Ne dites plus « cyberaddiction » mais « addiction au numérique » ou « cyberdépendance »,
la Commission d'enrichissement propose des traductions pour des termes liés au numérique
Vendredi 3 mai, la Commission d’enrichissement de la langue française a fait publier au Journal officiel une nouvelle liste de termes, expressions et définitions sur du vocabulaire étranger (anglais en l'occurrence) qui s’invite dans le langage courant.
Ce sont désormais leurs équivalents français qu’il est recommandé d’employer. En tout cas, pour ce qui est des administrations.
Nous avons par exemple le nom cyberactiviste, dans le domaine de la Communication et de la Politique qui est définit comme Activiste qui agit dans les réseaux informatiques et recourt notamment au piratage. Ce mot a été préféré à son équivalent étranger cyberactivist ou hacktivist.
La commission nous parle aussi du nom féminin cyberdépendance et de son synonyme addiction au numérique, dans le domaine de l’Informatique et des Sciences humaines/Sociologie, qui est définit comme un état de dépendance psychologique à l'égard des techniques de l'information et de la communication. Ce mot a été préféré à son équivalent étranger cyberaddiction, digital addiction.
Il ne faut pas oublier le groupe de mots technologie civique, dans le domaine de la Politique et de la Communication, qui est définit comme un ensemble d'outils numériques conçus pour renforcer la compréhension des institutions par les citoyens et leur participation à la vie démocratique. Il a été préféré à son équivalent étranger civic tech, civic technology.
La liste de la Commission contient aussi des termes qui ne sont pas liés au numérique, mais à des domaines comme la politique, la communication, les sciences humaines et les relations internationales.
Nous pouvons parler de la contre-attaque oratoire, dans le domaine de la communication, définit comme étant un procédé rhétorique qui, dans un débat ou une discussion, vise à déstabiliser l'interlocuteur et à éviter de lui répondre en abordant un autre sujet censé le mettre dans l'embarras. Ce terme a été préféré à whataboutery, whataboutism.
Nous pouvons aussi parler d’égalisateur de puissance, dans le domaine Politique et les Relations internationales, qui est un moyen permettant d'établir un équilibre entre des États ou d'autres entités politiques de poids inégal. La commission indique que l'armement nucléaire, par excellence, mais aussi le cyberactivisme ou le renseignement sont des exemples d'égalisateur de puissance. Elle précise que le terme « égalisateur de puissance » est également utilisé comme adjectif. Son équivalent étranger est power equalizer.
Il y a également l’enquête d'irréprochabilité, dans le domaine Politique et les Relations internationales, définit comme étant une investigation conduite préalablement à la nomination d'un candidat à un poste sensible, notamment politique ou administratif, portant sur différents aspects de sa vie professionnelle et privée. Ce terme a été préféré à vetting process.
Dans le champ des médias, la commission préconise d'abandonner l'expression étrangère « posttruth » pour adopter « postvérité », une « situation dans laquelle l'objectivité et la véracité des faits ont moins d'influence sur la formation de l'opinion publique que le recours à des émotions, à des sentiments ou à des croyances ».
Lorsqu’il s’agira de définir « l’action des médias sur la formation de l'opinion publique par le choix des sujets abordés et l'importance qui leur est conférée », « agenda setting » sera délaissé au profit, bien sûr, de « façonnage de l’actualité».
Source : journal officiel
Et vous ?
Que pensez-vous des traductions proposées ?
Aviez-vous l'habitude d'utiliser leurs équivalents étrangers ou vous serviez-vous d'un autre moyen de vous référez à ces termes (traduction, utilisation de la définition, de synonymes, etc.) ?
Voir aussi :
Ne dites plus « web » mais « toile » ! La commission propose des termes et définitions, dans les domaines de l'Internet et de l'IA
Ne dites plus « fake news » mais « information fallacieuse » ou « infox » ! La commission espère que ce néologisme va « plaire au grand public »
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