Notons le considérant L du projet de rapport au parlement européen (Recommandations concernant des règles de droit civil sur la robotique)
considérant que, jusqu'à ce que
les robots deviennent conscients de leur propre
existence, ou soient fabriqués ainsi à dessein, si tant est que cela advienne un jour, il y a
lieu de considérer les lois d'Asimov comme s'appliquant aux concepteurs, aux
fabricants et aux utilisateurs de robots, étant donné que lesdites lois ne peuvent être
traduites en langage de programmation
Et plus loin, le considérant T:
considérant qu'à terme, l'autonomie des robots pose la question de leur nature et de leur
appartenance à l'une des catégories juridiques existantes (personnes physiques,
personnes morales, animaux ou objets?) ou de la nécessité de créer une nouvelle
catégorie aux caractéristiques propres, qui entraîne des conséquences bien spécifiques
concernant les droits et les devoirs, y compris la responsabilité en cas de dommages;
El le suivant, le considérant U
considérant qu'en vertu du cadre juridique actuel, les robots ne peuvent être tenus
responsables de leurs actes ou de leur inaction en cas de dommages causés à des tiers;
que les règles en vigueur en matière de responsabilité couvrent uniquement les cas où la
cause de l'action ou de l'inaction du robot peut être identifiée comme imputable à un
acteur humain précis (fabricant, propriétaire ou utilisateur) et où cet acteur pourrait
avoir prévu et donc évité le comportement dommageable du robot; qu'en outre, les
fabricants, les propriétaires ou les utilisateurs pourraient être tenus comme
exclusivement responsables des actes ou de l'inaction d'un robot si, par exemple, le
robot était classé comme objet dangereux ou s'il relevait des règles sur la responsabilité
du fait des produits;
Arrêtons là. Je vous invite vraiment à lire le document source. Je ne l'ai pas encore entièrement parcouru, mais pour les fans d'Azimov je crois que ça vaut le détour.
Ho, les gars on est en plein délire science-fictionnel.
N'est-il pas ?
1. Poussons la situation jusqu'à l'utopie : quand tout sera automatisé, de quoi vivrons les gens ? Tout devra être gratuit, non ? Ce sera la semaine des 0 heures ?
2. En attendant cette utopie, comment feront nos entreprises soumises à ce genre de taxation alors que d'autres pays ne la subiront pas ? Barrières douanières ? Gageons que les grands groupes arriveront bien à contourner cela par des montages fisco-économiques bien sophistiqués (aidés par des systèmes experts, cela va de soi).
Oui, il est vraiment temps de penser d'autres modèles.
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