Edward Snowden autorisé à rester en Russie pendant trois années supplémentaires
Washington sur les traces d’un second donneur d’alerte
Edward Snowden, l’ancien consultant de la NSA à l’origine des divulgations de plusieurs documents sur les vastes programmes d’espionnage de la NSA pourra rester encore sur le territoire russe pendant trois années supplémentaires.
Snowden avait été inculpé aux États-Unis pour vols et publications des documents top secret appartenant au gouvernement. Le passeport de celui-ci avait été révoqué et Washington avait tenté par tous les moyens à faire extrader celui-ci aux États-Unis. Edward Snowden avait été obligé de s’exiler en Russie et ses demandes d’asiles dans plusieurs pays européens avaient été rejetées sous l’influence des États-Unis.
Celui-ci avait finalement obtenu de Moscou un titre de séjour d’un an qui devait expirer ce mois et qui ne le permettait pas de sortir du pays. Lors d’une conférence de presse, l’avocat de Snowden a déclaré que la situation de celui-ci avait évolué et qu’il dispose désormais d'un permis de résidence de trois ans, qui lui permet de travailler où il veut en Russie et de se déplacer librement à l'étranger.
« Le permis de résidence ouvre à son bénéficiaire presque tous les droits d'un citoyen russe. Ce nouveau statut accroît considérablement les droits de Snowden », a déclaré un expert juridique russe en la matière, Vladimir Volokh, cité par l'agence russe de presse Ria Novosti.
Snowden pourrait même à l’issu de cinq années passées en Russie, demander à obtenir la nationalité russe. Son avocat a déclaré que dès que l’occasion se présentera, Snowden donnera une conférence de presse. Mais, pour l’instant, son client doit rester discret puisque des menaces pèseraient encore sur sa vie.
Pendant ce temps, les États-Unis seraient sur la trace d’un second lanceur d’alerte, suite à des informations relayées en juillet par le quotidien de The Intercept, portant sur des faits ultérieurs au départ de Snowden des États-Unis.
Les révélations de cette seconde taupe tireraient leur source d’un document datant d’août 2013, qui avait été rédigé par le centre national de lutte contre le terrorisme (National Counterterrorism Center). Pour rappel, Snowden s’était enfui pour Hong Kong le 23 mai 2013.
Le document donnait quelques caractéristiques de la base de données « Directorate of Terrorist Identities », contenant des informations sur les personnes suspectées de terrorisme. La base de données contiendrait 680 000 noms, avec 40% (280 000) n’ayant aucun lien avec des organisations terroristes. Il s’agirait notamment d’Américains d’origine arabe.
Les responsables américains ont déclaré à CNN qu’ils sont désormais persuadés qu’il existe un autre donneur d’alerte.
Source : The Guardian, CNN
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