« Identifier les applications de VoIP et
obliger les éditeurs à communiquer aux forces de sécurité les clefs de chiffrement ». En France, l’article 30 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) affirme depuis 2004 que « l’utilisation des moyens de cryptologie est libre ». En clair, il n’existe aucune obligation de permettre l’écoute en clair des communications, exception faite des opérateurs de communication électroniques déclarés comme tels. Aussi, si une telle mesure se voyait adoptée, elle emboiterait le pas à une disposition similaire en Angleterre le mois passé ; le gouvernement a précisé que les entreprises devaient être en mesure de déchiffrer les données « cibles » en cas de besoin et d’y donner un accès. Faisant référence à ISIS, les politiciens ont souligné que WhatsApp avait été utilisé pour coordonner des attaques terroristes, érigeant cet exemple en illustration de raisons pouvant justifier que l'accès aux données chiffrées puisse être requis. « Il est absolument essentiel que ces entreprises, qui comprennent et appuient ces piles technologiques, soient en mesure de déchiffrer une information et de la transmettre aux forces de l’ordre in extremis », a insisté Baroness Shields, la ministre de la Sûreté et de la Sécurité internet.
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