Maison Blanche. OpenAI veut que la loi accorde à lui et à ses rivaux un accès illimité aux œuvres protégées par le droit d'auteur pour entraîner leurs modèles d'IA. L'entreprise affirme que cette utilisation doit être placée sous le principe de l'usage loyal (fair use) et que la sécurité nationale en dépendait.

    OpenAI avertit notamment que la course à l'IA prendrait immédiatement fin s'il en était autrement et ajoute que "l'accès illimité aux œuvres protégées par le droit d'auteur est indispensable pour vaincre la Chine". Les détenteurs de droits d'auteur rejettent cet argumentaire et affirment qu'il s'agit d'une exploitation illégale de leurs œuvres, ce qui menace leurs moyens de subsistance.

    En outre, OpenAI demande à la Maison Blanche d'intervenir pour alléger les règles mises en place par les différents États afin de réglementer le développement de l'IA. L'entreprise allègue que les centaines de projets de loi en suspens aux États-Unis risquent de compromettre les progrès technologiques du pays à un moment où il est confronté à une concurrence féroce de la part de la Chine.

    Les cinéastes, écrivains, acteurs, musiciens et autres, parmi lesquels Ben Stiller, Mark Ruffalo, Cynthia Erivo, Cate Blanchett, Cord Jefferson, Paul McCartney, Ron Howard et Taika Waititi, ont soumis leurs commentaires sur le plan d'action américain en matière d'IA de l'administration Trump. La lettre a été rédigée en réponse aux récentes soumissions d'OpenAI et de Google à l'Office of Science and Technology Policy, qui affirment que la loi américaine sur le droit d'auteur permet (ou devrait permettre) aux entreprises d'IA d'entraîner leur système sur des œuvres protégées par le droit d'auteur sans obtenir la permission des détenteurs de droits (ou sans les indemniser).

    "Nous croyons fermement que le leadership mondial de l'Amérique en matière d'IA ne doit pas se faire au détriment de nos industries créatives essentielles", indique en partie la lettre. La lettre affirme que "les entreprises d'IA demandent à saper cette force économique et culturelle en affaiblissant les protections des droits d'auteur pour les films, les séries télévisées, les œuvres d'art, les écrits, la musique et les voix utilisés pour former les modèles d'IA au cœur des évaluations d'entreprises de plusieurs milliards de dollars".


    La lettre indique que Google et OpenAI "réclament une exemption spéciale du gouvernement afin de pouvoir exploiter librement les industries créatives et de la connaissance américaines, malgré leurs revenus substantiels et les fonds disponibles. Il n'y a aucune raison d'affaiblir ou d'éliminer les protections du droit d'auteur qui ont aidé l'Amérique à prospérer".

    Dans son rapport à l'OSTP, OpenAI affirme que la doctrine de l'usage loyal du code des droits d'auteur américain "favorise le développement de l'IA" et propose que les États-Unis "prennent des mesures pour s'assurer que notre système de droits d'auteur continue à soutenir le leadership américain en matière d'IA ainsi que la sécurité économique et nationale des États-Unis", notamment "en empêchant les pays moins innovants d'imposer leurs régimes juridiques aux entreprises américaines d'IA et de ralentir notre rythme de progression".

    Google, dans sa soumission, a plaidé pour des "règles de droit d'auteur équilibrées, telles que l'utilisation équitable et les exceptions d'exploration de texte et de données », qui, selon l'entreprise, ont été "essentielles pour permettre aux systèmes d'IA d'apprendre à partir de connaissances antérieures et de données accessibles au public, débloquant ainsi des avancées scientifiques et sociales. Ces exceptions permettent d'utiliser du matériel protégé par le droit d'auteur et accessible au public pour l'apprentissage de l'IA sans avoir d'impact significatif sur les détenteurs de droits et évitent des négociations souvent très imprévisibles, déséquilibrées et longues avec les détenteurs de données pendant le développement de modèles ou l'expérimentation scientifique".

    Parmi les signataires de la lettre figurent Ben Stiller, Mark Ruffalo, Guillermo del Toro, Natasha Lyonne, Paul McCartney, Cynthia Erivo, Cate Blanchett, Phoebe Waller-Bridge, Cord Jefferson, Bette Midler, Cate Blanchett, Ava Duvernay, Paul Simon, Aubrey Plaza, Ángel Manuel Soto, Ron Howard, Taika Waititi, Ayo Edebiri, Joseph Gordon-Levitt, Lily Gladstone, Sam Mendes, Brit Marling, Janelle Monáe, Bryn Mooser, Rian Johnson, Paul Giamatti, Maggie Gylenhall, Alfonso Cuaron, Olivia Wilde, Judd Apatow, Kim Gordon, Chris Rock et Michaela Coel.

    Ce n'est pas la première fois que les entreprises de recherche en IA font face à des actions contre l'utilisation des contenus protégés par le droit d'auteur. Meta a récemment fait l'objet d'une plainte en France pour avoir utilisé des œuvres protégées par le droit d'auteur pour entraîner ses modèles d'IA. La plainte a été déposée devant le tribunal de Paris par trois associations françaises représentant des auteurs et des éditeurs : le Syndicat national de l'édition (SNE), le Syndicat national des auteurs et compositeurs (SNAC) et la Société des Gens de Lettres (SGDL). Ces associations ont constaté que les modèles de Meta sont capables de produire des répliques très précises des œuvres de leurs membres, dénonçant ainsi le scraping et le vol de leur propriété intellectuelle. Elles accusent Meta de "parasitisme économique".

    Concernant la lettre des signataires d'Hollywood, voici son intégral :

    Bonjour amis et étrangers. Comme vous le savez peut-être, OpenAI et Google ont récemment recommandé à l'administration américaine actuelle de supprimer toutes les protections juridiques et les garde-fous entourant les protections du droit d'auteur pour l'apprentissage de l'intelligence artificielle. Cette réécriture du droit établi en faveur du soi-disant « Fair Use » nécessitait une première réponse avant 23h59 ET samedi, nous avons donc soumis une première lettre avec les signataires que nous avions à ce moment-là. Nous continuons maintenant à accepter des signatures pour un amendement à notre déclaration initiale. N'hésitez pas à faire suivre cette lettre à toute personne qui, selon vous, s'intéresse au maintien éthique de sa propriété intellectuelle. Vous pouvez ajouter votre nom et toute guilde, syndicat ou description de vous-même que vous jugez appropriés, mais ne modifiez pas la lettre elle-même. Merci beaucoup d'avoir lancé cette initiative un samedi soir !

    Réponse d'Hollywood au plan d'action de l'administration sur l'intelligence artificielle et nécessité de faire respecter la loi sur le droit d'auteur.

    Nous, les membres de l'industrie américaine du divertissement - représentant un ensemble de directeurs de la photographie, de réalisateurs, de producteurs, d'acteurs, d'écrivains, de studios, de sociétés de production, de musiciens, de compositeurs, de costumiers, de concepteurs de son et de production, de monteurs, de gaffeurs, de membres de syndicats et de l'Académie, et d'autres professionnels du contenu créatif - soumettons cette déclaration unifiée en réponse à la demande de l'administration de contribuer au plan d'action sur l'intelligence artificielle.

    Nous sommes fermement convaincus que le leadership mondial de l'Amérique en matière d'IA ne doit pas se faire au détriment de nos industries créatives essentielles. L'industrie américaine des arts et du divertissement soutient plus de 2,3 millions d'emplois américains avec plus de 229 milliards de dollars de salaires par an, tout en fournissant la base de l'influence démocratique américaine et de la puissance douce à l'étranger. Mais les entreprises d'IA demandent à saper cette force économique et culturelle en affaiblissant les protections des droits d'auteur pour les films, les séries télévisées, les œuvres d'art, les écrits, la musique et les voix utilisés pour former les modèles d'IA qui sont au cœur de la valorisation des entreprises de plusieurs milliards de dollars.

    Ne vous y trompez pas : cette question va bien au-delà de l'industrie du divertissement, car le droit d'entraîner l'IA sur tous les contenus protégés par le droit d'auteur a un impact sur toutes les industries de la connaissance en Amérique. Lorsque les entreprises de technologie et d'IA exigent un accès illimité à toutes les données et informations, elles ne menacent pas seulement les films, les livres et la musique, mais aussi le travail de tous les écrivains, éditeurs, photographes, scientifiques, architectes, ingénieurs, designers, médecins, développeurs de logiciels et tous les autres professionnels qui travaillent avec des ordinateurs et génèrent de la propriété intellectuelle. Ces professions sont au cœur de la manière dont nous découvrons, apprenons et partageons les connaissances en tant que société et en tant que nation. Il ne s'agit pas seulement d'une question de leadership en matière d'IA ou d'économie et de droits individuels, mais du maintien du leadership de l'Amérique dans la création et la détention de propriété intellectuelle de grande valeur dans tous les domaines.

    Il est clair que Google (évalué à 2 000 milliards de dollars) et OpenAI (évalué à plus de 157 milliards de dollars) réclament une exemption spéciale du gouvernement pour pouvoir exploiter librement les industries créatives et de la connaissance des États-Unis, malgré leurs revenus substantiels et les fonds dont ils disposent. Il n'y a aucune raison d'affaiblir ou d'éliminer les protections du droit d'auteur qui ont permis à l'Amérique de prospérer. Il n'y a aucune raison d'affaiblir ou d'éliminer les protections des droits d'auteur qui ont permis à l'Amérique de prospérer, alors que les entreprises d'IA peuvent utiliser notre matériel protégé par des droits d'auteur en faisant simplement ce que la loi exige : négocier des licences appropriées avec les détenteurs de droits d'auteur, comme le font toutes les autres industries. L'accès au catalogue créatif américain de films, d'écrits, de contenus vidéo et de musique n'est pas une question de sécurité nationale. Ils ne requièrent pas d'exemption à la loi américaine sur le droit d'auteur imposée par le gouvernement.

    L'Amérique n'est pas devenue une puissance culturelle mondiale par hasard. Notre succès découle directement de notre respect fondamental de la propriété intellectuelle et du droit d'auteur, qui récompense la prise de risque créative des Américains talentueux et travailleurs de tous les États et territoires. Depuis près de 250 ans, la loi américaine sur le droit d'auteur établit un équilibre entre les droits des créateurs et les besoins du public, créant ainsi l'économie créative la plus dynamique du monde. Nous recommandons que le plan d'action américain sur l'IA maintienne les cadres existants en matière de droit d'auteur afin de préserver la force des industries américaines de la création et de la connaissance, ainsi que l'influence culturelle américaine à l'étranger.
    Et vous ?

    Pensez-vous que cette lettre est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    OpenAI assure ne pas pouvoir gagner de l'argent sans utiliser gratuitement du matériel protégé par le droit d'auteur et estime que « légalement, la loi sur le droit d'auteur n'interdit pas l'entraînement »

    Mark Hamill, Jane Fonda et J.J. Abrams exhortent le gouverneur Newsom à signer un projet de loi sur la sécurité de l'IA pour des mesures de protection contre une catastrophe provoquée par l'IA

    L'utilisation de l'IA pour remplacer un acteur désormais contraire à la loi en Californie, ainsi que l'utilisation de la voix ou l'image dune personne décédée dans des répliques numériques sans consentement
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  5. #5
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    Par défaut Une cour d’appel américaine refuse la protection par le droit d’auteur aux œuvres d’art générées par l’IA
    Une cour d’appel américaine refuse la protection par le droit d’auteur aux œuvres d’art générées par l’IA,
    ce verdict met en lumière les limites de la législation actuelle face aux avancées technologiques

    Une cour d’appel fédérale a récemment statué que l’art créé de manière autonome par une intelligence artificielle (IA) ne pouvait bénéficier d’une protection par le droit d’auteur, affirmant que cette dernière nécessite au moins une intervention créative humaine. Cette décision s’inscrit dans un débat plus large sur la nature de la créativité et la paternité des œuvres à l’ère numérique. Elle rappelle le célèbre cas du singe photographe, où un macaque avait pris un selfie à l’aide de l’appareil d’un photographe. À l’époque, la justice avait conclu que seules les œuvres créées par des humains pouvaient être protégées par le droit d’auteur, excluant ainsi les productions autonomes d’animaux ou de machines. De manière similaire, la cour d’appel a estimé que le droit d’auteur suppose une paternité humaine et ne peut s’appliquer à une machine, quelle que soit la sophistication de son algorithme.

    Ce verdict soulève des questions essentielles. D’une part, il renforce l’idée que la créativité et l’originalité protégées par le droit d’auteur impliquent une intention humaine, distinguant ainsi fondamentalement les productions de l’IA des œuvres humaines. D’autre part, il met en lumière les limites de la législation actuelle face aux avancées technologiques. Comment définir la frontière entre assistance et autonomie dans la création assistée par IA ? Si une IA génère une œuvre sur instruction humaine, son utilisateur doit-il être considéré comme l’auteur, ou cette production échappe-t-elle au cadre du droit d’auteur ? Ces interrogations dépassent le simple cadre juridique pour toucher des dimensions philosophiques et technologiques.


    Nom : IA low.PNG
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    Ces débats trouvent un écho dans plusieurs affaires récentes. Par exemple, en 2023, Stephen Thaler a affirmé que son système informatique, la Creativity Machine, avait généré de manière autonome une œuvre d’art visuelle. L’Office américain du droit d’auteur (USCO) a rejeté sa demande, invoquant l’absence de paternité humaine, une condition essentielle pour l’enregistrement d’un droit d’auteur aux États-Unis. Cette décision a été confirmée par le tribunal fédéral du district de Columbia. Thaler avait pourtant précisé dans sa demande que l’œuvre avait été « créée de manière autonome par un algorithme informatique fonctionnant sur une machine ». Il a ensuite tenté de revendiquer le droit d’auteur en tant que travail réalisé pour le compte d’autrui, arguant que le propriétaire de la Creativity Machine devait être reconnu comme titulaire des droits. Cependant, ses multiples recours ont été rejetés, et la juge Beryl A. Howell a confirmé que la question centrale était de déterminer si une œuvre créée sans intervention humaine pouvait bénéficier de la protection du droit d’auteur. Elle a souligné que Thaler avait axé son argumentation sur le degré d’intervention humaine, mais que la demande initiale reposait sur l’affirmation que l’œuvre avait été générée de manière entièrement autonome.

    Parallèlement, deux auteurs spécialisés dans la non-fiction, Nicholas Basbanes et Nicholas Gage, ont engagé une action en justice contre Microsoft et OpenAI, les accusant d’avoir utilisé leurs œuvres protégées par le droit d’auteur pour entraîner des systèmes d’IA, notamment ChatGPT. Déposée en janvier 2024 devant le tribunal fédéral de Manhattan, cette plainte collective survient peu après celle du New York Times, qui poursuit également Microsoft et OpenAI pour violation des droits d’auteur. Le journal reproche aux entreprises d’avoir utilisé son contenu pour entraîner leurs modèles de langage. Microsoft, en tant qu’investisseur et partenaire technologique d’OpenAI, est également visé par ces actions. Basbanes et Gage cherchent à représenter une catégorie plus large d’écrivains dont les œuvres auraient été « systématiquement exploitées ». Ils affirment que les défendeurs ont reconnu publiquement, suite aux poursuites du New York Times, que les titulaires de droits d’auteur devaient être rémunérés pour l’utilisation de leurs œuvres. Le New York Times réclame quant à lui plusieurs milliards de dollars de dommages et intérêts.

    Ces affaires illustrent les défis posés par l’évolution technologique au cadre juridique existant. Elles soulignent la nécessité de clarifier les règles encadrant la création assistée par IA et de repenser la notion de paternité dans un contexte où les machines jouent un rôle croissant dans le processus créatif. Alors que les tribunaux continuent de statuer sur ces questions, il est probable que ces débats influenceront non seulement le droit d’auteur, mais aussi notre compréhension de la créativité à l’ère de l’intelligence artificielle.

    Une œuvre produite de manière autonome par une IA peut-elle être protégée par le droit d’auteur ?

    La juge Howell a affirmé que, bien que le droit d’auteur soit conçu pour évoluer avec son époque, la contribution humaine reste une condition essentielle à son application. Citant une décision de la Cour suprême des États-Unis, elle a expliqué qu’un appareil photo ne capture une scène qu’après une « conception mentale » de la part du photographe, matérialisée par un ensemble de choix et de décisions. Dans cet arrêt, portant sur une photographie d’Oscar Wilde, la Cour suprême avait estimé que l’image résultait de l’invention intellectuelle du photographe, le produit final étant attribuable à l’humain et non à l’appareil.

    La loi américaine sur le droit d’auteur de 1976 stipule que : « La protection du droit d’auteur s’applique aux œuvres originales de l’auteur fixées sur un support d’expression tangible, connu ou développé ultérieurement, permettant leur perception. »

    Citation Envoyé par United States Court of Appeals
    Cette affaire soulève une question devenue centrale avec les avancées récentes de l’intelligence artificielle : une IA peut-elle être reconnue comme auteur au regard du droit d’auteur ? L’essor de l’IA dans la création d’œuvres originales touche désormais de nombreux secteurs et domaines artistiques, rendant essentielle la définition de l’« auteur » d’une telle production, une question aux implications majeures en matière de propriété intellectuelle et d’innovation.

    Dans ce contexte, Stephen Thaler, informaticien, a développé une intelligence artificielle générative baptisée « Creativity Machine », qui a produit une image intitulée Une entrée récente au paradis. Considérant que cette œuvre était exclusivement le fruit de l’IA, Thaler en a demandé l’enregistrement auprès de l’Office du droit d’auteur des États-Unis, en désignant la Creativity Machine comme seul auteur et lui-même comme propriétaire. Cependant, l’Office a rejeté la demande, invoquant le principe selon lequel toute œuvre protégée doit être créée par un être humain pour être éligible au droit d’auteur. Thaler a contesté cette décision devant un tribunal fédéral, qui l’a finalement confirmée.

    En conséquence, nous validons le rejet de la demande de Thaler. La Creativity Machine ne peut être reconnue comme auteur, car la législation américaine sur le droit d’auteur exige une création humaine. Dès lors, il est inutile d’examiner l’argument avancé par l’Office selon lequel la Constitution impose une paternité humaine pour toute œuvre protégée. De même, nous ne retenons pas l’argument de Thaler selon lequel son rôle dans la conception et l’utilisation de la Creativity Machine lui conférerait la qualité d’auteur, celui-ci ayant été abandonné en cours de procédure.
    La clause de la Constitution sur la propriété intellectuelle accorde au Congrès le pouvoir de « favoriser le progrès de la science et des arts utiles en garantissant, pour une durée limitée, aux auteurs et inventeurs un droit exclusif sur leurs œuvres et découvertes […] ». Ainsi, la protection fédérale du droit d’auteur est limitée à ce que le Congrès définit expressément par la législation.

    Le droit d’auteur vise traditionnellement à protéger les créateurs humains et à leur assurer une juste rémunération. Cependant, avec l’essor des intelligences artificielles capables de générer des œuvres d’art, de la musique ou du texte, la définition même de la création est remise en question. La loi devra sans doute évoluer pour répondre à ces nouvelles réalités, en trouvant un équilibre entre la reconnaissance de l’apport humain et la prise en compte des capacités de l’IA. En fin de compte, cette décision ne clôt pas le débat mais marque une étape clé dans la réflexion sur le statut juridique des œuvres générées par intelligence artificielle. Elle illustre la nécessité d’une adaptation des cadres législatifs et éthiques à une ère où la distinction entre l’humain et la machine devient de plus en plus floue.

    Faut-il redéfinir la notion de création face au droit d’auteur et à la technologie ?

    La question de l’attribution du droit d’auteur aux œuvres générées par l’intelligence artificielle soulève des enjeux fondamentaux sur la définition même de la création et de la paternité artistique. L’un des principaux points de friction réside dans la nécessité d’une intervention humaine significative pour qu’une œuvre soit considérée comme protégeable.

    D’un point de vue juridique, la comparaison avec l’affaire du selfie du singe illustre bien la problématique actuelle : si une œuvre est créée sans intervention humaine directe, elle tombe dans le domaine public. Toutefois, cette analogie trouve rapidement ses limites face aux technologies d’IA. Contrairement à un animal qui agit de manière fortuite, une intelligence artificielle est conçue, paramétrée et parfois dirigée par un humain. Dès lors, la véritable question est de savoir à partir de quel niveau d’implication humaine un droit d’auteur peut être revendiqué.

    L’exemple de la photographie apporte un éclairage intéressant. Un appareil photo est un outil au service de la créativité humaine, et les décisions du photographe (cadrage, lumière, moment du déclenchement) sont déterminantes pour l’œuvre finale. En revanche, les systèmes d’IA, en particulier ceux basés sur des modèles génératifs, fonctionnent sur des principes différents. Lorsqu’un utilisateur se contente de saisir une instruction textuelle pour générer une image, son rôle est bien plus passif que celui d’un photographe. Pourtant, si ce même utilisateur entraîne son propre modèle d’IA, affine les paramètres et influence activement le résultat, sa contribution devient plus proche de celle d’un artiste numérique utilisant un logiciel avancé.

    Un autre enjeu majeur concerne l’évolution des outils numériques. La photographie computationnelle, omniprésente dans les smartphones modernes, modifie considérablement les images grâce à des algorithmes d’amélioration. Si l’on suit une interprétation stricte du droit d’auteur, ces modifications automatiques ne remettent pas en cause la paternité du photographe. Pourtant, lorsque l’intervention logicielle devient dominante, où trace-t-on la frontière entre assistance technologique et création autonome ?


    Enfin, il est essentiel de prendre en compte les implications économiques et éthiques de cette problématique. Accorder un droit d’auteur à des œuvres générées par l’IA reviendrait à reconnaître un statut juridique à une machine, une idée qui semble difficilement défendable en l’état actuel du droit. À l’inverse, refuser toute protection peut poser problème pour les entreprises et créateurs investissant dans le développement d’outils d’IA. Une solution intermédiaire pourrait être de considérer ces œuvres comme des « œuvres dérivées » appartenant à la personne ayant paramétré ou utilisé l’IA, à condition qu’une implication créative suffisante puisse être démontrée.

    En somme, la question du droit d’auteur appliqué à l’IA est loin d’être tranchée. Si la législation actuelle privilégie encore une approche fondée sur la paternité humaine, les avancées technologiques nous forcent à repenser cette notion. Plutôt que d’adopter une vision binaire – soit reconnaître un droit d’auteur aux IA, soit l’exclure totalement – il semble pertinent d’explorer des modèles hybrides tenant compte du degré d’intervention humaine dans le processus créatif.

    Source : United States Court of Appeals

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Si une IA génère une œuvre de manière autonome, le propriétaire de la machine ou le concepteur de l’algorithme devrait-il être considéré comme l’auteur ?

    Dans le cas d’une collaboration entre un humain et une IA, comment répartir les droits entre les parties impliquées ?

    Voir aussi :

    OpenAI déclare la course à l'IA « terminée » si l'entraînement sur des œuvres protégées par le droit d'auteur n'est pas considéré comme une utilisation équitable, ajoutant que les États-Unis seraient perdants

    Les œuvres assistées par l'IA peuvent être protégées par le droit d'auteur si la créativité humaine est suffisante, selon l'office américain du droit d'auteur, ouvrant la voie à l'IA dans les domaines créatifs

    Des "pièges à droits d'auteur" pourraient indiquer aux écrivains si une IA a récupéré leur travail, leur travail aurait été intégré dans des modèles d'IA sans leur consentement
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  6. #6
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    Par défaut Les salariés de la tech sont démoralisés face aux vagues de licenciements et au surcroît de travail provoqué
    Les salariés de la tech sont démoralisés face aux vagues de licenciements et à l'augmentation des heures de travail qu'elles provoquent,
    ils ont une liste de responsabilités plus longue pour le même salaire

    Ces derniers mois, le moral s’est effondré dans les rangs de la tech. Les géants du secteur (Google, Meta, Amazon, Microsoft…) ont lancé d’importantes vagues de réductions d’effectifs, semant l’inquiétude chez les employés survivants. Anciennement choyés par de généreux avantages, ces derniers se retrouvent à travailler plus et à craindre de figurer sur la prochaine liste de licenciement. Les chiffres illustrent l’ampleur du phénomène. Selon le site Layoffs.fyi, plus de 150 000 postes ont déjà été supprimés dans la tech en 2024, répartis sur près de 550 entreprises. La saignée se poursuit en 2025, avec plus de 22 000 emplois coupés dès le premier trimestre (dont 16 084 en février).

    Contexte

    Il n'y a pas si longtemps, travailler dans le secteur de la technologie aux États-Unis était synonyme de sécurité de l'emploi, d'avantages extravagants et d'une éthique de l'apport de toute sa personne au bureau, rare dans d'autres secteurs.

    Aujourd'hui, un poste dans la technologie ressemble à un emploi ordinaire : les travailleurs doivent faire face à la peur constante des licenciements, à des horaires plus longs et à une liste de responsabilités toujours plus longue pour le même salaire. C'est un revirement brutal pour un groupe qui n'a guère connu que des périodes de prospérité, lorsque la technologie définissait les tendances en matière de culture d'entreprise.

    Des salariés démoralisés

    Il y a quelques années, la guerre des talents technologiques était si féroce que, dans certains cas notoires, des personnes étaient embauchées pour ne pratiquement rien faire. Aujourd'hui, les employés se retrouvent à faire le travail de plusieurs collègues licenciés. Certains ont perdu leur emploi pour être réembauchés à des postes qui ne donnent pas droit à des augmentations de salaire ou à des primes en actions. Autrefois, changer d'emploi était un moyen sûr d'obtenir une augmentation ; aujourd'hui, demander plus d'argent peut entraîner le retrait d'une offre d'emploi.

    Le changement dans le secteur de la technologie s'est fait lentement. Pendant des années, la demande de travailleurs a dépassé l'offre, une dynamique qui a atteint son paroxysme lors de la pandémie de Covid-19. De grandes entreprises technologiques comme Meta et Salesforce ont admis qu'elles avaient embauché trop d'employés. Le ralentissement qui s'en est suivi a entraîné des licenciements massifs à partir de 2022.

    Aux États-Unis comme ailleurs, tous les pans de la high-tech sont touchés. En avril 2024, Alphabet (Google) a confirmé des coupes transversales sans préciser le nombre exact, justifiant l’opération comme nécessaire pour « devenir plus efficaces, supprimer des strates hiérarchiques et aligner [les] ressources sur [les] plus grandes priorités produit »​. De même, Meta (Facebook) a annoncé début 2025 une nouvelle salve de licenciements, ciblant 5 % de ses effectifs jugés « non performants ». Mark Zuckerberg a expliqué dans un mémo interne que « cette année va être intense » et qu’il fallait « rehausser l’exigence en matière de performance et laisser partir plus rapidement les moins performants »​.

    Amazon n’est pas en reste : la firme de Jeff Bezos avait déjà annoncé fin 2022 début 2023 la suppression d’environ 18 000 postes (soit 6 % de ses effectifs corporate)​, principalement dans l’e-commerce et les ressources humaines, puis poursuivi en 2024 avec des coupes supplémentaires dans ses divisions Prime Video et cloud. Microsoft a elle aussi réduit la voilure, évoquant quelque 10 000 suppressions d’emplois début 2023. D’autres acteurs majeurs (par exemple IBM, Salesforce, Cisco ou des start-up soutenues par le capital‑risque) ont emboîté le pas, ramenant à la baisse l’optimisme né de la frénésie de l’IA et du cloud.

    « Il est plus difficile d'avoir l'impression de travailler durablement dans ces entreprises », explique Andre Nader, qui a travaillé neuf ans chez Meta et qui conseille aujourd'hui les employés de grandes entreprises technologiques sur leurs finances. Jusqu'en 2022, dit-il, « on se sentait intouchable ».


    Une charge de travail accrue

    Sur le terrain, les conséquences sur le personnel sont sévères. Les salariés restant doivent souvent faire face à une charge de travail accrue, cherchant à prouver leur indispensable. D’après Business Insider, la pression est telle que le burnout est « devenu courant » pour de nombreux employés. Un ancien développeur, après avoir quitté l’entreprise en raison de son épuisement, confie : « On a l’impression que si on n’atteint pas un objectif, même mouvant, on est dans la ligne de mire… Pour moi, c’était se sentir un échec »​.

    Aux États-Unis, Amazon a par exemple imposé à ses employés e-commerce d’être physiquement au bureau cinq jours par semaine, pour au moins « huit heures par jour », aggravant le sentiment de pression et de surveillance constante. Même dans les plus petites structures, le ton a changé. Certains fondateurs de start-up n’hésitent plus à presser leurs troupes : selon Natan Fisher, patron d’un cabinet de recrutement tech, des managers ont ainsi lancé à leurs équipes : « Si vous n’êtes pas à 100 % avec nous, on peut vous proposer un départ indemnisé, mais on ne peut pas ralentir ». La bienveillance et les mythiques snacks gratuits semblent aujourd’hui bien loin.

    Une recruteuse de Meta qui avait été licenciée par l'entreprise a été réembauchée dans ses anciennes fonctions l'année dernière, mais avec un problème : Elle est désormais considérée comme une « employée à court terme ». Son contrat peut être renouvelé, mais elle n'a pas droit à des augmentations de salaire au mérite, à des promotions ou à des actions. Le recruteur indique qu'elle est responsable d'un volume de travail qui était auparavant réparti entre plusieurs personnes.

    L'entreprise qualifie « d'agilité » le fait d'être chargé de ces responsabilités supplémentaires.


    Kate Smith a travaillé pendant deux ans comme contractuelle chez Google, après avoir travaillé dans la finance et l'immobilier. Pendant cette période, elle affirme que sa charge de travail a considérablement augmenté et qu'il y avait moins de ressources disponibles. « Ces emplois deviennent comme tous les autres », dit-elle. Smith considérait les exigences croissantes de son travail comme un moyen d'élargir son expérience, mais elle a constaté que son point de vue n'était pas partagé par les Googlers de longue date.

    « Les gens se languissaient de l'époque glorieuse », dit-elle.

    Josh Bersin, un analyste des ressources humaines qui dirige sa propre société de conseil, estime que l'administration Trump et les tactiques de réduction des coûts d'Elon Musk ont renforcé la mentalité selon laquelle les entreprises peuvent faire plus avec moins.

    « Toutes les entreprises auxquelles je m'adresse parlent de productivité », déclare Bersin. « Peut-être avons-nous trop de personnel. Comment pouvons-nous augmenter nos revenus par employé, et pas seulement nos revenus ? »

    À mesure que les entreprises adoptent l'aplatissement organisationnel, elles réduisent les niveaux de gestion et consolident les équipes.

    « J'entends parler de personnes qui ont 30 subordonnés directs », déclare David Markley, qui a passé sept ans chez Amazon et qui est aujourd'hui coach de cadres pour les employés de grandes entreprises technologiques. « Ce n'est pas parce que les entreprises n'ont pas d'argent. À bien des égards, c'est à cause de l'IA et des récits qui circulent sur la façon dont l'effondrement de l'organisation est préférable ».

    Les sommes investies dans l'IA pèsent sur la trésorerie

    Les entreprises de la Silicon Valley paient toujours bien, mais certains employés de longue date du secteur technologique disent ne plus reconnaître les entreprises pour lesquelles ils travaillent. Les dirigeants se concentrent davantage sur les résultats attendus par Wall Street. Le chiffre d'affaires des géants de la technologie reste élevé, mais ils consacrent des ressources à l'infrastructure coûteuse de l'IA, ce qui pèse sur les flux de trésorerie.

    Les entreprises elles-mêmes n'hésitent pas à parler de ce changement de philosophie de gestion : Mark Zuckerberg, directeur général de Meta, a déclaré au podcasteur Joe Rogan qu'il souhaitait un retour de « l'énergie masculine » dans la culture d'entreprise, qui, selon lui, s'est stérilisée. Le cofondateur de Google, Sergey Brin, a déclaré en février à un groupe d'employés que 60 heures par semaine constituaient le seuil de productivité idéal, dans des propos rapportés plus tôt par le New York Times.

    Chez Amazon Web Services, un chef de produit explique qu'il n'a pas été autorisé à remplacer des postes, même si son groupe au sein de l'énorme unité d'informatique en nuage a accueilli beaucoup plus de clients. Il a également constaté qu'il était difficile d'obtenir un soutien quotidien de la part d'autres services de l'entreprise, car le travail sur l'IA est prioritaire par rapport à des fonctions plus banales. L'année dernière, le directeur s'est retrouvé à écrire du code, ce qu'il n'avait pas fait depuis 10 ans, parce que l'équipe qui s'en chargeait normalement n'était pas disponible.

    Amazon recrute en fonction des besoins et des priorités de l'entreprise, y compris pour combler des postes vacants, selon une porte-parole.

    Les licenciements ne sont plus un événement rare ; ils font partie intégrante de la vie des entreprises. Dans certains cas, les entreprises affichent des recettes record tout en réduisant leurs effectifs. Selon Layoffs.fyi, un site web qui suit les suppressions d'emplois et fournit des listes de travailleurs licenciés, plus de 60 000 travailleurs du secteur technologique de plus de 100 entreprises ont été licenciés en 2025.

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    Conclusion

    Le spectre des licenciements et l’exigence accrue ont profondément ébranlé la culture des géants technologiques. Pour 2025, les perspectives restent incertaines : les entreprises doivent à la fois continuer d’innover (notamment en IA) et rassurer des salariés désabusés. Les observateurs s’attendent à une « nouvelle normalité » où l’efficacité prime sur les avantages, et où la rétention des talents clés imposera sans doute de repenser l’organisation du travail. Plus que jamais, le secteur devra gérer l’après-crise sociale : éviter une fuite de compétences (exode vers d’autres industries ou doublement « d’outsourcing ») et restaurer la confiance seront les défis majeurs dans les mois à venir.

    Sources : Layoffs.fyi, WSJ

    Et vous ?

    Qu'est-ce qui pourrait, selon vous, expliquer la situation ?

    Quel impact les vagues de licenciements ont-elles sur la culture d'entreprise dans les grandes entreprises tech ? Est-ce que cela pourrait entraîner un changement durable dans les attentes des employés vis-à-vis de leur employeur ?

    Les travailleurs de la tech doivent-ils s’attendre à ce que la pression accrue sur les résultats et l'augmentation des heures de travail deviennent une "norme" dans l’industrie ? Les salariés doivent-ils s’adapter à une "nouvelle normalité" dans laquelle la surcharge de travail est considérée comme un prérequis pour leur survie dans l’entreprise ?

    Quelles stratégies les entreprises tech pourraient-elles adopter pour réduire le stress et l'épuisement des employés tout en conservant une haute productivité ? Est-ce que l’amélioration des conditions de travail ou une meilleure gestion du stress peuvent atténuer l’impact des licenciements et de l'augmentation des heures de travail ?

    Peut-on envisager un renouveau dans l'industrie tech grâce à une approche plus humaine et moins axée sur les objectifs à court terme ? Quelles entreprises peuvent réussir à conjuguer performance économique et bien-être des employés dans le climat actuel ?
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  7. #7
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    je ne cautionne pas le surmenage et le management par le stress.
    mais:

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Aux États-Unis, Amazon a par exemple imposé à ses employés e-commerce d’être physiquement au bureau cinq jours par semaine, pour au moins « huit heures par jour » .....
    La bienveillance et les mythiques snacks gratuits semblent aujourd’hui bien loin.
    On est quand même la sur des problèmes de riches.
    Se plaindre de faire 40h/semaines et ne pas avoir le repas de midi gratos... le réveil est brutal pour certains
    Moi je faisais ma gamelle la veille en France, et désormais je bosse 46/semaines, j'ai par contre 2j de télétravail. Je ne m'en plains pas.

    Mais au bout du compte le plus important c'est le ratio travail/salaire. Il aurait été intéressant de connaitre le salaire de ces salariés par rapport à leurs valeurs moyenne sur le marché.
    Si ils sont en haut, ça me semble normal de beaucoup travailler.
    Je suis perso à +16000€/mois pour 46h de taff, je préfère cela a mon ancien travail en France moins stressant et mes 35h en France payé 3000€ net.


    Il parait que Macron a invité les chercheurs américains a venir en France, donc venez en france faire vos 35h tranquille.
    Mais faudra accepter aussi le salaire qui va avec

    Je connais pleins de sud coréens et d'indiens qui viendront prendre votre place et salaire aux usa.


    Bref il manque pas mal d'information sur ces salariés pour vraiment les plaindre ou pas.

  8. #8
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    Je connais pleins de sud coréens et d'indiens qui viendront prendre votre place et salaire aux usa.
    Si c'est comme ça que ça se joue il est vraiment girouette, ce mec.
    Il a quand même construit un mur pour empêcher l'immigration.

    Ah chez nous aussi, le jour où la Gauche a voulu nous mettre en concurrence avec la Chine, ça a fait mal.

    C'est du reste surprenant de voir accepter d'augmenter le temps de travail dans un contexte de licenciement.

    Si on licencie, c'est qu'il n'y a pas de travail.

  9. #9
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    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    Si c'est comme ça que ça se joue il est vraiment girouette, ce mec.
    Il a quand même construit un mur pour empêcher l'immigration.

    Ah chez nous aussi, le jour où la Gauche a voulu nous mettre en concurrence avec la Chine, ça a fait mal.

    C'est du reste surprenant de voir accepter d'augmenter le temps de travail dans un contexte de licenciement.

    Si on licencie, c'est qu'il n'y a pas de travail.
    Je vais citer avec les mots de Trump: l'immigration en provenance "des pays de merde".
    la Corée du sud est au contraire très apprécié par les usa, et réciproquement pour les jeunes coréens qui fuit le pays, car elle est compétente, bien formé, est habitué a faire des horaires pas possible, 40h c'est des vacances pour eux, et enfin le salaire, car la corée du sud en plus de bosser plus, sont moins bien payé qu'un français.

    Faites travailler un gars 70h/semaine, il produira de moins en moins et finira par être grillé.
    il y'a un juste milieu entre 35h et 70h.
    je trouvais perso que 35h c'était trop peu en france, j'aurais préféré 40h (payé 40 évidement).


    Là l'entreprise leur dit "vous allez travailler plus longtemps, vous aurez plus de tâches à réaliser, vous n'aurez pas d'augmentation, et si vous faites tout très bien, vous risquez quand même de vous faire virer".
    Le but de l'opération est probablement de les motiver à démissionner.
    oui je suis d'accord, je réagissais juste au 40h et à la cantine gratuite le midi.

    Mais encore une fois, il manque le contexte. car par exemple j'ai moi ce contexte en tête.
    Une ancienne recruteuse de Meta / Facebook explique qu'elle était payé 190 000 dollars l'année à ne rien faire
    Et que Meta embauchait des talents pour empêcher la concurrence de les avoir
    j'ai l'impression surtout qu'on est passé d'un extrême à un autre, ou à un ré équilibrage.

    C'est du vécu personnel, j'ai déjà eu un taff ou je faisais pas grand chose, je bossait que 2-3h par jours.
    je citerais pas de nom, mais une boite du cac40 "stratégique" à majorité appartement à l'état français, et mes collègues de mon service c'était des vieux attendant la retraite. C'était pas la faute des salariés je précise, j'avais alerté mon n+2 de cette situation, c'était aussi clairement une volonté de la direction de pas donner des missions et objectifs intéressant et juste de nous occuper que quelques heures par jours sur des trucs inintéressants.

  10. #10
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Il est très dangereux de laisser n'importe qui rentrer, parce que dans le tas il y aura des terroristes.
    es histoires de "Diversité, équité et inclusion".
    C'était apparemment ce que voulait notre Gauche, et elle a bien commencé à l'obtenir.


    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    oui je suis d'accord, je réagissais juste au 40h et à la cantine gratuite le midi.
    Si c'est proposé, on ne va pas refuser. C'était des arguments choc pour attirer du monde, quand on en manquait.

    Là, la situation est différente, et nous n'avons pas fini de payer nos votes.

  11. #11
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    je trouvais perso que 35h c'était trop peu en france, j'aurais préféré 40h (payé 40 évidement).
    Il y a des conventions collectives à 37h et 39h.
    Et au maximum c'est ça :
    • 10 heures par jour (dans la limite de 12 heures maximum quotidiennes sous certaines conditions)
    • 48 heures par semaine (dans la limite de 60 heures maximum par semaine sous certaines conditions)
    • 44 heures par semaine en moyenne sur une période de 12 semaines consécutives


    Durée du travail d'un salarié à temps plein

    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    je trouvais perso que 35h c'était trop peu en france, j'aurais préféré 40h (payé 40 évidement).
    Dans certaines entreprises tu peux faire des heures supplémentaires, il faut remplir une fiche pour se les faire payer.

    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    j'ai l'impression surtout qu'on est passé d'un extrême à un autre
    Je crois que ce n'est pas fini.
    Actuellement il y a des entreprises qui paient des "talents" de l'IA extrêmement cher, ils n'ont rien à faire pour le moment, c'est juste pour qu'ils n'aillent pas travailler pour la concurrence.

    Mais c'est vrai qu'avant il y avait plus de gens qui ne servaient à rien et qui étaient payé extrêmement cher. (dans des très grandes entreprises)

    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    C'était apparemment ce que voulait notre Gauche
    Les histoires d'immigration sont gérés par l'UE.
    Les nations membre ne peuvent pas faire grand chose.
    L'UE va forcer la Hongrie à laisser des migrants entrer.

    Une fois qu'un clandestin est dans Schengen il peut se balader librement.

  12. #12
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    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    le jour où la Gauche a voulu nous mettre en concurrence avec la Chine.
    Source ? De toute façon parler de Gauche sur un acte de ce type c'est un oxymore, car ce n'est pas en accord avec ce qu'on nomme sérieusement de la Gauche.

  13. #13
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    Ah il fallait être né, dans les années 80, pour savoir de quoi je parle.

    Mais je t'accorde que le concept de gauche est tout ce qu'il y a de plus relatif.

    Souviens-toi qu'un président nous a dit être ennemi de la finance. Après ça, avoir les idées claires, comment dire ...

  14. #14
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    je ne cautionne pas le surmenage et le management par le stress.
    mais:



    On est quand même la sur des problèmes de riches.

    Se plaindre de faire 40h/semaines et ne pas avoir le repas de midi gratos... le réveil est brutal pour certains
    Moi je faisais ma gamelle la veille en France, et désormais je bosse 46/semaines, j'ai par contre 2j de télétravail. Je ne m'en plains pas.

    Mais au bout du compte le plus important c'est le ratio travail/salaire. Il aurait été intéressant de connaitre le salaire de ces salariés par rapport à leurs valeurs moyenne sur le marché.
    Si ils sont en haut, ça me semble normal de beaucoup travailler.
    Je suis perso à +16000€/mois pour 46h de taff, je préfère cela a mon ancien travail en France moins stressant et mes 35h en France payé 3000€ net.


    Il parait que Macron a invité les chercheurs américains a venir en France, donc venez en france faire vos 35h tranquille.
    Mais faudra accepter aussi le salaire qui va avec

    Je connais pleins de sud coréens et d'indiens qui viendront prendre votre place et salaire aux usa.


    Bref il manque pas mal d'information sur ces salariés pour vraiment les plaindre ou pas.
    Problème de riche... il va falloir relire la définition.

    Tes 16 ke / mois si tu es toujours en France, c'est que tu es dans les 1% de la population et oui dans ce cas toi tu es riche.

    Si tu as accepté n'importe quoi c'est ton problème, ça ne veut pas dire que les autres doivent le faire aussi et surtout au 21 ème siècle.
    Tout en sachant que 90% de la richesse qu'on produit ne profite en réalité qu'à une poignée.

    Hors de question de mettre sa santé en jeu, nous ne sommes pas des esclaves.

    Cet article est complètement orienté et propre aux états-unis.

    La France, les citoyens subissent une injustice fiscale intolérable, 80 milliards d'évasion par an.
    400 Milliards d'aide public absorbés par les grands groupes sans aucun impact sur l'emploi.

    L'union fait la force, c'est tout l'Europe, la France qui doit dire stop.

  15. #15
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    Citation Envoyé par fodger75 Voir le message
    La France, les citoyens subissent une injustice fiscale intolérable, 80 milliards d'évasion par an.
    400 Milliards d'aide public absorbés par les grands groupes sans aucun impact sur l'emploi.
    Ça, c'est vrai.
    Mais alors je me demande bien comment en sortir, sauf à accepter les délires de la Gauche.

  16. #16
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    Citation Envoyé par fodger75 Voir le message
    Problème de riche... il va falloir relire la définition.

    Tes 16 ke / mois si tu es toujours en France, c'est que tu es dans les 1% de la population et oui dans ce cas toi tu es riche.

    Si tu as accepté n'importe quoi c'est ton problème, ça ne veut pas dire que les autres doivent le faire aussi et surtout au 21 ème siècle.
    Tout en sachant que 90% de la richesse qu'on produit ne profite en réalité qu'à une poignée.

    Hors de question de mettre sa santé en jeu, nous ne sommes pas des esclaves.

    Cet article est complètement orienté et propre aux états-unis.

    La France, les citoyens subissent une injustice fiscale intolérable, 80 milliards d'évasion par an.
    400 Milliards d'aide public absorbés par les grands groupes sans aucun impact sur l'emploi.

    L'union fait la force, c'est tout l'Europe, la France qui doit dire stop.
    Bonjour, je pense que je suis d'accord avec ce que tu avances.

    Malheureusement aujourd hui j'ai l'impression que dans le monde ce sont les systemes économiques libéraux qui ont pris le dessus sur les autres systemes un peu plus régulés et equilibrés. Les individus comme les organisations et les états sont pris au piège de nombreuses contradictions.

    Les humains doivent-ils etre au service des systemes économiques ou bien au contraire les systemes économiques ne devraient-ils pas retrouver leur finalité d'origine qui est de servir la cause humaine ?

    L'humain qui désirerait un systeme économique libéral devrait aussi accepter d'être considéré par l'entreprise economique comme une simple ressource. Au meme titre qu'une machine.
    Je simplifie mais je crois que je n'ai pas besoin de developper. Ni de rappeler l'intox qui consiste pour certains parasites à faire l'amalgame entre le libéralisme philosophique ( le libéralisme prône une société fondée sur la liberté d'expression des individus dans le respect du droit, du pluralisme et du libre échange des idées https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme ) et le libéralisme économique (le fameux capitalisme, jadis bénéfique mais aujourd hui défaillant et ravageur pour les ressources humaines https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3...C3%A9conomique ).

  17. #17
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    Effectivement, la liberté du loup dans la bergerie consiste à pouvoir égorger tout le monde comme ça lui chante.

    Nous n'avons pas beaucoup prise sur le système, mais nous devrions au moins pouvoir virer sans délai des députés qui, exactement à l'instant où les promoteurs de l'intelligence artificielle nous expliquent qu'ils ont l'ambition de nous priver de salaire, nous expliquent que les retraites doivent être payées par les salaires.

    Et ça, ça mérite d'être pensé, parce qu'aujourd'hui, même en faisant l'exact contraire de nous représenter, ils terminent leurs mandats.

  18. #18
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Il n'y a pas si longtemps, travailler dans le secteur de la technologie aux États-Unis était synonyme de sécurité de l'emploi, d'avantages extravagants et d'une éthique de l'apport de toute sa personne au bureau, rare dans d'autres secteurs.

    Aujourd'hui, un poste dans la technologie ressemble à un emploi ordinaire : les travailleurs doivent faire face à la peur constante des licenciements, à des horaires plus longs et à une liste de responsabilités toujours plus longue pour le même salaire. C'est un revirement brutal pour un groupe qui n'a guère connu que des périodes de prospérité, lorsque la technologie définissait les tendances en matière de culture d'entreprise.
    En principe les heures supplémentaires devraient être payés et il devrait y avoir une augmentation quand on a de nouvelles responsabilités (vu que ça ne correspond plus à la description du poste).
    Les travailleurs devraient arrêter de travailler une fois qu'ils ont fait leurs heures, parce que refuser de faire des heures supplémentaires gratuitement n'est pas un motif de licenciement valable.
    Normalement les travailleurs ont des droits.

    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    On est quand même la sur des problèmes de riches.
    Bof…
    Là l'entreprise leur dit "vous allez travailler plus longtemps, vous aurez plus de tâches à réaliser, vous n'aurez pas d'augmentation, et si vous faites tout très bien, vous risquez quand même de vous faire virer".
    Le but de l'opération est probablement de les motiver à démissionner.

    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    Il parait que Macron a invité les chercheurs américains a venir en France, donc venez en france faire vos 35h tranquille.
    Mais faudra accepter aussi le salaire qui va avec
    Le temps de travail n'est pas la différence principal.

    Aux USA les travailleurs font 40h par semaine, en France des gens ont des contrats de 40h/semaine et ils sont très loin d'avoir un salaire US.
    Bon après il n'y a pas les mêmes système de retraite, système de sécurité sociale, etc.

    Travailler plus longtemps ne veut pas dire "produire plus", ni "produire mieux".
    Faites travailler un gars 70h/semaine, il produira de moins en moins et finira par être grillé.
    C'est bête de sacrifier sa santé pour un travail (surtout que là ça fait plus encore plus de dégât à la santé mentale qu'à la santé physique).

    Si l'entreprise préfère un gars qui passe 70h au bureau par semaine, à un gars qui réalise la même quantité de travail en 28h, c'est qu'elle est complétement conne !

    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    Il a quand même construit un mur pour empêcher l'immigration.
    L'immigration illégale !
    Les clandestins ne peuvent pas travailler dans la tech, puisqu'ils n'ont pas de visa de travail.

    Un pays doit filtrer ce qu'il laisse entrer.
    Il ne doit autoriser l'entrée que de ce dont il a besoin.

    Si le pays a besoin de 3 développeurs indiens, il laissera entrer 3 développeurs indiens.
    Un pays peut diminuer l'immigration illégale et augmenter l'immigration légal. Plus d'étrangers peuvent entrer dans le pays, mais ils auront été choisi.
    Il est très dangereux de laisser n'importe qui rentrer, parce que dans le tas il y aura des terroristes.

    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    Si on licencie, c'est qu'il n'y a pas de travail.
    Ou alors c'est que l'entreprise veut faire des économies.
    Parfois elles utilisent le prétexte de l'IA.
    Les très grosses entreprises semblent convaincu que des outils feront gagner du temps aux travailleurs et que par conséquent elles auront besoin de moins de travailleurs.

    Ces entreprises avaient fait de la merde en embauchant des gens qui ne foutaient rien et qui étaient payé beaucoup trop cher.
    C'était peut-être en lien avec les histoires de "Diversité, équité et inclusion".

  19. #19
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    Par défaut Les chercheurs avertissent que les industries de l'IA sont en train de submerger la science d'études inutiles
    Les chercheurs avertissent que les industries de l'IA sont en train de submerger la science d'études inutiles,
    face à l’explosion des publications automatisées basées sur des données comme la NHANES

    Le rapport de l’université du Surrey soulève une question cruciale : l’intégrité de la connaissance scientifique est compromise par la prolifération d’articles générés par l’IA, souvent superficiels et méthodologiquement fragiles. Ces « usines à papier », profitant de bases de données accessibles comme la NHANES, produisent en masse des études biaisées, privilégiant des analyses simplistes à un seul facteur pour des problèmes de santé complexes. Cette pratique, amplifiée depuis 2021, inonde les revues, y compris celles évaluées par les pairs et menace de polluer le corpus scientifique avec des conclusions trompeuses. Si l’évaluation par les pairs reste un rempart, son efficacité est mise à mal par le volume croissant de ces publications et les limites inhérentes au système (évaluateurs non spécialisés, manque de rigueur).

    Cette crise révèle aussi des enjeux systémiques : la marchandisation de la recherche, illustrée par des revues prédatrices, et l’instrumentalisation des données par certains acteurs (comme la Chine, devenue majoritaire dans ces publications). Les solutions proposées, vigilance accrue des éditeurs, encadrement des accès aux données, pointent vers une nécessaire réforme. Cependant, elles se heurtent à un paradoxe : l’IA, outil potentiel d’innovation, devient un vecteur de désinformation lorsque détournée par des logiques productivistes ou idéologiques. Ce phénomène s’inscrit dans un paysage plus large où le « slop » IA brouille les frontières entre réalité et fiction, exigeant une réponse collective pour préserver la crédibilité de la science.


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Taille : 120,8 Ko

    Cette pratique connaît une croissance exponentielle depuis 2021, submergeant les revues scientifiques y compris celles soumises à évaluation par les pairs. Alors que seulement quatre articles de ce type étaient publiés annuellement entre 2014 et 2021, leur nombre est passé à 33 en 2022, 82 en 2023, et atteignait déjà 190 à la mi-octobre 2024. Cette inflation soudaine met en lumière les limites du système actuel d'évaluation scientifique, dont les mécanismes de contrôle apparaissent dépassés face à ce déluge.

    L'étude révèle également un changement notable dans la géographie de ces publications. La part des chercheurs chinois parmi les auteurs principaux est passée de 8% avant 2021 à 92% entre 2021 et 2024. Cette concentration géographique, combinée à la prédominance des approches monofactorielles, accroît le risque de pollution du corpus scientifique par des conclusions erronées, particulièrement pour des sujets complexes comme la dépression ou les maladies cardiovasculaires.

    Matt Spick, coauteur de l'étude, dénonce ces « fictions scientifiques » qui, sous couvert de données publiques, contournent les exigences méthodologiques fondamentales. « Ces articles ont l'apparence de la science mais ne résistent pas à un examen rigoureux », explique-t-il, pointant du doigt la combinaison dangereuse entre l'accès facilité aux bases de données et les capacités des grands modèles de langage. Cette situation engorge les revues scientifiques et dépasse les capacités des évaluateurs, menaçant à terme la crédibilité de l'ensemble de la recherche.

    Monétisation, dragage de données et IA : vers une crise de la rigueur scientifique

    Le phénomène s'inscrit dans un contexte plus large de marchandisation de la recherche scientifique, où certaines revues prédatrices monnayent la publication sans garantir la qualité des travaux. Les chercheurs identifient deux pratiques particulièrement préoccupantes : l'utilisation systématique d'analyses monofactorielles inadaptées à des problèmes complexes, et le « dragage » de données consistant à sélectionner arbitrairement des sous-ensembles pour confirmer des hypothèses préétablies. Le « dragage de données » est une pratique statistique qui consiste à explorer et analyser un ensemble de données de manière répétée, sans hypothèse préétablie, afin de trouver des corrélations ou des modèles qui pourraient sembler significatifs, mais qui en réalité seraient simplement le résultat du hasard.

    Les entreprises spécialisées dans la falsification scientifique se multiplient, produisant des articles sur commande contre rémunération. Grâce aux avancées de l’intelligence artificielle (IA), ces contenus sont de plus en plus difficiles à détecter. Des outils sophistiqués permettent en effet de générer automatiquement du texte et des images convaincants, imitant le style et les données de véritables publications.

    Face à ce risque, plusieurs grands éditeurs scientifiques ont pris des mesures. Certains ont interdit ou limité l’usage de ChatGPT dans les articles soumis, craignant l’insertion de contenus erronés ou plagiés dans la littérature académique. Tandis que quelques chercheurs ont tenté de désigner le chatbot comme coauteur, des revues comme Science ont choisi d’interdire toute utilisation directe de son texte dans les manuscrits. Springer Nature, de son côté, accepte l’assistance de l’IA pour la rédaction, mais impose une transparence totale sur son usage et rejette l’idée de lui attribuer la qualité d’auteur.

    Ces décisions interviennent alors que le débat sur la place de l’IA dans la production intellectuelle s’intensifie, notamment après les controverses liées à son emploi dans les médias comme CNET. De nombreux experts estiment que ChatGPT pourrait bouleverser durablement le secteur éditorial, en particulier dans les domaines facilement automatisables comme le journalisme sportif ou financier. Ce chatbot, développé par OpenAI, est capable de rédiger des textes complexes à partir de sources accessibles en ligne, posant de nouveaux défis en matière d’authenticité et de fiabilité.

    « Les organisations informelles, voire illégales, capables de produire de faux articles avec des données de plus en plus crédibles vont proliférer grâce à l’IA », alerte Jennifer Byrne, biologiste moléculaire et spécialiste de l’intégrité scientifique à l’Université de Sydney.

    Face à cette situation, l'équipe du Surrey propose plusieurs mesures correctives. Elles incluent un renforcement de la vigilance des éditeurs, un meilleur encadrement de l'accès aux données, et l'obligation de justifier toute analyse partielle des jeux de données. Ces propositions visent à rétablir des garde-fous sans pour autant entraver l'innovation ou restreindre indûment l'accès aux données.

    Ce phénomène illustre le paradoxe de l'IA dans la recherche : outil potentiel d'avancées majeures, elle devient aussi un vecteur de désinformation lorsqu'elle est détournée par des logiques productivistes. La situation appelle une réponse collective de la communauté scientifique pour préserver les fondements mêmes de la connaissance, alors que les frontières entre recherche authentique et "science-fiction" deviennent de plus en plus floues.

    L’impact des API et des outils d’analyse standardisés sur la recherche basée sur NHANES

    La quantité de données biologiques à la disposition des chercheurs a considérablement augmenté ces dernières années, ce qui a multiplié les possibilités de recherche axée sur les données. À mesure que davantage d'informations deviennent disponibles dans des formats prêts pour l'intelligence artificielle, la recherche, lorsqu'elle est effectuée conformément aux meilleures pratiques - devrait devenir plus rapide et plus reproductible. La grande disponibilité de ces ensembles de données peut toutefois poser de nouveaux problèmes, en facilitant la production de manuscrits de bout en bout, à grande échelle, avec l'aide de l'IA. Il s'agit d'une pratique qui peut être adoptée par les usines à papier, définies par le groupe de travail United2Act Research comme des organisations clandestines qui fournissent des manuscrits de mauvaise qualité ou fabriqués à des clients payants.

    L'ancienneté de la NHANES a conduit à la création de bibliothèques R et Python qui fournissent, entre autres, des outils automatisés de recherche, d'extraction et d'analyse, offrant des flux de travail standardisés et améliorant la reproductibilité. Ces outils, ainsi que d'autres environnements de codage et bibliothèques largement utilisés, peuvent contribuer de manière significative à la production rapide de résultats et aux publications qui s'ensuivent. La capacité des chercheurs à automatiser le processus d'extraction des données par le biais d'une interface de programmation d'application (API ; conformément aux lignes directrices FAIR selon lesquelles les données doivent pouvoir être récupérées par identifiant à l'aide d'un protocole de communication normalisé), permet le transfert des données directement vers des environnements d'apprentissage automatique, ce qui facilite l'exploration rapide et complète des données.

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Taille : 61,3 Ko

    La possibilité d'extraire des données via une API directement dans des environnements d'apprentissage automatique tels que R ou Python peut transformer la productivité, le nombre d'hypothèses pouvant être testées n'étant limité que par l'accès informatique, mais cela peut aussi comporter des risques. L'accent mis sur les analyses à facteur unique peut être particulièrement problématique, étant donné la nature multifactorielle de nombreuses maladies, ainsi que la difficulté de différencier les prédicteurs qui sont spécifiques à un état de santé de ceux qui sont communs à différents types de maladies.

    En outre, la possibilité de générer un grand nombre de modèles d'apprentissage automatique permet d'étudier rapidement et a posteriori d'autres hypothèses, au cas où la principale hypothèse a priori ne serait pas confirmée (une forme d'émission d'hypothèses après que les résultats sont connus, ou HARKing). Grâce à l'accès facile à l'informatique, il est possible d'effectuer une recherche étendue pour toute combinaison d'indicateur, d'état de santé, de cohorte et de fenêtre temporelle qui produit une valeur p faible. Si le dragage des données est un phénomène bien décrit, les pipelines d'accès direct à l'IA peuvent rendre les pipelines de recherche basés sur des formules plus productifs qu'ils ne l'étaient auparavant. Ce gain de productivité devrait être particulièrement intéressant pour les papeteries.

    Les résultats de la stratégie de recherche systématique visant à identifier les articles de recherche associative dérivés de NHANES et publiés au cours de la dernière décennie sont présentés ci-dessous :

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    Vers une gouvernance éthique de l’accès aux données scientifiques à l’ère de l’IA

    L'étude de l'université du Surrey souligne que la multiplication des recherches basées sur des analyses à facteur unique accroît significativement le risque d'introduire des conclusions erronées dans la littérature scientifique. Cette approche réductionniste, appliquée à des phénomènes complexes, fausse la compréhension de problèmes de santé multifactoriels comme la dépression ou les maladies cardiovasculaires, pourtant reconnus comme résultant de multiples causes interdépendantes.
    Face à cette dérive, les chercheurs proposent plusieurs mesures correctives. Ils recommandent notamment que les comités de rédaction considèrent systématiquement les études monofactorielles sur des sujets complexes comme des signaux d'alerte nécessitant un examen particulièrement rigoureux. Cette vigilance accrue permettrait d'identifier plus facilement les travaux problématiques avant publication.

    Le rapport préconise également un meilleur encadrement de l'accès aux bases de données scientifiques. L'instauration de clés API individuelles et de numéros d'application, à l'image du système déjà mis en place par la UK Biobank, pourrait limiter les pratiques de dragage de données. Chaque publication devrait ainsi inclure un identifiant vérifiable attestant d'un usage légitime des données.

    Une autre proposition consiste à imposer l'analyse de l'ensemble des données disponibles, sauf justification méthodologique solide pour se limiter à un sous-ensemble. Cette mesure viserait à prévenir les biais de sélection qui faussent souvent les résultats des études générées massivement. « Notre objectif n'est pas de restreindre l'accès aux données ou d'interdire l'usage de l'IA, mais d'instaurer des garde-fous essentiels », précise Tulsi Suchak, auteur principal de l'étude.

    La situation n'est pas sans précédent. L'an dernier, l'éditeur Wiley avait déjà dû retirer 19 revues scientifiques de sa filiale Hindawi, compromises dans la publication massive d'articles produits par des usines à papier utilisant l'IA. Ce cas illustre l'ampleur du phénomène et la nécessité d'une réponse coordonnée de la communauté scientifique.

    Ce problème s'inscrit dans une tendance plus large de prolifération de contenus générés par l'IA, qualifiés de "AI slop". Ces productions, qui vont des deepfakes de personnalités aux images historiques falsifiées, contaminent progressivement les canaux d'information et brouillent les frontières entre réalité et fiction. La recherche scientifique se trouve ainsi confrontée à un double défi : préserver son intégrité face aux dérives permises par les nouvelles technologies, tout en continuant à bénéficier des avancées qu'elles permettent. Cet équilibre délicat nécessitera probablement l'élaboration de nouveaux protocoles et normes éthiques adaptés à l'ère de l'IA.

    Au-delà des mesures techniques, c'est peut-être une réflexion plus profonde sur les finalités de la recherche qui s'impose. Alors que la course à la publication prend parfois le pas sur la qualité scientifique, la communauté académique doit réaffirmer ses valeurs fondamentales : rigueur méthodologique, transparence et recherche authentique de la vérité.

    La vérité scientifique noyée dans un océan de faux-semblants

    L'alerte lancée par l'université du Surrey met en lumière une crise systémique qui dépasse largement la simple question des publications générées par l'IA. Le problème révèle en réalité les failles structurelles d'un système académique où la quantité prime souvent sur la qualité, où les indicateurs de performance biaisés (nombre de publications) l'emportent sur l'impact scientifique réel. La croissance exponentielle de ces articles "low cost" - multipliés par 47 en trois ans - montre comment l'IA vient exacerber des dérives existantes plutôt qu'elle ne crée un problème nouveau.

    L'évaluation par les pairs, souvent présentée comme rempart absolu, montre ses limites face à ce tsunami. Comme le soulignent certains commentaires, le système repose sur le bénévolat de chercheurs surchargés, parfois peu spécialisés sur le sujet évalué, et totalement dépassés par le volume croissant de soumissions. L'argument selon lequel "les bonnes revues filtrent" ne tient plus lorsque même des publications réputées se font piéger par des articles plausibles mais creux. Le cas chinois est particulièrement révélateur : cette concentration géographique suggère l'existence de véritables "usines à publications" institutionnalisées, répondant à des impératifs bureaucratiques (classements universitaires, financements) plutôt qu'à une authentique démarche scientifique.

    Le vrai danger réside dans la contamination progressive du corpus scientifique par ce que l'on pourrait appeler une "pollution académique". Contrairement aux fake news ordinaires, ces articles possèdent toutes les apparences de la légitimité scientifique : méthodologie (simpliste mais présentable), données réelles (mais triturées), revues à comité de lecture (parfois prédatrices, mais pas toujours). Ils deviennent ainsi des armes parfaites pour qui souhaite instrumentaliser la science, comme le montre le commentaire sur l'usage détourné de l'étude Wakefield par les anti-vaccins.

    La solution ne résidera pas dans des mesures techniques comme les clés API ou les numéros d'accès, aussi nécessaires soient-elles. Elle exigera une refonte profonde des incitations dans le monde académique : moins de poids donné aux métriques quantitatives, plus de reconnaissance pour les relecteurs, une véritable éthique de la publication. Parallèlement, il devient urgent d'éduquer le public (et les journalistes) à une lecture critique des études scientifiques - non pas dans leur jargon technique, mais dans leurs faiblesses méthodologiques possibles. Car comme le note un commentaire, le vrai problème n'est pas que ces articles existent, mais qu'ils soient pris pour argent comptant par des publics non avertis.


    En définitive, cette crise pose une question fondamentale : voulons-nous une science qui produit du savoir ou une science qui produit des publications ? L'IA, comme souvent, ne fait qu'amplifier et rendre visible un choix de société qui nous appartient.

    Source : Research team from the University of Surrey

    Et vous ?

    Les conclusions de l'étude des chercheurs de l'université du Surrey sont-elles crédible et pertinentes ?

    Peut-on encore faire confiance aux études publiées dans des revues à comité de lecture si les filtres de qualité sont saturés ou défaillants ?

    Faut-il réformer les critères de carrière académique pour privilégier la qualité et l’impact réel plutôt que la quantité ?

    La science doit-elle adopter un code éthique spécifique à l’usage de l’IA, au même titre que la médecine ou le journalisme ?

    Voir ausi :

    ChatGPT produirait de faux documents universitaires, alors que des professions se sentent menacées par le célèbre outil d'OpenAI

    Les éditeurs scientifiques face à l'impasse des faux documents générés par l'IA, les outils de génération de textes et d'images constituent un nouvel obstacle aux efforts déployés
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  20. #20
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    Ce phénomène illustre le paradoxe de l'IA dans la recherche : outil potentiel d'avancées majeures, elle devient aussi un vecteur de désinformation lorsqu'elle est détournée par des logiques productivistes. La situation appelle une réponse collective de la communauté scientifique pour préserver les fondements mêmes de la connaissance, alors que les frontières entre recherche authentique et "science-fiction" deviennent de plus en plus floues.
    Cela va au delà :
    • dans la science via une perte de rigueur scientifique
    • dans le développement logiciel via une perte de qualité de code
    • dans l'art via une perte de qualité artistique : tout fini par se ressembler
    • dans les articles d'actualité via une perte de fond : répétition à en vomir des même choses, on a peut-être 20% de l'article qui apporte une nouvelle info, le reste venant des autres articles ayant été écrits dans les dernières 48h
    • etc.


    La communauté scientifique n'a pas plus de solution à apporter que les développeurs, les artistes, les journalistes, etc. n'ont de solution à apporter à leur métier. Il s'agit d'un problème fondamental, où l'on fait face à une facilité déconcertante à produire du contenu de manière massive, mais où on a encore du mal à faire la différence entre les contextes qui profitent réellement d'une production massive, car ayant peu d'intérêt pour la qualité, face aux contextes qui visent au contraire une qualité de contenu, et qui ne peut donc se réduire à une génération massive. Quand on applique une génération massive dans un contexte nécessitant de la rigueur, on fait forcément fausse route, même si au début ça fait "Wow !".

    Wikipédia est pour moi un des meilleurs exemples en la matière : avec son existence il est devenu très facile de générer du contenu encyclopédique accessible à tous. En effet ça ne coûte rien d'éditer un article et d'envoyer son changement, et du coup ils ont fait face à une vague de changements, bourrées de changements de piètre qualité voire malveillants. La réponse ? Une modération de plus en plus rigoureuse, rendant l'intérêt "productiviste" des changements malveillants moins rentable, donc moins présent, et l'acceptation de contenu de piètre qualité plus rare, donc une augmentation générale de la qualité. Avec ses soucis aussi, il ne faut pas être bisounours.
    https://www.lefigaro.fr/blogs/techno...roissance.html
    https://hyperbate.fr/dernier/?p=5554

    Mais là où Wikipédia se différencie des scientifiques, des développeurs, des artistes, ou des journalistes, c'est qu'un contributeur de Wikipédia n'en vit pas. Il s'agit d'une communauté marchant globalement dans le même sens, et le peu de temps consacré par chacun à son évolution fait avancer le tout. Alors que pour les scientifiques, développeurs, artistes, ou journalistes, ce type de fonctionnement relève plutôt de l'exception : ces gens là touchent de l'argent pour faire leur métier, et ont donc des comptes à rendre, muent par les même règles productivistes que prônent nos sociétés.

    L'exception existe : les scientifiques indépendants, les développeurs open source, les artistes bénévoles, les rédacteurs de blogs. Des gens qui produisent sans contrepartie, car c'est ce qui les passionne, c'est leur art qui s'exprime, et donc leur créativité et la qualité de leurs oeuvres qui prennent le pas. Ce genre de personne qui ne manque pas une occasion de s'améliorer un peu à chaque fois, plutôt que de produire pour produire, parce que c'est la production qui fait tomber le chèque à la fin du mois, pas la qualité.

    Évidemment je reste simpliste : il y a des contributeurs bénévoles financièrement, mais qui en tirent autre chose par ailleurs. Comme il y a des professionnels qui font leur boulot par passion et font évoluer leur métier. Mais quels sont les profils que promeuvent nos sociétés ? Il ne faut pas s'étonner que les profils vertueux restent marginaux quand l'image que les gens se font du succès est corrélée à la quantité de pognon, et que ledit pognon est corrélé à la quantité de dessous de table plutôt qu'un salaire honnête.

    Tant que la société n'évoluera pas pour donner plus de valeur à la qualité plutôt qu'à une masse de piètre qualité, on restera dans un cercle vicieux :
    • les scientifiques continueront de produire des articles pour augmenter leur H-index
    • les dévs continueront de pisser du code pour fermer des tickets (pas résoudre les problèmes, qu'ils ne comprennent pas plus que le logiciel qu'ils modifient, juste fermer les tickets)
    • les artistes continueront de se recopier les uns les autres
    • les articles d'actualité continueront de grappiller notre attention moribonde plutôt que de nous apprendre des choses utiles ou stimulantes
    • etc.


    Et au final, tous se feront remplacer par l'IA.

    Bref, la situation ne se résoudra pas par une "réponse collective de la communauté scientifique pour préserver les fondements mêmes de la connaissance". Ils n'ont pas ce pouvoir, tout au plus peuvent ils jouer les réactionnaires via des actions isolées, réjouissantes mais pas pérennes. Ils sont dans la main des éditeurs de revues qui, eux, ont du pognon à se faire. Depuis quelques années, on a des vagues d'indépendances contre Microsoft de la part d'entités publiques qui passent à Linux. Il faut espérer que ça dure et que la science soit la prochaine.

    Citation Envoyé par Bruno Voir le message
    L'évaluation par les pairs, souvent présentée comme rempart absolu, montre ses limites face à ce tsunami.
    Cela n'a jamais été un rempart absolu. Il s'agit d'un nettoyage à l'entrée : un filtrage grossier pour éviter les bévues évidentes.

    Le rempart absolu, c'est la répétition : une vérité scientifique s'établit dans le temps, à force d'observations répétées dans des situations diverses, filtrées via des méta-analyses résumant les points clés des multiples observations, permettant ainsi de tirer des conclusions plus générales jusqu'à ce que de nouvelles études les remettent en cause. Ainsi, il n'est pas très difficile de passer au travers de 1 revue par les pairs. Mais arriver à toutes les passer jusqu'à s'établir comme vérité scientifique, c'est statistiquement infaisable.

    Même si un article scientifique sur l'IA vient de DeepMind, il faut le prendre avec la même prudence qu'un article d'un parfait inconnu. Ce n'est pas pour rien que certaines revues ont établit une relecture à l'aveugle. A contrario, si on migre vers une science open source à la Wikipédia, c'est publication immédiate et non anonyme, mais commentaires ouverts au public, donc backlash quasi garanti en cas d'entourloupe. C'est pas pour rien que les dévs nettoient leurs projets avant de les mettre open source (quand ils ont le courage de le faire). C'est ce qu'on voit avec l'IA : tout se fait en open source, ouvert au public, et l'effet "wow" commence à perdre de sa superbe : on voit désormais tous les jours des articles sortir sur les limites réelles, les promesses non tenues, les retour en arrière après remplacement par l'IA, etc.

    Citation Envoyé par Bruno Voir le message
    Parallèlement, il devient urgent d'éduquer le public (et les journalistes) à une lecture critique des études scientifiques - non pas dans leur jargon technique, mais dans leurs faiblesses méthodologiques possibles. Car comme le note un commentaire, le vrai problème n'est pas que ces articles existent, mais qu'ils soient pris pour argent comptant par des publics non avertis.
    C'est effectivement fondamental : dans le monde du développement aujourd'hui, on ne dit pas qu'une application marche parce que "ça semble tourner", mais parce qu'on a une batterie de tests qui représentent nos exigences et qui passent. De la même manière, on ne dit pas qu'une étude démontre quoi que ce soit parce que "ça fait sens" - déjà parce qu'une étude ne démontre jamais, elle ne fait qu'apporter des évidences dans un sens - mais parce qu'elle applique une méthode qui lui permet d'éviter les écueils connus et documentés en sciences depuis longtemps. Un journaliste présentant une recherche scientifique devrait être à la hauteur d'un pair participant à la revue dudit article (qui je le rappelle n'est qu'un premier filtrage, un reviewer n'a pas forcément le niveau de rigueur qu'on pourrait croire, certains professeurs délégant la tâche à leurs étudiants doctorants).

    L'article apporte en tout cas la seule conclusion à apporter :
    Citation Envoyé par Bruno Voir le message
    En définitive, cette crise pose une question fondamentale : voulons-nous une science qui produit du savoir ou une science qui produit des publications ? L'IA, comme souvent, ne fait qu'amplifier et rendre visible un choix de société qui nous appartient.
    Site perso
    Recommandations pour débattre sainement

    Références récurrentes :
    The Cambridge Handbook of Expertise and Expert Performance
    L’Art d’avoir toujours raison (ou ce qu'il faut éviter pour pas que je vous saute à la gorge {^_^})

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