Le point difficile d'un chef de projet n'est pas de vérifier que le code est "bon", mais d'empêcher le zèle là où ça commence à couter plus que ça ne rapporte tout en osant dépenser des ressources en qualité de façon préventive, de sabrer les creeping features tout en détectant les non-dits du client, bref d'être subtil en plus d'être rigoureux.
N'importe qui sait fignoler une classe qui marche pas encore, n'importe qui sait torcher un bidule qui marche. Je dis aussi souvent "arrêtez de fignoler avant d'avoir commencé" que "et vous feriez ça chez vous?!?"
Dans une équipe, on a de tout, des incrustés ignorants et peu scrupuleux, des stagiaires surdoués fanatiques de telle ou telle méthode à la mode, d'autres ânonnant leurs design pattern pour des booléens, des seniors qui papotent jardin à la machine à café, d'autres qui viennent le week-end, des jeunes mamans qui sont submergées de tâches non professionnelles, etc.. Notre but, c'est que sur le projet en cours le client et l'employeur soient contents TOUS LES DEUX, et AUSSI, puisqu'on parle de "danger pour une entreprise", que l'équipe soit en bonne intelligence et performante pour le prochain projet. Ca veut dire que si vous étiez mon stagiaire, j'essaierais de vous embaucher (un jeune qui parle qualité!! je veux!!), mais avant je vous inviterais à prendre une bière un soir après le boulot, pour vous expliquer deux ou trois trucs.
La qualité du code, et sa distribution entre programmeurs et parties de projet, c'est simplement un des nombreux paramètres à gérer habilement pour respecter de multiples objectifs. Certainement pas le seul, mais peut-être le plus important, car on peut facilement foirer un projet en gérant mal cette qualité (trop "Bien" ou trop "Mal").
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