Ca faissais deja trois jours qu'il etait devant son PC, a ce gratter la tete, les yeux. Il y avais encore les restes de sa Pizza d'hier et sa tasse de cafe a moitier pleine. La nuit était silencieuse et dehors il fesait froid. Il ne lui restait pas plus de 24 h pour terminer la correction des bugs de son projet.
24 heures, il en était conscient, étaient bien trop peu compte tenu du nombre de bugs qu'il avait recensés : 72 environ...
Il avait beau compter er recompter, il s'agissait bien de 72 bugs et il se disait qu'il lui faudrait donc en régler 3 à l'heure... mais 3h plustard il etait encore a 69. Il commencais a decourager . Quant soudain il lui vain une idee. Hélàs Hélàs ! Il s'aperçut rapidement que son idée elle-même était "buggée". Il avait ingénument pensé qu'on pouvait traiter les bugs par paire. Pire que tout : avec ce nouveau bug (celui de son idée), il avait passé de 72 à 73 le nombre de ses bugs et il lui en restait donc 70 au lieu de 69 après avoir traité les 3 premiers
Toute cette histoire commençait un peu à me courrir sur le système.
Je me repassais la discussion de cet après midi avec Gérald Boss:
"
- Pas de souci, on dit 24h?
- 24h?? pour les 72 bugs?
- ben ca fait 3 par heure, tu me connais. Je commencerai par prendre un bon bain. Puis, après un petit film, je serais bien plus efficace.
- Tu me sauves la vie... En fait, tu sauves nos vies. Je pars tout de suite pour les calmer et on se revoit demain à la même heure. Travaille bien! On a tous confiance
- A dem..."
Gérald était parti tellement vite. Il avait l'air d'un démineur qui flaire la boulette et qui veut rejoindre le périmètre de sécurité.
Mais quel con, quel con. Et dire que ces bugs ne sont même pas les miens. J'avais bien pensé tout réécrire. Mais le temps de réaliser qu'il y avait 150 000 lignes écrites en 35 langages différents, je me surpris entrain de vérifier que mon passeport était toujours valide.
J'avais peur Et ce d'autant que je commençais à voir des bugs partout, à commencer par mon reste de pizza (On m'avait dit Margarita... mais on y voyait des bouts d'anchois et quelques olives vertes...Une Margarita, çà ?...surement pas !) et mon café refroidi (qui y avait mis du sel au lieu du sucre ?).
Les bugs ? J'en voyais partout : sur la moquette (enfin : le morceau que je n'avais pas encore fumé...); sur le papier-peint des murs (moucheté, ce papier...), au plafond, dedans, dehors.... J'en étais envahi...
C'est alors que me vint l'idée d'utiliser une tapette à long manche et d'une légéreté (en alu, le manche), d'une solidité ("tough" ou "toffe" comme disent en "jwal" les Québecois) et d'une maniabilité incomparables, mais cette tapette ne pouvais rien faire contre les bug informatiques. Elle était efficace contre les insectes qui font bzzz mais inutile sur les insectes qui font bug.
Ne trouvant aucune tapette à bug sur le web, je me suis résolu à la créer. Après quelques minutes de reflexion, je me rendis compte que la tapette à bug universelle n'existait probablement pas.
En effet, certains bugs, trop petits passaient à travers les mailles de la tapette, certains autres, trop gros, ne pouvaient pas se faire dévorer par les coccinelles ou encore certains bugs, volatiles, ne pouvaient pas se faire attrapper par le tapir. Mais que faire contre cette nuée de bugs ? C'est alors que j'eus l'idée de fixer des coccinelles au dos de la tapette, prêtes à dévorer tout ce qui passerait entre les mailles. C'est alors que survint une idée géniale : créer un super-bug génétiquement modifié (on l'appelerait SBGM) dont la vocation serait de bouffer les autres bugs. J'ai dans ce but relu tout ce que Monsieur Darwin avait pu écrire en matière d'évolution (on dit Darwin ou D'erwynn... ?) et en suis arrivé à la conclusion selon laquelle ce super-bug devrait revêtir l'aspect d'un bousier (mangeur de merde, quoi...). qu'est-ce qui m'arrive?! je dis n'importe quoi?! de plus je me sens pas bien!!ça doit être la pizza! Antonio a dû y mettre quelque chose. Mais qu'Antonio a fait à ma pizza ?? En regardant de plus près je constatais que quelque chose bougeait à la surface de ma pizza. Je pris une loupe et là ! Ma pizza était infestée de bugs ! Des dizaines de bugs à 8 pattes pizzavores !
Intrigué par cette découverte, je me levai puis machinalement je m'approchais de la fenêtre et Quelle horreur !
Apparaissait en contre-bas le fantôme ectoplasmique de Monsieur Cousteau; et ce fantôme levait vers moi un doigt accusateur !
Selon lui, ce que j'avais pris pour un insecte à 8 pattes n'en était pas un ! C'était là, m'expliquait-il, un poulpe
Partager