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  1. #1
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    Bonsoir,

    Google reconnaît avoir masqué certains sites australiens d'actualités de ses résultats de recherche, une "expérience" qui a lieu tandis que le pays se prépare à l'obliger à payer la presse pour les contenus relayés sur sa plateforme .

    Que pensez-vous de cette situation ?
    C'est une expérience pour tester la chute future du nombre de clients ...

    Que pensez-vous de l'expérience de blocage menée par Google ?
    Google nous dit à demi mot que les recettes de la presse baisseront ...

    Partagez-vous le point de vue de Nine qui pense que « Google dispose d'un monopole efficace et en refusant l'accès à ces informations opportunes, précises et importantes, ils montrent clairement comment ils impactent l'accès des Australiens à ces contenus » ?
    Forcement ... Depuis quand l'utilisateur d'une market place doit se faire rémunérer pour partager son contenu ? Se serait comme exiger de Ebay ou leboncoin de rémunérer le vendeur ... On veut le beurre, l'argent et le cul de la crémière avec ? Ok Google gagne des sommes indescentes ... Quid de la révision du modèle de la diffusion de la presse qui date des années 1940 ??!!

    Que pensez-vous du projet de loi en lui-même (faire payer Google et Facebook pour relayer des informations sur leurs plateformes) ?
    1) de 1 c'est pas a eux de payer ...
    2) de 2 c'est aux utilisateurs de payer l'utilisation de market place (donc les entreprises de presse)
    3) on pourra dire merci aux éditeurs de presse de brader leur fichiers clients à Google et Facebook

    Dans son expression actuelle, vous semble-t-il applicable ? Dans quelle mesure ?
    Google, Facebook et Twitter trouverons le moyen de baisser les barèmes de rémunération à la presse, histoire d'imposer leur loi. Résultat bon nombre de sociétés de la presses vont se voir couper les vivre et mourir ... Au lieu d'aller se faire plumer en tendant le bâton qu'est ce qu'ils attendent pour boycotter les GAFAM et aller voir ailleur ?

  2. #2
    Chroniqueur Actualités

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    Par défaut Les USA demandent à l'Australie d'abandonner la proposition de loi visant à faire payer Facebook et Google
    Les États-Unis demandent à l'Australie d'abandonner la proposition de loi visant à faire payer Facebook et Google,
    pour les actualités relayées sur leurs plateformes

    Fin juillet, le gouvernement australien, à travers la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (abrégée ACCC en anglais), a annoncé qu’il allait contraindre Facebook et Google à payer une rémunération aux groupes de presse du pays pour les contenus qui sont relayés sur leurs plateformes.

    Pour ce faire, la Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables ». « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », souligne la Commission australienne de la concurrence australienne.

    Les élus planchent pour une application cette année, l’Australie deviendrait ainsi le premier pays à obliger Google et Facebook à payer les éditeurs pour les contenus dès qu'ils sont affichés sur leurs vitrines en ligne. En outre, si le projet de code ne s’applique qu’à Google et Facebook pour l’instant, d’autres plateformes numériques pourraient être ajoutées si elles atteignent à l’avenir un déséquilibre du pouvoir de négociation avec les entreprises de médias d’information australiennes.

    Pour mieux comprendre les motivations du gouvernement australien, il faut savoir que depuis 2018, l’ACCC a publié un rapport sur la santé du marché de la presse et la puissance des plateformes numériques américaines. Dans son rapport, ACCC déclare avoir identifié un déséquilibre fondamental du pouvoir de négociation entre les entreprises de médias d’information australiennes et Google et Facebook. Comme recommandations, le régulateur australien a préconisé l’introduction de codes de conduite pour réguler les rapports de force inégale entre les deux partis. Le 12 décembre 2019, le gouvernement australien a demandé à l’ACCC de travailler avec Google et Facebook et les entreprises des médias d’information pour mettre en œuvre des codes de conduite volontaires. Les discussions n’ayant pas abouti, le gouvernement australien a demandé le 20 avril dernier à l’ACCC d’élaborer un code de conduite obligatoire, avec un projet de code pour consultation publique avant la fin de juillet 2020, ainsi qu’un code final à définir peu après. C’est ce projet de code qui a été mis à la disposition du public.

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    Le gouvernement américain intervient

    Le gouvernement américain a demandé à l'Australie d'abandonner le projet de loi qui fera de lui le premier pays au monde à forcer Facebook Inc. et Google d'Alphabet Inc. à payer pour des actualités provenant des médias locaux.

    Dans une communication demandant au gouvernement de « suspendre » l’évolution de ce projet de loi, les représentants commerciaux adjoints des États-Unis, Daniel Bahar et Karl Ehlers, ont suggéré à l'Australie « d'étudier plus avant les marchés et, le cas échéant, d'élaborer un code volontaire ». Daniel Bahar et Karl Ehlers ont écrit au sénateur Alex Gallacher, président du comité chargé d'examiner les propositions, pour demander des modifications au projet de loi.

    En vertu de la loi, qui bénéficie d'un large soutien politique et est actuellement devant un comité sénatorial, Google et Facebook seront soumis à un arbitrage obligatoire des prix si un accord commercial sur les paiements aux médias australiens ne peut être conclu. « Le gouvernement américain craint qu'une tentative, par voie législative, de réglementer les positions concurrentielles d'acteurs spécifiques... au détriment évident de deux entreprises américaines, puisse entraîner des résultats néfastes », a déclaré dans le document, sous l'en-tête du Bureau exécutif du président.

    Une telle initiative pourrait également « soulever des inquiétudes concernant les obligations commerciales internationales de l’Australie », a-t-il déclaré.

    Le gouvernement australien a annoncé la législation le mois dernier après qu'une enquête a révélé que les géants de la technologie détenaient trop de pouvoir de marché dans l'industrie des médias, une situation qui, selon lui, constituait une menace potentielle pour une démocratie qui fonctionne bien.

    Interrogé sur une réponse à la soumission américaine, le trésorier australien Josh Frydenberg a déclaré dans un communiqué que le gouvernement « s'est engagé à adopter un code obligatoire » qui remédierait aux « déséquilibres du pouvoir de négociation avec les plateformes numériques et les entreprises de médias ».

    Le code fait suite à un examen de 18 mois par le président de la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (ACCC) et à une « consultation approfondie » qui comprenait les points de vue de Google et de Facebook, a-t-il ajouté. « L'incapacité des entreprises des médias d'information à négocier individuellement les conditions d'utilisation de leur contenu par les plateformes numériques est probablement indicative du déséquilibre du pouvoir de négociation », a estimé l’ACCC.

    En avril 2020, le gouvernement a demandé au régulateur de la concurrence d'élaborer un projet de code de négociation traitant du déséquilibre du pouvoir de négociation. L'enquête de l'ACCC a révélé que pour chaque tranche de 100 dollars australiens de dépenses publicitaires en ligne, 53 dollars australiens vont à Google, 28 dollars australiens à Facebook et 19 dollars australiens à d'autres sociétés de médias.

    À la suite d'un lobbying intense, mais infructueux du gouvernement australien de la part des deux géants de la technologie pour abolir les lois proposées, qu'ils jugent injustes, Google et Facebook ont suggéré qu'ils pourraient être contraints de limiter leurs offres dans le pays.

    Facebook a déclaré aux députés qu'il avait fourni aux éditeurs de médias australiens un trafic d'une valeur de 394 millions de dollars grâce à 4,7 milliards de renvois vers leurs sites Web de janvier à novembre 2020. Il a également déclaré que les actualités étaient une source négligeable de revenus de l'entreprise. Facebook a déclaré qu'il avait investi pour aider les éditeurs à tirer davantage de valeur de leur contenu publié sur le site Web des médias sociaux et dépensé dans des programmes bénéficiant aux organes de presse.

    « Les services de publicité numérique comme Facebook ont élargi le marché de la publicité en Australie, augmenté la pertinence et l'efficacité de la publicité et généré des avantages économiques pour les petites entreprises et les consommateurs en réduisant considérablement les coûts », a déclaré Facebook. Il a expliqué aux députés que les défis pour les organisations de médias étaient déjà existants bien avant la popularité de Facebook en Australie et a déclaré que les décideurs politiques devraient considérer la concentration du marché des médias du pays comme un obstacle pour les éditeurs de petite et moyenne taille.

    Le gouvernement fédéral a déclaré qu'il ne serait pas victime d'intimidation lorsque Facebook a annoncé en septembre qu'il envisageait de bannir les articles de presse locaux de sa plateforme si le projet de code de négociation devenait loi.

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    Google a expérimenté des blocages de médias australiens, expérience qui concerne 1% des utilisateurs

    Google a commencé à masquer dans les résultats de recherche des sites d'actualités australiens à certains utilisateurs locaux. Les médias locaux estiment qu'il s'agit là d'une démonstration de « pouvoir extraordinaire » alors que la société de technologie négocie avec le gouvernement australien sur le paiement financier du contenu.

    L'Australian Financial Review a rapporté que Google bloquait plusieurs grands médias mainstream, y compris le sien, les journaux News Corp et Guardian Australia à un petit nombre d'utilisateurs. De vieux liens ou du contenu d'autres sites apparaissaient à la place.

    Un porte-parole de Google a confirmé que la société « menait quelques expériences qui toucheront chacune environ 1 % des utilisateurs de la recherche Google en Australie pour mesurer les impacts des entreprises d'information et de la recherche Google les unes sur les autres ». Les expériences se termineraient début février, a-t-il déclaré.

    Google a cherché à minimiser l'importance de cette décision en notant que la société menait chaque année « des dizaines de milliers d'expériences sur le service Search de Google ». « En 2018, la valeur que nous avons fournie aux éditeurs par le biais du seul trafic de parrainage était estimée à 218 millions de dollars », a déclaré le porte-parole.

    « Nous restons déterminés à parvenir à un code viable et sommes impatients de travailler avec le comité sénatorial, les décideurs et les éditeurs pour parvenir à un résultat équitable pour tous, dans l’intérêt de tous les Australiens. »

    Certains des lecteurs de ces médias ont confirmé cela. Par exemple, des lecteurs de Guardian Australia ont indiqué qu'une fois connecté à un compte Google, le site Web de Guardian Australia n'apparaissait pas dans les résultats de recherche, qui renvoyaient à la place les pages aux comptes Twitter, Facebook et Wikipédia du Guardian.


    Nine, l'éditeur du Sydney Morning Herald, de l'Age et d'AFR, a déclaré que le résultat des recherches fournies à certains utilisateurs de Google « montre clairement que des informations locales fiables sont essentielles pour les produits de Google ». « Google dispose d'un monopole efficace et en refusant l'accès à ces informations opportunes, précises et importantes, ils montrent clairement comment ils impactent l'accès des Australiens à ces contenus », a déclaré un porte-parole.

    « Dans le même temps, Google démontre maintenant avec quelle facilité il peut faire disparaître effectivement les fournisseurs australiens d'actualités qui tombent en disgrâce sur Internet - une illustration effrayante de leur extraordinaire puissance commerciale ».

    Mel Silva, vice-président de Google Australie et Nouvelle-Zélande, a déclaré que « l'écrasante majorité » des soumissionnaires aux consultations de la Commission australienne de la concurrence et de la consommation avaient « des inquiétudes concernant les aspects clés du code ou s'y opposaient carrément ».

    Silva a déclaré que Google avait accepté l'arbitrage comme un « filet de sécurité raisonnable » pour garantir l'investissement dans les actualités. Mais le géant de la recherche a averti que le modèle de l'ACCC est imparfait, car il ne prend en compte que les coûts des entreprises de presse et non ceux de Google - et encourage les « revendications ambitieuses ».

    Google a également rejeté les éléments fondamentaux du code, estimant qu'elles sont irréalisables, notamment le fait qu'il « oblige Google à payer pour afficher des liens dans le cadre d'une intervention sans précédent qui compromettrait fondamentalement le fonctionnement des moteurs de recherche » et qu'il accorderait aux entreprises de presse un « traitement spécial » dans la forme de préavis de 14 jours de certains changements d'algorithmes.

    Source : Assistant U.S. trade representatives Daniel Bahar and Karl Ehlers

    Et vous ?

    Que pensez-vous de l'intervention américaine sur le sujet en Australie ?

    Voir aussi

    Droit voisin : L’Autorité de la concurrence donne raison aux éditeurs de presse et enjoint ainsi à Google de lancer des négociations, sur la rémunération de la reprise des contenus protégés
    Droit voisin : la presse française s’attaque à Google devant l’Autorité à la concurrence, espérant forcer le moteur de recherche à proposer une offre tarifaire pour la reprise des contenus
    La position de Google sur la rémunération des éditeurs de presse pour l’affichage d’extrait n’est « pas acceptable », selon le ministre de la Culture
    Les moteurs de recherche devraient-ils rémunérer les éditeurs de presse pour afficher leurs articles ? Un projet adopté par les ambassadeurs de l’UE
    Google News ferme en Espagne, les éditeurs inquiets, le gouvernement temporise
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  3. #3
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    "un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective."

    Je ne comprends pas tres bien, peux être a tort, la logique de cette loi. A moins que ce soit google ou facebook qui utilisent directement le contenu (dans ce cas pourquoi pas), ça va revenir au final a censurer toutes informations de manière indirecte avec cette loi. En effet, les entreprises allant devoir raquer des que quelqu'un fait une référence a un article (avec les abus que ça va générer des deux côtés), je vois mal comment ils ne vont pas poser une censure de masse la dessus.

  4. #4
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    Citation Envoyé par pierre-y Voir le message
    "un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective."

    Je ne comprends pas tres bien, peux être a tort, la logique de cette loi. A moins que ce soit google ou facebook qui utilisent directement le contenu (dans ce cas pourquoi pas), ça va revenir au final à censurer toutes informations de manière indirecte avec cette loi. En effet, les entreprises allant devoir raquer des que quelqu'un fait une référence a un article (avec les abus que ça va générer des deux côtés), je vois mal comment ils ne vont pas poser une censure de masse la dessus.
    Cela n'a pas grand-chose à voir avec de la censure. C'est vrai que cela peut avoir un impact semblable à de la censure. Mais ce n'est pas le point le plus important de l'histoire. Le point à considérer est que Google s'enrichit avec le travail d'un journal ou d'un journaliste australien, sans rien payer en retour.

    Si vous lisez (encore) des journaux, vous allez voir à l'occasion la mention AP (Presses Associées) au début de certains articles. Ce qui veut dire que la nouvelle n'a pas été rédigée par un de leur journalistes. Mais que la nouvelle a été écrite par un journaliste externe. Et que le journal paît une redevance pour l'article original. La loi australienne ne fait qu'adapter la même logique au web. Personnellement, je trouve cela très raisonnable et très logique.

    Google ne fait pas un sous en faisant une recherche pour vous. C'est vrai! Mais si vous cliquez un des liens de cette recherche. Et que ce site dispose d'espace publicitaire Google, Google va faire de l'argent avec votre recherche.

    Google peut bien prétendre qu'il va refuser de diffuser les nouvelles. Mais en pratique, pour Google, cela revient également à abandonner le marché publicitaire australien à quelqu'un autre ...

  5. #5
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    Par défaut Google va bloquer son moteur de recherche en Australie s'il est obligé de payer pour les extraits d'actualités
    Google va bloquer son moteur de recherche en Australie s'il est obligé de payer pour les extraits d'actualités
    relayés sur sa plateforme

    Fin juillet, le gouvernement australien, à travers la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (abrégée ACCC en anglais), a annoncé qu’il allait contraindre Facebook et Google à payer une rémunération aux groupes de presse du pays pour les contenus qui sont relayés sur leurs plateformes.

    Pour ce faire, la Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables ». « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », souligne la Commission australienne de la concurrence australienne.

    Les élus planchent pour une application cette année, l’Australie deviendrait ainsi le premier pays à obliger Google et Facebook à payer les éditeurs pour les contenus dès qu'ils sont affichés sur leurs vitrines en ligne. En outre, si le projet de code ne s’applique qu’à Google et Facebook pour l’instant, d’autres plateformes numériques pourraient être ajoutées si elles atteignent à l’avenir un déséquilibre du pouvoir de négociation avec les entreprises de médias d’information australiennes.

    Pour mieux comprendre les motivations du gouvernement australien, il faut savoir que depuis 2018, l’ACCC a publié un rapport sur la santé du marché de la presse et la puissance des plateformes numériques américaines. Dans son rapport, ACCC déclare avoir identifié un déséquilibre fondamental du pouvoir de négociation entre les entreprises de médias d’information australiennes et Google et Facebook. Comme recommandations, le régulateur australien a préconisé l’introduction de codes de conduite pour réguler les rapports de force inégale entre les deux partis. Le 12 décembre 2019, le gouvernement australien a demandé à l’ACCC de travailler avec Google et Facebook et les entreprises des médias d’information pour mettre en œuvre des codes de conduite volontaires. Les discussions n’ayant pas abouti, le gouvernement australien a demandé le 20 avril dernier à l’ACCC d’élaborer un code de conduite obligatoire, avec un projet de code pour consultation publique avant la fin de juillet 2020, ainsi qu’un code final à définir peu après. C’est ce projet de code qui a été mis à la disposition du public.


    Google a expérimenté des blocages de médias australiens, expérience qui concerne 1 % des utilisateurs

    Google a commencé à masquer dans les résultats de recherche des sites d'actualités australiens à certains utilisateurs locaux. Les médias locaux estiment qu'il s'agit là d'une démonstration de « pouvoir extraordinaire » alors que la société de technologie négocie avec le gouvernement australien sur le paiement financier du contenu.

    L'Australian Financial Review a rapporté que Google bloquait plusieurs grands médias mainstream, y compris le sien, les journaux News Corp et Guardian Australia à un petit nombre d'utilisateurs. De vieux liens ou du contenu d'autres sites apparaissaient à la place.

    Un porte-parole de Google a confirmé que la société « menait quelques expériences qui toucheront chacune environ 1 % des utilisateurs de la recherche Google en Australie pour mesurer les impacts des entreprises d'information et de la recherche Google les unes sur les autres ». Les expériences se termineraient début février, a-t-il déclaré.

    Google a cherché à minimiser l'importance de cette décision en notant que la société menait chaque année « des dizaines de milliers d'expériences sur le service Search de Google ». « En 2018, la valeur que nous avons fournie aux éditeurs par le biais du seul trafic de parrainage était estimée à 218 millions de dollars », a déclaré le porte-parole.

    « Nous restons déterminés à parvenir à un code viable et sommes impatients de travailler avec le comité sénatorial, les décideurs et les éditeurs pour parvenir à un résultat équitable pour tous, dans l’intérêt de tous les Australiens. »

    Certains des lecteurs de ces médias ont confirmé cela. Par exemple, des lecteurs de Guardian Australia ont indiqué qu'une fois connecté à un compte Google, le site Web de Guardian Australia n'apparaissait pas dans les résultats de recherche, qui renvoyaient à la place les pages aux comptes Twitter, Facebook et Wikipédia du Guardian.

    Nine, l'éditeur du Sydney Morning Herald, de l'Age et d'AFR, a déclaré que le résultat des recherches fournies à certains utilisateurs de Google « montre clairement que des informations locales fiables sont essentielles pour les produits de Google ». « Google dispose d'un monopole efficace et en refusant l'accès à ces informations opportunes, précises et importantes, ils montrent clairement comment ils impactent l'accès des Australiens à ces contenus », a déclaré un porte-parole.

    « Dans le même temps, Google démontre maintenant avec quelle facilité il peut faire disparaître effectivement les fournisseurs australiens d'actualités qui tombent en disgrâce sur internet - une illustration effrayante de leur extraordinaire puissance commerciale ».

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    Le gouvernement américain intervient

    Le gouvernement américain a demandé à l'Australie d'abandonner le projet de loi qui fera de lui le premier pays au monde à forcer Facebook Inc. et Google d'Alphabet Inc. à payer pour des actualités provenant des médias locaux.

    Dans une communication demandant au gouvernement de « suspendre » l’évolution de ce projet de loi, les représentants commerciaux adjoints des États-Unis, Daniel Bahar et Karl Ehlers, ont suggéré à l'Australie « d'étudier plus avant les marchés et, le cas échéant, d'élaborer un code volontaire ». Daniel Bahar et Karl Ehlers ont écrit au sénateur Alex Gallacher, président du comité chargé d'examiner les propositions, pour demander des modifications au projet de loi.

    En vertu de la loi, qui bénéficie d'un large soutien politique et est actuellement devant un comité sénatorial, Google et Facebook seront soumis à un arbitrage obligatoire des prix si un accord commercial sur les paiements aux médias australiens ne peut être conclu. « Le gouvernement américain craint qu'une tentative, par voie législative, de réglementer les positions concurrentielles d'acteurs spécifiques... au détriment évident de deux entreprises américaines, puisse entraîner des résultats néfastes », a déclaré dans le document, sous l'en-tête du Bureau exécutif du président.

    Une telle initiative pourrait également « soulever des inquiétudes concernant les obligations commerciales internationales de l’Australie », a-t-il déclaré.

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    Google va bloquer son moteur de recherche en Australie s'il est obligé de payer pour les extraits d'actualités sur sa plateforme

    Google a déclaré vendredi qu'il bloquerait son moteur de recherche en Australie si le gouvernement venait à valider son projet de loi qui l'obligerait, ainsi que Facebook Inc, à payer les entreprises de médias pour le droit d'utiliser leur contenu. La menace de Google fait monter d'un cran la tension dans la bataille contre des éditeurs tels que News Corp, bataille qui est étroitement surveillée à l'international. La grande enseigne de la recherche avait averti que ses 19 millions d'utilisateurs australiens seraient confrontés à des expériences de recherche et de YouTube dégradées si le nouveau code était appliqué.

    « Associé au risque financier et opérationnel ingérable si cette version du Code devenait loi, cela ne nous donnerait pas d'autre choix que d'arrêter de rendre Google Search disponible en Australie », a déclaré Mel Silva, directeur général de Google pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande, devant un comité sénatorial. Silva n'a fait aucune mention de YouTube dans les remarques préparées, car le service vidéo devrait être exempté en raison des révisions du code le mois dernier.

    Les commentaires de Google ont été vivement réprimandés par le Premier ministre australien Scott Morrison, qui a déclaré que le pays établissait ses règles pour « ce que vous pouvez faire en Australie ». « Les gens qui veulent travailler avec ces règles en Australie, vous êtes les bienvenus. Mais nous ne répondons pas aux menaces », a déclaré Morrison aux journalistes.

    Lors de l'enquête, le président de la Commission australienne de la concurrence et de la consommation, Rod Sims, qui a supervisé les nouvelles règles, a déclaré qu'il ne pouvait pas prédire ce que les géants de la technologie feraient, mais a déclaré « qu'il y a toujours de la responsabilité dans les négociations sérieuses ». « Ils parlent d’accords commerciaux où ils contrôlent totalement l’accord », a-t-il déclaré. « À mon avis, ce n’est pas un accord commercial. »

    Google a qualifié le code de trop large et a déclaré que sans révisions, offrir même un outil de recherche limité serait trop risqué. La société ne divulgue pas les ventes en Australie, mais les annonces de recherche sont son principal contributeur aux revenus et aux bénéfices à l'échelle mondiale.

    La menace de Google de limiter ses services en Australie est intervenue quelques heures seulement après que le géant de l'internet ait conclu un accord de paiement de contenu avec certains éditeurs de presse français dans le cadre d'une action de 1 milliard de dollars sur trois ans pour soutenir les éditeurs.

    Le témoignage de Google « fait partie d'un modèle de comportement menaçant qui fait froid dans le dos pour quiconque apprécie notre démocratie », a déclaré Peter Lewis, directeur du Centre pour la technologie responsable de l'Australian Institute.

    Source : Reuters
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  6. #6
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    Par défaut Si Google doit payer les groupes de presse ...
    ... Que ceux-ci mettent gratuitement en ligne la totalité du contenu référencé.

    Et Google serait d'ailleurs inspiré de signaler les articles payants dans ses résultats de recherche.

    Sur ce point, Google a raison

  7. #7
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    Google va bloquer son moteur de recherche en Australie s'il est obligé de payer pour les extraits d'actualités
    L'éternelle menace des GAFAM!

    Il faut mettre au pas une fois pour toute ces "merdeux". Même si Google est obligé de payer, Google continuera à faire des bénéfices indécents en Australie!

    Ce n'est que du bluff... Google ne quittera jamais un marché juteux! Que Google et Cie arrête de faire fortune sur le dos des autres tout en évitant de payer leur impôts!

  8. #8
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    Citation Envoyé par JP CASSOU Voir le message
    ... Que ceux-ci mettent gratuitement en ligne la totalité du contenu référencé.

    Et Google serait d'ailleurs inspiré de signaler les articles payants dans ses résultats de recherche.

    Sur ce point, Google a raison
    Bonhomme, on va mettre en ligne et gratuitement ton travail, et tu ne toucheras rien sur son utilisation, t'es OK ?

  9. #9
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    Bonhomme, on va mettre en ligne et gratuitement ton travail, et tu ne toucheras rien sur son utilisation, t'es OK ?
    Dans ce cas, on demande à Google de rémunérer les groupes de presse. Par conséquent, il est normal que ceux-ci mettent leur contenu gratuitement en ligne.

    Et le modèle de ne rien toucher sur l'utilisation de nos propres articles existe déjà avec ELSEVIER et consorts, qui vivent du travail des autres, en faisant payer aussi les auteurs des articles.

  10. #10
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    Bonhomme, on va mettre en ligne et gratuitement ton travail, et tu ne toucheras rien sur son utilisation, t'es OK ?
    Dans ce cas de figure, les organes de presse seront financés par Google (et par les Etats + la pub). En contrepartie, on demande aux organes de presse de mettre gratuitement en ligne les articles concernés

  11. #11
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    Google va bloquer son moteur de recherche en Australie s'il est obligé de payer pour les extraits d'actualités
    Ce serait tellement intéressant que ça ne risque pas d'arriver.
    Que se passerait-il si finalement on constate que les journaux après un temps d'adaptation du marché, retrouvent le même niveau de recette ? Si l'on constate qu'en fait on peut vivre sans google ?

  12. #12
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    L'Australie dit à Google "Vous voulez faire du biz chez nous ? Alors vous devez payer les éditeurs de presse que vous les utilisiez ou non".
    Alors de un, c'est plus une technique de mafia que d'Etat démocratique et de deux, Google leur répond "Non merci, je passe, ce sera sans moi" et là dessus le gouvernement Australien considère que Google les menaces ?

    Je croit que dans les Hectares qui on bruler vers chez eux il devait y avoir une fabrique de crack ou un truc bien puissant

  13. #13
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    C'est marrant cette façon de croire que Google se pense indispensable ! Si demain, toutes les personnes se mettent à utiliser des outils n'ayant rien à voir avec Google ben... adieu ! C'est pas comme s'il n'y avait aucune alternative ! Et comme je dis toujours, les américains sont amis avec toi uniquement par intérêt ! Ils demandent aux australiens de laisser tomber alors qu'ils passent leur temps à tirer à boulet rouge sur les GAFA.

  14. #14
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    Le snippet vole le travail des journalistes. Le texte affiché est entièrement écrit par les journalistes, le résumé pourrait être paraphrasé par gogol. Que gogol paie comme tout le monde ou qu'ils adaptent leurs robots.

  15. #15
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    Par défaut Antitrust : le régulateur australien de la concurrence envisage une action coercitive contre Google
    Antitrust : le régulateur australien de la concurrence envisage une action coercitive contre Google,
    pour abus de sa position dominante sur le marché de la technologie de publicité numérique pour étouffer ses rivaux

    Fin juillet, le gouvernement australien, à travers la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (abrégée ACCC en anglais), a annoncé qu’il allait contraindre Facebook et Google à payer une rémunération aux groupes de presse du pays pour les contenus qui sont relayés sur leurs plateformes.

    Pour ce faire, la Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables ». « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », souligne la Commission australienne de la concurrence australienne.

    Les élus planchent pour une application cette année, l’Australie deviendrait ainsi le premier pays à obliger Google et Facebook à payer les éditeurs pour les contenus dès qu'ils sont affichés sur leurs vitrines en ligne. En outre, si le projet de code ne s’applique qu’à Google et Facebook pour l’instant, d’autres plateformes numériques pourraient être ajoutées si elles atteignent à l’avenir un déséquilibre du pouvoir de négociation avec les entreprises de médias d’information australiennes.

    Pour mieux comprendre les motivations du gouvernement australien, il faut savoir que depuis 2018, l’ACCC a publié un rapport sur la santé du marché de la presse et la puissance des plateformes numériques américaines. Dans son rapport, ACCC déclare avoir identifié un déséquilibre fondamental du pouvoir de négociation entre les entreprises de médias d’information australiennes et Google et Facebook. Comme recommandations, le régulateur australien a préconisé l’introduction de codes de conduite pour réguler les rapports de force inégale entre les deux partis. Le 12 décembre 2019, le gouvernement australien a demandé à l’ACCC de travailler avec Google et Facebook et les entreprises des médias d’information pour mettre en œuvre des codes de conduite volontaires. Les discussions n’ayant pas abouti, le gouvernement australien a demandé le 20 avril dernier à l’ACCC d’élaborer un code de conduite obligatoire, avec un projet de code pour consultation publique avant la fin de juillet 2020, ainsi qu’un code final à définir peu après. C’est ce projet de code qui a été mis à la disposition du public.

    Google va bloquer son moteur de recherche en Australie s'il est obligé de payer pour les extraits d'actualités sur sa plateforme

    Google a déclaré vendredi le 22 janvier qu'il bloquerait son moteur de recherche en Australie si le gouvernement venait à valider son projet de loi qui l'obligerait, ainsi que Facebook Inc, à payer les entreprises de médias pour le droit d'utiliser leur contenu. La menace de Google fait monter d'un cran la tension dans la bataille contre des éditeurs tels que News Corp, bataille qui est étroitement surveillée à l'international. La grande enseigne de la recherche avait averti que ses 19 millions d'utilisateurs australiens seraient confrontés à des expériences de recherche et de YouTube dégradées si le nouveau code était appliqué.

    « Associé au risque financier et opérationnel ingérable si cette version du Code devenait loi, cela ne nous donnerait pas d'autre choix que d'arrêter de rendre Google Search disponible en Australie », a déclaré Mel Silva, directeur général de Google pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande, devant un comité sénatorial. Silva n'a fait aucune mention de YouTube dans les remarques préparées, car le service vidéo devrait être exempté en raison des révisions du code le mois dernier.

    Les commentaires de Google ont été vivement réprimandés par le Premier ministre australien Scott Morrison, qui a déclaré que le pays établissait ses règles pour « ce que vous pouvez faire en Australie ». « Les gens qui veulent travailler avec ces règles en Australie, vous êtes les bienvenus. Mais nous ne répondons pas aux menaces », a déclaré Morrison aux journalistes.

    Lors de l'enquête, le président de la Commission australienne de la concurrence et de la consommation, Rod Sims, qui a supervisé les nouvelles règles, a déclaré qu'il ne pouvait pas prédire ce que les géants de la technologie feraient, mais a déclaré « qu'il y a toujours de la responsabilité dans les négociations sérieuses ». « Ils parlent d’accords commerciaux où ils contrôlent totalement l’accord », a-t-il déclaré. « À mon avis, ce n’est pas un accord commercial. »

    Google a qualifié le code de trop large et a déclaré que sans révisions, offrir même un outil de recherche limité serait trop risqué. La société ne divulgue pas les ventes en Australie, mais les annonces de recherche sont son principal contributeur aux revenus et aux bénéfices à l'échelle mondiale.

    La menace de Google de limiter ses services en Australie est intervenue quelques heures seulement après que le géant de l'internet a conclu un accord de paiement de contenu avec certains éditeurs de presse français dans le cadre d'une action de 1 milliard de dollars sur trois ans pour soutenir les éditeurs.
    Le témoignage de Google « fait partie d'un modèle de comportement menaçant qui fait froid dans le dos pour quiconque apprécie notre démocratie », a déclaré Peter Lewis, directeur du Centre pour la technologie responsable de l'Australian Institute.

    Nom : google.png
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    Le régulateur australien de la concurrence envisage une action coercitive contre Google

    Le régulateur australien de la concurrence envisage une action coercitive contre Google sur des allégations selon laquelle Google exerce sa domination sur le marché de la technologie de publicité numérique de 3,4 milliards de dollars pour étouffer ses rivaux. La Commission australienne de la concurrence et de la consommation examine également si une réglementation supplémentaire est nécessaire pour répondre aux préoccupations que Google utilise son pouvoir pour « auto-préférer » ses propres produits et consolider davantage ses activités.

    « De nombreuses entreprises se plaignent du fait que Google "corrige sa propre copie" concernant l'efficacité des publicités qu'il fournit », a déclaré le président de l'ACCC, Rod Sims. « Cela se traduit très souvent par un Google qui agit au nom des éditeurs et des annonceurs pour la même vente d'annonces dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement des technologies publicitaires, tout en vendant également son propre inventaire d'annonces ».

    L'ACCC envisage ces mesures à la suite de la publication de son rapport préliminaire sur le secteur des services de publicité numérique, publié jeudi, selon lequel Google détenait entre 50 et 100% des quatre marchés utilisés pour acheter, vendre et publier de l'affichage publicitaire. Les services de technologie publicitaire sont ceux qui fournissent de la publicité d'affichage numérique, à savoir des images ou des vidéos qui apparaissent avant ou à côté du contenu consulté en ligne.

    Sims a déclaré que le régulateur était toujours en train de décider si des mesures coercitives étaient nécessaires et qu'il examinait de près les propositions des régulateurs du Royaume-Uni et d'Europe, annoncées le mois dernier, concernant de nouvelles règles pour résoudre les problèmes de conflit d'intérêts sur le marché des technologies publicitaires.

    Angela Flannery, partenaire des données et de la protection de la vie privée au sein du cabinet d'avocats national Holding Redlich, a déclaré qu'il était « décevant » que l'ACCC n'ait pas encore résolu d'utiliser ses pouvoirs existants pour prendre des mesures contre Google pour des allégations de comportement anticoncurrentiel.

    « Si vous regardez les choses du point de vue des entreprises australiennes qui utilisent ces services de technologie publicitaire et qui paient potentiellement trop d'argent, et des éditeurs australiens qui ne reçoivent potentiellement pas une part équitable des revenus publicitaires, cela va prendre du temps pour qu'une nouvelle réglementation soit adoptée », a déclaré Flannery.

    Le directeur général de Guardian Australia, Dan Stinton, a déclaré que des mesures étaient nécessaires pour empêcher Google « d'exploiter son pouvoir de marché pour préférer sa propre entreprise et que le marché doit fonctionner avec plus de transparence pour donner aux consommateurs, aux annonceurs et aux éditeurs plus de confiance dans la façon dont il fonctionne ».

    Free TV Australia, qui fait du lobbying au nom des chaînes de télévision commerciales australiennes, s’est également félicitée des résultats.

    « Avec moins d'argent gaspillé dans le système, plus d'argent sera disponible pour les diffuseurs de télévision et autres créateurs de contenu pour continuer à investir dans une excellente programmation locale et des informations fiables », a déclaré la directrice générale Bridget Fair.

    Source : The Sydney Morning Herald

    Et vous ?

    Qu'en pensez-vous ? Réaction face à la menace de Google qui a indiqué son intention de bloquer son moteur de recherche si le projet de loi de l'ACCC aboutissait ? Simple coïncidence ?

    Voir aussi :

    Antitrust : la Commission européenne ouvre une procédure d'examen contre Google relative à ses pratiques de collecte de données et de publicité
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  16. #16
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    Finalement je ne sais pas ceux l'Australie veut. Vous avez vos lois et Google a ces lois, si vos lois ne l'arrange pas elle va arrêter de faire affaire chez vous c'est tout. Après vous nous parler de position dominante. Concevez votre propre Internet et moteur de recherche. En chine on parle pas de Google.
    Les décideurs ne comprennent rien dans la tech. Sinon la situation actuel arrange tout le monde, les médias gagnent en audience à travers Google. Et puis les médias ne comprennent pas que s'ils font payer Google, ils seront moins visible. D'habitude ce sont les entreprises qui payent Google pour être visible sur Internet.

  17. #17
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    Possibilité que Google ne soit plus présente en Australie si cela lui fait perdre de l'argent, 100% .
    Quand je vois la façon de négocier des dirigeants Australien, ça me fait quand même bien penser aux dirigeants du Royaume-Unie lors du Brexit.
    Ils/Elles veulent le beurre, l'argent du beurre et tout le reste (pour rester polie ).

  18. #18
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    Par défaut « Bing de Microsoft pourrait remplacer Google search », affirme le Premier ministre australien
    « Bing de Microsoft pourrait remplacer Google search », affirme le Premier ministre australien,
    si Google met à exécution sa menace de retirer son moteur de recherche d'Australie

    L’Australie pourrait dès cette année être le premier pays au monde à forcer les géants du numérique à rémunérer les éditeurs de presse pour relayer leurs articles. L’année dernière, le gouvernement australien, à travers la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (ACCC), a annoncé qu’il allait contraindre Facebook et Google à payer une rémunération aux groupes de presse du pays pour les contenus qui sont relayés sur leurs plateformes. Google a menacé de se retirer d'Australie en raison de cette nouvelle réglementation. Le Premier ministre australien, Scott Morisson, affirme que Bing pourrait remplacer Google. Le Premier ministre australien déclare que Microsoft est confiant de pouvoir combler le vide si Google met à exécution sa menace de retirer son moteur de recherche d'Australie

    En effet, la Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables ». « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », souligne la Commission australienne de la concurrence australienne.

    Nom : Screenshot_2021-02-01 Australian prime minister says Bing could replace Google.png
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    Les élus planchent pour une application cette année, l’Australie deviendrait ainsi le premier pays à obliger Google et Facebook à payer les éditeurs pour les contenus dès qu'ils sont affichés sur leurs vitrines en ligne. En outre, si le projet de code ne s’applique qu’à Google et Facebook pour l’instant, d’autres plateformes numériques pourraient être ajoutées si elles atteignent à l’avenir un déséquilibre du pouvoir de négociation avec les entreprises de médias d’information australiennes.

    Pour mieux comprendre les motivations du gouvernement australien, il faut savoir que depuis 2018, l’ACCC a publié un rapport sur la santé du marché de la presse et la puissance des plateformes numériques américaines. Dans son rapport, ACCC déclare avoir identifié un déséquilibre fondamental du pouvoir de négociation entre les entreprises de médias d’information australiennes et Google et Facebook. Comme recommandations, le régulateur australien a préconisé l’introduction de codes de conduite pour réguler les rapports de force inégale entre les deux partis. Le 12 décembre 2019, le gouvernement australien a demandé à l’ACCC de travailler avec Google et Facebook et les entreprises des médias d’information pour mettre en œuvre des codes de conduite volontaires. Les discussions n’ayant pas abouti, le gouvernement australien a demandé le 20 avril dernier à l’ACCC d’élaborer un code de conduite obligatoire, avec un projet de code pour consultation publique avant la fin de juillet 2020, ainsi qu’un code final à définir peu après. C’est ce projet de code qui a été mis à la disposition du public.

    Google a déclaré vendredi le 22 janvier qu'il bloquerait son moteur de recherche en Australie si le gouvernement venait à valider son projet de loi qui l'obligerait, ainsi que Facebook, à payer les entreprises de médias pour le droit d'utiliser leur contenu. La menace de Google fait monter d'un cran la tension dans la bataille contre des éditeurs tels que News Corp, bataille qui est étroitement surveillée à l'international. La grande enseigne de la recherche avait averti que ses 19 millions d'utilisateurs australiens seraient confrontés à des expériences de recherche et de YouTube dégradées si le nouveau code était appliqué.

    « Associé au risque financier et opérationnel ingérable si cette version du Code devenait loi, cela ne nous donnerait pas d'autre choix que d'arrêter de rendre Google Search disponible en Australie », a déclaré Mel Silva, directeur général de Google pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande, devant un comité sénatorial. Silva n'a fait aucune mention de YouTube dans les remarques préparées, car le service vidéo devrait être exempté en raison des révisions du code le mois dernier. Google a qualifié le code de trop large et a déclaré que sans révisions, offrir même un outil de recherche limité serait trop risqué. La société ne divulgue pas les ventes en Australie, mais les annonces de recherche sont son principal contributeur aux revenus et aux bénéfices à l'échelle mondiale.

    La menace de Google de limiter ses services en Australie est intervenue quelques heures seulement après que le géant de l'internet a conclu un accord de paiement de contenu avec certains éditeurs de presse français dans le cadre d'une action de 1 milliard de dollars sur trois ans pour soutenir les éditeurs. Cette menace est la dernière en date d'une prise de bec entre le gouvernement australien et Google, le premier essayant de forcer le géant de la recherche à payer pour afficher des nouvelles locales dans ses résultats. Le ministre des Communications, Paul Fletcher, est intervenu pour dire que Microsoft est « très intéressé » par l'opportunité de marché qu'offrirait la sortie de Google. « Le PDG de Microsoft a pris contact avec le Premier ministre et lui a proposé une réunion, accompagné de cadres supérieurs. J'ai pu me joindre à cette réunion, et nous avons eu une discussion très instructive sur l'intérêt de Microsoft pour le marché australien », a-t-il déclaré.

    Nom : Screenshot_2021-02-01 Microsoft prête à remplacer Google si cette dernière quitte le marché aust.png
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    Le Premier ministre australien a déclaré lundi que Microsoft est confiant de pouvoir combler le vide si Google met à exécution sa menace de retirer son moteur de recherche d'Australie. Le Premier ministre Scott Morrison a déclaré qu'il s'était entretenu avec le PDG de Microsoft, Satya Nadella, au sujet de son moteur de recherche, Bing, qui remplirait l'espace. « Je peux vous dire, Microsoft est assez confiant. Ce sont de grandes entreprises technologiques et ce qui est important pour l'Australie, je pense, c'est que nous fixions les règles qui sont bonnes pour notre peuple, les Australiens ne seraient pas plus mal lotis », a déclaré Morrison. « Le fait d'avoir dans ce pays un environnement de l'information qui soit durable et soutenu commercialement est vital pour le fonctionnement des démocraties », a-t-il ajouté.

    Une déclaration de Microsoft a confirmé que la réunion en ligne avait eu lieu la semaine dernière, mais n'a donné aucun détail sur la conversation. « Nous reconnaissons l'importance d'un secteur des médias dynamique et d'un journalisme d'intérêt public dans une démocratie et nous sommes conscients des défis auxquels le secteur des médias est confronté depuis de nombreuses années en raison de l'évolution des modèles commerciaux et des préférences des consommateurs… En ce qui concerne la controverse actuelle sur un éventuel code de conduite régissant Google et Facebook, Microsoft n'est pas directement impliqué et nous ne voudrions pas commenter ce processus en cours impliquant l'ACCC et ces sociétés », a déclaré Microsoft.

    Google a subi des pressions de la part des autorités d'autres pays pour payer les informations. Le mois dernier, la société a signé un accord avec un groupe d'éditeurs français, ouvrant la voie au paiement des droits d'auteur numériques. Dans le cadre de cet accord, Google négociera des accords de licence individuels avec les journaux, les paiements étant basés sur des facteurs tels que le montant publié quotidiennement et le trafic mensuel du site internet.

    Mais Google résiste au plan australien, car il aurait moins de contrôle sur le montant à payer. Selon le système australien, si une plateforme en ligne et une entreprise de presse ne parviennent pas à s'entendre sur le prix des informations, un groupe d'arbitrage prendra une décision contraignante sur le paiement. Morrison a déclaré qu'il aimerait voir « plus d'alignement entre les économies mondiales » sur ces questions de politique antitrust et de concurrence.

    Source : Prime Minister Scott Morrison

    Et vous ?

    Quels commentaires faites-vous de cette situation ?
    À votre avis Google mettra-t-il ses menaces exécution ?

    Voir aussi :

    Droit voisin : L’Autorité de la concurrence donne raison aux éditeurs de presse et enjoint ainsi à Google de lancer des négociations, sur la rémunération de la reprise des contenus protégés

    Droit voisin : la presse française s’attaque à Google devant l’Autorité à la concurrence, espérant forcer le moteur de recherche à proposer une offre tarifaire pour la reprise des contenus

    La position de Google sur la rémunération des éditeurs de presse pour l’affichage d’extrait n’est « pas acceptable », selon le ministre de la Culture

  19. #19
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    Vous inquiétez pas, Google va vite revenir à la table des négociations. Pas sûr qu'ils laissent le marché australien à la concurrence, surtout que d'autres pays doivent suivre avec intérêt ce qui se passe là-bas pour suivre le mouvement. Un acte de résistance contre Google? Ça serait possible ?

  20. #20
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    Par défaut Microsoft soutient le projet de loi australien qui vise à forcer Google à payer les médias pour leurs articles
    Microsoft soutient le projet de loi de l'Australie qui vise à forcer Google à payer les médias pour relayer leurs articles
    Bing pourrait ainsi y remplacer Google search

    L’Australie pourrait dès cette année être le premier pays au monde à forcer les géants du numérique à rémunérer les éditeurs de presse pour relayer leurs articles. La France est sur une lancée similaire dans le cadre du « droit voisin » qui impose à l’ensemble des plateformes, réseaux sociaux et autres sites internet de verser une rémunération aux médias dont ils utilisent les articles desquels ils tirent des revenus. Microsoft soutient la loi australienne y relative en cours de gestation. L’enjeu : positionner son moteur de recherche Bing en lieu et place de Google search en Australie.

    La Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables. » « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », ajoute-t-elle.

    Le 22 janvier, Google a déclaré qu'il bloquerait son moteur de recherche en Australie si le gouvernement venait à valider son projet de loi qui l'obligerait, ainsi que Facebook, à payer les entreprises de médias pour le droit de relayer leurs articles. Y faisant suite, Microsoft a manifesté son intérêt pour l'opportunité de marché qu'offrirait la sortie de Google. Le PDG de Microsoft a pris contact avec le Premier ministre australien pour des échanges y relatifs. L’entreprise se positionne même en soutien de la loi australienne en cours de gestation. « Bien que Microsoft ne soit pas soumis à la législation en cours de gestation, nous serions prêts à respecter ces règles si le gouvernement nous désignait », indique le géant technologique.

    En France, le géant de la technologie a cherché à éviter de payer les éditeurs pour la réutilisation de bribes de contenu dans ses produits d'agrégation de nouvelles et de recherche en ne les affichant plus dans le pays. En avril 2020, l’Autorité française lui a donc porté plainte pour abus de position dominante et obtenu gain de cause en octobre dernier. Ces tractations ont débouché sur un accord relatif à l’utilisation des publications de presse (via les snippets) avec l’Alliance de la presse d’information générale (APIG).

    Cet accord fixe les principes selon lesquels Google négociera des accords individuels de licence avec les membres de l’Alliance dont les publications sont reconnues « d'Information Politique et Générale », ce, tout en reflétant les principes fixés par la loi. Ces accords individuels de licence couvriront les droits voisins et ouvriront l’accès à News Showcase – un nouveau programme de licence de publications de presse lancé récemment par Google, qui permettra aux lecteurs d’accéder à un contenu enrichi. La rémunération prévue dans les accords de licence entre chaque éditeur de presse et Google est basée sur des critères tels que, par exemple, la contribution à l'information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l’audience Internet mensuelle.


    L’avis de l’inventeur du web - Tim Berners-Lee - sur la question :

    Sur le web, le partage de contenu repose sur la capacité des utilisateurs à faire deux choses : créer du contenu, généralement du texte, mais aussi d'autres médias ; et faire des liens dans ce contenu vers d'autres parties du web. Ceci est conforme au discours humain en général, dans lequel il existe un droit, et souvent un devoir, de faire des références. Un article académique est nécessaire pour énumérer les références à d'autres articles qui sont liés. Un journaliste est normalement tenu de faire référence à leurs sources. Le discours des blogueurs implique des liens d'un blog à l'autre. La valeur du blog réside à la fois dans le texte et dans les liens soigneusement choisis.

    Avant que les moteurs de recherche ne soient effectifs sur le web, suivre les liens d'une page à l'autre était le seul moyen de trouver du contenu. Les moteurs de recherche rendent ce processus beaucoup plus efficace, mais ils ne peuvent le faire qu'en utilisant la structure des liens du web comme principale entrée. Les liens sont donc fondamentaux pour le web.

    D'après ce que je comprends, le code proposé vise à exiger de certaines plateformes numériques qu'elles doivent négocier et éventuellement payer pour établir des liens vers des contenus d'actualité provenant d'un groupe particulier de fournisseurs d'informations.

    Le fait d'exiger une redevance pour un lien sur le web bloque un aspect important de la valeur du contenu web. À ma connaissance, il n'existe actuellement aucun exemple d'exigence légale de paiement pour les liens vers d'autres contenus. La possibilité d'établir des liens librement - c'est-à-dire sans limitations concernant le contenu du site lié et sans frais - est fondamentale pour le fonctionnement du web, son essor jusqu'à présent et sa croissance future dans les décennies à venir.

    Comme beaucoup d'autres, je soutiens le droit des éditeurs et des créateurs de contenu à être correctement récompensés pour leur travail. C'est sans aucun doute une question qui doit être abordée, tant en Australie que dans le monde entier. Cependant, je suis fermement convaincu que les contraintes sur l'utilisation des liens hypertextes ne sont pas la bonne façon d'atteindre cet objectif. Cela porterait atteinte au principe fondamental de la possibilité de créer librement des liens sur le web, et est incompatible avec la façon dont le web a pu fonctionner au cours des trois dernières décennies. Si ce précédent était suivi ailleurs, il pourrait rendre le web inutilisable dans le monde entier. Je demande donc respectueusement à la commission de supprimer ce mécanisme du code de conduite en gestation.

    Source : Microsoft

    Et vous ?

    Que pensez-vous de l’approche Microsoft sur cette question ?
    Voyez-vous Google abandonner le marché australien ?

    Voir aussi :

    Droit voisin : L’Autorité de la concurrence donne raison aux éditeurs de presse et enjoint ainsi à Google de lancer des négociations, sur la rémunération de la reprise des contenus protégés
    Droit voisin : la presse française s’attaque à Google devant l’Autorité à la concurrence, espérant forcer le moteur de recherche à proposer une offre tarifaire pour la reprise des contenus
    La position de Google sur la rémunération des éditeurs de presse pour l’affichage d’extrait n’est « pas acceptable », selon le ministre de la Culture
    Les moteurs de recherche devraient-ils rémunérer les éditeurs de presse pour afficher leurs articles ? Un projet adopté par les ambassadeurs de l’UE
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