Tesla a été pionnière sur le marché du véhicule électrique de gamme moyenne-haute. La société a bénéficié de l'abattage d'Elon Musk, de son image de serial entrepreneur à succès. Après une phase de croissance remarquable, la réalité du quotidien semble rattraper la société : Est-ce que les acheteurs de véhicules électriques sont surtout préoccupés par l'accélération de leur bolide, ou plutôt par l'économie de moyens qu'il permet pour leurs déplacements ?
Par ailleurs les Tesla vieillissent, et semble-t-il assez mal. On a donc un modèle technique qui ne présente en soi pas grand chose d'intéressant, un modèle économique qui vend cher un objet qui se périme rapidement et surtout pas grande ouverture sur une alternative à long terme. Que va fabriquer Tesla dans 10 ans, 50 ans ? Toujours les bonnes vieilles batteries Lithium ?
En parallèle Toyota fabrique en série des véhicules à hydrogène - pile à combustible, et utilise en compétition des véhicules à combustion interne à hydrogène. Bien sûr, l'hydrogène doit être fabriqué, conservé, distribué et embarqué, mais les problèmes se résolvent les uns après les autres lorsque la volonté et un marché sont là.
Voyons les moteurs à combustion interne à hydrogène : Ce sont des moteurs conventionnels, que nous savons construire depuis un bon siècle, que nous avons améliorés depuis tout ce temps et qui ne demandent plus à être éprouvés. On les fabrique à partir de métaux courants, Fer, Aluminium, principalement. Il n'est pas besoin de raser des montagnes, de mettre des enfants en esclavage en Afrique ni de pleurer car ensuite, le recyclage coûte trop cher. Plus besoin non plus de dépendre de régimes inadmissibles pour nos déplacements : Si on sait produire l'hydrogène à des conditions acceptables, on est sur un circuit gagnant. Aujourd'hui Toyota et Yamaha, peut-être Hyundai développent activement ce type de solution. Les constructeurs français, eux, viennent de découvrir l'hybride, donc il faut leur laisser encore un peu de temps, quelques décennies. Hormis pour Alpine, qui semble bien plus réveillé.
Bref. Il y a quelques années j'ai investi un peu dans Tesla. Je m'en suis félicité. Puis j'ai vendu mes parts. Et je m'en suis re-félicité. Aujourd'hui, la société ne m'intéresse plus, je la considère comme une société du passé. Sans changement de cap radical, et pour cela il faudrait que son directeur sorte le nez de son smartphone, je ne vois pas ce qu'elle apporte de plus que ses concurrents sur le marché des véhicules électriques, hormis un nombre d'accidents élevé, dont une part mortelle qui interroge, et une réputation de sur-vente qui commence à faire mal.
A part ça, de toutes façons, les marchés boursiers de cette fin d'année sont à la hauteur du reste de 2022, juste n'importe quoi. Ca peut aussi être le bon moment de faire son marché.
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