Discussion :

[Invité]

Bonjour à tous,

voilà, je me pose en ce moment des questions sur le fait de continuer ou non vers une thèse (actuellement, je suis en école d'ingénieur mais je réfléchi maintenant pour ne pas être pris au dépurvu).

J'entends souvent que ceux qui souhaites continuer dans une thèse, en sciences, on beaucoup de mal à trouver les fonds pour les travaux et surtout, trouver un boulot après !

Donc, j'aurais voulu savoir si certains d'entre vous peuvent témoigner de leurs expériences ? Pourquoi est-ce si dur de trouver du travail avec un doctorat ?

D'avance merci…

PS : Je viens de trouver cette page internet où on peut télécharger le guide complet du doctorant. Je commence à le lire ce soir.

[gangsoleil]

Bonjour,

Faire une thèse en soi n'est pas un problème. le problème réside dans le fait de trouver des subventions, car la plupart des gens ne peuvent pas se permettre de travailler pendant 3 ans (durée de la thèse) sans être payé.

Le problème est simple : il y a actuellement plus de demandeurs que d'offres de thèse. Les places sont donc chères, et seuls les meilleurs sont pris.

Pour te donner une idée, les bourse ministérielles sont globalement réservées aux premiers du DEA. Reste qu'avec 3 bourses pour 60 étudiants, ca fait pas énorme.

Après, il est possible de faire une thèse en entreprise, avec des bourses CIFRE. Là encore, la concurrence est sévère, et celui qui arrivera à mieux se vendre sera pris.
Il faut voir aussi qu'en entreprise, trouver un sujet te plaisant et dans ton domaine de compétence n'est pas facile.

Pour ce qui est de trouver un boulot après, bah tu es confronté aux mêmes dures loies de la jungle que tout le monde... (et ce que ce soit dans les laboratoires ou dans les entreprises, même si en général, les entreprises cherchent à embaucher les thésrads qu'elles ont eu).

[Invité]

Après, il est possible de faire une thèse en entreprise, avec des bourses CIFRE. Là encore, la concurrence est sévère, et celui qui arrivera à mieux se vendre sera pris.

Par contre, y a-t-il des conditions particulières pour obtenir ces bourses ? Y a-t-il un âge maximal ? etc…

Imaginons que j'arrête avec mon diplôme d'ingénieur (et avec un master que j'aurais obtenu avec l'université qui est partenaire de l'école), puis-je prétendre à une thèse dans 5 ans, 10 ans ou plus ?

[ndp]

salut,

Pour te donner une idée, les bourse ministérielles sont globalement réservées aux premiers du DEA. Reste qu'avec 3 bourses pour 60 étudiants, ca fait pas énorme.

tu peux toujours avoir des financements ailleurs, par exemple au niveau de la region. Mais, c'est vrai, qu'au final, il y a beaucoup moins de financement que de candidats.
Et puis apres, il y a aussi moins de places de maitre de conf que de doctorants.

Pour ce qui est de trouver un boulot après, bah tu es confronté aux mêmes dures loies de la jungle que tout le monde... (et ce que ce soit dans les laboratoires ou dans les entreprises, même si en général, les entreprises cherchent à embaucher les thésrads qu'elles ont eu).

Je pense que le probleme est que les entreprises peuvent difficilement payer les doctorant a leur niveau d'etude. Au final, tu pourras faire valoir un bac+8, mais est-ce qu'il y a beaucoup d'entreprises, qui ont des grilles de salaires prenant en compte des bac+8 ayant relativement peu d'experience malgre leur expertise?

[Hephaistos007]

Bonjour.

Par contre, y a-t-il des conditions particulières pour obtenir ces bourses ? Y a-t-il un âge maximal ? etc…

Oui il y a des conditions propres à chaque type de financements. Il y a une limite d'age imposé dans certains cas.

Pour te donner une idée, les bourse ministérielles sont globalement réservées aux premiers du DEA. Reste qu'avec 3 bourses pour 60 étudiants, ca fait pas énorme.

C'est clair qu'il vaut mieux obtenir les bourses MENRT. D'ailleurs nous c'est 5 bourses pour 42 étudiants.
Mais il existe d'autre source de financement :
- les bourses Cifres (mais tu quitte l'université pour l'entreprise, c'est un choix)
- les bourses régions
- CNRS
- autres (exemple : par la Mairie ou par le Conseil général)

Mais il est indéniable qu'il y a plus de candidats que de financements. Tout est toujours une question d'argent. Et comme le dit ndp, après, il y a plus de docteurs que de poste de Maître de conf.
Donc faut avoir la "positive attitude" [LORIE05] pour se lancer dans cette aventure.

Inscription en thèse :
"Cherche homme jeune, décidé, prêt à tout pour voyage d'exploration. Froid intense, bas salaire, retour incertain, gloire et honneur si réussite" [GUI05]


Références
[LORIE05] Lorie, Titre n°7, Album Attitude, In proceeding of ChansonPourav'05, Paris, 2005
[GUI05] La Guilde des Doctorants, http://guilde.jeunes-chercheurs.org , 2005

[ndp]

Donc faut avoir la "positive attitude" [LORIE05] pour se lancer dans cette aventure. Very Happy

Inscription en thèse :
"Cherche homme jeune, décidé, prêt à tout pour voyage d'exploration. Froid intense, bas salaire, retour incertain, gloire et honneur si réussite" [GUI05]

sinon:

- les bourses Cifres (mais tu quitte l'université pour l'entreprise, c'est un choix)
- les bourses régions
- CNRS
- autres (exemple : par la Mairie ou par le Conseil général)

mon frere a obtenu une bourse special ecole d'ingenieur (bourse bdi?...je ne suis plus sur)
et j'ai un pote qui a obtenu une bourse du japon

[Hephaistos007]

Ouais exact, il y aussi la BDI (Bourse de Docteur Ingénieur). Ca pourrais être parfais pour lui.

Et l'autre solution, comme ton pote, c'est de chercher des financements à l'étranger. Apparemment ca fonctionne bien.

Notons qu'avec le mouvement sauvons la recherche, les choses sont en train de bouger. D'ailleurs le nombre de bourse MENRT distribuées ont augmentée cette année. Quant à augmenter le salaire des doctorants et des chercheurs...on attends...

Tout ca pour dire que nous sommes relativement dans une bonne période pour se lancer dans un doctorat :
- les choses bougent. Le gouvernement vient de comprendre que la recherche c'est un moteur pour la France ! et dire que ça a fait l'ENA....
- en info, dans 4-5 ans, les postes de maître de conf vont se libérer suite aux départs en retraite

[Invité]

Oui, mais le problème des financement à l'étranger, c'est qu'il faut partir à l'étranger.

[Hephaistos007]

Oui, mais le problème des financement à l'étranger, c'est qu'il faut partir à l'étranger.

Ah ba oui, ça c'est sur . C'est un choix. Certains ne conçoivent pas de faire une thèse en France.

Sans aller jusque là, tu peux probablement trouver un financement français pour poursuivre en thèse.

[Nemerle]

Une remarque: il n'existe plus de doctorat es sciences en france, depuis 10 ans (c'était doctorat+complément de 3 ans)

Plus que des doctorats "tout" bêtes!

[Invité]

Une remarque: il n'existe plus de doctorat es sciences en france, depuis 10 ans (c'était doctorat+complément de 3 ans)

Plus que des doctorats "tout" bêtes!

Désolé… , je n'étais pas au courant.

[Matthieu Brucher]

Je suis en doctorat depuis 1 an après avoir fait une école d'ing et je suis sous bourse MENRT.
En fait la situation est simple. Si tu veux être enseignant chercheur, tu n'as plus le choix, par exemple mon école n'embauche plus que des docteurs. Maintenant, si ce n'est pas le cas, n'en fais pas parce que ça ne t'apporte strictement rien de plus que ton diplôme d'ingénieur.
Je me rappelle d'un forum sur la recherche avec un gars de Thalès qui était là - au passage, ils font beaucoup de bourses CIFRE, c'est pas cher pour eux et dans ce domaine, le ministère finance beaucoup à un tel point qu'ils proposent plus que ce que les gens veulment... - et qui disait qu'ils prenaient des doctorant CIFRE mais qu'après, ils les embauchaient comme des ingénieurs débutants. Alors tant qu'à faire...
Ensuite, si tu veux faire ta thèse, il te faut le meilleur dans ton domaine, sans quoi tu ne feras pas une aussi bonne thèse que ça et donc tu n'auras pas un si bon classement si tant est que tu puisses présenter les concours de MdC - il te faut passer d'abord la qualification attestant que tu es capable de faire de la recherche, c'est basé sur les confs et les publis que tu as faites -, donc il faut chercher...

[Invité]

Merci pour ta réponse.

[Nemerle]

c'est basé sur les confs et les publis que tu as faites -, donc il faut chercher...

C'est basé aussi sur la renommée de ton dir. de thèse, de celle du dir. du département, et des magouilles inter-fac....

[Hephaistos007]

C'est basé aussi sur la renommée de ton dir. de thèse, de celle du dir. du département, et des magouilles inter-fac....

+1. Ca c'est bien vrai.

[Invité]

Donc en fait, il faut avor un bon coup de piston (ne voyez pas de sous-entendu ) ?

[radium]

oui un piston ou sinon etre une fille a peu pres mignonnes a des avantages avec les profs masculins... ils sont plus conciliants...

[la drogue c'est mal]

Pourquoi est-ce si dur de trouver du travail avec un doctorat ?

parce que :

les boulots pour les docteurs sont peu nombreux en france donc la concurence est rudes et les places sont chers.

Ensuite, comme tout le monde, ils ont besoins de manger donc il vont chercher un boulot qui demande "moins de qualification" (un boulo d'ingé) et la les entreprises répondent qu'ils sont surqualifiés donc trop cher compte tenu du peu d'expérience qu'ils ont en entreprise.

[Invité]

Est-ce un promblème uniquement Français ou bien est-ce général ?

[la drogue c'est mal]

francais non.

Il y a des pays ou c'est pareil mais il y a des pays ou c'est mieux.

je te revois sur cette article : http://www.01net.com/editorial/286003/recherche/l-europe-investit-un-petit-milliard-d-euros-dans-l-informatique-et-les-telecoms/

c'est pas uniquement valable pour les telecoms. C'est pour l'ensemble de la recherche

L'Europe investit un petit milliard d'euros dans l'informatique et les télécoms
L'Union européenne va financer 276 projets de recherche dans les communications mobiles, ou le haut-débit. Un investissement bien moindre qu'aux Etats-Unis et au Japon.

Philippe Crouzillacq , 01net., le 10/08/2005 à 18h50


Dans le cadre de son sixième programme-cadre de recherche, Bruxelles s'apprête à consacrer un milliard d'euros à plusieurs centaines de projets dédiés à la recherche des technologies de l'information et de la communication (TIC). C'est la conséquence d'un « appel de propositions » qui a reçu en retour près de 1300 dossiers de candidatures.

462 propositions remplissaient les critères de qualité définis par l'Union européenne (UE) mais, faute de fonds suffisants, seuls 276 d'entre eux ont pu être retenus dans la sélection finale. Ces projets visent à réaliser « des percées industrielles et sociétales dans des domaines qui revêtent une importance stratégique pour l'Europe », souligne la Commission européenne dans un communiqué. Une grande partie de ces projets seront donc consacrés aux communications mobiles, au développement du haut-débit, à la microélectronique et à la nanoélectronique.

Un retard alarmant

Sur l'ensemble des fonds débloqués, 162 millions d'euros iront vers des projets initiés par les PME (petites et moyennes entreprises), et 70 millions seront attribués aux organismes de recherche des Etats membres. Mais la faible proportion de dossiers qui seront financés, au regard de l'ensemble des candidatures déposées, met en lumière les déficiences européennes quand il s'agit d'accompagner le développement de technologies d'avenir.

« Les investissements en faveur des technologies de l'information et des communications sont ceux qui ont le plus de chances de promouvoir la croissance et l'emploi (...) Mais ils restent nettement insuffisants en raison du manque de ressources tant au niveau de l'UE qu'à l'échelon national ». Ces propos, quelque peu désarmants, sont signés Viviane Reding. Ils résonnent comme un énième cri d'alarme de la part de la commissaire européenne responsable de la société de l'information et des médias.

Cependant, si Bruxelles est conscient du retard qui s'accumule dans le domaine de la recherche, sans la collaboration active des Etats membres, son impuissance est patente. Selon des chiffres datant de 2002, l'Union européenne (qui ne comptait alors que 15 pays) ne consacrait que 80 euros par habitant à la R&D dans les TIC, contre 350 euros pour les Etats-Unis et 400 euros pour le Japon. Des données comparables (et réactualisées à l'échelle des 25 membres) seront disponibles d'ici à la fin 2005. Mais il est à craindre que ces écarts de financement, déjà importants, ne continuent de se creuser.

Dans ses perspectives budgétaires pour la période 2007-2013, la Commission de Bruxelles a prévu une augmentation de 80 % des dépenses de recherche annuelles en faveur des TIC. Un élément essentiel dans l'initiative stratégique « i2010 », adoptée le 1 er juin dernier. Mais l'on sait que ce sujet est l'une des priorités du Premier ministre britannique Tony Blair, président pour les cinq prochains mois de l'Union européenne.