En 1984, aux USA, il y avait 42% de développeurs féminins. Puis est arrivé l'ordinateur personnel de deuxième génération, qui s'est engouffré dans la grande crise des consoles de jeu, et s'est vendu à un public exclusivement masculin - y compris en Europe. Moi, entre autres, je faisais partie de la cible. Les jeux vendus étaient des jeux de guerre, de football ou de strip-tease. C'est pour ça que ma sœur a vite abandonné, alors que moi je me suis accroché. elle n'y trouvait pas son compte.
Et donc, l'inconscient collectif a associé l'informatique à la masculinité, en occident, tout du moins. En Malaisie, l'informatique est un métier de filles, et on trouve 70% de dames dans les facultés de programmation(cf mon lien).
Et les malaisiens ne sont pas plus idiots que nous. Tout autant, probablement, vu qu'ils ont aussi des préjugés, ils vont juste dans l'autre sens. D'ailleurs, ils sont aussi présents dans la recherche, ou les taux de féminisation varient fortement suivant les pays.
Dit autrement, oui, toutes ces discriminations(dans un sens...ou dans l'autre comme en Malaisie) sont des constructions sociales, pas des vérités inévitables. Par contre, à l'entretien d'embauche, il est déjà bien trop tard. A moins de reconvertir les gens : une infirmière qui était notre spécialiste maternité s'est mise à la programmation de connecteurs réseau, et elle fait tout à fait l'affaire(et elle est moins imbuvable que son prédécesseur, viré pour violence, et qui avait un lourd passif d'engueulades avec les clients mais aussi les collègues).La part des femmes dans le secteur de la recherche est de 52% aux Philippines. D'autres pays sont proches de la parité, comme la Malaisie et le Vietnam, alors que l'Indonésie et Singapour se situent encore autour de 30%.
Selon le rapport de l’UNESCO, "dans plusieurs pays arabes, les femmes représentent plus de quatre chercheurs sur dix travaillant dans le domaine des sciences exactes et naturelles (Koweït, Égypte et Irak) et des sciences médicales et de la santé (Koweït, Égypte, Iraq, Jordanie et Maroc)". Dans certains états arabes, "les femmes sont aujourd’hui plus nombreuses que les hommes dans les départements de sciences exactes et naturelles, de médecine et d’agriculture des universités".
"Les données récentes disponibles pour dix pays (arabes) révèlent que les femmes représentent entre 34% et 56,8% des diplômés du supérieur dans les sciences, l'ingénierie et l'agriculture, un ratio relativement élevé", affirme le document. "Environ 37 % des chercheurs dans le monde arabe sont des femmes, soit plus que dans l’Union européenne (33 %)", affirme encore l’étude.
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