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  1. #341
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    Citation Envoyé par Gluups Voir le message
    Le téléphone que vous avez acheté il y a dix ans est comme neuf, mais à présent si vous faites les mises à jour, il met vingt minutes à vous délivrer un SMS.
    Je ne crois pas que ça se passe comme ça.
    Au bout d'un moment le constructeur arrête de proposer des mises à jour.

    Admettons que la version stable actuelle soit "Android 15".
    Si t'as un téléphone de 2015 t'as de la chance si t'as Android 8.1 (qui date de 2017).

    ====
    J'ai eu plusieurs téléphones Android et je n'ai jamais ressenti de ralentissement.

    Citation Envoyé par air-dex Voir le message
    la majorité de la navigation Web mondiale s'effectue sur un appareil mobile.
    C'est vrai ?
    Purée ça me démoralise.

    Je trouve que c'est mieux d'utiliser un PC de bureau.
    Il y a un clavier, une souris, un écran de 24", c'est le top
    J'ai vu des gens regarder des séries sur un smartphone, ça doit être très inconfortable.

    Un des avantages des PC de bureau, c'est que t'es que tu sors de la pièce t'es déconnecté.

  2. #342
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Je ne crois pas que ça se passe comme ça.
    Au bout d'un moment le constructeur arrête de proposer des mises à jour.
    En effet, il ne propose plus de mises à jour, il les impose.

    Tu es connecté depuis quelques dizaines de secondes qu'on t'installe l'application dernier cri que tu ne vas jamais utiliser, et on te la propose comme un gros progrès.

    Ouais, ben avec mon téléphone portable, je préfère recevoir mes SMS, à la place.

    C'est vrai ?
    Purée ça me démoralise.

    Je trouve que c'est mieux d'utiliser un PC de bureau.
    Il y a un clavier, une souris, un écran de 24", c'est le top
    J'ai vu des gens regarder des séries sur un smartphone, ça doit être très inconfortable.

    Un des avantages des PC de bureau, c'est que t'es que tu sors de la pièce t'es déconnecté.
    C'est un mode de vie différent. Quand apparaît l'intérêt de chercher quelque chose sur Internet, nous mettons ça dans une file d'attente, et en rentrant à la maison nous lançons la recherche. Il y a là un filtre qui fait qu'en dessous d'un certain niveau d'intérêt pour le sujet, il y a un risque d'oublier le temps de rentrer à la maison. Et puis le sujet revient un peu plus tard. Les ennuis cognitifs sont un sujet qui finit par apparaître, il faut prendre soin de sa santé pour refaire fonctionner la machine. C'est une bonne chose d'avoir un test qui permet d'être alerté si le niveau d'attention et de mémorisation diminue de façon alarmante : normalement, quand tu mets ta main sur une flamme, tu sens que c'est chaud, et vite tu l'enlèves. Si ton niveau de mémorisation diminue, tu ne t'en rends compte que si tu lui donnes de l'exercice. Quand tu te dis trop souvent "mince, j'ai oublié", tu réalises qu'il faut faire quelque chose Alors que si tu n'as rien à te rappeler, eh bien tu n'oublies pas.

    Les jeunes ont moins la patience d'attendre. Là où ils sont ils ont Internet, ils cherchent tout de suite, et oublient qu'il y a des gens autour avec qui ça pourrait présenter un intérêt d'échanger.

    Il y a des cas où c'est pratique. Pour chercher un endroit précis par exemple (à rapprocher du problème que je mentionnais avec les annuaires, toutefois ; c'est bien d'avoir Internet, encore s'agit-il que les informations à jour y soient disponibles), ou dans le bus, pour interroger les horaires de la correspondance.

    Ah tiens justement, une occasion d'échange, entre quelqu'un qui a Internet dans le bus, et quelqu'un qui ne l'a pas.
    Une occasion aussi de se rendre compte que quelqu'un qu'on avait l'habitude de voir hostile, ne l'est plus.

  3. #343
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Je ne crois pas que ça se passe comme ça.
    Au bout d'un moment le constructeur arrête de proposer des mises à jour.

    Admettons que la version stable actuelle soit "Android 15".
    Si t'as un téléphone de 2015 t'as de la chance si t'as Android 8.1 (qui date de 2017).

    ====
    J'ai eu plusieurs téléphones Android et je n'ai jamais ressenti de ralentissement.
    De nos jours l'évolution a fortement ralenti et la majorité de la gamme à de quoi faire tourner convenablement l'OS. On n'est plus au début des années 2010. On n'est plus à cette époque où il fallait obligatoirement un smartphone haut de gamme si tu voulais que ton Android ne rame pas au bout de 2 semaines et où tu te prenais une claque technologique tous les 1 ou 2 ans quand tu changeais de smartphone. Désormais, même un Android milieu de gamme peut tenir plusieurs années sans ramer. Android n'évolue plus tellement non plus dans le fond. Le support a également évolué en bien, moins folklorique et plus long (sur les màjs de sécurité). Oui ils arrêtent de proposer des màjs de l'OS, mais seulement au bout de plusieurs années et il y a encore des màjs de sécurité quand la version majeure de l'OS n'est plus proposée.

    Perso j'ai un vieux Nexus 4 (2013 donc) en guise de smartphone de remplacement et c'est seulement maintenant que je le sens bien largué. Certes il a toujours eu ses gros défauts historiques que sont "seulement" 16 Go de stockage et l'absence de 4G. Il n'a pas été mon smartphone principal très longtemps, mais il a toujours été un remarquable smartphone de remplacement ensuite. Il a toujours été à la hauteur quand j'ai eu (temporairement) besoin pendant des années sans énormes ralentissements gênants ou limitations hardwares gênantes. Mais la dernière fois que je l'ai utilisé j'ai enfin senti cet increvable à bout de souffle.

    Quant aux applications, elles profitent du surplus de puissance pour être plus gourmandes et moins optimisées. Mais ce n'est pas spécifique aux appareils mobiles.

    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    C'est vrai ?
    Purée ça me démoralise.
    Cela doit déjà faire une dizaine d'années que c'est le cas.

    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    Je trouve que c'est mieux d'utiliser un PC de bureau.
    Il y a un clavier, une souris, un écran de 24", c'est le top
    J'ai vu des gens regarder des séries sur un smartphone, ça doit être très inconfortable.

    Un des avantages des PC de bureau, c'est que t'es que tu sors de la pièce t'es déconnecté.
    Comme dit dans mon précédent post, tout dépend de si le site est bien conçu ou bien adapté.

    Après oui certaines choses sont plus confortables sur PC que sur mobile : consulter des tableaux détaillés, présence d'un clavier physique pour écrire des pavés si nécessaire... De même qu'à l'inverse, les appareils mobiles sont mieux pour les contenus immersifs où on est plus facilement dans sa bulle avec l'écran près de soi. Ou pour satisfaire une curiosité à la volée.

  4. #344
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    Par défaut La startup d'IA Perplexity a proposé d'acheter le navigateur Chrome pour 34,5 milliards de dollars
    La startup d'IA Perplexity a proposé d'acheter le navigateur Chrome pour 34,5 milliards de dollars, alors qu'elle s'efforce de contester la domination de Google dans le domaine de la recherche en ligne

    Perplexity AI aurait proposé de racheter le navigateur Chrome de Google pour 34,5 milliards de dollars. Cette offre surprise intervient alors que Google attend la décision judiciaire qui le fixera sur l'avenir de Chrome. Un jugement historique rendu en août 2024 a conclu que Google a violé les lois antitrust pour établir un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne. Le ministère américain de la Justice (DOJ) a proposé comme mesure corrective que Google vende son navigateur Chrome. Google s'oppose fermement à cette proposition. Perplexity et OpenAI cherchent chacun à bouleverser la manière dont les internautes trouvent des informations en ligne.

    En août 2024, un juge fédéral a conclu que Google a enfreint les lois antitrust pour créer et maintenir un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne. Cette décision a placé Google sous la menace d'un démantèlement et le géant de Mountain View pourrait être contraint de vendre son navigateur phare, Chrome. Le 17 avril 2025, un autre juge fédéral a déclaré que Google détient un second monopole illégal sur le marché de la publicité en ligne.

    Depuis, de nombreux concurrents de Google dans les activités Internet ont manifesté leur intérêt pour Chrome. Nick Turley, chef de produit d'OpenAI, a déclaré qu'OpenAI achèterait Chrome si Google était obligé de le vendre : « Chrome serait un meilleur produit s'il était profondément intégré à OpenAI ». Perplexity aurait exprimé son intérêt pour l'acquisition de Chrome. Et Yahoo est également disposé à acheter Chrome si Google est contraint de le vendre.

    Selon un nouveau rapport du Wall Street Journal, Perplexity aurait fait une offre surprise de 34,5 milliards de dollars pour Chrome. Perplexity a publié son propre navigateur Comet, basé sur l'IA, mais un produit établi et dominant comme Chrome permettrait à la startup de se rapprocher de sa vision : remplacer la recherche classique par une expérience centrée sur la réponse directe et la compréhension, plutôt que de simplement fournir une liste de liens.

    Alors, Perplexity est-il en mesure de s'offrir Chrome ? L'offre de Perplexity est nettement supérieure à sa propre valorisation, estimée à 18 milliards de dollars. L'entreprise a déclaré que plusieurs investisseurs, dont de grands fonds de capital-risque, ont accepté de soutenir l'opération dans son intégralité. Les estimations de la valeur d'entreprise de Chrome varient considérablement. Les estimations les plus récentes vont toutefois de 20 à 50 milliards de dollars.

    Perplexity tente de prouver au tribunal l'existence d'acheteurs potentiels

    Le PDG de Perplexity, Aravind Srinivas, veut défier la domination de Google dans le domaine de la recherche en ligne. Parallèlement, Aravind Srinivas positionne Perplexity pour rivaliser dans ce qu'il considère comme la prochaine arène majeure de la course à l'IA : le navigateur Web. Il a suggéré en effet qu'un navigateur Web lui permettrait de contourner les restrictions des systèmes d'exploitation. Bien qu'il ait lancé Comet, il voudrait bien s'offrir Chrome.


    Aravind Srinivas cherche aussi un moyen d'accéder au système d'exploitation iOS de l'iPhone d'Apple, connu pour être un jardin clos. « La raison pour laquelle nous créons un navigateur est qu'il s'agit peut-être de la meilleure façon de créer des agents. Sur iOS et Android, nous n'avons pas de contrôle au niveau du système d'exploitation. Il n'est pas possible d'appeler facilement des applications et d'accéder à leurs informations », a déclaré Aravind Srinivas.

    Selon les analystes, l'offre de Perplexity pourrait être une tentative pour signaler au juge qu'il existe un acheteur intéressé, s'il venait à imposer une vente. Dans une lettre adressée à Sundar Pichai, PDG d'Alphabet, la société mère de Google, Perplexity aurait expliqué que « son offre d'achat de Chrome est conçue pour satisfaire une mesure corrective antitrust dans l'intérêt public supérieur en confiant Chrome à un opérateur compétent et indépendant ».

    Le Wall Street Journal rapporte également d'autres détails du projet d'acquisition. Dans sa lettre, Perplexity se serait engagé à continuer à soutenir le projet Chromium. Pour rappel, Chromium est le projet open source qui prend en charge Chrome et d'autres navigateurs. La startup aurait également déclaré qu'elle continuerait à placer Google comme moteur de recherche par défaut dans Chrome, même si les utilisateurs pourraient modifier les paramètres.

    Google n'a pas manifesté sa volonté de vendre Chrome. Dans son témoignage cette année, Sundar Pichai a déclaré au juge que contraindre Google à vendre Chrome ou à partager des données avec ses rivaux nuirait à ses activités, le dissuaderait d'investir dans de nouvelles technologies et créerait des risques pour la sécurité. Chrome compte environ 3,5 milliards d'utilisateurs dans le monde et représente plus de 60 % du marché mondial des navigateurs.

    Chrome : Google face à la menace de perdre un outil clé de sa puissance

    Google a subi deux revers judiciaires majeurs aux États-Unis en l'espace de dix mois. En août 2024, le juge fédéral Amit Mehta a conclu que Google a illégalement maintenu son monopole sur le marché de la recherche en ligne. Google a versé des milliards de dollars à Apple, Samsung et Mozilla pour que son moteur de recherche soit défini par défaut sur leurs appareils et navigateurs. Cette stratégie visait à écarter la concurrence et à consolider sa domination.

    Le 17 avril 2025, la juge Leonie Brinkema a conclu que Google détient un monopole illégal dans le secteur de la publicité en ligne. Google a abusé de sa position en liant ses services de serveur publicitaire et de plateforme de vente publicitaire, restreignant ainsi la concurrence et nuisant aux éditeurs et aux consommateurs. Le DOJ envisage de proposer des mesures correctives visant à briser le monopole de Google sur le marché lucratif de la publicité en ligne.

    Ces mesures pourraient comprendre la cession de Google Ad Manager. Dans l'affaire sur la recherche en ligne, le DOJ tente de contraindre Google à vendre son navigateur phare, Chrome, qui constitue un produit clé de la puissance de Google. Bien entendu, Google s'oppose à ces mesures et rejette les décisions dans les deux procès. L'entreprise envisage de faire appel dans les deux cas, et ces affaires pourraient encore durer pendant de nombreuses années.

    Outre la vente forcée de Chrome, le juge Amit Mehta envisage de limiter la capacité de Google à payer pour être le moteur de recherche par défaut sur les appareils et les navigateurs, et de l'obliger à partager ses données avec ses concurrents. En évaluant les mesures correctives potentielles au début de l'année, le juge s'est interrogé sur l'impact des nouveaux chatbots sur le secteur traditionnel de la recherche, dont Google détient 90 % des parts de marché.

    Ces mesures représentent une menace pour le géant de la recherche. Et l'entreprise n'entend pas se laisser faire. Google a proposé un ensemble de mesures correctives plus restreintes qui modifieraient ses accords d'exclusivité avec Apple, Mozilla et Android afin de permettre une plus grande concurrence.

    Conclusion

    L'offre de Perplexity est le dernier exemple en date de la manière dont les nouvelles entreprises s'attaquent aux Big Tech pour remodeler Internet à l'ère de l'IA. Mais certains analystes estiment que Google ne sera pas contraint à vendre Chrome. Lors des plaidoiries finales, le juge Amit Mehta a demandé si cette mesure serait « un peu plus claire et un peu plus élégante » que d'autres solutions visant à améliorer la concurrence dans le domaine de la recherche.

    Perplexity a lancé Comet, son propre navigateur basé sur l'IA. La société le présente comme un navigateur plus personnalisé qui relie les différents éléments entre les calendriers, les onglets de navigation, les réseaux sociaux et bien plus encore. OpenAI serait également en train de développer un navigateur Web, ce qui indique une fois de plus que les entreprises d'IA cherchent à jouer un rôle plus important dans la manière dont les gens utilisent le Web.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de l'intérêt d'OpenAI et de Perplexity pour le navigateur Chrome de Google ?

    Voir aussi

    Google réagit avec colère à l'annonce de la vente de Chrome : "Cela nuirait aux consommateurs et aux entreprises s'il était contraint de vendre Chrome", un juge a statué que Google était un monopole

    Le PDG de Perplexity AI évoque la lutte contre l'hégémonie de Google et la future guerre des navigateurs propulsés par l'IA, il veut apparemment battre Google et Meta au jeu de l'espionnage des utilisateurs

    « N'obligez pas Google à vendre Chrome » : le créateur du framework Ruby on Rails affirme que le Web se portera beaucoup moins bien si Google est contraint de vendre Chrome

  5. #345
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  6. #346
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    Par défaut Google ne sera pas contraint de vendre Chrome ou Android, selon une décision historique
    Google ne sera pas contraint de vendre Chrome ou Android, selon une décision historique rendue par un juge dans le cadre d'une affaire antitrust

    Dans une décision historique récente, le tribunal ne contraindra pas Google à vendre son navigateur Chrome ou Android. Dans un document judiciaire, un juge fédéral a rendu cette décision qui constitue une victoire importante pour l'entreprise technologique. Google a évité l'issue la plus extrême possible dans le cadre d'une affaire antitrust historique qui a déterminé que l'entreprise exerçait un monopole illégal dans le domaine de la recherche en ligne.

    En moins d'un an, Google a été qualifié de monopole pour la deuxième fois et voit son empire plus menacé que jamais. En août 2024, un juge fédéral a conclu que Google a enfreint les lois antitrust pour créer et maintenir un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne. Cette décision a placé Google sous la menace d'un démantèlement et la société pourrait être contrainte de vendre son navigateur phare, Chrome. Le 17 avril 2025, un autre juge fédéral a déclaré que Google détient un monopole illégal sur le marché de la publicité en ligne. Google a perdu ces procès contre le ministère américain de la Justice et risque un démantèlement.

    Cependant, dans une décision historique récente, le tribunal ne contraindra pas Google à vendre son navigateur Chrome ou Android. Dans un document judiciaire, un juge fédéral a rendu cette décision qui constitue une victoire importante pour l'entreprise technologique. Google a évité l'issue la plus extrême possible dans le cadre d'une affaire antitrust historique qui a déterminé que l'entreprise exerçait un monopole illégal dans le domaine de la recherche en ligne.

    Bien que Google ne soit pas contraint de vendre son navigateur Chrome ou Android, il devra mettre certaines données de recherche à la disposition de concurrents qualifiés afin de promouvoir la concurrence. Il lui sera également interdit de conclure ou de maintenir des contrats d'exclusivité liés à la distribution de services tels que Chrome, Search, Google Assistant et son application Gemini.

    Ces accords constituent une source importante de revenus pour Google et permettent un large accès à ses services, bien que l'entreprise ait proposé de renoncer à ces contrats comme solution potentielle dans cette affaire. Le juge Amit Mehta, de la cour fédérale américaine, a déclaré dans une décision qu'il avait accepté en partie les mesures correctives proposées par Google.

    Le procès a mis l'activité principale de Google sous les feux des projecteurs, à un moment où elle est déjà menacée d'être détrônée par les chatbots IA. Et cela intervient alors que l'entreprise se prépare également à défendre l'activité de sa publicité en ligne, après que celle-ci ait également été jugée comme un monopole illégal plus tôt cette année. « Google ne sera pas tenu de céder Chrome ; le tribunal n'inclura pas non plus de cession conditionnelle du système d'exploitation Android dans son jugement final », indique le dossier.

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    Dans un communiqué, Google a déclaré que cette décision soulignait à quel point l'industrie technologique avait changé avec l'IA, qui « offre aux gens tellement plus de moyens de trouver des informations ». Cependant, l'entreprise a également évoqué des préoccupations en matière de confidentialité liées à ces accords. « La Cour a imposé des limites à la manière dont nous distribuons les services Google et nous obligera à partager les données de recherche avec nos concurrents. Nous sommes préoccupés par l'impact de ces exigences sur nos utilisateurs et leur vie privée, et nous examinons attentivement cette décision », a déclaré la société.

    Le ministère de la Justice a déclaré dans un communiqué que cette décision « reconnaît la nécessité de mesures correctives qui ouvriront le marché des services de recherche généraux » et « la nécessité d'empêcher Google d'utiliser pour ses produits GenAI les mêmes tactiques anticoncurrentielles que celles qu'il a utilisées pour monopoliser le marché de la recherche ». « Nous continuerons à examiner l'avis afin d'étudier les options du ministère et les prochaines étapes concernant la recherche de mesures supplémentaires », a déclaré la procureure générale adjointe Abigail Slater, citée dans le communiqué.

    Cette décision a été suivie de près dans la Silicon Valley, car d'autres géants technologiques sont également confrontés à des poursuites antitrust engagées par le gouvernement américain.

    Mehta a écrit que l'essor des outils d'IA générative a « changé le cours de cette affaire », ajoutant que garantir que la domination de Google dans le domaine de la recherche ne « se répercute pas sur le domaine de l'IA générative » était un élément clé de la procédure de recours. « Et, contrairement aux affaires classiques où le rôle du tribunal est de résoudre un litige sur la base de faits historiques, ici, le tribunal est invité à regarder dans une boule de cristal et à se projeter dans l'avenir », a-t-il écrit. « Ce n'est pas exactement le point fort d'un juge. »

    Mehta a jugé l'automne dernier que Google avait enfreint la loi antitrust américaine avec son activité de recherche, écrivant que l'entreprise « est un monopole et qu'elle a agi comme tel pour maintenir son monopole ».

    Au cours de la partie du procès consacrée aux « mesures correctives », qui a duré plusieurs semaines, Google a fait valoir que les solutions proposées par le ministère de la Justice porteraient préjudice aux consommateurs en rendant plus difficile l'accès à leur moteur de recherche préféré et pourraient freiner l'économie américaine et le leadership technologique des États-Unis. La responsable de Chrome, Parisa Tabriz, a témoigné que contraindre Google à vendre Chrome entraînerait une « ombre du navigateur web actuel » et le rendrait probablement « peu sûr et obsolète ».

    Depuis des années, Google a signé des contrats exclusifs de plusieurs milliards de dollars avec des fabricants d'appareils tels qu'Apple afin de consolider sa position de moteur de recherche par défaut sur les smartphones et les navigateurs web, renforçant ainsi sa domination et lui conférant ce que le tribunal considère comme un avantage déloyal qui repose sur les habitudes des consommateurs plutôt que sur leur choix. En 2020, 95 % de toutes les requêtes de recherche sur les appareils mobiles aux États-Unis passaient par Google, a noté le juge Mehta dans son avis.

    La décision d'empêcher Google de conclure des accords de distribution exclusifs est le moyen utilisé par la cour pour uniformiser les règles du jeu. Google se verra interdire de conclure des accords qui obligent les entreprises à préinstaller Google Search, Chrome, Google Assistant ou Gemini afin d'obtenir une licence pour sa célèbre boutique d'applications Google Play.

    Mais de nombreux fabricants de téléphones continueront probablement à inclure les services de Google en raison de leur popularité, a déclaré Carolina Milanesi, présidente et analyste principale du cabinet d'études technologiques Creative Strategies. « La valeur que ces entreprises apportent aux fournisseurs et à leurs partenaires est telle que je ne sais pas combien d'entre eux décideront de ne pas préinstaller leurs services », a-t-elle déclaré.

    Google sera toujours autorisé à rémunérer ses partenaires pour distribuer ses services, y compris son moteur de recherche, sur leurs produits. Apple et Google ont conclu un accord lucratif dans le cadre duquel le géant de la recherche verse des milliards de dollars au fabricant de l'iPhone pour être le moteur de recherche par défaut sur son navigateur web. Mettre fin à ce partenariat aurait signifié que Google ne bénéficierait plus d'une distribution par défaut sur l'un des smartphones les plus populaires au monde, tout en privant Apple d'une source de revenus lucrative.

    « La suppression des paiements de Google entraînerait presque certainement des préjudices importants, voire paralysants dans certains cas, pour les partenaires de distribution, les marchés connexes et les consommateurs, ce qui milite contre une interdiction générale des paiements », indique le dossier.


    Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities, considère cette décision comme une victoire pour Apple et Google, en particulier après un rapport selon lequel les deux sociétés pourraient s'associer pour intégrer Gemini à Siri. « Si, en théorie, Google n'a pas le droit de conclure des « accords exclusifs » pour la recherche, cela ouvre désormais la voie à Apple pour poursuivre son accord et, à terme, renforcer son partenariat avec Google Gemini dans le domaine de l'IA », a-t-il déclaré dans une note de recherche.

    Le résultat est globalement favorable à Google, estime Robert Siegel, professeur de gestion à la Stanford School of Business. Mais la décision d'interdire à Google de conclure des contrats exclusifs signifie que l'entreprise devra peut-être redoubler d'efforts pour séduire les consommateurs à l'avenir, en particulier dans un contexte de concurrence accrue de la part de rivaux tels qu'OpenAI et Perplexity, cette dernière ayant fait une offre non sollicitée et farfelue pour racheter Chrome le mois dernier. « Tout dépendra de qui proposera la meilleure solution pour l'interaction entre les gens et la technologie et l'IA à l'avenir », a déclaré Siegel.

    Cette décision intervient alors que plusieurs acteurs technologiques se sont montré prêt à acheter le navigateur Chrome. En avril, la société Internet Yahoo Inc. soutenue par son propriétaire Apollo Global Management Inc. envisageait de faire une offre pour le navigateur web Chrome si le tribunal fédéral ordonnait à Google de le céder en guise de réparation pour avoir maintenu un monopole illégal.

    Voici le communiqué de Google concernant la décision du juge :

    Lisez notre déclaration concernant la décision rendue aujourd'hui dans l'affaire impliquant Google Search.

    Plus tôt dans la journée, un tribunal américain chargé de superviser le procès intenté par le ministère américain de la Justice concernant notre mode de distribution de Search a rendu une décision sur les prochaines étapes.

    La décision d'aujourd'hui reconnaît à quel point le secteur a évolué avec l'avènement de l'IA, qui offre aux utilisateurs de nombreuses autres façons de trouver des informations. Cela souligne ce que nous affirmons depuis le dépôt de cette plainte en 2020 : la concurrence est intense et les utilisateurs peuvent facilement choisir les services qu'ils souhaitent. C'est pourquoi nous sommes en total désaccord avec la décision initiale de la Cour en août 2024 concernant la responsabilité.

    La Cour a désormais imposé des limites à la manière dont nous distribuons les services Google et nous obligera à partager les données de recherche avec nos concurrents. Nous nous inquiétons de l'impact de ces exigences sur nos utilisateurs et leur vie privée, et nous examinons attentivement cette décision. La Cour a reconnu que la cession de Chrome et d'Android aurait dépassé le cadre de l'affaire, qui portait sur la distribution de la recherche, et aurait nui aux consommateurs et à nos partenaires.

    Comme toujours, nous continuons à nous concentrer sur ce qui compte : créer des produits innovants que les gens choisissent et apprécient.
    Source : Google

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette décision est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur la situation ?

    Voir aussi :

    Les quatre principaux navigateurs Web pourraient perdre 80 % de leur financement si les États-Unis obligent Google à vendre Chrome et mettent fin aux accords d'exclusivité, la survie de Firefox est menacée

    Le chef de produit de ChatGPT d'OpenAI a déclaré qu'OpenAI achèterait Chrome si Google était contraint de le vendre : "Le navigateur Chrome serait un meilleur produit s'il était profondément intégré à OpenAI"

    La startup d'IA Perplexity a proposé d'acheter le navigateur Chrome pour 34,5 milliards de dollars, alors qu'elle s'efforce de contester la domination de Google dans le domaine de la recherche en ligne
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    Parce qu'il y a encore les gens qui utilisent les produits de Google? ou des autres gafam... je les ai tous virés de mon quotidien : pas d'ios, pas d'android, pas d'AOSP.

    AOSP, petit bébé de google, vaut pas mieux que le chromium : tel classique ici, zéro appli, zéro problème, zéro regret.

    soit les services en ligne passent par l'ordi, soit la vraie vie, soit pas dans ma vie (transports/santé/billetterie retour obligatoire au tout papier, sinon on se passera de vous)

    radical, mais les gafam nous radicalisent un peu trop sur l'"appli" depuis quinze ans, donc sans nous, aucun regret !

  9. #349
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    Citation Envoyé par hd999 Voir le message
    pas d'ios, pas d'android, pas d'AOSP.
    Ok mais est-ce que vous arrivez à vous passer d'Intel/AMD/Nvidia ?

  10. #350
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    Citation Envoyé par RenarddeFeu Voir le message
    Les dirigeants de la fondation Mozilla doivent être soulagés. La fondation va garder ses financements, et eux leur rémunération à 7 chiffres.
    On peut ce bon coté des choses. mais malgré tout j'étais plus en faveur du démantèlement de Chrome.

    Et pareil pour Android, bien nouvelle. J'avais cru lire que l'avenir de Android AOSP est plus qu'incertain.
    Le démantèlement aurait permis à mon avis de faciliter l'émergence de la concurrence.


    Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
    Quel est votre avis sur la situation ?
    Même s'il y a quelques conditions que Google devra remplir, elle me semble mineur

  11. #351
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    Par défaut Google échappe au démantèlement : un procès historique qui change peu de choses
    Google échappe au démantèlement : un procès historique qui change peu de choses,
    pourquoi la décision de justice renforce paradoxalement la domination de Google

    Le procès antitrust le plus important intenté contre une entreprise technologique depuis plus de trente ans devait marquer un tournant. Pourtant, la décision du juge fédéral Amit Mehta, en rejetant les mesures les plus radicales proposées par le gouvernement américain, laisse Google largement intact. Derrière les concessions imposées au géant californien, c’est un statu quo qui se dessine, favorable à l’entreprise et à son allié Apple, mais aussi révélateur de la difficulté à réguler des acteurs devenus incontournables à l’ère numérique.

    Depuis 2020, le ministère américain de la Justice et plusieurs États fédérés s’attaquent à Google, accusé d’avoir illégalement maintenu son monopole sur la recherche en ligne. Les arguments du gouvernement étaient clairs : en payant chaque année des milliards de dollars à des partenaires comme Apple ou Samsung pour être installé par défaut, Google aurait verrouillé le marché et empêché toute concurrence sérieuse.

    Après un long procès de dix semaines en 2023 et plusieurs audiences en 2024, le juge Mehta avait déjà conclu que Google avait abusé de sa position dominante. Restait la question cruciale : quelles mesures correctives imposer ? Les autorités réclamaient des remèdes spectaculaires, allant jusqu’à exiger la vente du navigateur Chrome ou l’interdiction pure et simple de rémunérer des partenaires pour obtenir une place par défaut.

    Or, la décision finale, rendue fin août 2025, a largement écarté ces scénarios radicaux. Google échappe à un démantèlement et conserve son modèle économique central, celui des paiements de distribution. Pour beaucoup d’observateurs, ce jugement ressemble davantage à un avertissement symbolique qu’à une véritable sanction.

    Les concessions imposées à Google

    La décision n’est pas totalement dénuée de contraintes. Le juge a exigé plusieurs ajustements censés rééquilibrer le marché. Google devra mettre fin à certaines clauses d’exclusivité qui empêchaient les constructeurs de proposer d’autres moteurs de recherche. L’entreprise sera aussi contrainte de partager une partie de ses données de recherche avec ses concurrents, une première dans l’histoire du numérique.

    Ces données pourraient nourrir les efforts de rivaux comme Microsoft avec Bing, DuckDuckGo, ou encore les nouveaux entrants dans l’IA générative tels qu’OpenAI ou Perplexity. L’objectif affiché est de permettre à ces acteurs de développer des moteurs ou assistants capables de rivaliser.

    Enfin, sur le terrain d’Android, Google ne pourra plus forcer les fabricants à préinstaller l’ensemble de ses applications pour avoir accès au Play Store. Une mesure qui pourrait ouvrir la porte à une diversification des écosystèmes mobiles.

    Mais ces obligations restent limitées. Google conserve le droit de rémunérer ses partenaires pour rester le moteur par défaut, une pratique qui représente le cœur de sa domination.

    « Google est tenu responsable », a déclaré Abigail Slater, responsable antitrust du ministère américain de la Justice, dans un message publié sur X. « Le tribunal n'a pas ordonné toutes les mesures que nous avions demandées, et nous évaluons actuellement nos options. Mais le tribunal a reconnu la nécessité de mesures correctives qui rétabliront la concurrence et réouvriront le champ de jeu numérique, stimulant ainsi les investissements et l'innovation qui permettront à l'Amérique de rester à la pointe de la technologie dans la prochaine ère. »

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    L’intelligence artificielle comme argument central

    Le rôle de l’intelligence artificielle a profondément influencé le jugement. Le juge Mehta a reconnu que l’émergence des modèles génératifs bouleversait déjà l’équilibre du marché de la recherche. Des outils comme ChatGPT, Gemini ou Claude se rapprochent de plus en plus de fonctions de moteurs de recherche, capables de répondre directement aux requêtes des utilisateurs sans passer par des pages de résultats classiques.

    Dans ce contexte, imposer un remède radical comme le démantèlement de Chrome aurait, selon le juge, risqué de freiner l’innovation et de désavantager les États-Unis dans une course technologique stratégique. Cette vision illustre un dilemme récurrent : comment sanctionner une position dominante sans entraver l’évolution d’un secteur où les mutations sont rapides ?

    Google, de son côté, a salué une décision qui, selon lui, prend acte de cette transformation du marché. Mais la firme s’inquiète du partage de données, qu’elle présente comme un risque potentiel pour la confidentialité de ses utilisateurs.

    Une victoire pour Apple, un revers pour Washington

    L’un des grands bénéficiaires indirects du jugement est Apple. En maintenant la possibilité pour Google de continuer à payer pour une position par défaut, le juge sécurise une source majeure de revenus pour l’entreprise de Cupertino. Selon les estimations, ces accords rapportent environ 20 milliards de dollars par an à Apple, qui peut ainsi renforcer son segment « services », de plus en plus surveillé par les régulateurs mondiaux.

    Pour le gouvernement américain, en revanche, c’est un coup dur. La décision est perçue comme un échec dans la volonté de mettre au pas les géants de la Silicon Valley. Après des revers face à Microsoft dans le rachat d’Activision Blizzard ou à d’autres entreprises devant la FTC, l’exécutif accumule les défaites. Certains analystes parlent même d’une stratégie antitrust en déroute, incapable de contrer les tactiques de domination des Big Tech.

    Des critiques se sont rapidement élevées. Gabriel Weinberg, fondateur de DuckDuckGo, estime que les mesures imposées « ne vont pas assez loin » et permettent à Google de continuer à exploiter son avantage historique. Pour de nombreux observateurs, l’image d’un « coup de règle sur les doigts » résume bien l’impression générale.

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    Une réaction enthousiaste des marchés

    Les investisseurs, eux, n’ont pas attendu pour applaudir la décision. Dès l’annonce du jugement, l’action Alphabet a grimpé de près de 6 % en préouverture, tandis qu’Apple gagnait plus de 3 %. Pour les marchés financiers, le message est clair : le modèle économique qui fait la force de Google n’est pas remis en cause.

    Cette réaction traduit la conviction que le statu quo perdure. En protégeant les flux financiers entre Google et ses partenaires, la justice rassure les actionnaires sur la continuité d’une mécanique bien huilée.

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    Plusieurs concurrents de Google ont critiqué cette décision, estimant qu'elle n'allait pas assez loin

    L'un d'eux est DuckDuckGo qui s'est exprimée via son PDG. Voici un extrait de son billet :

    De nombreuses idées visent à contrer l'avantage de Google en matière de distribution, mais nous pensons qu'il est tout aussi important de s'attaquer à son avantage en termes d'échelle. Les accords de distribution exclusifs de Google signifient que l'entreprise traite beaucoup plus de requêtes que ses concurrents, ce qui lui confère un avantage en termes d'échelle. L'avis de la cour quantifie cette disparité :

    Plus d'utilisateurs signifie plus d'annonceurs, et plus d'annonceurs signifie plus de revenus... La taille de Google signifie non seulement qu'il voit plus de requêtes que ses concurrents, mais aussi plus de requêtes uniques, appelées « requêtes à longue traîne ». Pour illustrer ce point, le Dr Whinston a analysé 3,7 millions de phrases de requêtes uniques sur Google et Bing, montrant que 93 % des phrases uniques n'étaient vues que par Google, contre 4,8 % vues uniquement par Bing.
    Google utilise ce flux d'informations pour améliorer continuellement ses résultats en menant des expériences à grande échelle d'une manière dont aucun concurrent ne peut se prévaloir, car nous sommes en quelque sorte aveuglés. Google déduit les meilleurs résultats en se basant sur les requêtes qu'il a déjà vues. Si un moteur de recherche voit moins de requêtes similaires, voire aucune, ces déductions sont moins efficaces.

    Comme le décrit le tribunal, l'avantage de Google en termes d'échelle alimente une puissante boucle de rétroaction de différents effets de réseau qui garantissent un « déficit perpétuel en termes d'échelle et de qualité » pour ses concurrents, ce qui renforce l'avantage de Google.

    Le moyen le plus efficace et le plus rapide d'uniformiser les règles du jeu consiste pour Google à donner accès à ses résultats de recherche via des API (interfaces de programmation d'applications) en temps réel, à des conditions équitables, raisonnables et non discriminatoires (FRAND). Cela signifie que pour toute requête pouvant être saisie dans un moteur de recherche, un concurrent aurait accès aux mêmes résultats de recherche : tout ce que Google afficherait sur sa propre page de résultats de recherche en réponse à cette requête. Si Google était contraint d'accorder des licences pour ses résultats de recherche de cette manière, cela permettrait aux moteurs de recherche existants et aux nouveaux entrants potentiels sur le marché de s'appuyer sur les différents modules et index de Google et d'offrir aux consommateurs des alternatives plus compétitives et innovantes.

    Une deuxième préoccupation potentielle est que les résultats à longue traîne sur les principaux moteurs de recherche pourraient être similaires dans certains cas, mais il s'agit là d'une caractéristique et non d'un bug. L'avantage de Google en termes d'échelle lui permet de déterminer quels liens obscurs devraient être mieux classés. Nous devons donc nous attendre à ce que certains résultats deviennent plus similaires lorsque des moteurs de recherche plus petits intègrent ces informations. Cependant, l'octroi de licences selon les conditions FRAND devrait également permettre aux moteurs de recherche concurrents de reclasser et de mélanger les résultats avec d'autres contenus, ce qui leur permettra de produire des algorithmes de classement différents à partir des mêmes résultats de recherche de haute qualité.

    Une troisième préoccupation concerne le fait que les index des concurrents pourraient devenir trop dépendants de Google. Cependant, si tous les résultats obtenus via les API peuvent également être utilisés pour créer des index de recherche, cela garantirait la viabilité et l'indépendance à long terme des concurrents. Pour notre part, nous irions encore plus loin dans cette voie. Ce processus pourrait être accéléré si les API donnaient également accès aux signaux de classement anonymes de Google (par exemple, la fréquence et la rapidité avec lesquelles les utilisateurs cliquent en retour après avoir visité un lien), ce qui permettrait d'ajuster encore plus rapidement les index des concurrents et d'améliorer les algorithmes de reclassement en temps réel. Cela dit, nous reconnaissons que l'octroi de licences pour les résultats de recherche de Google doit être une intervention à long terme, car leur avantage en termes d'échelle persistera tant que Google détiendra une part de marché beaucoup plus importante que ses concurrents.

    Un statu quo qui profite au duopole Google-Apple

    Derrière les apparences de concessions, c’est un duopole qui sort renforcé. Google conserve la mainmise sur la recherche, Apple sécurise une rente confortable, et les concurrents restent cantonnés à des positions marginales. Certes, le partage de données pourrait, à terme, favoriser l’émergence d’alternatives. Mais rien ne garantit que ces nouveaux venus réussiront à se hisser à un niveau de compétitivité suffisant.

    Le juge a toutefois prévenu qu’il pourrait revenir sur sa décision si la concurrence n’était pas rétablie de façon tangible. Une menace qui reste pour l’instant théorique, tant les précédents montrent qu’il est difficile d’inverser la tendance une fois un marché verrouillé.

    Les prochaines batailles : la publicité et l’Europe

    Google n’en a pas fini avec les régulateurs. Une autre affaire antitrust, cette fois sur le marché de la publicité en ligne, pourrait déboucher sur des mesures plus lourdes. La justice américaine envisage sérieusement de forcer la vente de certains outils publicitaires, considérés comme essentiels à l’emprise du groupe sur le marché mondial de l’ad tech.

    En Europe, la Commission européenne continue de pousser une approche plus stricte, combinant amendes et obligations de conformité via le Digital Markets Act. L’Union n’hésite pas à imposer des changements structurels aux géants du numérique, quitte à provoquer des frictions diplomatiques avec Washington.

    Une décision révélatrice d’un dilemme politique

    Au fond, ce jugement illustre une tension de plus en plus visible aux États-Unis. D’un côté, l’exigence de réguler des entreprises accusées de verrouiller les marchés et de nuire à la concurrence. De l’autre, la volonté de ne pas freiner l’essor de l’intelligence artificielle, considérée comme un secteur vital pour la compétitivité internationale et la sécurité nationale.

    Le plan d’action sur l’IA publié par la Maison-Blanche en juillet 2025 allait déjà dans ce sens, appelant les régulateurs à ne pas prendre de mesures susceptibles de freiner l’innovation. Le jugement de Mehta s’inscrit clairement dans cette logique.

    Reste que ce choix politique a un prix : il laisse en place un acteur qui continue de dicter les règles du jeu à l’échelle planétaire.

    Conclusion : un faux tournant

    La décision du juge Mehta aurait pu marquer une rupture dans la régulation du numérique. Au lieu de cela, elle s’apparente à un compromis qui préserve l’essentiel des pratiques contestées. Si Google devra ajuster certains comportements, son pouvoir sur la recherche en ligne et son alliance stratégique avec Apple demeurent largement intacts.

    Pour les régulateurs, le message est inquiétant : même face à des preuves accablantes de monopole, les mesures correctives peuvent se révéler timides. Pour les concurrents, la perspective d’un marché ouvert reste lointaine. Et pour les citoyens, la question de la diversité des choix en ligne reste entière.

    La grande inconnue, désormais, est de savoir si l’IA générative, brandie comme argument pour justifier la prudence, deviendra réellement une force de disruption — ou si elle ne fera, au contraire, que renforcer encore la domination des mêmes acteurs.

    Sources : DuckDuckGo, décision de justice

    Et vous ?

    La justice américaine peut-elle réellement contenir la puissance des géants de la tech, ou assiste-t-on à une régulation de façade ?

    Le partage de données de recherche imposé à Google peut-il vraiment aider des concurrents comme DuckDuckGo ou Perplexity à émerger ?

    L’argument de l’intelligence artificielle comme facteur de mutation du marché justifie-t-il des sanctions moins sévères ?

    Apple est-il devenu le grand bénéficiaire caché des procès antitrust visant Google ?

    L’Europe, avec le DMA, est-elle mieux armée que les États-Unis pour imposer des règles contraignantes aux Big Tech ?

    Les utilisateurs ont-ils réellement le choix de leur moteur de recherche, ou bien la logique des « défauts » verrouille-t-elle toujours le marché ?
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  12. #352
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    Par défaut « Je suis content que ce soit terminé » : le PDG de Google remercie Trump pour la « résolution » de l'affaire
    « Je suis content que ce soit terminé » : le PDG de Google remercie Trump pour la « résolution » de son affaire antitrust,
    le soulagement de Google aux États-Unis contraste avec l’offensive de Bruxelles

    Après cinq années de procédures, Google sort allégé d’un procès antitrust historique aux États-Unis. Sundar Pichai, son PDG, a remercié Donald Trump lors d’un dîner à la Maison-Blanche, marquant une trêve fragile entre la Silicon Valley et Washington : « Je suis content que ça soit terminé ». En s’adressant directement à Donald Trump, dont l’administration a piloté les négociations de sortie, Pichai a exprimé un soulagement palpable, mais aussi une reconnaissance politique qui souligne à quel point les relations entre géants technologiques et pouvoir exécutif américain restent stratégiques. Mais derrière le soulagement affiché, d’autres batailles judiciaires et géopolitiques se profilent.

    Un procès au long cours contre le « monopole Google »

    L’affaire trouve ses racines en 2020, lorsque le département de la Justice avait attaqué Google pour abus de position dominante sur le marché de la recherche. L’accusation centrale reposait sur des accords par défaut passés avec Apple, Mozilla et d’autres acteurs, qui verrouillaient l’accès des concurrents à des parts de marché substantielles. Le gouvernement américain accusait la firme de Mountain View de maintenir artificiellement son hégémonie en empêchant l’émergence d’alternatives viables.

    Après cinq années de débats, de témoignages et de confrontations techniques, le jugement rendu cette semaine a reconnu le caractère monopolistique de Google, mais a écarté les mesures les plus radicales. Contrairement à ce que réclamaient certains régulateurs, la société ne sera pas forcée de se séparer de Chrome ou d’Android, piliers de son écosystème. Le juge Amit Mehta a privilégié des remèdes dits « comportementaux », comme l’interdiction des accords exclusifs et l’obligation de donner un accès plus large aux données de recherche pour ses concurrents.


    Un compromis qui reflète la prudence des régulateurs

    Cette décision a été décrite par de nombreux observateurs comme une victoire en demi-teinte. Google conserve l’intégralité de son architecture industrielle et évite une restructuration qui aurait pu affaiblir durablement son modèle économique. Pour les défenseurs de la concurrence, ce jugement reste insuffisant : les ajustements imposés ne changent pas fondamentalement la position de domination de Google sur la recherche en ligne.

    Du côté des investisseurs, le verdict a été accueilli avec enthousiasme. Alphabet a ajouté cette semaine 230 milliards de dollars à sa capitalisation boursière après avoir évité une scission dans le cadre d'une affaire antitrust historique intentée par le ministère américain de la Justice en 2020. Google a été reconnu coupable l'année dernière de détenir un monopole illégal sur son marché principal, celui de la recherche sur Internet. En statuant cette semaine sur les sanctions, le juge fédéral américain Amit Mehta s'est prononcé contre les conséquences les plus sévères proposées par le ministère de la Justice.

    C'est ce qui a fait bondir les actions de la société de recherche, reflétant un sentiment de stabilité retrouvée dans un contexte où la régulation de l’IA et du numérique est de plus en plus imprévisible. Pour l’administration Trump, cette conclusion est présentée comme un succès : limiter l’ingérence étatique tout en montrant que le gouvernement reste attentif aux abus potentiels des géants technologiques.

    La scène politique et le dîner à la Maison-Blanche : « J'apprécie que votre administration ait mené un dialogue constructif »

    Le dîner à la Maison-Blanche, auquel participaient Sundar Pichai, Tim Cook, Satya Nadella, Mark Zuckerberg et Sam Altman, a offert une mise en scène claire. L’administration voulait afficher son rôle d’arbitre pragmatique, mais aussi de catalyseur de l’innovation américaine. C'est à l'occasion de ce dîner avec des dirigeants du secteur technologique que le président Donald Trump a félicité le PDG de Google, Sundar Pichai, et le cofondateur Sergey Brin après la décision favorable rendue mardi par l'Alphabet dans le cadre d'une affaire antitrust.

    « Vous avez passé une très bonne journée hier », a déclaré Trump en s'adressant à Pichai lors du dîner de jeudi soir. « Google a passé une très bonne journée hier. Voulez-vous nous parler de cette grande journée que vous avez passée hier ? »

    « Je suis content que ce soit terminé », a répondu Pichai à Trump, provoquant un éclat de rire chez les autres convives. « C'est un long processus », a déclaré Pichai. « J'apprécie que votre administration ait mené un dialogue constructif et que nous ayons pu parvenir à une certaine résolution. »

    « C'est vrai », a répondu Trump.

    « L'intelligence artificielle est l'une des transformations les plus importantes que nous ayons jamais connues ou que nous connaîtrons au cours de notre vie. Il est donc important de s'assurer que les États-Unis soient à l'avant-garde dans ce domaine, et je pense que votre administration investit beaucoup dans ce domaine », a déclaré Pichai. « Je pense que le plan d'action en matière d'intelligence artificielle mis en place sous votre direction est déjà un excellent début, et nous sommes impatients de travailler ensemble. Merci pour votre leadership. »

    Le plan auquel Pichai fait référence est celui de l'administration intitulé « Winning the AI Race: America's AI Action Plan » (Gagner la course à l'IA : le plan d'action américain en matière d'IA), lancé en juillet, qui prétend identifier 90 mesures politiques fédérales s'articulant autour de trois piliers : l'accélération de l'innovation, la mise en place d'une infrastructure d'intelligence artificielle et le leadership en matière de diplomatie et de sécurité internationales. Une partie de ce plan comprend un décret présidentiel de juillet qui stipule que les modèles d'IA ne doivent pas intégrer « l'IA woke » ou « des dogmes idéologiques tels que la DEI », c'est-à-dire la diversité, l'équité et l'inclusion.

    Google est également en pourparlers avec les avocats de Trump dans le cadre d'un procès en cours que le président a intenté il y a plus de quatre ans, accusant la plateforme vidéo en ligne YouTube de censure illégale. Le procès fait suite à la suspension des comptes de Trump sur les réseaux sociaux après l'émeute du Capitole américain le 6 janvier.


    Une victoire partielle, mais des menaces toujours présentes

    Si Sundar Pichai peut savourer ce répit, la bataille est loin d’être terminée. Google fait face à un autre procès antitrust, cette fois-ci sur ses pratiques en matière de publicité numérique, dont l’audience sur les remèdes doit débuter le 22 septembre. Ce dossier est tout aussi sensible : la publicité représente encore l’essentiel des revenus du groupe, et une décision défavorable pourrait remodeler le marché de l’adtech.

    À l’international, la pression est encore plus forte. L’Union européenne vient d’infliger à Google une amende record de 2,95 milliards d’euros pour ses pratiques anticoncurrentielles dans la publicité en ligne. Une sanction qui a provoqué l’ire de Donald Trump, menaçant Bruxelles de représailles tarifaires. Pour le président américain, ces amendes sont perçues comme une attaque économique déguisée contre les champions technologiques des États-Unis.

    Citation Envoyé par Donald Trump
    Aujourd'hui, l'Europe a « frappé » une autre grande entreprise américaine, Google, d'une amende de 3,5 milliards de dollars, prélevant ainsi de l'argent qui aurait autrement été investi dans des projets américains et créé des emplois. Cela s'ajoute aux nombreuses autres amendes et taxes qui ont été infligées à Google et à d'autres entreprises technologiques américaines en particulier. C'est très injuste, et les contribuables américains ne l'accepteront pas ! Comme je l'ai déjà dit, mon administration ne tolérera PAS ces mesures discriminatoires. Apple, par exemple, a été contrainte de payer une amende de 17 milliards de dollars qui, à mon avis, n'aurait pas dû être infligée. Elle devrait récupérer son argent ! Nous ne pouvons pas laisser cela arriver à l'ingéniosité américaine, brillante et sans précédent, et si cela se produit, je serai contraint d'engager une procédure au titre de l'article 301 afin d'annuler les sanctions injustes infligées à ces entreprises américaines qui paient leurs impôts. Je vous remercie de votre attention sur cette question !
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    Une lecture géopolitique incontournable

    Cette séquence met en évidence un nouvel équilibre mondial. Les États-Unis, plutôt enclins à négocier, cherchent à préserver la puissance de leurs entreprises technologiques tout en affichant une volonté de régulation minimale. L’Europe, en revanche, accentue sa ligne dure, inscrivant ces sanctions dans le prolongement du Digital Markets Act (DMA) et de sa stratégie de « souveraineté numérique ».

    Pour les géants comme Google, le risque est désormais de devoir naviguer entre deux régimes réglementaires contradictoires. D’un côté, un environnement américain qui tolère les ajustements progressifs, de l’autre, une Europe qui n’hésite pas à imposer des amendes dissuasives et à contraindre les modèles d’affaires.


    Un futur encore incertain pour Google

    La déclaration de Sundar Pichai, « Je suis content que ça soit terminé », sonne comme un soulagement personnel mais aussi comme une parenthèse fragile. Le groupe reste sous surveillance accrue, confronté à des régulateurs déterminés, des rivaux en quête d’opportunités et un marché technologique transformé par l’essor de l’IA générative.

    Pour les professionnels du numérique, cette affaire illustre une tendance de fond : les grandes entreprises technologiques ne peuvent plus compter uniquement sur leur puissance économique et leur capacité d’innovation. Elles doivent composer avec une régulation de plus en plus intrusive et un environnement géopolitique où chaque décision judiciaire résonne bien au-delà des salles d’audience.

    Conclusion : entre soulagement et vigilance

    La fin du procès antitrust sur la recherche est une victoire stratégique pour Google et un signe de pragmatisme de la part de Washington. Mais il ne s’agit pas d’une absolution. Les prochains mois, avec le procès sur la publicité et les tensions commerciales transatlantiques, seront déterminants pour mesurer si ce « je suis soulagé » de Sundar Pichai reste une étape ponctuelle ou le prélude à une nouvelle ère de confrontation entre Big Tech, régulateurs et puissances politiques.

    Source : vidéo dans le texte

    Et vous ?

    Le jugement « modéré » dans l’affaire Google ne risque-t-il pas de consolider, plutôt que d’affaiblir, la position dominante du géant de la recherche ?

    L’approche américaine, plus conciliante, est-elle compatible avec la ligne dure adoptée par l’Union européenne en matière de régulation numérique ?

    Les menaces de Donald Trump de riposter aux sanctions européennes peuvent-elles ouvrir une guerre commerciale centrée sur la tech ?

    Jusqu’où les géants de la Silicon Valley peuvent-ils compter sur la protection politique de Washington face à la montée des critiques mondiales ?

    Le vrai défi de Google n’est-il pas désormais moins juridique que technologique, avec l’essor de l’IA générative qui bouleverse le marché de la recherche et de la publicité ?
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  13. #353
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    Le dernier revirement sur le démentèlement de Chrome montre bien que ces affaires sont très politisé.
    Les GAFAM avec des budgets illimités ont énormément financé la campgne de Monsieur Trump et celui-ci leurs renvoit la balle.

    Nous avons en effet une affaire en cours en Europe sur l'abus de position de Google pour imposer ses prix sur la pub. Les prix ont fortement explosés faisant énormement de mal, aussi bien pour les annonceurs que les éditeurs.
    L'Europe a l'intention de protéger la concurrence mais je ne sais pas comment cela va se passer avec Trump. Cela risque malgré tout d'un peu compliqué


    Citation Envoyé par hd999 Voir le message
    pas d'AOSP.
    AOSP, petit bébé de google, vaut pas mieux que le chromium : tel classique ici, zéro appli, zéro problème, zéro regret.
    N'oublie pas que AOSP = Open Source Android Project
    Android AOSP est donc une version libre dont Google est cependant le principal contributeur. Mais il est permet de voir émerger des versions Android sans Google, ou tout en partie.
    Je ne sais pas si tu connais, tu as comme système Android sans les Google Apps de base :
    - eOS qui a été créé par le français Gael Duval, le plus accessible et avec un nombre important de téléphone supporté. Ma mère a ce système et n'a aucune appli GAFAM. Le système propose une série d'appli alternative comme par exemple Magic Earth pour le GPS pour la voiture
    - grapheneOS que j'ai pour ma part. Pas de GAFAM pour ma part non plus. Pour me guider pour mes randos pédestre en montagne, j'utilise OSMand qui dispose de fond de carte bien adaptée.
    - calyxOS

    @hd999, bref je suis surpris de ta critique vis à vis de AOSP. Je veux que tu nous éclaire notre lanterne.

    Par contre pour Chromium, je partage ton opinion, sur la problématique du développement du moteur de rendu HTML "Blink" dont Google est le principal contributeur, et qui pose un problème de main mise ..

  14. #354
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    Par défaut Google reconnaît que le web ouvert est en « déclin rapide » dans un document déposé devant le tribunal
    Google reconnaît que le web ouvert est en « déclin rapide » dans un document déposé devant le tribunal,
    contredisant directement les assurances données précédemment par ses propres dirigeants

    Google vient d’admettre devant la justice américaine que le web ouvert, fondement même de son moteur de recherche, est en « déclin rapide ». Cet aveu, à la fois surprenant et révélateur, met en lumière une mutation profonde d’Internet, dominé désormais par des plateformes fermées et des écosystèmes propriétaires. Au-delà de l’argument judiciaire, cette déclaration soulève des questions cruciales : que reste-t-il du projet originel d’un Internet libre et accessible à tous ? Et jusqu’où Google peut-il à la fois être victime et artisan de ce déclin ?

    Contexte

    Pendant des années, Google s'est positionné comme le champion du web ouvert, vantant la santé et la vitalité de l'écosystème numérique dont dépendent quotidiennement des milliards de personnes. Mais dans un revirement surprenant, le géant technologique a publiquement reconnu dans un récent document judiciaire que « le web ouvert est en déclin rapide », contredisant directement les assurances données précédemment par ses propres dirigeants selon lesquelles le web restait robuste et florissant.

    Cette admission, enfouie dans une réponse juridique datée du 5 septembre 2025, intervient alors que Google fait face à une pression croissante de la part du ministère américain de la Justice (DOJ) concernant sa position dominante sur le marché de la publicité en ligne. Le DOJ, qui a remporté une affaire antitrust contre Google plus tôt cette année, fait désormais pression pour obtenir des mesures correctives qui pourraient contraindre l'entreprise à céder des parties clés de son activité publicitaire, notamment sa place de marché AdX. Google, pour sa part, fait valoir qu'une telle mesure ferait plus de mal que de bien, en particulier pour les éditeurs qui dépendent des revenus publicitaires générés par l'affichage sur le web ouvert.

    Un aveu inattendu dans un contexte judiciaire

    Le web est-il en plein essor ou en déclin ? Google va bientôt retourner devant les tribunaux dans l'espoir de convaincre un juge qu'il ne devrait pas avoir à scinder son activité publicitaire. La société a perdu son procès antitrust dans le domaine des technologies publicitaires au début de l'année, et c'est désormais au tribunal de décider des mesures à prendre pour remédier à ce comportement illégal. Dans sa réponse aux mesures correctives demandées par le ministère de la Justice, Google a fait une déclaration surprenante : « Le fait est qu'aujourd'hui, le web ouvert est déjà en déclin rapide. »

    Google affirme que le fait de le contraindre à céder sa plateforme AdX accélérerait la disparition d'une grande partie du web qui dépend des revenus publicitaires. C'est l'une des nombreuses raisons pour lesquelles Google demande au tribunal de rejeter la demande du gouvernement. Le ministère de la Justice a également tenté d'imposer la cession de Chrome dans le cadre du procès antitrust sur les moteurs de recherche, mais le juge chargé de l'affaire a refusé d'ordonner cette mesure dans le cadre des mesures correctives.

    L'activité publicitaire de Google en a fait un géant incontesté de l'Internet. Google est de plus en plus synonyme d'Internet : les sites web n'ont d'autre choix que de se conformer aux normes de Google en matière de recherche et de publicité, car il n'existe pas de concurrence significative. Dans cette affaire, le tribunal a estimé qu'en liant ses services de publicité display à la place de marché AdX, Google avait freiné l'adoption de technologies concurrentes, ce qui lui avait permis de privilégier ses propres services dans les enchères publicitaires

    Alors que les utilisateurs sont de plus en plus frustrés par les produits de recherche basés sur l'IA, Google affirme souvent que les gens apprécient réellement la recherche basée sur l'IA et qu'ils font plus de clics que jamais sur le Web. Maintenant que sa poule aux œufs d'or est en jeu, le Web ouvert est soudainement « en déclin rapide ». C'est ce qui ressort de la page cinq du document déposé par l'entreprise le 5 septembre.

    Citation Envoyé par Google
    Enfin, alors que les plaignants continuent de proposer essentiellement les mêmes mesures correctives de cession que celles mentionnées dans leur plainte déposée en janvier 2023, le monde a continué de tourner. Les plaignants ont proposé des mesures correctives comme si le procès, la décision de la Cour en matière de responsabilité et la découverte des mesures correctives n'avaient jamais eu lieu, et comme si l'écosystème incroyablement dynamique des technologies publicitaires était resté immobile pendant toute la durée de cette procédure judiciaire.

    Mais les changements ont été nombreux : l'IA remodèle la technologie publicitaire à tous les niveaux ; les formats publicitaires non ouverts sur le web, tels que la télévision connectée et les médias de détail, connaissent un essor fulgurant ; et les concurrents de Google orientent leurs investissements vers ces nouveaux secteurs en pleine croissance.

    Le fait est qu'aujourd'hui, le web ouvert est déjà en déclin rapide et que la proposition de cession des plaignants ne ferait qu'accélérer ce déclin, nuisant aux éditeurs qui dépendent actuellement des revenus publicitaires du web ouvert. Comme le précise la loi, la dernière chose qu'un tribunal devrait faire est d'intervenir pour remodeler un secteur qui est déjà en pleine mutation sous l'effet des forces du marché.
    Des propos en contradiction totale avec ceux des dirigeants de Google

    Cette déclaration franche contraste fortement avec les commentaires publics faits par les dirigeants de Google quelques mois plus tôt. En mai 2025, le PDG Sundar Pichai rejetait catégoriquement l'idée que la publication sur le Web était en train de mourir, tandis que Nick Fox, vice-président de la recherche de l'entreprise, déclarait que « le Web est en plein essor ». Ces déclarations optimistes ont trouvé un écho en juin, lorsque Fox a réitéré que « le web est en plein essor » et que le moteur de recherche de Google continue d'offrir une forte valeur ajoutée au web.

    Cependant, à mesure que la bataille juridique s'intensifiait, le discours de Google a changé. Le dernier dossier déposé par l'entreprise semble reconnaître ce que de nombreux acteurs de la communauté du web ouvert et du monde de l'édition numérique dénoncent depuis des mois : le web ouvert est confronté à des menaces existentielles, notamment celles liées aux forces du marché et aux évolutions technologiques que Google a lui-même contribué à accélérer.

    Le cœur de l'affaire opposant le ministère américain de la Justice à Google porte sur l'intégration étroite des services de publicité display de l'entreprise avec la place de marché AdX. Le tribunal a précédemment estimé que cette intégration avait freiné l'adoption de technologies concurrentes et permis à Google de privilégier ses propres services dans les enchères publicitaires, étouffant ainsi la concurrence et consolidant sa domination sur l'écosystème de la publicité numérique. Alors que le tribunal examine actuellement la possibilité de contraindre Google à démanteler son activité publicitaire, la société tire la sonnette d'alarme, estimant qu'une telle mesure pourrait être désastreuse pour le web ouvert, déjà fragile.


    Un revirement qui a de quoi susciter des interrogations

    L'argument de Google n'est pas sans intérêt personnel. L'activité publicitaire de l'entreprise est depuis longtemps un géant, ce qui la rend presque synonyme d'Internet lui-même aux yeux de nombreux éditeurs et annonceurs. Comme l'a fait remarquer un observateur : « Google est de plus en plus synonyme d'Internet : les sites web n'ont d'autre choix que de se conformer aux normes de Google en matière de recherche et de publicité, car il n'y a pas de concurrence significative ».

    Mais l'adhésion soudaine de Google au discours sur le « déclin » a suscité des interrogations, surtout compte tenu des efforts déployés précédemment par l'entreprise pour minimiser l'impact des technologies émergentes, telles que ses propres produits de recherche basés sur l'intelligence artificielle (IA), sur le trafic web. En juin, Google a publiquement contesté une étude qui établissait un lien entre la baisse du trafic web et l'essor de la recherche basée sur l'IA, arguant que « le volume total de clics est resté relativement stable » et que « la qualité moyenne des clics a augmenté ». Liz Reid, responsable de la recherche chez Google, a renforcé ce point de vue en déclarant que les clics de recherche restaient « relativement stables ». Cependant, une analyse récente du Pew Research Center a révélé que les AI Overviews (les résumés de recherche générés par l'IA de Google) avaient entraîné une baisse substantielle du trafic web, une conclusion que Google continue de contester.

    Jason Kint : « Google essaie de jouer sur les deux tableaux »

    Le changement de discours de l'entreprise n'est pas passé inaperçu. Certains détracteurs, comme Jason Kint, PDG de Digital Content Next, ont suggéré que Google essayait de « jouer sur les deux tableaux » : défendre publiquement la santé du web tout en admettant en privé son déclin lorsque cela sert les intérêts juridiques de l'entreprise. Kint a commenté sur X (anciennement Twitter) : « Je suis heureux que cela soit couvert, car cela suggère que les dirigeants de Google ont menti au public et aux investisseurs pendant des mois, ou à un tribunal. Il est important de noter, Barry, que c'est là l'argument qu'ils avancent pour ne pas avoir à céder leurs monopoles jugés abusifs. »

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    La publicité et le web ouvert

    En réponse à la controverse grandissante, Dan Taylor, vice-président de Google chargé de la publicité mondiale, s'est exprimé sur X pour clarifier la position de l'entreprise. « Barry, dans la phrase précédente, il est clair que Google fait référence à la "publicité display sur le web ouvert" et non au web ouvert dans son ensemble. Comme vous le savez, les budgets publicitaires suivent les lieux où les utilisateurs passent leur temps et où les spécialistes du marketing obtiennent des résultats, de plus en plus souvent dans des domaines tels que la télévision connectée, les médias de détail, etc. », a expliqué Taylor. Selon lui, cette distinction est cruciale : si la publicité display sur le web ouvert est peut-être en déclin, le web ouvert au sens large est toujours vivant, même si ses fondements commerciaux sont en train de changer.

    Supposons que cela est vrai : cela ne disculpe pas pour autant Google. Avec la prolifération des outils d'IA, Google n'a cessé de répéter que le trafic provenant des recherches vers le web était sain. Lorsque les gens utilisent davantage le web, Google gagne plus d'argent grâce à tous ces regards posés sur les publicités, et en effet, les bénéfices de Google n'ont jamais été aussi élevés. Cependant, Google ne se contente pas de placer des publicités sur les sites web, il est également très présent dans les applications mobiles. Comme le montrent clairement les documents déposés par Google, les publicités dans les applications sont de loin le secteur qui connaît la plus forte croissance dans le domaine de la publicité. Parallèlement, le temps passé sur les contenus non sociaux et non vidéo stagne ou diminue légèrement, ce qui fait que les publicités affichées sur le web ouvert rapportent moins.

    En effet, le paysage publicitaire évolue rapidement. Les budgets publicitaires sont de plus en plus orientés vers des plateformes telles que la télévision connectée et les médias de vente au détail, reflétant ainsi les changements plus généraux dans le comportement des consommateurs et les moyens utilisés par les spécialistes du marketing pour atteindre leur public. Cette migration pose un défi de taille aux éditeurs qui dépendent depuis longtemps des revenus publicitaires générés par l'affichage sur le web ouvert, un modèle désormais menacé à la fois par l'innovation technologique et la consolidation du marché.

    Pour de nombreux observateurs, le débat sur le sort du web ouvert est plus qu'une simple querelle juridique ou technique : il s'agit d'une bataille pour l'avenir de l'accès à l'information, la diversité numérique et la survie économique d'innombrables éditeurs. Alors que Google et le ministère américain de la Justice continuent de s'affronter devant les tribunaux, les enjeux pour l'écosystème Internet dans son ensemble ne pourraient être plus importants.

    Source : Google memorandum

    Et vous ?

    Le web ouvert peut-il encore être sauvé face à la montée en puissance des plateformes fermées ?

    Google est-il un protecteur du web libre ou un acteur qui a contribué à l’affaiblir en centralisant le trafic et la valeur ?

    La régulation doit-elle intervenir pour préserver l’accès à un Internet pluraliste et décentralisé ?

    Quels nouveaux modèles — blockchain, réseaux décentralisés, initiatives open source — peuvent redonner une vitalité au web ouvert ?

    Les internautes eux-mêmes ont-ils une responsabilité en privilégiant la commodité des applications fermées au détriment de la diversité ?
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  15. #355
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    Et qui est responsable de ce déclin?

    Allez, je vous mets sur la voie:

    Un moteur de recherche monopolistique qui a décidé depuis longtemps de privilégier son tiroir-caisse plutôt que l'objectif qui était à l'origine de sa création: Faciliter les recherches sur internet!

  16. #356
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    Par défaut La capitalisation boursière d'Alphabet, la société mère de Google, atteint les 3 000 milliards de dollars
    La capitalisation boursière d'Alphabet, la société mère de Google, atteint pour la première fois les 3 000 milliards de $, après qu'un juge a décidé que Google n'avait pas à vendre son navigateur Chrome.

    Alphabet, la société mère de Google, a rejoint Nvidia, Microsoft et Apple dans le club des 3 000 milliards de dollars après qu'une décision antitrust ait apaisé les craintes de démantèlement et que la croissance du cloud ait montré que l'IA portait ses fruits. La société mère de Google est devenue la quatrième entreprise américaine à atteindre une valeur boursière de 3 000 milliards de dollars lors d'une séance de bourse.

    Alphabet est une société holding multinationale américaine spécialisée dans les technologies. Alphabet est la troisième plus grande entreprise technologique au monde en termes de chiffre d'affaires, après Amazon et Apple, la plus grande entreprise technologique en termes de bénéfices, et l'une des entreprises les plus valorisées au monde. Elle a été créée à la suite d'une restructuration de Google le 2 octobre 2015 et est devenue la société holding mère de Google et de plusieurs anciennes filiales de Google.

    En moins d'un an, Google a été qualifié de monopole pour la deuxième fois et voit son empire plus menacé que jamais. En août 2024, un juge fédéral a conclu que Google a enfreint les lois antitrust pour créer et maintenir un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne. Cette décision a placé Google sous la menace d'un démantèlement et la société pourrait être contrainte de vendre son navigateur phare, Chrome. Le 17 avril 2025, un autre juge fédéral a déclaré que Google détient un monopole illégal sur le marché de la publicité en ligne. Google a perdu ces procès contre le ministère américain de la Justice et risque un démantèlement.

    Cependant, dans une décision historique récente, le tribunal ne contraindra pas Google à vendre son navigateur Chrome ou Android. Dans un document judiciaire, un juge fédéral a rendu cette décision qui constitue une victoire importante pour l'entreprise technologique. Google a évité l'issue la plus extrême possible dans le cadre d'une affaire antitrust historique qui a déterminé que l'entreprise exerçait un monopole illégal dans le domaine de la recherche en ligne.

    Dans ce contexte, Alphabet a finalement fait son entrée dans le cercle très fermé des entreprises technologiques. La société mère de Google est devenue la quatrième entreprise américaine à atteindre une valeur boursière de 3 000 milliards de dollars lors d'une séance de bourse, une étape importante qui met fin à des mois d'inquiétude des investisseurs face à la pression antitrust et prouve que Wall Street est prête à accorder davantage de crédit à l'entreprise pour ses ambitions en matière d'IA.

    Les actions ont bondi de plus de 4 % pour atteindre des niveaux records, propulsant les deux catégories d'actions cotées en bourse d'Alphabet dans le club des trois zéros. Cela place l'entreprise aux côtés de Nvidia, Microsoft et Apple, trois rivaux pour qui les 3 000 milliards de dollars semblent désormais monnaie courante, et bouleverse un classement qui, jusqu'à récemment, semblait fermé.

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    Pour Alphabet, le timing est important. Cette décision intervient quelques semaines seulement après que le juge Amit P. Mehta ait renoncé à prendre les mesures les plus sévères dans une affaire antitrust de longue date, refusant de démanteler l'entreprise ou de lui retirer ses plateformes Chrome et Android. Au lieu de cela, le tribunal a ciblé certains contrats d'exclusivité et a contraint Google à partager une partie de son index de recherche, une décision qui a imposé de nouvelles obligations mais a laissé intacts les joyaux de la couronne. Pour les investisseurs, cela faisait la différence entre un risque existentiel et une facture de conformité gérable. Le rebond des actions reflète ce soulagement.

    Le passage de Google à 3 000 milliards de dollars intervient également alors que Google Cloud commence enfin à peser de tout son poids. En juillet, Alphabet a annoncé que les revenus du cloud avaient bondi de près de 32 % en glissement annuel pour atteindre 13,6 milliards de dollars, grâce à l'adoption de ses unités de traitement Tensor et de ses modèles d'IA Gemini, qui ont stimulé la croissance, permettant à Google d'envisager de générer plus de 50 milliards de dollars par an si la croissance se maintient.

    La société a également indiqué qu'elle allait dépenser plus massivement pour répondre à la demande en centres de données, augmentant son plan d'investissements pour 2025 de 10 milliards de dollars pour le porter à 85 milliards de dollars. Pour un marché sceptique quant à la capacité de Google à faire de l'IA plus qu'un simple atout défensif, cela prouvait que la société pouvait potentiellement développer un deuxième moteur de profits parallèlement à son activité dominante dans le domaine de la recherche.

    Cette étape importante souligne à quel point l'IA a redéfini les règles du marché boursier en temps réel. Nvidia a dépassé les 4 000 milliards de dollars cet été grâce à la demande en GPU, tandis qu'Apple et Microsoft ont maintenu leur position grâce à la durabilité de l'iPhone et à l'échelle du cloud (Microsoft a brièvement rejoint le club des 4 000 milliards de dollars cet été). L'arrivée tardive d'Alphabet dans le club des 3 000 milliards de dollars suggère que les investisseurs considèrent désormais l'IA comme un accélérateur, et non plus seulement comme un gouffre financier, et que l'incertitude juridique s'est suffisamment dissipée pour permettre au marché de se concentrer sur la croissance.

    Depuis début 2023, les actions d'Alphabet ont grimpé en flèche, permettant à l'entreprise d'atteindre une valeur boursière de plus de 1 000 milliards de dollars. Cela a profité aux dirigeants, dont Sundar Pichai, qui rejoint désormais le club très fermé des PDG de sociétés technologiques non fondateurs dont la fortune dépasse le milliard de dollars. L'une de ses principales initiatives en tant que PDG a été d'orienter la stratégie de l'entreprise vers l'IA. La première grande étape de Google dans cette direction a été l'acquisition de DeepMind, une entreprise d'IA basée à Londres, pour 400 millions de dollars en 2014.

    Le prochain défi de Google consiste à transformer sa dynamique en marges durables sans nuire à son activité de recherche, très lucrative, et à tenir les régulateurs à distance tandis que Gemini s'intègre de plus en plus profondément dans les flux de travail des consommateurs et des entreprises. Aujourd'hui, tout porte à croire que l'entreprise est capable de relever ces deux défis.

    Le club des 3 000 milliards de dollars est encore petit, mais le message est clair : l'échelle, la distribution et les infrastructures gourmandes en énergie permettent de monétiser l'IA plus rapidement que ne le prévoyaient les sceptiques. La grande question pour Google est de savoir si cette durabilité va perdurer. La décision relative aux mesures correctives ne sera pas le dernier mot des régulateurs, et la hausse des dépenses d'investissement pourrait réduire les marges si l'adoption du cloud ralentit. Mais pour l'instant, Google possède ce que tous les géants de la technologie convoitent : la clarté, la dynamique et une capitalisation boursière qui a appris à compter jusqu'à trois.

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette situation est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Google échappe au démantèlement : un procès historique qui change peu de choses. Pourquoi la décision de justice renforce paradoxalement la domination de Google

    Nvidia devient la première entreprise américaine à atteindre une capitalisation boursière de 4 000 Mds $, dépassant Apple et Microsoft, les seules autres dont la valeur boursière dépasse les 3 000 Mds $

    L'éclatement de la bulle de l'IA pourrait anéantir les sociétés de capital-risque de la Silicon Valley et provoquer la chute des marchés publics, ainsi qu'un effondrement de l'économie dans son ensemble
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  17. #357
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  18. #358
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    Est-ce que c'est la capitalisation d'Alphabet qui monte? ou la valeur du Dollars qui baisse?

  19. #359
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    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    Et qui est responsable de ce déclin?

    Allez, je vous mets sur la voie:

    Un moteur de recherche monopolistique qui a décidé depuis longtemps de privilégier son tiroir-caisse plutôt que l'objectif qui était à l'origine de sa création: Faciliter les recherches sur internet!
    Depuis un bout de temps, nous sommes à nous demander comment évacuer de la tête de la France une clique dont la priorité est le tiroir-caisse de Total, au détriment de la survie de leurs électeurs.

    Citation Envoyé par mith06 Voir le message
    Est-ce que c'est la capitalisation d'Alphabet qui monte? ou la valeur du Dollars qui baisse?
    L'un n'empêche pas l'autre.

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