Bonsoir vocation,
Sur la base de la mention que vous faites de l’abréviation C.I.F., je suppose que vous êtes dans un contexte Merise. Est-ce bien cela ?
Si oui, on parle de contrainte d’intégrité fonctionnelle, sous-entendu, il y a quelque part une contrainte d’unicité qui traîne.
Exemple : considérez le cas des courses hippiques. Lors de telle course, ayant eu lieu le 4 novembre 2008, le jockey Alex a monté le cheval Bubu. Plus généralement, lors de la couse Co# ayant eu lieu à la date Dt, le jockey Jo# a monté le cheval Ch#.
En Merise, le diagramme correspondant est le suivant :
Ce diagramme peut être interprété ainsi :
— A une course ont participé plusieurs jockeys et plusieurs chevaux.
— Un jockey a pu participer a plusieurs courses
— Un cheval a pu participer a plusieurs courses.
Mais, selon cette représentation, rien n’interdit que dans la même course, un cheval ait pu être monté par plus d’un jockey et qu’un jockey ait pu monter plusieurs chevaux.
Comme nous ne sommes pas dans un univers quantique, pour exprimer la contrainte que lors d’une course, un jockey n’a monté qu’un seul cheval, dès l’origine (disons en 1978), les parents de Merise ont prévu le symbole graphique ad-hoc, et l’ont appelé CIF (Contrainte d’Intégrité Fonctionnelle) :
Avec le temps, diverses représentations graphiques ont été utilisées, dont voici la plus concise, la plus "dépouillée" (le terme CIF n’apparaît même plus) :
De la même façon, on doit faire figurer une deuxième CIF, pour signifier que lors d’une course donnée, un cheval ne peut pas être monté par plusieurs jockeys (sinon on est au cirque...) :
En revanche, le jockeys Alex a pu monter le cheval Bubu dans différentes courses, autrement dit il n’y a pas de CIF ciblant l’entité-type Course.
Quant à ce qu’est une CIM, comme cette abréviation ne fait pas partie du vocabulaire officiel Merise, vous seriez aimable de préciser le nom de la source à laquelle vous vous êtes abreuvé. Cela peut signifier "Contrainte d’Intégrité Mutuelle", "Contrainte d’Intégrité Municipale", "Contrainte d’Intégrité Multivaluée", etc., mais dans tous les cas on ne saurait inférer quelque définition pertinente que ce soit.
Couverture minimale :
Il s’agit d’un concept relevant de la théorie relationnelle, donc sortant du cadre de Merise. Je subodore un pastiche dû à des merisiens ayant arrangé ce concept à leur sauce, sans tenir compte des règles formelles associées.
En effet, dans la théorie relationnelle, étant donné un ensemble S de dépendances fonctionnelles (en abrégé DF), on définit d’abord la fermeture S+ de S en énumérant la liste complète des DF que l’on peut produire à partir de S par application des axiomes d’Armstrong, lesquels sont méconnus des merisiens (un des pères de Merise m’a un jour posé la question suivante : «Qui c’est ce gars-là ?» (sic !)) Pour faire court, calculer la couverture minimale C de S revient (grâce aux axiomes) à raccourcir le plus possible la liste des DF, de telle sorte que l’on puisse à partir de C retrouver S+, toujours grâce aux axiomes d'Armstrong et des règles qui en sont inférées, sachant qu’arrive un moment où si l’on supprime un élément de trop, on ne puisse plus retrouver la fermeture S+.
Couverture maximale :
Toujours dans la brume merisienne, peut-être s’agit-il d’un pastiche de la fermeture S+ que je viens d’évoquer ?
Dans tout cela, quelles sont vos sources ? Quel dialecte vos interlocuteurs parlent-ils ? Ont-ils des références crédibles à vous proposer ?
Bon courage à vous.
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