Discussion :

[lenul]

Bonjour :p

Je souhaite manipuler un disque dur externe sous windows et/ou linux (le plus simple des 2 )

Quand je dis manipuler, je veux dire pouvoir lire/écrire sur TOUS les secteurs (même sur le MBR)

Mon but est de créer un système de fichier ultra simple mais spécifique à un type de donnée -ou plutôt de structure-.

Connaissez vous des bibliothèques/fonctions pour ça ?

merci

[Obsidian]

Bonsoir,

Linux (et les Unix) sont faits pour ça : une fois reconnu par le noyau et le système, ton disque, qu'il soit interne ou externe, est présenté sous la forme d'un fichier spécial. Il suffit de lire ce fichier comme un fichier ordinaire pour accéder à l'image intégrale de ton disque. Du coup, tu peux le faire directement depuis l'interface graphique ou la ligne de commande. Cela m'a beaucoup servi pour dépanner des Windows, en leur temps :-) Et ça marche dans les deux sens : si tu modifies le contenu de ce fichier, ces modifications seront directement répercutées sur ton disque.

Dans 99% des cas, le noyau lisse les accès et tout est transparent pour l'utilisateur mais quand tu travailles à très bas niveau (raw devices) tu parles pratiquement directement au matériel, qui peut alors exiger que tu lui envoies des blocs bien alignés et dont la taille est multiple de celle d'un secteur. Il existe une commande historique mais toujours utilisée pour faire ces manipulations : dd (disk dub).

D'autre part, les distributions de Linux proposent généralement fuse, qui permet de gérer son propre filesystem dans l'espace utilisateur, sans avoir à faire de montage ni d'écrire de module du noyau ou d'applications root.

Donc, si tu comptes faire le tout en C, voir du côté de open(), fopen() et ioctl().

[Médinoc]

Typiquement, si tu ne veux/peux pas bosser directement sur le disque, tu peux simuler un système de fichiers dans un fichier plus grand...
J'avais eu un projet comme ça à l'école d'ingé.

[lenul]

va voir du côté de open(), fopen() et ioctl().

Si je ne monte aucune partition, mon disque dur est-il présent sous la forme d'un fichier ? Qu'elle est son nom ?

Et pour manipuler le fichier, je convertis moi-même l'adresse des secteurs en bytes?

Pour ioctl(), j'ai trouvé la page man un peu flou et la page man d' ioctl_list n'éclaire pas mieu!

Sinon, pour simuler un disque dans un fichier, ça ne me sert à rien! le but est d'appliquer ce système sur une carte SD, puis y accéder à partir d'un pic ou un autre µC
merci

[Obsidian]

Si je ne monte aucune partition, mon disque dur est-il présent sous la forme d'un fichier ? Qu'elle est son nom ?

Oui, c'est ce que l'on nomme les « fichiers spéciaux » sous UNIX : il s'agit d'un certain type de fichiers qui pourraient être placés n'importe où mais qui, en pratique, sont tous regroupés en dessous de /dev (comme devices). Chaque accès à ce fichier invoque en réalité une routine du noyau qui pilote le périphérique concerné. Pour les disques, ça dépend. Mais pour tout ce qui est assimilé à un périphérique SCSI, ce qui inclut également les cartes mémoires, périphériques de stockage USB, etc. C'est généralement ...

/dev/sda /dev/sdb /dev/sdc ...

. en fonction de l'ordre dans lequel tes périphériques ont été déclarés et/ou ont été détectés. Les disques et lecteurs purement IDE sont généralement notés /dev/hda /dev/hdb /dev/hdc ... sauf quand ils sont accédés au travers d'une émulation SCSI. Sachant que tout cela est vrai pour Linux et a tendance à varier avec le temps.

On soulignera que la plupart des distributions Linux récentes reconnaissent automatiquement les nouveaux disques et les montent de leur propre initiative. Si tu travailles dans l'environnement de bureau par défaut, tu rentres ta carte et ça marche.

Linux propose généralement xxd comme convertisseur en hexadécimal. Tape

Code shell :

Sélectionner tout - Visualiser dans une fenêtre à part

$ xxd /dev/hda | less

... et tu devrais voir apparaître ton MBR et ce qui suit (à condition d'avoir les droits de lecture sur ledit fichier spécial).

Tous ces fichiers représentent chacun un disque entier. Il existe encore d'autres fichiers spéciaux, nommés de la même manière mais suivi d'un chiffre en plus. Ceux-ci se restreignent alors à une partition donnée du disque.

À noter enfin que les fichiers spéciaux ne concernent pas simplement les disques, mais permettent de gérer pratiquement tous les périphériques qui peuvent recevoir un flux de données. Par exemple, tout ce que tu écriras dans /dev/dsp sera envoyé vers les hauts-parleurs reliée à ta carte son.

Et pour manipuler le fichier, je convertis moi-même l'adresse des secteurs en bytes?

Euh ... oui. J'avoue que je n'ai jamais eu à détecter moi-même la taille des secteurs d'un support (qui est généralement 512, presque partout), donc je ne connais pas l'appel par cœur.

Pour ioctl(), j'ai trouvé la page man un peu flou et la page man d' ioctl_list n'éclaire pas mieu!

Oui, c'est normal. C'est une primitive universelle de contrôle de tous les périphs. Évidemment, les paramètres qu'on lui passe varient en fonction du périphérique géré et la man-page n'est jamais exhaustive à son sujet. Mais on s'y fait.

Sinon, pour simuler un disque dans un fichier, ça ne me sert à rien! le but est d'appliquer ce système sur une carte SD, puis y accéder à partir d'un pic ou un autre µC. merci

Ça a pourtant beaucoup d'intérêt : ça permet de faire pratiquement toutes les manipulations compliquées au niveau d'un système de fichier et ce, avec des commandes ordinaires : tu copies le contenu d'un fichier spécial vers un fichier ordinaire → tu as créé une image de disque. Tu copies ce fichier ordinaire vers le fichier spécial d'origine → tu regénères ton disque à partir de l'image. Exit rawrite et compagnie. Évidemment, ça ne marche que sur les disques où l'on peut librement accéder aux secteurs. C'est plus compliqué sur un CD ou un DVD, bien sûr. Et quand je dis compliqué, ça ne concerne que la gravure. Tu peux en extraire l'image de la même façon.

Mais surtout, comme le contenu d'un disque est présenté sous la forme d'un fichier, et que c'est en l'exploitant que l'on va pouvoir monter un disque ou une de ses partitions, rien ne t'empêche de monter une image de disque comme s'il s'agissait d'un disque réel et de travailler dessus (il faudra juste passer par un périphérique de loopback, /dev/loop, ce qui se fait automatiquement avec l'option -o loop au montage). C'est particulièrement intéressant quand on sait que les cartes à mémoire ont un nombre de cycles de lecture/écriture limité.

En outre, rien ne t'empêche non plus de créer un fichier de taille fixe et de le formatter. C'est particulièrement intéressant pour la création d'images ISO, qui devront être remplies au préalable pour être ensuite gravées en une fois sur le CD ou le DVD.

[lenul]

Je teste tout ça ....