Envoyé par
el_slapper
Ils souffraient. Pas le droit à l'erreur - ou alors on prend une semaine dans la vue. Le pire, c'est que les grands chefs voulaient mettre en place le même processus niveau COBOL, soi-disant pour maitriser le process de livraison. Le seul résultat, c'est que quand la MOA a demandé le même devis au JAVA et au COBOL, le COBOL était deux fois moins cher... et avait un taux moyen de retard deux fois inférieur, aussi. Mais je ne crois que ça n'était ni lié à la qualité des développeurs(dusse mon orgueil en souffrir), ni aux qualités intrinsèques des langages(même si j'adore le COBOL et que je déteste le JAVA, c'est purement subjectif et de mauvaise foi).
La logique derrière ce genre de connerie, c'est "le process doit être maitrisé". Ca ne prend pas en compte l'extrême complication des logiciels internes - qui sont juste trop gros pour entrer dans une tête, même une tête de programmeur. Permettre au programmeur de rattraper rapidement ses conneries, donc, au final, tolérer qu'il en fasse, c'est juste accepter qu'il est humain et ne peut pas tout planifier d'un coup. Même moi(voire surtout moi), j'ai des limites cognitives bien en dessous de ce qu'il faudrait pour que tout soit bon du premier coup. Mais pour les grands chefs, c'est inacceptable. On doit maitriser le process, ne jamais être surpris, avoir tout planifié, et ne jamais improviser. Et la marmotte, elle fait la mise en production sans casse, sans surprise, tel que ça a été conçu, à la virgule près.
Sans compter le confort mental : j'ai fait une connerie? du Dev à la prod en passant par l'intégration et l'homologation, j'ai 4 livraisons de une minute chacune(chrono en main). Je sais que je peux retomber sur mes pattes. J'ai confiance. Le dev JAVA, il a peur - parcequ'à la moindre boulette, il en a pour une semaine pour réparer - et la peur est mauvaise conseillère.
Je répète : on avait des devis deux fois plus courts, et des dépassements moyens de 5 à 10%, là ou ils frôlaient les 20%. Juste à cause de ça. J'aurais détesté être à leur place.
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