Un système inégalitaire où l'écart entre élèves performants et faibles augmente
Globalement, dans la lignée de l'étude 2009, l'étude 2012 pointe une France où l'écart se creuse entre les élèves très performants et peu performants (cet écart est de 256 points, contre 239, en moyenne, dans les pays de l'OCDE). Une France sauvée donc, par ses bons élèves. Cette élite scolaire se distingue également par une importante corrélation entre le milieu socio-économique et la performance.
Ainsi, parmi les 65 pays participants, le milieu socio-économique influence tout particulièrement la performance des élèves en France, plus que dans la majorité des autres pays (en dehors de la Bulgarie, du Chili, de la Hongrie, du Pérou, de la République slovaque et de l' Uruguay…). Dans l'hexagone, les élèves issus de l'immigration sont au moins deux fois plus susceptibles de rejoindre le groupe des élèves en difficulté (en mathématiques, ils sont 43 % dans les niveaux les plus faibles, contre 16 % en Australie et au Canada) que les autres.
Confirmant des tendances précédemment relevées, la France s'illustre enfin par l'important niveau d'anxiété de ses élèves, sa forte proportion de reboublants (28 % des élèves de 15 ans ont redoublé au moins une fois contre 12 % en moyenne dans l'OCDE), et une discipline qui est parmi les moins respectée.
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