Discussion :

[GoldKnight]

Hello,

As-tu l'impression d'enchainer les missions / postes de ce type ?
Peut-être que le problème vient partiellement de toi, en ce sens que tu stresses et te donne à 4000%, et que tu tombes (j'appelle ça le karma personnellement...) toujours sur des chefs colériques, et qui d'une manière ou d'une autre en profitent.

Je suis d'un naturel très stressé, mais plus le temps passe plus j'enchaine les missions qui dès le début sont une véritable catastrophe en devenir. Et me fait jamais vraiment engueuler. Ni remarques sur mes horaires (je me barre régulièrement à 17h30... pour aller au ciné ou boire un verre avec mes potos).

Quelques exemples de cas difficiles et leur dénouement :

- Ma première mission, je l'ai faite dans la branche éditeur de ma SSII. J'étais développeur Java. On m'a mis "en coup de main" dessus. Je m'en suis pris plein la gueule, notamment à cause des paramétrages (par exemple, il y avait une interface qui permettait de donner des droits de lecture, moi j'avais passé une demi-journée à essayer de faire un simple select et c'est juste que j'avais pas les droits, mais comment je pouvais deviner ?). Finalement, je me fais convoquer par mon N+2. Remontrances, etc. Il me dit qu'il a son mot à dire sur ma période d'essai. Je flippais parce que j'avais galéré pour trouver un taf (pour la blague, 2 mois... je sais c'est rien mais quand mes potes de promo n'avaient qu'à traverser la rue pour trouver un autre taf...). Au final, l'après-midi, mon directeur d'agence m'appelle justement pour la validation de ma période d'essai. Pendant ce point, il m'indique qu'il m'envoie en mission... et mon N+2 qui était tout gentil après, il m'a même payé deux cappucinnes à 30 centimes... plus une pile de spec "dépêche-toi vite de commencer". Genre bien sûr j'allais rester avec lui qui me disait "tu sais, quand on est jeunes, on regarde pas les horaires, si tu veux être chef de projet dans deux ans "

- Pour l'anecdote ci-dessus, avec la CDP qui avait dit que j'avais pas bossé alors que j'avais listé problèmes et résolutions... la seconde partie c'est que je me suis barré à 17h, j'étais très mal, je me sentais incompris... Elle, en petite cheffaillonne, avait pris le bureau en face de l'ascenseur pour arrêter toute personne qui partait. D'habitude, je guettais près de son bureau, elle était toujours au téléphone avec sa fille, et je m'engouffrais dans les escaliers avant qu'elle n'ait le temps de m'interpeller. Bref, cette fois-ci, j'ai pris l'ascenseur, elle est venue me voir, me dire de revenir à mon bureau, je lui ai dit "Je suis seul dessus, qui d'autres pourraient faire les tâches à ma place ? ", "Personne", "Bah, tu attendras alors demain". Bref, j'avais du boulot littéralement pour 4, elle continuait à me faire chier, à chaque fois je partais en pause café, déjeuner ou du taf pour l'embêter. Pour info, rappel, c'était surtout une copine du PDG qui facturait hyper-cher, après mon départ j'ai eu de milliers d'échos de merdes qu'elle a accumulées parce qu'elle préferait mettre son grain de sel dans tout au lieu de laisser les devs décider de faire leur boulot...

- Dans une mission où j'ai fini en bore-out, j'ai alerté par mail + rdv avec mon manager en chef tous les 2 mois. Finalement je me suis barré au bout de 18 mois, et là ils ont essayé de me rattraper, notamment en me disant qu'ils avaient fait tout pour me sortir de mission et que j'ai eu gain de cause (ce qui évidemment était faux).

Bref, ces trois histoires pour te dire : il y a beaucoup de confrontations avec des gens qui aboient fort, mais ceux dont ils ont peur surtout, c'est les déserteurs, c'est qu'on les quitte de la manière la plus lascive possible...

Salut Glutinus,

Génial ton retour d’expérience et la philosophie qui en découle
En fait il faut être hyper détaché en mode «* je m’en fous de vos délires je fais mon boulot du mieux que je peux dans les horaires qui me sont demandés. Si vous êtes pas content je me barre mais j’ai comme la légère impression qu’au moment où je vais franchir la porte vous allez me rattraper*»
Le problème c’est qu’il faut sacrément être zen, intelligent, connaître ses priorités, se placer au dessus de la mêlée
C’est ce que j’ai envie d’appeler l’intelligence professionnelle à rajouter aux 7 de Gartner
Pourquoi ? Parce que le monde du travail est selon moi à la rue, il a perdu la boule demandant une rentabilité pas compatible avec l’humain
Bien sûr les exceptions existent sûrement mais je n’en ai pas connu ou si peu et les seules qui me viennent à l’esprit dans mon cas datent du tout début des années 2000
Les espaces de sérénité sont rarissimes et des boites comme Google encouragent leur salarié à venir avec leur chien et à faire du surf ou du baby-foot mais le sac de couchage n’est sûrement pas déconseillé si vous voyez ce que je veux dire
La QVT est souvent l’arbre qui cache la forêt
Alors c’est au travailleur de se créer son propre espace de sérénité dans ce monde de dingues
C’est ce que tu arrives à faire Glutinus et je t’en félicite
Mais moi il me faut forces psychotropes, bouquins de développement personnel et dans tout ça j’ai tendance à devenir auto centre au lieu de m’occuper de ma famille qui d’où rester ma priorité
En fait j’ai commencé à déconner quand j’ai commencé le Java
Ne voyant que ce moyen pour trouver du taff en province (j’étais sur des technologies ou j’aurais jamais trouvé) j’ai un peu embelli la réalité à mon employeur de province mais je ne voyais pas d’autres solutions pour mettre un pied à l’étrier Java
Je bossais le soir et pendant les heures de boulot je demandais à un collègue de me montrerai son projet ce qu’il faisait j’étais fasciné mais je devais bosser sur les technos has been j’étais payé pour ça. Je demandais à faire du Java mais quand on a une étiquette en informatique c’est mégas chaud pour s’en défaire
J’ai donc prétendu que j’avais bossé sur le projet de mon collègue.
J’ai donc dû improviser au début mais curieusement ça se passait bien
Seulement les missions sautaient pour fin de budget du client au bout de 3 à 6 mois
Injuste car je me mettais grave bien sur les rails
Et du coup je me prenais de longues périodes dintercontrat ou j’aurais pu voir du bosser mais les Frameworks étaient tellement différents d’une mission sur l’autre que je préférais ne rien faire
Puis on m’avait mis dans les pattes le CMS Jahia je cherchais à m’en débarrasser
Enfin bref tout ça pour dire que je n’ai jamais eu une bonne vieille mission bien formatrice sur Java
Je tombe dans des environnements debiles où je ne peux m’épanouir
Et là je me suis remis à chercher et j’en ai ras le bol
Six missions en 5ans qui dit mieux ?

[olivier50]

Oui il faut se détacher. Si ta ssii a essayé de sauver les meubles, c'est parce que ce n'est pas le premier pb qu'ils rencontrent. Moi après la mise au point avec ma ssii je leur ai dit que j'allais être moins gentil mais que du coup ca risquait de devenir invivable dans les entreprises: 6 mois plus tard mon commercial démissionne, mon team manager aussi, il faut dire qu'en effet je n'ai pas été gentil ;-) Chacun s'en est pris pour son grade et après c'est moi qui ai démissionne. Je pense que c'est comme à Pole emploi ca a recommence ensuite et que ce qui a été dit n'a servi à rien.
A+

[yolle]

Je bosse le soir et je me lève tôt le matin
Lorsque je ne bosse pas le week-end je culpabilise
Je suis victime du syndrome de l’imposteur comme une personne d’un fil voisin
Je me bouffe du Java 8 du Spring boot et batch de l’angulaire
Je suis dans la merde financière mais je suis prét à faire banco pour m’en sortir
Je me shoote au Xanax pour tenir le coup
Mon mariage fout le camp
Je ne peux plus faire mes loisirs
Help

Aucun travail, aucune mission et aucune entreprise ne vaut la peine de détruire sa santé pour elle. Ne laisse pas ton travail bouffer ta vie privé, elle est beaucoup plus importante que n'importe quel taf .....

[el_slapper]

(.../...)Bref, ces trois histoires pour te dire : il y a beaucoup de confrontations avec des gens qui aboient fort, mais ceux dont ils ont peur surtout, c'est les déserteurs, c'est qu'on les quitte de la manière la plus lascive possible...

Voter avec ses pieds, il n'y a que ça de vrai. Je n'ai fait qu'une fois, d'ailleurs, avec un joli +19% à la clef. La deuxième SSII que j'ai quitté m'a dit "c'est le bon moment pour toi comme pour nous" - on ne peut pas dire qu'ils aient pris mon départ comme une protestation.

Mais j'ai toujours été prêt à le faire, dans ma tête. a part peut-être en 2003-2004 quand le secteur était au fond du trou. Sinon, pas de souci - vous me faites une crasse? Je me casse. J'ai pas peur d'être viré. Et bizarrement, personne ne m'a jamais traité comme une serpillière. J'ai fait 13 vraies missions(je ne parle pas des fausses, 12 jours à préparer la recette de ronds carré à trois cotés), j'ai eu 22 chefs, et aucun n'était un connard fini. J'en ai vu plein, hein, des connards finis, dans les équipes d'à coté, mais aucun ne m'a jamais recruté. Et la seule qui a hérité de moi s'est bien gardée de me gérer - elle a même pris ma place dans le bureau avec les autres pour me mettre dans un bureau tout seul - qui aurait du être son bureau de chef. D'ailleurs elle a quand même pris ma démission dans la gueule - mais ce n'était pas pour son comportement intolérable vis-à-vis du reste de l'équipe, c'était parce que mon marchand de viande ne me payait plus assez. elle était à la fois furieuse(d'avoir perdu le dernier sachant de l'équipe) et soulagée(de ne plus avoir un "ingérable" dans ses subordonnés). Je suis parfaitement gérable, d'ailleurs, on me fixe des objectifs, et je les suis scrupuleusement. Mais ceux qui essayent de me gérer par la peur en sont pour leurs frais, et ils détestent.

Je ne crois pas au hasard. En tous cas, pas sur ce genre de sujets. Je ne suis pas totalement imperméable à la pression, mais suffisamment pour que le minable qui n'existe que par l'oppression de ses semblables se dise "çe slapper-là, je ne le sent pas - je ne le gèrerais pas". Je suis prêt à voter avec mes pieds, toujours(même si dans ma situation aujourd'hui, ça n'est pas d'actualité), et c'est pour ça que je n'ai presque jamais à le faire. C'est un moyen de pression redoutable, parce-qu’ils n'ont aucune parade. D'autant plus en France ou la culture des références est, euh, plus que limitée. Donc on se barre comme on veut(si on a autre chose, évidemment).

[olivier50]

Bonsoir, en tout cas à 48 ans je vais rester le plus longtemps possible dans ma nouvelle entreprise car consommer des demi journées pour des entretiens et recharger les conges n'est pas des plus agréables. J'ai change 4 fois de job et après on en a marre surtout que quand on change on n'a jamais la garantie totale que ce soit meilleur.
A+

[GoldKnight]

Aucun travail, aucune mission et aucune entreprise ne vaut la peine de détruire sa santé pour elle. Ne laisse pas ton travail bouffer ta vie privé, elle est beaucoup plus importante que n'importe quel taf .....

Carrément ! Mais le chômage me guette je sens l’étau se resserrer
Et derrière ça veut dire être obligé de vendre sa baraque et décevoir sa famille
C’est pas seulement pour moi que j’essaie de survivre dans ce monde de malades mais pour ceux que j’aime

En lisant la récente intervention de el_slapper je me dis que je suis l’anti el_slapper
J’ai eu 13 missions à chaque fois je suis tombé dans l’équipe victime des autres celle qui a un boulot monstre pendant que les autres coiffent la girafe
Celle qui doit sans arrêt rendre des comptes, aller à la pêche aux infos, taper du poing sur la table
Mes chefs côté client ont toujours été des gros nuls qui n’avaient pas de couilles pour faire changer la situation donc du coup reportait toutes les merdes sur leur équipe qui devenait esclave des autres
Ma dernière mission actuelle est révélatrice on était 5 personnes à entrer en même temps et qui a hérité du pompon de la mission la plus terrible ? Bibi for ever !!!
Des fois je me demande si je ne suis pas maudit
Face à une telle déveine il faudrait réagir, gueuler, taper du poing sur la table
C’est c’est ce que j’essaie de faire mais j’ai en plus une certaine propension à me faire dominer
Je travaille beaucoup sur mon assertivité mais c’est pas facile
Les connards comme ceux que j’ai eu dans ma dernière PME l’ont vu et m’ont harcelé moralement pour après au bon moment me proposer une RC que je me suis empressé d’accepter flippant quand même comme un malade avant de retrouver du taff
Pour cette mission après avoir trouvé ce boulot je me suis dit Dieu va faire un petit geste et me donner une mission à la fois pépère et formatrice
Que nenni ! Il me propose un nouvel environnement toxique
Le pire c’est que dans ma PME de merde j’avais bossé comme un dingo croyant qu’une fois le fonctionnel acquis je serai peinard jusqu’à la retraite
J’avais donc dit à ma petite famille : patience papa va être occupé pendant un an ! et après je me fais sortir j’ai l’air con ? Mais encore plus avec cette nouvelle mission de ouf?
Beaucoup de femmes se seraient barrées à la place de la mienne sur ce point là j’ai de la chance
Donc je retiens cette chose positive : maudit dans le boulot mais pas en amour n’est ce pas là l’essentiel ?
Maintenant il faut que j’arrête de déconner et de trop bosser ça je l’ai bien compris
À bientôt

[olivier50]

Salut, continue à t'accrocher. Et cherche calmement, il y a quand même des choses. Et puis, au pire, si ça ne va vraiment plus accepte une mission en RP mais négocie de façon à pouvoir vivre dans un studio sans impacter ta famille: y'en a pas mal qui travaillent en RP et laissent leur famille en province. Mais solution de dépannage le temps de trouver qqch de plus viable. Surtout ne vends pas ta maison, en RP c'est hors de prix et à ton âge ce sera compliqué.

Tu sais, mes voisins, qui avaient moins de 30 ans, ils en ont eu ras le bol de la région parisienne, le mec il avait un BTS en étanchéité, il a décroché un job en province et est chef de travaux, sa copine l'a rejoint 6 mois plus tard: ils ont une maison et sont maintenant heureux. Si c'était à refaire je pense que je ne ferais pas d'informatique mais que j'essaierais de trouver un métier où il y a des vrais besoins.

Mais je vais finir ma carrière dans l'info car la vie passe et je n'ai plus que 18 ans à faire.

Mes meilleurs tranches de carrière c'est en fixe dans des entreprises où on a n'a pas envie de jeter l'argent par les fenêtres et où on ne veut pas payer des prestataires. Là c'est la deuxième config que j'ai comme ça et on a des formations, on s'entend bien et chacun a la volonté de faire la travail, il y a aussi la "fierté" de travailler pour une entreprise où les gens produisent et ces entreprises sont de plus en plus rares.

Cependant rien n'est généralisable car ma mission précédente en tant que prestataire c'était une entreprise d'un grand groupe avec 80 prestas, c'était l'usine et les gens ne savaient pas ce qu'ils y faisaient. Parfois je dormais devant mon ordinateur, ne me cachant pas, car à mon âge on n'a plus envie de se cacher.

A+

[Ekolamar]

Voter avec ses pieds, il n'y a que ça de vrai. Je n'ai fait qu'une fois, d'ailleurs, avec un joli +19% à la clef. La deuxième SSII que j'ai quitté m'a dit "c'est le bon moment pour toi comme pour nous" - on ne peut pas dire qu'ils aient pris mon départ comme une protestation.

Mais j'ai toujours été prêt à le faire, dans ma tête. a part peut-être en 2003-2004 quand le secteur était au fond du trou. Sinon, pas de souci - vous me faites une crasse? Je me casse. J'ai pas peur d'être viré. Et bizarrement, personne ne m'a jamais traité comme une serpillière. J'ai fait 13 vraies missions(je ne parle pas des fausses, 12 jours à préparer la recette de ronds carré à trois cotés), j'ai eu 22 chefs, et aucun n'était un connard fini. J'en ai vu plein, hein, des connards finis, dans les équipes d'à coté, mais aucun ne m'a jamais recruté. Et la seule qui a hérité de moi s'est bien gardée de me gérer - elle a même pris ma place dans le bureau avec les autres pour me mettre dans un bureau tout seul - qui aurait du être son bureau de chef. D'ailleurs elle a quand même pris ma démission dans la gueule - mais ce n'était pas pour son comportement intolérable vis-à-vis du reste de l'équipe, c'était parce que mon marchand de viande ne me payait plus assez. elle était à la fois furieuse(d'avoir perdu le dernier sachant de l'équipe) et soulagée(de ne plus avoir un "ingérable" dans ses subordonnés). Je suis parfaitement gérable, d'ailleurs, on me fixe des objectifs, et je les suis scrupuleusement. Mais ceux qui essayent de me gérer par la peur en sont pour leurs frais, et ils détestent.

Je ne crois pas au hasard. En tous cas, pas sur ce genre de sujets. Je ne suis pas totalement imperméable à la pression, mais suffisamment pour que le minable qui n'existe que par l'oppression de ses semblables se dise "çe slapper-là, je ne le sent pas - je ne le gèrerais pas". Je suis prêt à voter avec mes pieds, toujours(même si dans ma situation aujourd'hui, ça n'est pas d'actualité), et c'est pour ça que je n'ai presque jamais à le faire. C'est un moyen de pression redoutable, parce-qu’ils n'ont aucune parade. D'autant plus en France ou la culture des références est, euh, plus que limitée. Donc on se barre comme on veut(si on a autre chose, évidemment).

Je valide totalement, je n'ai jamais permis qu'on me marche sur les pieds, toujours 100% honnête, droit dans mes bottes, je me suis déjà "engueulés" avec mes clients managers, supporté les tirades des directeurs de SSII quand je me suis barré de mes missions. Toujours été totalement transparent dans tous mes sujets avec toutes les équipes (alors qu'on me disait que l'équipe d'à côté étaient des affreux ingérables) et ça c'est toujours bien passé.

Les quelques personnes qui m'ont déjà fait des réflexions quand je partais tôt (vraiment tôt, genre 11h), je me retournais en les regardants dans les yeux : Tu sais, j'étais d'inter cette nuit, je ne devais pas être là et je suis venu m'assuré que tout fonctionnait bien ce matin". Ou autre "si tu veux mon boulot, tu peux le prendre tu sais". Ensuite plus jamais je n'ai eu ce genre de réflexion.

Pour dire, il y a 1 an, mon client manager m'a demandé de sortir de l'établissement pour la journée après qu'on se soit engueulé un peu fort. Aujourd'hui il va m'internaliser, et en discutant avec les RH pendant la négociation j'étais : "Vous savez, ça me générait de me faire internaliser pour partir dans 2 ans si le salaire convient pas" eux : "Oui, pas de problème, vous verrez d'ici là".

Les personnes qui pensent qu'il faut se laisser écraser pour réussir se trompent, quand on se laisse faire, on sert juste de punching-ball aux personnes toxiques, mal dans leur peau, qui se "soulage" en rabaissant l'autre. Et ces personnes ne vous donneront jamais rien, elles vous considèrent comme des souffres-douleurs, et ça restera le cas tant que vous n'aurez pas été leur prouver que non.

Ps : En me relisant, j'ai l'impression que c'est presque comme la "friend zone", ce qui plait c'est le challenge, l'inaccessible. Une serpillière, ça ne se respecte pas, ça s'utilise...

Carrément ! Mais le chômage me guette je sens l’étau se resserrer
Et derrière ça veut dire être obligé de vendre sa baraque et décevoir sa famille
C’est pas seulement pour moi que j’essaie de survivre dans ce monde de malades mais pour ceux que j’aime

En lisant la récente intervention de el_slapper je me dis que je suis l’anti el_slapper
J’ai eu 13 missions à chaque fois je suis tombé dans l’équipe victime des autres celle qui a un boulot monstre pendant que les autres coiffent la girafe
Celle qui doit sans arrêt rendre des comptes, aller à la pêche aux infos, taper du poing sur la table
Mes chefs côté client ont toujours été des gros nuls qui n’avaient pas de couilles pour faire changer la situation donc du coup reportait toutes les merdes sur leur équipe qui devenait esclave des autres
...

Et ça sera pareil dans toutes les boites et dans toutes les équipes, c'est systémique de la nature humaine (les Hommes sont des feignants, c'est pas nouveau). Mais c'est pas parce que "ton équipe" à une réputation ou qu'on te dit que celle d'à côté est affreuse...que c'est le cas. Va voir par toi-même et fais-toi ta propre opinion, tu pourrais être supris. Ce qui rend les individus mauvais, c'est surtout l'ambiance, apporte de la motivation et de la confiance en toi et tout sera subitement différent (même si dans ta boite actuel ça risque d'être difficile de changer les choses, si tu as déjà une réputation de faite).

[Invité]

ils ont une maison et sont maintenant heureux.

Chacun sa conception du bonheur d'être propriétaire
Depuis que je suis redevenu locataire, je passe mes fins de semaines à vivre au lieu de faire du bricolage, tondeuse et autres réparations chronophages.
C'est même pas que je déteste ça ou que je sois nul, mais j'ai bien des passions qui m'intéressent davantage !

[olivier50]

Une maison en province et la vie en province ça n'a pas de prix quand tu as connu un studio en couple en RP

je n'ai jamais permis qu'on me marche sur les pieds(...)

C'est plus compliqué que ça: les méthodes employées dans les entreprises sont les suivantes: tu es pris à partie deux fois par semaine devant un tableau et un public. C'est donc compliqué de s'imposer sans être frontal ni aller au clash. Et quand tu as un foyer à nourrir, c'est encore plus compliqué.

On peut faire un parallèle avec la seconde guerre mondiale avec la propagande et la collaboration: la propagande qui consiste à dénigrer le travail de celui des autres en public, et la collaboration avec un chef de projet dans la posture qui sait que ce qu'il fait est contestable mais qui le fait parce qu'il est objectivé sur ces méthodes.

Lorsque j'ai été convoqué par ma ssii, j'ai discuté 15 minutes, mon gérant était estomaqué par mon argumentation et la RH n'a rien dit mais trois jours plus tard quand il m'a placé chez un autre client il m'a dit que "javais une capacité à me vendre qui était presque exceptionnelle" pourtant il n'en a pas toujours été ainsi. De pauvre type en difficulté chez le client je me retrouvais avec image de collaborateur à potentiel.

Bref tout cela est bien relatif, et bien sûr que la vie prime sur le reste. En tout cas peut-être que mon auto-critique m'a toujours sauvé.

A+

[GoldKnight]

Salut
On ne peut qu’être d’accord avec ton intervention
Je résumerais cela en disant que toi et el_slapper êtes doté de ce que j’ai appelé l’intelligence professionnelle.
Comme toute forme d’intelligence elle peut s’apprendre mais il y en a qui en sont naturellement dotés
Mais elle a à voir avec tout un tas de facteurs psychologiques. Par exemple dans mon enfance j’ai eu une grande sœur tyrannique qui faisait tout pour me dominer voire m’écraser
Durant les premières années de mon enfance j’ai lutté pied à pied ne lâchant rien percevant que ma dignité de petit garçon était en train d’être mise à mal
J’ai lutté comme un dingue jusqu’au début de l’adolescence.
Puis un moment de guerre lasse j’ai lâché l’affaire
Solution de facilité mais tout un coup j’ai eu une paix royale mais j’étais devenue sa chose. Mes parents n’ont jamais cru bon d’arbitrer nos disputes j’étais donc seul face à ma détresse
Figure toi que cette décision de m’écraser devant ma sœur m’a bousillé toute ma vie d’adulte après causant les déboires professionnels que vous connaissez
Donc ce n’est pas si simple après de s’en sortir
Pour ma part j’ai bouffé un nombre incalculable de livres de développement personnel
Je sais tout ce qu’il faut dire penser des habitudes qu’il faut prendre
Ça ne m’empêche pas de souffrir dans mon quotidien au boulot. Je ne pense pas qu’il y ait une solution magique mais des petites victoires à essayer de remporter au quotidien
Ce n’est pas simple mais en poussant mon coup de gueule Jeudi dernier j’ai acquis une de ces petites victoires mon estime personnelle s’est amplifiée
Mais ce n’est pas naturel chez moi et je vais donc toujours devoir faire semblant dans cette mission et je sens que ça va être tendu
En fait je rêvais d’une autre vie avec des rapports humains apaisés
Pas un monde de bisounours mais un monde normal celui que j’avais cru entrevoir au début de ma carrière quand j’étais jeune et pas cher
Là j’ai vraiment l’impression de galérer pour justifier un salaire certes meilleur qu’un jeune mais que je trouve minable par rapport aux études que j’ai faites aux énormes efforts d’adaptation sociale et intellectuelle pour sauter d’une mission à l’autre, à la veille technologique permanente qu’il me faut faire pour survivre
Si encore ça permettait d’être à l’aise financièrement mais c’est loin d’être le cas 2500 e à 50 c’est minable on est pile là vache à lait de l’administration fiscale et du coup on rame
Oui peut être que d’avoir décidé d’être propriétaire était une connerie en ce sens
Mais ma femme connaît dans son boulot des fonctionnaires à 6000 e et elle n’arrête pas de me dire que j’aurais pu faire ça car j’en ai les capacités
Seulement j’ai été bercé dans mon enfance par des «*bosses dans le privé tu gagneras beaucoup plus «*
C’était vrai du temps de mes parents qui nous ont inculqué ça
Au moment du bac j’aurais pu passer le concours de contrôleur de l’Insee pas d’études à faire donc tu gagnes 5 ou plus d’années sur ta retraite
Des concours internes que j’aurais tenté comme un ouf (avec un an de dispo pour ça payés par le ministère )
Une carrière avec beaucoup plus de possibilités d’évolution
C’est le système de la fonction publique le plus juste au monde qu’un économiste comme Bernard Friot dont je vous conseille d’aller voir des vidéos sur internet rêve de voir se généraliser
Au lieu de ça dans le privé j’ai volé de galère en galère pour me retrouver dans cette situation de merde d’aujourd’hui

Alors je vais continuer à me battre avec mes moyens mais j’estime pas être la serpillière des autres juste un soldat mal armé qui aiguise secrètement ses lames mais n’arrive pas toujours à gagner
Ce qui est facile et naturel pour certains est une guerre de tout les jours pour d’autres
C’est ce qui fait la richesse de la diversité humaine

Bonne journée amigos

[olivier50]

Oui c'est un grand classique, plus les gens ont de facilités plus on en profite. J'ai donc changé de méthode. Ma dernière mission,j'étais avec une jeune surdiplômée mais un peu blasée par le marché du travail, avant ma démission j'ai tout fait pour lui donner des billes afin de l'aider dans sa carrière pro, mais pour d'autres je fais la quiche " ah bon, je ne connais pas. Ah bon, il faut que je cherche" car je les ai vus mal se comporter (ne rien diffuser) ou causer du tort à des collègues.

Ensuite il faut voir ses atouts: tu en as, visiblement, vu que tu as su trouver du travail en province sur un sujet sur lequel tu n'étais pas forcément à l'aise et ça ce n'est pas donné à tout le monde. Donc prends ton temps, d'ailleurs tu finiras peut être par s'adapter à cet environnement.

A+

[Ekolamar]

Mais ma femme connaît dans son boulot des fonctionnaires à 6000 e et elle n’arrête pas de me dire que j’aurais pu faire ça car j’en ai les capacités
Seulement j’ai été bercé dans mon enfance par des «*bosses dans le privé tu gagneras beaucoup plus «*
C’était vrai du temps de mes parents qui nous ont inculqué ça
Au moment du bac j’aurais pu passer le concours de contrôleur de l’Insee pas d’études à faire donc tu gagnes 5 ou plus d’années sur ta retraite
Des concours internes que j’aurais tenté comme un ouf (avec un an de dispo pour ça payés par le ministère )
Une carrière avec beaucoup plus de possibilités d’évolution
C’est le système de la fonction publique le plus juste au monde qu’un économiste comme Bernard Friot dont je vous conseille d’aller voir des vidéos sur internet rêve de voir se généraliser
Au lieu de ça dans le privé j’ai volé de galère en galère pour me retrouver dans cette situation de merde d’aujourd’hui

Je mettrais quand même un bémol là-dessus : Il ne faut pas confondre "haut fonctionnaires" avec "fonctionnaires".

L'un et l'autre n'ont strictement rien à voir, si tu penses que tu arrives à ce niveau de rémunération au "mérites" ou par tes "compétences", tu te fourres le doigt dans l’œil, c'est du copinage hors catégorie, le règne de l'entre-soi et des "échanges de bon procédé", la quasi-intégralité venant de quelques écoles dans un réseau bien défini.
Même en ayant fait une carrière exceptionnelle, commençant avec bac+5, avoir des bons comptes-rendu d'inspection (si tu ne le savais pas, les fonctionnaires aussi sont inspecté et les avis facilite l'avancement, à savoir si tu veux progresser vite : Ne te met pas mal avec ton ministère, c'est connu) en acceptant des mutations pour gagner du crade dans toute une région régulièrement, tu arriveras péniblement à 5 k€ en fin de carrière (alors que tu es responsable d'un pôle d'une ville moyenne avec 20-30 personnes sous tes ordres), avec les 3/4 qui sont des "primes" en fonction de tes responsabilités (évidemment, les primes ne comptes pas pour la retraite, principe des primes...). Si tu te demandes comment je le sais, j'ai un oncle responsable d'un centre administratif (bac+5, concours fonction publique à 24ans) qui se tapait 1h30 de route et à dû parfois louer des apparts pour prendre de l’échelon de poste quand c'était trop loin de chez lui et qu'il devait y rester 3-5 ans...

Pour le reste, autant j'apprécie les idées de Bernard Friot, autant je pense qu'il se fourvoie totalement dans sa conception de la nature humaine, l'humain c'est fainéant et sa fonctionne à la carotte. Quand tu as un avancement automatique et que tu es invirable, ça libère les pires comportement parasites possibles. Pourquoi penses-tu qu'à chaque fois que tu arrives dans une administration tu as l'impression que rien n'avance, que tout le monde se tourne les pouces, qu'ils sont tous incompétents et qu'ils semblent n'en avoir rien à foutre ? (Ps : c'est valable aussi dans le privé, dans une moindre mesure, mais les stats sont formels, on est 2 fois plus malade chez les fonctionnaires !)

Les personnes "naturellement dignes et consciencieuse", ce n'est pas la majorité de l'humanité, on travail rarement par plaisir et aimer faire progresser ses connaissances et compétences est un trait particulier spécifique (sinon on aurait déjà au stade 3 de civilisation et conquis le système solaire depuis longtemps...) : Essaye de montrer à des utilisateurs comment travailler 4 fois plus vite avec des méthodes simples qu'un enfant pourrait faire, tu vas voir la réaction.
Quand je faisais encore du dépannage informatique, en apprenant ce que faisait un service, j'avais le sentiment que je pourrais faire le travail des 5 personnes présentes en 3 jours à peine (de 7h...) en gardant 2 jours pour me reposer, eux ils étaient toujours débordés, évidemment...
La moindre secrétaire qui met 10 ans à remplir un pauvre formulaire de 10 lignes au format papier, avant de le scanner, le photocopier puis le taper sur son PC avant de te le rendre, ça doit être du vécu pour beaucoup d'informaticien, et qu'on vienne pas me dire qu'elle ne serait pas capable de "faire mieux", elle n'a juste pas envie de faire le moindre effort intellectuel pour remettre en cause ce qu'elle fait, c'est tout (parce qu'elle pense à autre chose : sa famille, son dîner de ce soir et qu'elle meurt d'envie de retourner en pause raconter la dernière à sa collègue. Son boulot elle s'en fou c'est juste alimentaire).

Alors arrête de te prendre la tête à te comparer au reste, fais ce que tu as envie de faire : Si déjà tu as fait l'effort de chercher pour progresser, tu es probablement déjà meilleur que 70% de la population. Après si tu te compares à l'élite, forcément tu vas te sentir mauvais/ridicule/incompétent, mais il faut savoir prendre du recul et voir l'ensemble. Le travail c'est comme tout, y'a une énorme part de chance, parfois t'as des bonnes équipes, parfois des mauvaises mais il y a toujours moyen d'en tirer quelque chose pour progresser (on appelle ça savoir se vendre, même si t'as passé ton temps à faire des photocopies, tu peux vendre ça comme "assistant de direction" ça va passer crème, de toute façon t'as 1 chance sur 20 de tomber sur un recruteur qui comprend quelque chose à ce pourquoi il t'engage, si il n'avait pas besoin de toi, il le ferait lui-même...).
Pour le reste si tu veux les "bons postes" travaille ton relationnel et va discuter avec ton N+2 et construit ton réseau, c'est le seul moyen d'avoir de l'avancement et la place au chaud, la cooptation de nos jours c'est presque les 2/3 des postes et on néglige trop souvent de contacter ses anciennes relations (et de les conserver !) pour changer d'air de temps en temps.

[Glutinus]

Mais ma femme connaît dans son boulot des fonctionnaires à 6000 e et elle n’arrête pas de me dire que j’aurais pu faire ça car j’en ai les capacités
Seulement j’ai été bercé dans mon enfance par des «*bosses dans le privé tu gagneras beaucoup plus «*
C’était vrai du temps de mes parents qui nous ont inculqué ça
Au moment du bac j’aurais pu passer le concours de contrôleur de l’Insee pas d’études à faire donc tu gagnes 5 ou plus d’années sur ta retraite
Des concours internes que j’aurais tenté comme un ouf (avec un an de dispo pour ça payés par le ministère )
Une carrière avec beaucoup plus de possibilités d’évolution

Je sais pas où t'as vu des fonctionnaires comme toi ou moi gagner 6K. Les quelques responsables de service que je connaisse gagne bien moins que moi - mais certains ont des avantages, des logements de fonction avec loyer plus qu'honorable, et souvent beaucoup de vacances. Mais au final ils peuvent rarement se taper des voyages exceptionnels, s'ils en ont envie.
EDIT : petite lecture de plage, je te conseille "ab-so-lu-ment débordée". Ca raconte une fonctionnaire en collectivité territoriale qui bûche pour ses quelques chefs, parvenus, parachutés, incompétents, et qui pourtant doivent bien manger du homard et boire du Mouton-Rotschild le midi
Effectivement, tes parents, qui doivent pas forcément être plus vieux que les miens, ont été 68ards. Ma mère a eu sa carrière à la compétence. Elle a commencé avec un BTS tourisme et a fini Asset Manager (elle aurait pu même être chef de service mais elle a dû quitter son job 5 ans avant ce qu'elle avait prévu).

Pour le reste, autant j'apprécie les idées de Bernard Friot, autant je pense qu'il se fourvoie totalement dans sa conception de la nature humaine, l'humain c'est fainéant et sa fonctionne à la carotte.

Je viens d'avoir une image fulgurante dans la tête. L'étape 1 de l'homme fut d'inventer la roue, puis la brouette, puis la charrette. L'étape 2 fut d'y mettre un animal de trait. Et l'étape 3, c'est de mettre quelqu'un d'autre à sa place pour conduire l'attelage !

Les personnes "naturellement dignes et consciencieuse", ce n'est pas la majorité de l'humanité, on travail rarement par plaisir et aimer faire progresser ses connaissances et compétences est un trait particulier spécifique (sinon on aurait déjà au stade 3 de civilisation et conquis le système solaire depuis longtemps...) : Essaye de montrer à des utilisateurs comment travailler 4 fois plus vite avec des méthodes simples qu'un enfant pourrait faire, tu vas voir la réaction.

Quand je faisais encore du dépannage informatique, en apprenant ce que faisait un service, j'avais le sentiment que je pourrais faire le travail des 5 personnes présentes en 3 jours à peine (de 7h...) en gardant 2 jours pour me reposer, eux ils étaient toujours débordés, évidemment...
La moindre secrétaire qui met 10 ans à remplir un pauvre formulaire de 10 lignes au format papier, avant de le scanner, le photocopier puis le taper sur son PC avant de te le rendre, ça doit être du vécu pour beaucoup d'informaticien, et qu'on vienne pas me dire qu'elle ne serait pas capable de "faire mieux", elle n'a juste pas envie de faire le moindre effort intellectuel pour remettre en cause ce qu'elle fait, c'est tout (parce qu'elle pense à autre chose : sa famille, son dîner de ce soir et qu'elle meurt d'envie de retourner en pause raconter la dernière à sa collègue. Son boulot elle s'en fou c'est juste alimentaire).

J'étais en stage il y a quelques années, pour rigoler mon tuteur m'a dit "t'as un mois pour rattraper les 6 mois de retard de cette nana en arrêt maladie". En 3 semaines, c'était fait (certains dossiers étaient en attente mais plus sous mes mains). Je faisais 9h-16h30. Et franchement, j'étais pas à 3000%. Bon certes, le boulot était nouveau pour moi, je trouvais ça plutôt excitant, rafraîchissant. Mais je n'ai fait que mettre des règles simples, comme dit Ekolamar. Par exemple, trier les dossiers par typologie et faire la même tâche à la chaîne. Et à 9h du matin j'occupais la seule machine liseuses des archives (comme dans les films, quand le gars enquête sur des affaires vieilles de 50 ans). Sinon les gens faisaient la queue bêtement devant, avec UN dossier à la main.
J'ai eu une prime de stage de 300 euros. Mais au final, quand j'ai expliqué comment j'ai gagné les 5 mois, mes collègues n'ont pas suivi. Au début, j'étais déçu. Mais comme dit Ekolamar, c'est juste qu'ils n'en ont pas envie.
La nana qui m'a formé et qui avait 55 ans, elle en avait plus rien à faire. Evidemment, ce qui l'importait dans sa vie : son mari, ses enfants, sa famille, et ses amis qu'elle trainait depuis 40 ans.

Pour le reste si tu veux les "bons postes" travaille ton relationnel et va discuter avec ton N+2 et construit ton réseau, c'est le seul moyen d'avoir de l'avancement et la place au chaud, la cooptation de nos jours c'est presque les 2/3 des postes et on néglige trop souvent de contacter ses anciennes relations (et de les conserver !) pour changer d'air de temps en temps.

La mission où je suis, c'est un collègue avec qui j'ai bossé y a 10 ans qui m'a débauché. Déjà, c'est un plaisir de rebosser avec lui. Le boulot avance plus vite. Donc oui.
Et puis c'est une grande DSI. Les décisions débiles, je leur laises faire. Là on en est à un point où je me re-forme à PL/SQL (pas fait depuis 10 ans). Plaisir, futur. Pas là pour faire plaisir à des gens qui bossent n'importe comment.

[Ekolamar]

J'étais en stage il y a quelques années, pour rigoler mon tuteur m'a dit "t'as un mois pour rattraper les 6 mois de retard de cette nana en arrêt maladie". En 3 semaines, c'était fait (certains dossiers étaient en attente mais plus sous mes mains). Je faisais 9h-16h30. Et franchement, j'étais pas à 3000%. Bon certes, le boulot était nouveau pour moi, je trouvais ça plutôt excitant, rafraîchissant. Mais je n'ai fait que mettre des règles simples, comme dit Ekolamar. Par exemple, trier les dossiers par typologie et faire la même tâche à la chaîne. Et à 9h du matin j'occupais la seule machine liseuses des archives (comme dans les films, quand le gars enquête sur des affaires vieilles de 50 ans). Sinon les gens faisaient la queue bêtement devant, avec UN dossier à la main.
J'ai eu une prime de stage de 300 euros. Mais au final, quand j'ai expliqué comment j'ai gagné les 5 mois, mes collègues n'ont pas suivi. Au début, j'étais déçu. Mais comme dit Ekolamar, c'est juste qu'ils n'en ont pas envie.
La nana qui m'a formé et qui avait 55 ans, elle en avait plus rien à faire. Evidemment, ce qui l'importait dans sa vie : son mari, ses enfants, sa famille, et ses amis qu'elle trainait depuis 40 ans.

Ca me rappelle quand j'étais vacataire dans une agence comptable du service des eaux de la mairie ou quelque chose comme cela :
Je devais vérifier les dossiers de demande (famille nombreuses, âge, si ça n'a pas déjà été versé etc.) ainsi que la correspondance des chèques avec la facture, valider les totaux des bordereaux (enfin plein de truc chiants de vérification de dossier).

Je ne mens même pas : Le premier jour, en me voyant travailler, ils sont venus me voir en disant "ne travail pas si vite, si tu finis on a plus rien à te donner" (j'étais pris pour 1 mois). Alors que je n'avais pas du tout l'impression de "travailler vite".

J'ai tout fini en 1 semaine en remontant un paquets d'erreur, ils m'ont dit que ce n'était pas normal qu'il y en ait autant, ont vérifiés plusieurs dossier : "ah ben en fait si" (je ne suis même pas sûr qu'ils aient réclamés dernière, d'ailleurs) et j'ai passé les 3 semaines suivantes à regarder youtube sur un PC (et ça devient déjà horrible après quelques jours), tout en regardant d'autres personnes du service se tourner les pouces parce qu'ils avaient dû donner leur boulot du mois au vacataire.

Dans un autre job d'été dans une agence du trésors public, ils n'avaient tellement rien à me donner à faire qu'ils me faisaient répondre au téléphone alors que forcément, je n'y connaissais rien (ça les emmerdé de répondre, évidemment) et je devais donc leur demander à chaque fois ce que je devais répondre alors qu'ils étaient en train de discuter entre eux 2m plus loin.

Ps : Après c'est peut-être moi qui n'est pas de chance et suis tombé sur les exceptions (à chaque fois)

[GoldKnight]

Messieurs vos interventions sont très pertinentes je tiens à le dire
En lisant celle d’Ekolamar ce matin ça m’a donné la banane et presque ébranlé dans mes convictions
La banane car ton passage sur «*ne te compare pas aux autres c’est déjà pas ce que tu as fait. Si les bons postes t’intéressent fais jouer ton réseau*» c’est sympa encourageant et vrai
Ébranlé dans mes convictions car la réserve que tu émet sur le système de pensée de Friot sur la fainéantise de l’homme m’a donné à réfléchir
C’est ce qui est formidable dans un débat construit et respectueux dont ce forum semble être un bon moyen d’accès
Alors oui je te le concède l’homme est un feignant chacun plus ou moins ou différemment mais c’est dans la nature humaine
Je pourrai faire un long développement là dessus car les bons bouquins de développement personnel en donne de nombreux exemples et propose des manières de contourner ce feignant qui sommeille en nous la volonté est un muscle qui se fatigue rapidement
Mais je ne m’étendrais pas là dessus car c’est hors sujet
Je veux revenir à Friot
Au passage je ne suis pas un fan absolu et je ne suis pas d’accord sur de nombreux points mais pas sur l’essentiel
Nous sommes de nature feignante ce qui nous a fait que comme l’a justement fait remarquer Glutinus nous avons inventé la roue la charrue puis d’autres outils pour nous faciliter la vie ! Génial !! Plus de travaux penibles et on va enfin pouvoir s’intéresser à des choses intéressantes
L’informatique a tué plein de métiers mais en a créé d’autres bien plus intéressants (enfin qui pourrait l’être davantage si on nous laissait bosser peinards)
Mais pourquoi l’homme a fait tout ça et s’est cogné autant d’équations mathématiques ? Au départ c’était pas pour faire du fric mais avoir une vie plus cool avec plus de loisirs
Mais dès la révolution industrielle un problème s’est posé
Une machine remplace l’ouvrier mais que fait on de l’ouvrier ?
Un économiste Sismondi a alors proposé de donner une rente à vie à l’ouvrier ce qui était une sorte de système de retraite à la Friot anticipé
Évidemment tout le monde s’est foutu de sa gueule à Sismondi et l’argent né de la plus valeur de la machine est allé dans la poche du patron et l’ouvrier au chômage
Mais aujourd’hui le phénomène s’est amplifié
Il n’y a plus assez de boulot pour tout le monde ceux qui sont au boulot travaille pour trois et les chômeurs sont priés d’aller de l’autre côté de la rue où évidemment un super boulot les attend
Alors oui certains fonctionnaires sont feignant ma femme est fonctionnaire sa cheffe de service se met en arrêt maladie pour un oui ou un non
Mais je pense qu’heureusement que pour ces gens là il y a fonction publique sinon ils seraient au chômage
Mais tout le système de Friot ou d’autres philosophes comme Stiegler et sa théorie de l’économie de la contribution c’est que le rapport marchand organisé par le capitalisme est faussé car il ne prend en compte que la valeur économique
Il y a mille façon de créer de la valeur (pas seulement marchande) comme s’occuper de ses enfants, corriger une faute sur Wikipedia, ramasser un détritus sur la plage
On est pas payé pour ça mais on apporte à la société
L’être humain aussi feignant soit-il trouvera toujours merveilleux de se rendre utile de la manière qu’il lui convient et donc sera à même de créer de la valeur
Les plus feignants en créeront moins que les meilleurs et alors ? Chacun a le droit à une vie digne respectable et respectée
Donc donner à chacun de quoi vivre dignement (attention ce n’est pas le revenu universel) et reconnaître que comme tout humain quelque soit ses capacités il apporte quelque chose à la société est pour moi le meilleur monde dont on puisse rêver
Decoreller ce putain d’emploi avec cette chose merveilleuse qu’est le travail

[GoldKnight]

Bonjour à tous,

Je vous donne des news pour vous rassurer ; je suis encore vivant pas encore à l'HP.
Mais le mois d'Août que je viens de vire a été le pire de toute ma vie de plus de 48 ans.

J'ai continué à marner tout seul comme un salaud sur leur programme. Puis on m'a demandé des résultats (fichier de données , de rapports, etc...)
J'avais des bugs et j'étais à deux doigts de leur fournir.. Mais le tech Lead est revenu de vacances, a trouvé que mon boulot c'était de la merde, que ne codais pas du tout en objet mais en mode shell, enfin bref que j'tais une chèvre. Je me suis senti rabaissé, humilié, j'ai bien essayé de me défendre mais oui c'est vrai je suis peut-être une quiche en développement, je suis lent, j'ai la mémoire qui flanxhe. Quand il faut créer une Map, lire dans un fichier, y écrire, je me souviens jamais des API je dois aller voir sur Internet.
Je suis en mode stress ce qui n'arrange rien. En fait je développe, puis je teste et à chaque fois ça merde alors je débugge et ça prend un temps fou. On m'a conseillé le TDD mais impossible que je le mette en oeuvre. Je ne sais pas si si une sorte de feignantise intérieure qui m'interdit de sortir de ma zone de confort.
Mais après 22 ans en info je me suis jamais senti aussi peu respecté, objectivement nul, me sentant un véritable imposteur.
J'ai pris alors deux coach car je me sentais pas bien : une équithérapeuthe et une coach branchée sur la méthode Coué.
LA coach Coué m'a demandé de lui décrire ma vie idéale c'était dans un château retiré à bouquiner et écrire elle m'a alors dit qu'en fait j'étais un littéraire et que je devais quitter l'info rapidement quitte à perdre en salaire. Un internaute m'a laissé un message privé me conseillant aussi de quitter l'info "métier trop dur".

Cela a énervé ma femme qui dit que ce n'est pas le moment de me décourager, que je dois m'accrocher.
Alors oui je dois m'accrocher et pour cela apprendre à bien programmer. J'ai décidé de préparer l'OCP Java (j'ai déjà l'OCA). Je veux connaître par cœur ces foutues API, puis pour bien programmer j'ai acheté un pavé "Tout sur le code" (traduction de "Code Complete".

Je me suis fait virer de la mission comme attendu. Je veux rebondir mais y arriverai-je ?

Quels sont vos conseils pour m'en sortir en tant que dev. Backend Java ? Il y a tellement de choses à apprendre et à maîtriser. Mais que feriez-vous pour revenir aux fondamentaux rapidement, oublier le stress, retrouver le plaisir ?

[Gobble]

Hello,
Je te conseille d'aller voir un psy pour en parler, ça aide et ça permet de vider son sac dans un cadre clos et de focus sur le reste à coté (famille, travail etc..)

[Marco46]

pour bien programmer j'ai acheté un pavé "Tout sur le code" (traduction de "Code Complete".

La référence pour Java c'est Clean Code de Robert C. Martin.

[GoldKnight]

La référence pour Java c'est Clean Code de Robert C. Martin.

Merci Marco j'ai également ce livre dans ma bibliothèque. Pour en avoir feuilleté quelques passages l'impression qu'il me donne est très bonne. Après il faut que je lise le bouquin en entier et que j'applique au quotidien ses recommandations. Ce n'est pas mince affaire mais je vais me le cogner si je lis 10 pages par jour en un ou deux mois il est lu. Merci mille fois pour tes encouragments