Le papillomavirus de type 16, qui est parmi les plus agressifs et que l’on retrouve dans 60% des cancers du col de l’utérus, se retrouve dans 90% des cancers de l’oropharynx HPV-associés.
Lors des rapports bucco-génitaux d’autres types de papillomavirus peuvent être transmis du génital à la cavité buccale. Ces types sont d’ailleurs plus répandus que le seul type 16. Aussi la probabilité d’être exposé au type 16 est plus réduite qu’avec d’autres types de HPV.
D’autre part la cavité buccale, moins soumise aux microtraumatismes, est moins réceptive que le col utérin, elle dispose de ressources immunitaires fortes permettant d’éliminer naturellement ces virus dans une forte proportion.
L’infection à un papillomavirus est cinq fois moins fréquente au niveau buccal que génital. Tout ceci souligne que la probabilité de développer un cancer de l’oropharynx par la pratique du cunnilingus est très faible.
Il n’en demeure pas moins que l’exposition au type 16 est un facteur de risque établi, les hommes sont plus souvent concernés que les femmes. Il faut aussi souligner que, dans les cas de cancers de l’oropharynx HPV-associés, il existe un meilleur pronostic en termes de réponse aux traitements (radiothérapie et chimiothérapie). Dans le cas où les cofacteurs importants que sont le tabac et l’alcool ne sont pas présents, le fait que ce cancer soit dû au papillomavirus atténue en quelque sorte la morbidité.
En l’état actuel des connaissances, il n’y a pas lieu de modifier les pratiques sexuelles.
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