Discussion :

[wolinn]

L'informatique en indépendant c'est très difficile. En tout cas, pour le Service. Rien que dans mon secteur, on est une bonne vingtaine à faire du dev en indépendant. Autant dire que sur des appels d'offres, si tu veux passer, faut aligner ton prix aux autres, quitte à perdre en rentabilité. Et croire que le client va surtout regarder la prestation avant le prix, c'est une grosse blague. Le prix, c'est le premier truc qu'un client regarde. Tu peux être une épée dans ton domaine, si le client n'a que 200€ de budget, tu peux te la coller derrière l'oreille. Du coup, pour faire le CA que tu faisais il y a 5 ans avec 4 ou 5 projets par an, aujourd'hui tu dois au moins être à une douzaine de projets. No Life.

Après, les premières barrières qui se présentent à toi si tu veux gagner ta vie par toi-même : l'accès à l'immobilier et l'accès aux crédits. Les proprio et les banques veulent du CDI, ils ne jurent que par ça. Du coup, rien qu'à ce niveau, t'es baisé. A moins d'avoir des proches riches qui te prêtent de l'argent pour démarrer.

C'est vrai que l'immobilier est un peu pénible ces dernières années, quoique ça dépende bien des secteurs. Mais avec quelques années d'antériorité en société, il n'est pas si difficile d'obtenir un crédit, surtout en passant par la banque de la société, qui par définition connaitrait bien tes sources de revenus et leur fiabilité. Tu risques tout au plus de payer un taux d'intérêt un peu plus élevé que la moyenne, mais les taux sont tellement bas actuellement que ce n'est pas si dramatique. Et les banques cherchent aussi des clients.

[Mat_MAT_BI]

Je pense que le mieux, c'est d'être en régie chez le client, piloté par un interne dans les locaux du client.

Si tu es dans un centre de service, tu seras pressurisé comme un citron par un petit chef avec le melon gonflé (si possible d'un bas niveau social et qui croit qu'il a gravi des échelons alors qu'il gagne 5 ke de plus que les employés qu'il traque, harcèle et maltraite), tu feras souvent du "bullshit" en mode rapide et sale, pour un salaire bas.

J'ai fait 5 ans dans le centre de service à Montpellier de la SSII canadienne au logo rouge en 3 lettres.

[GreatDeveloperOnizuka]

Je pense que le mieux, c'est d'être en régie chez le client, piloté par un interne dans les locaux du client.

Si tu es dans un centre de service, tu seras pressurisé comme un citron par un petit chef avec le melon gonflé (si possible d'un bas niveau social et qui croit qu'il a gravi des échelons alors qu'il gagne 5 ke de plus que les employés qu'il traque, harcèle et maltraite), tu feras souvent du "bullshit" en mode rapide et sale, pour un salaire bas.

J'ai fait 5 ans dans le centre de service à Montpellier de la SSII canadienne au logo rouge en 3 lettres.

Tu parles de freelance là ? Sinon la plupart des missions SSII sont en régie non ?

[Darkzinus]

Tu parles de freelance là ? Sinon la plupart des missions SSII sont en régie non ?

Certaines boîtent fonctionnent avec des centres de services (avec toute mécanique d'appels d'offre entre SSII) donc au forfait.

[el_slapper]

Je n'ai jamais été en centre de service. Ce qui est sur, c'est qu'ils étaient bien plus lent que les prestataires sur place. Et pas forcément pour des raisons de compétences(je ne prétends pas être meilleur qu'eux). J'imagine bien le gars qui bosse 2 heures sur un sujet, et le commercial qui facture une journée complète en livrant le lendemain soir.

[Mat_MAT_BI]

Ouais c'est ça, ils remportent les projets avec des CV de bons gars expérimentés et en fait ils mettent 2 jeunes diplômés (dont un qui ne sait pas écrire français) et la stagiaire qui vient de faire un bac +5 en sociologie

Alors qu'en régie, le client voit le cheval qu'il a loué !!!!

[Darkzinus]

En fait ça dépend. J'ai été en centre de service sur la maintenance d'une application qui avait également été développée dans le centre de service. Globalement, la connaissance de l'application et l'efficacité était là. La limite du truc ça a été quand des gens (dont moi) sont partis pour obtenir mieux ailleurs (donc remplacement de sachants par des gens motivés ou non).
Par contre il y a des TMA où une boîte remporte un appel d'offre pour la maintenance d'une application que personne ne connaît et là c'est beaucoup plus sport pour peu que la documentation (si elle existe) soit sommaire ou incomplète.

[zecreator]

Sinon, il reste l'édition d'application. Faire de l'étude de marché, et developer des outils pertinents à vendre aux entreprise en SaaS. J'y réfléchis. C'est plus créatif mais plus aléatoire aussi.

[Mat_MAT_BI]

hahaha avec le démissionnaire qui se fout totalement du passage de connaissance lol...

[zecreator]

hahaha avec le démissionnaire qui se fout totalement du passage de connaissance lol...

M'en parle pas. Quand Jean-Michel est parti et que tu deterres des putains de cadavres... Et que c'est sur ta pomme que tombe de reprendre son code. Tu démissionnes dans l'année.

[zecreator]

Je bosses actuellement en freelance pour une grosse boîte sur Nanterre. Leur DSI a récuperé un moteur de plate-forme de formation. Le fournisseur n'a filé aucune doc technique. Rien. Il a même pas formé les gars. Il a prit la thune et bye. Et y a un pov dev qui doit faire fonctionner tout ça. L'horreur.

[zecreator]

Bon, on s'éloigne du sujet. Je viens de voir un post désespéré d'une jeune développeur Web, qui sort de 5 mois de formation Web et 6 mois de stage, qui trouve pas de boulot. Pas assez d'expérience. Franchement, comment c'est possible qu'une gamine de 22 ans on ne lui laisse pas sa chance ? Honteux. Ça me fait mal au cœur.

[GreatDeveloperOnizuka]

Bon, on s'éloigne du sujet. Je viens de voir un post désespéré d'une jeune développeur Web, qui sort de 5 mois de formation Web et 6 mois de stage, qui trouve pas de boulot. Pas assez d'expérience. Franchement, comment c'est possible qu'une gamine de 22 ans on ne lui laisse pas sa chance ? Honteux. Ça me fait mal au cœur.

• Ca sent le bootcamp donc dans une société qui veut avant du du diplôme c'est plus dûr évidemment qu'un mec qui a fait un DUT par exemple.
• Pour ce type de profil, il faudrait qu'il se concentre sur une startup ou agence web afin de se faire les armes. En SSII ça risque d'être chaud la SSII aura du mal à la vendre sauf en mentant sur le diplôme.
• L'autre solution serait d'essayer de reprendre les études histoire d'avoir un diplôme genre BTS ou DUT. Avec l'alternance si possible pour optimiser les opportunités d'emploi. On fait assez confiance en généralement à un jeune qui a fait 1 an mini d'apprentissage.

[zecreator]

LinkedIn a une pensée très "à Droite", et un mec comme moi qui a plutôt une pensée sociale gauche, m'obliger à utiliser ce système pour trouver un job, c'est insupportable.

[GreatDeveloperOnizuka]

LinkedIn a une pensée très "à Droite", et un mec comme moi qui a plutôt une pensée sociale gauche, m'obliger à utiliser ce système pour trouver un job, c'est insupportable.

ça veut rien dire à droite ou à gauche dans ce contexte. C'est un réseau social donc les personnes dessus post des trucs pour vendre du rêve. C'est comme Facebook, 90% des gens post en mode regardez ma vie, elle est trop bien alors qu'ils se font chier 90% du temps avec boulot, métro, dodo. LinkedIn, c'est pareil on va te vendre le job cool, jeune avec des noms anglais, dans un esprit startup, bullshit land quoi. Faut pas prendre ça au premier degré. Tu regardes si une bonne opportunité s'offre à toi. Si non, tu traces c'est tout.

[zecreator]

ça veut rien dire à droite ou à gauche dans ce contexte. C'est un réseau social donc les personnes dessus post des trucs pour vendre du rêve

Ouais ça doit aussi être lié à mes contacts. Comme je viens d'un gros cabinet de conseil et d'audit, j'attire pas mal de financers et de startup FIN business.

Du coup, ouais, mon réseau pue la réussite amércaine et le culte au gros business.

Je devrai peut-être mettre Benevols chez Les Restos du Coeur sur mon profil. Lol

[el_slapper]

C'est plus mélangé pour moi. Les gros financiers doivent représenter 60% du flux, mais les 40% restants sont bien plus intéressants.

Mais on s'en fout, au final. L'important, c'est les contacts, les annonces, et avoir un profil sexy que les recruteurs contactent. L'aspect réseau social et que mon entreprise c'est trop de la balle, et qu'on est les meilleurs, je passe outre. Surtout quand leur métier consiste à m'envoyer un appel d'offre de recrutement ou il est écrit noir sur blanc "nous n'acceptons que les candidatures directes, aucun intermédiaire ne sera accepté" (oui, oui, c'est un intermédiaire qui m'a envoyé ça. Heureusement, ils ne sont pas tous aussi nuls).

[Glutinus]

Je n'ai jamais été en centre de service. Ce qui est sur, c'est qu'ils étaient bien plus lent que les prestataires sur place. Et pas forcément pour des raisons de compétences(je ne prétends pas être meilleur qu'eux). J'imagine bien le gars qui bosse 2 heures sur un sujet, et le commercial qui facture une journée complète en livrant le lendemain soir.

En fait ça dépend. J'ai été en centre de service sur la maintenance d'une application qui avait également été développée dans le centre de service. Globalement, la connaissance de l'application et l'efficacité était là. La limite du truc ça a été quand des gens (dont moi) sont partis pour obtenir mieux ailleurs (donc remplacement de sachants par des gens motivés ou non).
Par contre il y a des TMA où une boîte remporte un appel d'offre pour la maintenance d'une application que personne ne connaît et là c'est beaucoup plus sport pour peu que la documentation (si elle existe) soit sommaire ou incomplète.

Pour ma part j'ai bossé pour un centre de service (enfin, un "centre de compétences", y a une différence ?)
Le tarif de "treize à la douzaine" plus le fait qu'on était des petits jeunos (1 an d'expérience grand max) pourrait laisser penser qu'on allait à la catastrophe.
Que nenni : les remplacés étaient des branques (je me souviens encore du jour où j'ai demandé aux développeurs de 15 ans d'XP à quelle fréquence ils passaient les stats Oracle... "les Quoi ?". DBMS_STATS.GATHER_TABLE_STATS => j'ai divisé par quatre le temps de traitement)
Bon là où c'est pas drôle, c'est quand sur les treize prestats, y a un judas qui décide de rien faire de l'année et qui comprend pas pourquoi tu te démènes, simplement parce que ton CP a déchargé son boulot à tous les autres.
Cette drôle de balance m'a effectivement poussé à faire plus que je ne devais : j'ai développé pour d'autres développeurs, juniors, formés sur le tas lors d'une reconversion car "l'informatique paie bien". Deux ans après, ils ont tous changé. Moi j'ai pris 3 niveaux d'un coup.

Ma seule expérience en centre de service était tout du benef'.

Je bosses actuellement en freelance pour une grosse boîte sur Nanterre. Leur DSI a récuperé un moteur de plate-forme de formation. Le fournisseur n'a filé aucune doc technique. Rien. Il a même pas formé les gars. Il a prit la thune et bye. Et y a un pov dev qui doit faire fonctionner tout ça. L'horreur.

J'ai bossé pour un éditeur A qui a racheté un produit de B. Les développeurs de B sont partis monter une boite concurrente, en capitalisant sur les erreurs. A a appelé les consultants en near-shore (Maghreb) pour renforcer les équipes, et au moment de signer les CDI, ils se sont foutus en freelance. Entre 2000 et 2008, ils facturaient 1000€+ / jour, "bossaient" les week-ends, et j'étais plus doué qu'eux avec 6 mois d'XP.
Il y avait 80% de consultants de divers SSII à qui on a promis la lune et on leur a confié les tréfonds des Enfers. J'en ai fait partie. Je devais évoluer en tant que développeur Java, je suis devenu développeur BI sur un ETL inconnu, et j'ai dû répondre à des questions techniques au téléphone auprès d'un client en panique alors que je n'avais jamais ouvert l'application. Bonjour chez vous !

L'informatique en indépendant c'est très difficile. En tout cas, pour le Service. Rien que dans mon secteur, on est une bonne vingtaine à faire du dev en indépendant. Autant dire que sur des appels d'offres, si tu veux passer, faut aligner ton prix aux autres, quitte à perdre en rentabilité. Et croire que le client va surtout regarder la prestation avant le prix, c'est une grosse blague. Le prix, c'est le premier truc qu'un client regarde. Tu peux être une épée dans ton domaine, si le client n'a que 200€ de budget, tu peux te la coller derrière l'oreille. Du coup, pour faire le CA que tu faisais il y a 5 ans avec 4 ou 5 projets par an, aujourd'hui tu dois au moins être à une douzaine de projets. No Life.

Objection !
Ca dépend réellement, les freelances sont les deux extremités d'un marché. Entre :
- Les jeunes qui galèrent, qui vivotent de plusieurs postes, que les boites, et encore plus les SSII, poussent à passer AE pour pouvoir limiter l'intercontrat (ils l'ont bonne, là !)
- Et d'autres profils, sur des marchés très compétitifs, et bien payés.
Je suis pour ma part dans la BI pour les établissements bancaires / crédits / assurances, des missions j'en trouve assez facilement. Mes collègues qui ont 40 ans et plus également. Les facturations sont plus que correctes.
Alors oui, faut être réactif : une annonce sur freelance info à 9h du mat, j'appelle à 10h30, le commercial avait déjà fixé un rdv avec un freelance. Mais même ma techno qui me limite à quelques établissements, j'ai trouvé à une vitesse folle malgré tout.
Donc désolé pour toi, sincèrement, si tu ne trouves pas facilement avec des factus correctes, mais en tout cas sur de nombreux domaines, et de nombreux clients, la plupart des freelances sur Paris de mon âge (la trentaine) trouvent très facilement leur compte.

[zecreator]

des freelances sur Paris de mon âge (la trentaine) trouvent très facilement leur compte.

Oui, ça dépend de la spécialisation. Moi, je suis plus dev web, et beaucoup e-learning. Le domaine est saturé. Même des non-développeur qui se sont achetés les bouquins WordPress et PrestaShop pour les nuls bossent autant que moi en freelance. Mais avec des tarifs complètement deglingos.

Franchement, avec des presta à 400€ pour un site vitrine (identité visuelle incluse), j'ai arrêté. Ça me rapportait rien.

[Glutinus]

Pour répondre à ta problématique primaire (LinkedIn), c'est un terrain de chasse de cabinets de recrutement et SSII.
Passé 30 ans, j'ai beaucoup moins de contacts (mais bon, j'ai également moins de visite sur ma page, je pense qu'il y a un problème de mon "matching").
Trois cabinets de recrutement m'on contacté par SSII.
En 2011, c'était pas moins d'un inMail sur LinkedIn ou Viadeo (des fois plus, mais quotidien).

Une de mes amies, juriste, a contacté directement le responsable d'un service juridique. Elle a été embauchée quelques semaines après.

Donc dans tous les cas, LinkedIn n'est pas de l'énergie perdue. Quelques copiés-collés, une belle photo en costard souriant, c'est toujours quelques possibilités de portes ouvertes. Passif quand est jeune, Actif quand on est plus vieux.

PS : en tant que freelance, ça me permet de savoir où en sont mes anciens collègues et de les contacter si je dois changer de mission. Je l'ai pas encore fait, mais c'est un vecteur supplémentaire en plus de sites comme freelance-info.
Le réseau est le meilleur ami du freelance (après son comptable)