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Conception Web Discussion :

Disparition d'Internet : un regard sur la mémoire numérique en péril de la Chine a la France


Sujet :

Conception Web

  1. #1
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    Par défaut Disparition d'Internet : un regard sur la mémoire numérique en péril de la Chine a la France
    L'internet se dirige vers un « point de non-retour », les inconvénients liés au fait de partager son opinion deviendront si importants que les gens se détourneront de l'internet,
    selon Geert Lovink

    Il y a environ 50 ans, Internet a vu le jour. Si sa création n'a pas suscité un grand engouement au début, l'Internet a rapidement commencé à changer nos habitudes et à poser les bases d'une communauté véritablement mondiale. Aujourd'hui, Internet semble être partout. Et pour Geert Lovink, professeur à l'Université des sciences appliquées d'Amsterdam, Internet se dirige vers un « point de non-retour ». Selon Lovink, les inconvénients liés au fait de partager son opinion en ligne deviendront si importants que les gens se détourneront de l'internet.

    Les inconvénients liés au fait de partager son opinion sur Internet finiront par devenir si importants que les gens se détourneront de l'internet. C'est l'argument avancé par Geert Lovink, professeur à l'Université des sciences appliquées d'Amsterdam (AUAS) dans son nouvel essai intitulé Extinction Internet. Lovink présente un avenir dans lequel l'internet disparaît (partiellement) et où nous sommes contraints de renoncer à notre dépendance à la technologie.

    Nom : InternetBBB.png
Affichages : 21597
Taille : 117,8 Ko

    Lovink a conservé sa réputation de pionnier de l'internet depuis sa participation à The Digital City, un précurseur de l'internet. Ses fondateurs envisageaient d'en faire un réseau décentralisé, entretenu par les citoyens, pour les citoyens. « Nous avons perdu cette bataille de manière spectaculaire », résume Lovink. Le fait est que l'internet et les applications addictives sont entre les mains de Big Tech, qui se soucie peu des droits individuels ou de la société dans son ensemble.

    Internet vers un « point de non-retour »

    Dans son essai, Lovink partage les connaissances acquises au cours de 30 années de critique de l'internet et de recherche sur la contre-culture, une période pendant laquelle il a travaillé avec des historiens de l'art, des artistes, des chercheurs créatifs et des fabricants de mèmes. Il a fait des recherches sur Wikipédia, les moteurs de recherche, les médias sociaux, les cryptomonnaies et leurs modèles de profit, toujours dans l'optique que l'internet est cassé, mais qu'il peut et doit être réparé (comme le soutient également Marleen Stikker, fondatrice de Waag, dans son livre).

    Au cours des six derniers mois, cependant, Lovink a commencé à changer d'avis. L'Internet peut-il, en fait, être réparé ? « Il peut arriver un moment où ce n'est plus possible, après quoi les conséquences négatives ne peuvent plus être contrôlées. L'internet se dirige vers un point de non-retour, et Big Tech en est probablement déjà conscient aussi. Mark Zuckerberg s'est éloigné de ses plateformes de médias sociaux et a lancé Meta, comme si tout allait bien et que nous pouvions recommencer, mais il est clair que tout est déjà cassé. »

    Lovink voit ce point de non-retour approcher, car désormais, même les utilisateurs « ordinaires » doivent de plus en plus payer le prix de notre dépendance de grande ampleur à l'égard d'Internet et de notre addiction aux médias sociaux et aux applications.

    « Ce prix est d'abord psychologique. Non seulement de nombreux jeunes souffrent d'une image déformée d'eux-mêmes et de troubles anxieux, mais on assiste également à une externalisation des fonctions : certaines fonctions critiques de notre cerveau sont externalisées. Notre mémoire à court terme se dégrade, et notre attention est de plus en plus fragmentée et dirigée de manière très spécifique. »

    Dans le même temps, le contrôle social s'accroît et les utilisateurs sont étroitement surveillés. « Notre prétendue liberté d'expression n'existe plus réellement », affirme Lovink. Les conséquences pour ceux qui partagent des opinions non conventionnelles en ligne, par exemple en ce qui concerne leur travail ou leur cercle d'amis sont déjà visible. « Nous commençons déjà à voir des indications selon lesquelles les gens affichent de moins en moins leurs opinions ».

    Des répercussions sont également à prévoir ici, car le contrôle devient de plus en plus sophistiqué. « En Chine, il est déjà arrivé que l'on ne puisse pas monter dans un train si l'on a une « mauvaise » opinion. Aux États-Unis, vous devez partager tous vos profils de médias sociaux si vous voulez demander un visa. Les choses ne semblent pas encore si mauvaises en Europe occidentale, mais votre activité en ligne est tellement traçable et visible maintenant qu'il y a une réelle possibilité qu'à un moment donné, les gens ne puissent plus voyager ou obtenir un prêt hypothécaire ou une assurance. »

    Si l'on regarde un peu plus loin, les choses deviennent encore plus dramatiques. Lovink présente un scénario qu'il appelle « Internet de l'extinction ». Cela pourrait donner l'impression que nous allons tous disparaître, mais ce n'est pas ce qu'il veut dire. Cependant, il envisage un avenir dans lequel certains services ne seront plus disponibles - compte tenu également de la situation géopolitique et de la crise climatique -, ce qui entraînera à son tour une réduction de l'accès à l'internet ou une déconnexion de celui-ci.

    Les défis liés à l'empreinte environnementale de l'internet sont multiples : de l'extraordinaire quantité d'énergie utilisée par les centres de données et les technologies émergentes comme la blockchain, aux coûteux processus d'extraction des matériaux qui font fonctionner nos appareils technologiques.

    L'internet évolue si vite qu'il y a déjà des trentenaires qui regardent avec nostalgie le passé. Dans son livre intitulé Escape : How a Generation Shaped, Destroyed and Survived the Internet, la journaliste franco-marocaine Marie Le Conte déplore l'évolution de l'internet au cours des deux premières décennies du XXIe siècle.

    Le livre propose une sorte d'histoire culturelle du web. Elle compare l'internet à un vieux bar qui devient de plus en plus populaire jusqu'à ce qu'il devienne méconnaissable. Elle se rend toujours dans ce bar, mais s'assoit désormais dans un coin, plus seule qu'avant. EL PAÍS s'est entretenu par vidéoconférence avec Mme Le Conte, qui vit à Londres depuis 2009, où elle travaille comme journaliste politique. Sa vie sur Internet a commencé par des blogs consacrés à la musique indépendante. Les médias sociaux sont devenus un lieu anonyme pour trouver des amis, une petite renommée et même du sexe.

    Aujourd'hui, tout cela a disparu au profit des algorithmes, des influenceurs et d'une consommation plus passive. Mais Le Conte n'a pas fui. L'internet est toujours « ma maison », dit-elle. Ce n'est cependant plus un espace intime et douillet, mais « plat, ennuyeux et sans vie ». Avant, l'internet n'était pas la vraie vie. Maintenant, il l'est.

    L'idée de perdre la connexion à Internet peut sembler inconcevable, surtout pour les jeunes, mais il est nécessaire que nous ayons un regard critique sur l'avenir. « Il y a un an, la perspective d'être privé de gaz était inimaginable, et pourtant, c'est aujourd'hui une possibilité réelle compte tenu de la situation avec la Russie. De la même manière, compte tenu des urgences climatiques, il est également possible que les infrastructures nécessaires, comme l'électricité, tombent en panne et que l'internet s'effondre avec elle. Comme toute la population en dépend, des gens comme Elon Musk ne manqueront pas de venir proposer une connexion par satellite exclusive et très chère. »

    Même si cela aura des conséquences drastiques, Lovink pense que nous pouvons finalement nous libérer des griffes d'Internet. « Je pense qu'il est possible pour nous de nous en sevrer. Des logiciels différents ou d'autres constructions pourraient apparaître et nous rendre moins dépendants. Il est bon de reconsidérer l'argument de l'efficacité. »

    Internet synonyme d'opportunités

    Il ne fait aucun doute que tous ceux d'entre nous qui ont accédé à l'internet pourraient penser à une raison pour laquelle cette technologie a changé nos vies pour le mieux. Si dans son essai, Lovink estime qu’Internet se dirige vers un « point de non-retour », pour beaucoup, Internet est synonyme d'opportunités et être connecté est une condition essentielle pour participer à la communauté mondiale. Près de la moitié de la population est aujourd'hui connectée à Internet. Et pour certains analystes, avec autant de personnes en ligne, les entreprises, la jeune génération ont donc tout intérêt à se mettre au pas du digital.

    Les véhicules à conduite autonome, par exemple, auront encore besoin d’internet plus performant pour fonctionner, car ils devront être en communication constante les uns avec les autres à des latences très faibles. Des connexions plus rapides seront également obligatoires pour les appareils connectés ou les applications de l'internet des objets (IoT). Selon les estimations, le nombre d'"objets" connectés dans le monde pourrait atteindre 21 milliards, généralement difficiles à recycler et délibérément conçus pour ne pas avoir une longue durée de vie.

    La planète peut-elle supporter une croissance aussi explosive de la connectivité ? À l'avenir, certains fabricants pourraient adopter un nouveau modèle économique basé sur les services, exigeant que leurs machines soient équipées de connexions à très haut débit pour surveiller les quantités produites à distance et en temps réel.

    Aujourd'hui, l'internet relie des personnes du monde entier et permet une conversation globale. Il a modifié la société à bien des égards, des échanges culturels au développement social et économique. Il a réécrit de nombreuses règles d'engagement, et l'internet a permis de nombreuses nouvelles façons de penser et de se connecter.

    Beaucoup d'entre nous sont presque entièrement dépendants de l'internet ; nous faisons tout en ligne et pouvons passer 24 heures par jour en ligne, où que nous soyons, grâce aux appareils mobiles. L'internet peut être utilisé pour apprendre, pour se divertir, pour travailler, pour rencontrer de nouvelles personnes, pour essayer de changer le monde, et même pour se plaindre de ce qui nous dérange.

    Internet nous a permis d'accéder à une source d'information presque infinie, des sites d'information aux sources d'information locales. Aujourd'hui, nous pouvons accéder à n'importe quelle source d'information de n'importe où. L'internet aide les jeunes à exprimer leurs opinions et leurs libertés politiques. C'est encourageant, car cela montre l'impact positif d'Internet sur la liberté politique. L'augmentation de l'accès à des connexions internet plus rapides et moins chères peut contribuer à faire tomber des dirigeants puissants.

    On estime qu'environ 95 % de toutes les informations disponibles ont été numérisées et rendues accessibles via l'internet. Ce système de traitement a également entraîné une transformation complète de la communication, de la disponibilité des connaissances ainsi que de l'interaction sociale. Une étude a démontré que les personnes de plus de 60 ans qui passent le plus de temps en ligne sont plus susceptibles d'être plus actives mentalement et de souffrir moins de dépression. Selon cette étude, les réseaux sociaux peuvent permettre aux personnes de tout âge de prendre des décisions concernant leur santé, une fois qu'elles ont rassemblé suffisamment d'informations pertinentes.

    L'un des principaux défis de l'internet à l'avenir est de s'assurer que le matériel et les infrastructures qui le sous-tendent sont durables et peuvent contribuer de manière significative à la construction d'une économie circulaire et équitable. La construction d'un internet plus centré sur l'humain nécessitera un engagement soutenu de la part d'une grande variété de groupes : développeurs, groupes de la société civile, experts juridiques, décideurs politiques, secteur privé, éthiciens, économistes, créateurs de matériel informatique.

    Source : University of Amsterdam

    Et vous ?

    L'analyse de Geert Lovink est-elle pertinente ? Partagez-vous cet avis ?

    Au regard de la courbe d'évolution de l'adoption d'Internet, Geert Lovink « ne naviguerait pas à contre-courant ? »

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    « J'ai 30 ans et l'ancien internet me manque », la journaliste Marie Le Conte a publié un livre, dans lequel elle décrit avec nostalgie comment le monde en ligne était meilleur au début du siècle

    L'article 13 est presque terminé et va changer l'Internet tel que nous le connaissons, les négociateurs sont parvenus à un accord sur le fondement

  2. #2
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    Les forums privés, les TeamSpeak/Mumble, et les serveurs Discord ont encore de beaux jours devant eux.
    De même que les boutiques en ligne, les sites de VoD/streaming, les sites administratifs, les sites d'informations, etc.
    C'est juste une certaine partie d'Internet qui va s'écrouler, celle des réseaux sociaux centralisés géré par les GAFAM.
    Ils seront remplacés par de nouveaux services permettant d'échanger idées et opinions sous de nouvelles formes.

  3. #3
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    Citation Envoyé par Kulvar Voir le message
    celle des réseaux sociaux centralisés géré par les GAFAM.
    Tu sais qu'il n'y a que le F dans GAFAM qui est essentiellement un réseau social?

  4. #4
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    Citation Envoyé par Bruno Voir le message
    [...] toujours dans l'optique que l'internet est cassé, mais qu'il peut et doit être réparé
    Partir de cette optique biaise tout le raisonnement je pense.
    Les conséquences pour ceux qui partagent des opinions non conventionnelles en ligne, par exemple en ce qui concerne leur travail ou leur cercle d'amis sont déjà visible. « Nous commençons déjà à voir des indications selon lesquelles les gens affichent de moins en moins leurs opinions ».
    Je ne suis qu'à moitié d'accord, le partage de l'opinion est corrélé avec sa radicalité, d'autant plus si on a l'impression qu'elle va à l'opposé de la pensée commune.
    Les opinions radicales (complotisme, wokisme, racismes, homophobie) n'ont jamais autant été audible qu'en ce moment. Chacun se plaint de la censure mais s'exprime malgré tout avec des moyens plus ou moins détournés (changements de média, dog whistle, etc)
    Aujourd'hui, tout cela a disparu au profit des algorithmes, des influenceurs et d'une consommation plus passive. Mais Le Conte n'a pas fui. L'internet est toujours « ma maison », dit-elle. Ce n'est cependant plus un espace intime et douillet, mais « plat, ennuyeux et sans vie ». Avant, l'internet n'était pas la vraie vie. Maintenant, il l'est.
    C'est là que je trouve le propos nihiliste, internet ne répond plus aux attentes d'une bonne partie des utilisateurs, ils vont changer leurs habitudes, un visionnaire répondra à ce besoin et il sera le nouveau Zuckerberg. L'ancien modèle des RS suivra le chemin le Lycos etc.
    L'idée de perdre la connexion à Internet peut sembler inconcevable, surtout pour les jeunes, mais il est nécessaire que nous ayons un regard critique sur l'avenir. « Il y a un an, la perspective d'être privé de gaz était inimaginable, et pourtant, c'est aujourd'hui une possibilité réelle compte tenu de la situation avec la Russie. De la même manière, compte tenu des urgences climatiques, il est également possible que les infrastructures nécessaires, comme l'électricité, tombent en panne et que l'internet s'effondre avec elle. Comme toute la population en dépend, des gens comme Elon Musk ne manqueront pas de venir proposer une connexion par satellite exclusive et très chère. ».
    Plus jeune je pariait sur la "mort" de l'humanité parce qu'elle aura tellement poussé les technologies loin sans essayer de les comprendre qu'on arriverait à un moment où nous concevrons des choses qui ne fonctionnent plus parce qu'on ne sait pas comment les système de conception fonctionnent.
    Je penses que les challenge de pouvoir se passer de la technologie est plus proche qu'avant mais ça va être une guerre de pouvoir, tout le monde se battant pour garder un système à la pointe et fonctionnel. Le gagnant étant, de prime à bord, celui qui a la connaissance, l'énergie et la matière première.
    Même si cela aura des conséquences drastiques, Lovink pense que nous pouvons finalement nous libérer des griffes d'Internet. « Je pense qu'il est possible pour nous de nous en sevrer. Des logiciels différents ou d'autres constructions pourraient apparaître et nous rendre moins dépendants. Il est bon de reconsidérer l'argument de l'efficacité. »
    Si on est capable d'entretenir internet pourquoi s'en sevrer plutôt que de le faire muter, quand on est passé de la photo argentique à la photo numérique, on a pas abandonné la photo.
    Les véhicules à conduite autonome, par exemple, auront encore besoin d’internet plus performant pour fonctionner, car ils devront être en communication constante les uns avec les autres à des latences très faibles. Des connexions plus rapides seront également obligatoires pour les appareils connectés ou les applications de l'internet des objets (IoT). Selon les estimations, le nombre d'"objets" connectés dans le monde pourrait atteindre 21 milliards, généralement difficiles à recycler et délibérément conçus pour ne pas avoir une longue durée de vie.
    Pas besoin d'internet pour la conduite autonome, on ne devrait avoir besoin de "rien", sinon elle n'est pas autonome.
    Mais même si on parle de voiture qui communiquent, on a pas besoin d'internet pour ça, mon casque et mon téléphone communiquent ensemble sans internet et sans fil. La distance est courte mais on peut imaginer d'autres choses pour les voitures.

    Ce que je trouve vraiment intéressant dans son propos et la remise en cause de l'hyperconnectivité de tout.
    La communication et la connexion peut exister en dehors d'internet, les lignes téléphoniques, le bluetooth et les ondes radios existent encore.

    Et je suis d'accord avec lui : sans internet je ne communique plus avec mon club de sport, je ne donne plus de petites nouvelles à ma famille, je ne travaille plus.
    Et quand j'ai partagé cette crainte avec mes responsables on m'a répondu que j'étais un paranoïaque alarmiste et qu'on doit abandonner les solutions locales pour le cloud. Je suis toujours circonspect.

  5. #5
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    Citation Envoyé par micka132 Voir le message
    Tu sais qu'il n'y a que le F dans GAFAM qui est essentiellement un réseau social?
    Pourtant, le G et le M en gèrent aussi, même si c'est plus petit et que ce n'est pas leur unique métier.

  6. #6
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    Tous les forums nécessitent la création d'un compte, contrairement à il y a 10 ans environ où il y avait encore de vrais espaces de libre expression

    Au fait, forum veut dire espace public. Un "forum" qui exige la création d'un compte s'appelle un "salon"

    Autres facteurs de détournement du net:

    - La pub omniprésente
    - Les paywalls
    - L'obsolescence des sites
    - Les infos périmées
    - L'obligation de créer un compte, maintenant quasiment un par site

  7. #7
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    Citation Envoyé par JP CASSOU Voir le message
    Tous les forums nécessitent la création d'un compte, contrairement à il y a 10 ans environ où il y avait encore de vrais espaces de libre expression
    Il y a encore une différence entre par exemple un forum comme developpez ou tu peux créer un compte "toto 3" avec un email jetable, et des réseaux sociaux comme maintenant Twitter ou tu va devoir saisir ton vrai nom, prénom, numéro de tel et uploader ta carte d'identité pour te faire certifier

    Du coup tu n'écriras pas forcément la même chose sur le net avec "Toto 3" qu'avec "Charles Louis Dupond"

    Enfin même sous pseudo du moins en France tu n'as pas le droit à tout, tu tombes toujours sous le coup des diverses lois Françaises plutôt liberticides, comme celles sur le dénigrement, diffamation, loi Gayssot, etc. Aux USA c'est plus libre qu'en France par contre, il y a une vrai liberté d'expression. En fait la France est considérée par les instances internationales sur le journalisme comme un pays "demi libre", c'est à dire juste un tout petit peu plus libre que la Chine et la Corée du nord, non seulement il y a des lois très liberticides, mais pire encore la presse est subventionnée, c'est donc n'importe quoi au final, même Médiapart qui n'est pourtant pas subventionné est souvent censuré par l'état et la justice.

  8. #8
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    Le problème n'est pas au niveau des comportements toxiques qu'on pourrait avoir avec un compte anonyme mais réellement que l'anonymat libère. Avec votre nom votre employeur peut suivre ce que vous racontez et les abus ne sont pas rares à ce niveau, ça peut porter aussi préjudice à la boite même si le commentaire est anodin... Quand on voit les raids justement qu'effectuent des "wokes" (guillemets car j'étais woke et ce n'était pas ça) pour mêler volontairement la personne avec l'entreprise et la faire liquider (le mot est juste), quand certains ne vont pas jusqu'à doxxer aussi .

    Je me souviens des années 90-2000 aussi où dans la communauté des jeux vidéos des gens se sont fait buter pour un frag de trop, une prise de bec sur un jeu.

    Quand nous sommes dans la rue nous n'affichons pas nos identités au dessus de nos têtes, nos visages oui... mais si je vais à Lyon, ce n'est pas mon visage qui va permettre à Pauline-Petite-Bourge-Qui-Se-Sent-Importante-En-Faisant-Virer-Des-Gens d'exercer son "pouvoir". En affichant nos identités c'est un pouvoir qu'on accorde.

    J'ai fini par laisser la mienne avec celle-ci, justement pour une des rares fois où j'avais laissé mon identité, sur un forum de sport, au créateur d'une méthode de musculation, celui-ci après une brouille ne s'est pas gêné pour la dévoiler. Même si j'ai fait le nécessaire pour faire sauter le commentaire le mal était fait. Et maintenant vu que j'ai réalisé quelques projets avec ce pseudonyme... Mais ça ne m'empêche pas en réalité d'avoir 4 identités de plus, sur des projets bien plus importants.

    Ajoutons pour rigoler, vous faite du hacking éthique, c'est pas dit que votre employeur apprécie. J'ai vu également des gens ne pas être retenus pour mener des projets personnels qu'on pensait aller en concurrence avec les projets de la boite qui recrutait. En fait les effets négatifs sont innombrables, pour peu d'effets positifs, et il est temps que ça cesse. Quand mamie Gertrude arrivait sur le net, à mon époque on lui disait de ne surtout JAMAIS rentrer son identité, les RS ont perverti sur ce point comme sur d'autres, internet.

    Et je refais l'analogie, qui va se trimballer dans la rue avec son identité, son adresse ? Il y a tout un travail d'éducation à refaire à ce niveau maintenant, surtout avec des discours qui ont criminalisé l'anonymat et ce même au niveau politique.
    Enfin... pour des questions de sécurité en entreprise il est extrêmement mauvais en fait de laisser trainer l'identité. Je m'inscris sur un forum, c'est cadeau... Je commence déjà par avoir 99% du temps l'ip de la personne, ça peut vite être aussi simple que de voler une sucette à un gamin.

    Et pour les comportements toxiques, ça existait déjà dans les années 90-2000 et la communauté gérait de loin bien mieux, en dépit de l'anonymat. Ne serait ce qu'un boulet sur un jeu vidéo se prenait un kick sur vote, il n'y a pour limites que l'imagination du codeur derrière pour trouver une solution adaptée aux comportements. Quand justement les entreprises se sont mises en charge de gérer les serveurs de jeux, c'est là où les comportements toxiques ont explosé, idem avec Twitter, Facebook, etc.. Un truc simple c'est la fonction ignore qui règle une bonne partie du problème quand elle est correctement implantée.

  9. #9
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    Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
    Il y a encore une différence entre par exemple un forum comme developpez ou tu peux créer un compte "toto 3" avec un email jetable, et des réseaux sociaux comme maintenant Twitter ou tu va devoir saisir ton vrai nom, prénom, numéro de tel et uploader ta carte d'identité pour te faire certifier

    Du coup tu n'écriras pas forcément la même chose sur le net avec "Toto 3" qu'avec "Charles Louis Dupond"

    Enfin même sous pseudo du moins en France tu n'as pas le droit à tout, tu tombes toujours sous le coup des diverses lois Françaises plutôt liberticides, comme celles sur le dénigrement, diffamation, loi Gayssot, etc. Aux USA c'est plus libre qu'en France par contre, il y a une vrai liberté d'expression. En fait la France est considérée par les instances internationales sur le journalisme comme un pays "demi libre", c'est à dire juste un tout petit peu plus libre que la Chine et la Corée du nord, non seulement il y a des lois très liberticides, mais pire encore la presse est subventionnée, c'est donc n'importe quoi au final, même Médiapart qui n'est pourtant pas subventionné est souvent censuré par l'état et la justice.
    Heu, c'est marrant mais dans ma vision des USA, tout ce qui touche a la diffamation est hautement plus sensible et punie juridiquement que en France, avec des amendes très salés. Tu confond ou mélange savamment liberté d'expression et des médias je pense dans tes propos.

  10. #10
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    C'est compliqué et long de prouver une diffamation aux USA, la plupart du temps les forums us sont pleins d'insultes et tous le monde s'en tape.
    Pour le reste il y a aussi des lois spécifiquement françaises comme le dénigrement , la lois Gaysot ou autres qui n'ont pas forcément leur équivalent aux USA.

    Par exemple en France tu n'as pas le droit de dire que manger un jambon au sel de nitrite ça donne le cancer du colon sinon tu te prends un procès pour "dénigrement produit et de marque", exemple horrible : Yuka une nouvelle fois condamné pour avoir dénigré le jambon, donc non seulement les instances officielles n'ont pas eu le cran d'oser d'interdire le sel de nitrite, mais pire encore si tu dis la vérité aux gens tu es condamné. La vérité : Le lien entre cancer colorectal et nitrites est confirmé.

  11. #11
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    Pour Yuka ça semble ok, c'est passé il y a ~une semaine, ils ont eu gain de cause. Mais ça n'empêche pas qu'ils ont eu un sacré parcours du combattant.

  12. #12
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    Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
    C'est compliqué et long de prouver une diffamation aux USA, la plupart du temps les forums us sont pleins d'insultes et tous le monde s'en tape.
    Pour le reste il y a aussi des lois spécifiquement françaises comme le dénigrement , la lois Gaysot ou autres qui n'ont pas forcément leur équivalent aux USA.

    Par exemple en France tu n'as pas le droit de dire que manger un jambon au sel de nitrite ça donne le cancer du colon sinon tu te prends un procès pour "dénigrement produit et de marque", exemple horrible : Yuka une nouvelle fois condamné pour avoir dénigré le jambon, donc non seulement les instances officielles n'ont pas eu le cran d'oser d'interdire le sel de nitrite, mais pire encore si tu dis la vérité aux gens tu es condamné. La vérité : Le lien entre cancer colorectal et nitrites est confirmé.
    Déjà, Yuka a gagné en appel : https://reporterre.net/Charcuterie-a...gne-son-proces

    En outre je vois tout de même que l'article sur le premier procès date de l'année dernière, et l'article sur nos autorités de santé qui confirme le danger date d'aujourd'hui (un peu bizarre d'ailleurs, je n'arrive pas a avoir de date a part "il y a 4 minutes", ce qui est un peu étrange).

    Ma question est donc : est-ce que quand yuka a été condamné, nos autorités de santés reconnaissait le lien nitrites = danger ? Ou est ce que ça c'est fait après.

    C'est triste mais un juge, il ne peut pas juger selon sa croyance, ou le doigts mouillés des hash tag à la mode, mais bien selon ce que les référents en la matière affirment, sur le sol français. Si l'autorité de santé ne confirme pas le lien (peu importe que ce soit un complot avec des lobbyiste ou un réel manque de preuve scientifique) le juge est beaucoup plus limité.

    Des produits qu'on été accusé a tort d'avoir des effets négatifs, il y en a eu et il y en aura, et de même pour ceux qu'on dit qui en ont mais n'ont pas encore été reconnu comme tel.

  13. #13
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    Sans vouloir te manquer de respect je pense que tu as une trop haute opinion des juges en France. Déjà dans notre système le bon sens ne fait quasiment plus loi, il y a un très gros aspect administratif que l'on trouve rarement ailleurs qui vient plomber. En fait je pense que la France est malade de son administration, c'est dans la police, dans la justice avec les effets collatéraux.

    J'avais pondu un long roman pour t'expliquer ce que j'avais vécu dont au niveau maladie avec une vaste fumisterie avec la haute autorité de la santé, comme du côté justice mais bon je vais te faire grâce. Ma vie serait très différente sans tout ça, et de très très loin. En passant mon ex est dans la tutelle curatelle avec 1/3 du public malade psy+toxico+délinquants, elle a totalement changé d'avis en étant bac+4 droit, sur la justice et les juges. Idem d'une amie spip qui est passée juge au pénal, elle a voulu changer les choses de l'intérieur finalement elle change car c'est peine perdue.

  14. #14
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    A mon sens la France n'est plus un pays libre, depuis déjà 2 décennie Mais surtout depuis les lois Européenne sur le libre échange à la concurrence internationale extra européenne. Le coup de grâce a été en Juin 2021 lorqu'elle " LA FRANCE " a donné au "Gafam" la possibilité de définir ce qui est juste ou non. A savoir que le Gafam est Américain. Donc si on se demandait de qui dépend la France donc l'Europe. On sait maintenant qui nous écoute et qui nous épi. Donc entre le les avis sur sites web, les réseaux sociaux et l'espionnage commercial qui donne toute tes infos d'achat à des CRM comme ORACLE par exemple. Il faut savoir qu'ORACLE est la plus grande base donnée mondiale en terme d'intelligence artificielle. .

    Mais pour répondre vraiment au topic de base. A savoir si le gens se détourneront d'internet ? regardez déjà si vous pouvez réserver un billet de train sans votre téléphone. Bientôt l'argent physqiue n'existera plus. Ce qui permettra aux dirigeant de mieux nous limiter. Essayez de virer plus de 10000 euros sur un autre compte. Nous sommes bridés avec cet adage sur la liberté, la fratenité, et l'égalité.
    On ne peut déjà plus vivre sans internet...pour travailler, pour communiquer,....et même pour draguer.....Je dis "on", je parle de la majorité.
    Qu'on le veuille ou non la technologie nous submerge et la technologie c'est aussi à 90% internet.

  15. #15
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    Citation Envoyé par walfrat Voir le message
    Heu, c'est marrant mais dans ma vision des USA, tout ce qui touche a la diffamation est hautement plus sensible et punie juridiquement que en France, avec des amendes très salés. Tu confond ou mélange savamment liberté d'expression et des médias je pense dans tes propos.
    En théorie, c'est vrai. En pratique, se défendre de la diffamation, cela coûte la peau des fesses. Ce que fait que le commun des mortels n'est pas protégé. C'est très américain, une justice pour les riches, une autre pour M.tout-le-monde.

  16. #16
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    @Madmac
    Je suis assez d'accord avec toi, mais en France, je trouve que c'est quand même sensiblement la même chose qu'aux states. Il faut de toute façon payer un avocat qui va te coûter excessivement cher pour pouvoir te défendre. On ne peux même plus dire à une femme qu'elle est belle dans la rue sans que ça passe pour du harcèlement. Ca me fait légèrement penser aux USA. Dans le cas ou tu veux te défendre seul devant la justice qui à mon sens n'est pas la justice mais la justice des riches, tu pars clairement perdant d'avance car le juge verra d'un très mauvais oeil que tu oses te pointer sans avocat sans connaître la loi, Et d'ailleurs ce n'est pas parce qu'ils sont du coté de la loi que cela fait d'eux des gens forcément honnêtes. Pour eux tout ce qui n'est pas écrit n'a aucune valeur, ce qui laisse beaucoup de place à l'oral pour t'amener où ils veulent. On est très loi de l'éthique de celui qui respecte sa parole. Désolé si j'en froisse un ou deux au passage, maias c'est du vécu et aussi beaucoup de mésaventures arrivés à des personnes que je connais qui sont en plus des gens honnêtes et bienveillants avec leur prochain.Si tu entres en probono clairement l'avocat en charge regardera à peine ton dossier. Mais c'est aussi valable dans le sens inverse si tu dois de l'argent à l'état. Cela leur coûtera de l'argent de te mettre en justice. Prends par exemple le cas d'une liquidation judiciaire. Il faut qu'ils gagnent assez pour vendre ce qu'il y a dans ta société pour vraiment venir chercher des objets appartenant à celle-ci. S'il n'y a rien de valeur ils ne peuvent rien prendre car cela leur coûte plus cher de faire venir quelqu'un ( camion + employés ) pour venir chercher le matériel, sans compter l'huissier qui vient estimer et sans compter le commissaire aux compte qui doit se payer et aussi sans parler du mandataire judiciaire qui se paie en parti sur ce qu'il peut récupérer dans ta société. S'il n'y a rien ils ne peuvent rien prendre et par défaut ils te laisseront tranquille. C'est étrange mais ça marche comme ça. Pour revenir au sujet de la liberté d'expression, c'est la même chose qu'aux états-unis en France, sauf qu'en France les choses ne sont pas dites vraiment ouvertement. On te dira des trucs comme va travailler mais reste chez toi pour protéger les autres mais tu as le droit de sortir. Ou alors on te vendra des voitures qui vont à 250km mais on va te mettre la France entière à 30 à l'H en Ville. C'est fait autrement avec beaucoup plus de malice. J'ai lu plus haut que les médias sont subventionnés par l'état c'est à 100% vrai et ils ne respecte que le CSA. Le CSA est le maître à bord, c'est lui qui dicte les règles. Et de tout évidence la CIA nous observe par le biais du GAFAM qui est devenu un service très complet de renseignement américain qui connait toute ta vie, ce que tu achètes et à quel moment tu l'achètes, ce que tu regardes, à quelle heure, ils connaissent tout ce que tu consommes ( c'est un peu comme fouiller dans les poubelles de quelqu'un que tu épis ). Plus tu es connecté et plus tu es observé. Déjà il y a 10 ans quand facebook a lancé son logiciel de reconnaissance facial avec le petit carré sur la tête de ceux présents sur une photo, ça m'a calmé, j'ai vite compris que par ce biais les gens écrivent ton nom sur la photo et c'est très facile de d'identifier autrement que sur une simple photo d'identité. La série Black Mirror parle très bien du nouveau phénomène de société dans lequel nous nous trouvons par les réseaux sociaux. Bientôt si ça continue et ce n'est bien sûr pas ce que je souhaite la France deviendra comme la Chine et nous pourrons avoir accès à des bien et services en fonction d'un note sociale.

  17. #17
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    Voilà enfin un bon sujet sur les dérives d'internet. Mais bon, ce n'est pas parce qu'est un bon sujet qu'on renversera la table dans nos commentaires. Nous sommes tous d'accord. Internet libre, internet anonyme, c'est la même chose finalement. Il n'y a rien de transcendent sur l'internet de l'anonymat avec Tor. C'est même tristounet. Aucunes révélations, rien. On est bien mieux sur le Clear. Mon adage avec internet et les réseaux sociaux est toujours le même :

    Nous devons apprendre à nous servir d'internet et surtout pas le contraire.

  18. #18
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    Avant, l'internet n'était pas la vraie vie. Maintenant, il l'est.
    Ca c'est vrai

    J'ai connu Internet en 1997, c'était clairement un truc de geek, pas du tout grand public

    Cependant, on aura encore besoin d'Internet, c'est juste que M. et Mme tout le monde aura moins tendance à exprimer son opinion et ce n'est pas plus mal

    En revanche, les groupes militants continueront à inonder le net de fakes news et ça craint... surtout si les journalistes courent après le net au lieu de rester au dessus de la mêlée

    Une chose est plus inquiétante : la trop forte dépendance à Internet de plus en plus de services et objets connectés.
    Il faut toujours prévoir un fonctionnement possible en local, même de façon limité.

    A la suite d'un accident, Internet a été coupé chez moi. Beaucoup de choses ne fonctionnent plus, alors qu'elles pourraient encore fonctionner en local.

    Typiquement, un objet connecté que je n'utilise que chez moi, qui se pilote avec le smartphone, mais tout passe par Internet, via un serveur central.
    C'est un non sens, cet objet pourrait fonctionner via le réseau local (ce qui n'empêche pas, en plus, un pilotage à distance via Internet)

    L'autre problème sous jacent est que, le jour où le serveur est supprimé, l'objet connecté devient inutilisable, même s'il est encore en parfait état de marche - ça devrait être interdit !

    Bref il ne faut pas jeter Internet avec l'eau du bain, mais simplement mieux s'en servir.

  19. #19
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    "Notre mémoire à court terme se dégrade..... »
    euh la un grand merci au mammouth et les pedagogos du ministère et rectorat de ne plus rien a faire apprendre par cœur aux enfants.
    sinon pour les opinions ce qui ne marche plus c est la démocratie actuelle il est temps de passer à la proportionnelle en un tour aux classement des propositions et aux referendums une fois par ans
    les partis politiques ne représentant plus du tout les gens le vide est comblé par les réseaux sociaux c est tout.

  20. #20
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    Par défaut Disparition d'Internet : un regard sur la mémoire numérique en péril de la Chine à la France
    Disparition d'Internet : un regard sur la mémoire numérique en péril de la Chine à la France,
    une dégradation inquiétante des archives numériques

    Dans un article paru dans Le Grand Continent, He Jiayan, journaliste chinois spécialisé dans le domaine du web et des nouvelles technologies, explore la disparition graduelle du contenu Internet en Chine, un phénomène accentué par la transition vers l'Internet mobile. Longtemps considéré comme la mémoire exhaustive de l'humanité, Internet révèle désormais ses limites en termes d'archivage. En Chine, cette dégradation est exacerbée non seulement par la censure politique, mais également par des facteurs économiques et l'autocensure. He Jiayan met en évidence que les contenus en ligne, principalement générés et consultés via des appareils mobiles, disparaissent à un rythme alarmant, risquant de priver toute une génération de son histoire numérique. Selon une étude menée par le Pew Research Center, 38 % des pages web qui existaient en 2013 ne sont désormais plus accessibles, ce qui équivaudrait à plus de 250 millions de sites. Les sites gouvernementaux, les plateformes privées et les réseaux sociaux sont tous touchés par cette « dégradation numérique ».

    He Jiayan, travaillant à partir d’archives informatiques datant d’avant l’ère de l’Internet mobile, illustre cette disparition par des exemples concrets, comme les recherches infructueuses sur des figures emblématiques telles que Jack Ma. Il démontre que, malgré l'impression d'une abondance d'informations en ligne, les données historiques précises et originales sont presque introuvables. Les anciennes plateformes, autrefois populaires, voient leurs contenus disparaître, souvent pour des raisons de rentabilité ou de conformité réglementaire. Cette tendance entraîne une perte massive de la mémoire collective, touchant non seulement la Chine, mais potentiellement le monde entier, à mesure que l'Internet mobile prend le dessus.

    Nom : Internet.jpg
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    L'auteur met en lumière une réalité préoccupante : les serveurs et les archives numériques, autrefois perçus comme indestructible, s'avèrent incapables de conserver le passé de manière durable. En conséquence, les vingt premières années du XXIe siècle risquent de devenir une période sans archives historiques. He Jiayan évoque les tentatives de préservation comme l'Internet Archive, mais souligne leurs limites en termes de portée et d'efficacité. Ainsi, la mémoire collective des débuts de l'Internet est en train de disparaître, laissant derrière elle un vide historique significatif.

    La réflexion de He Jiayan met en évidence une problématique cruciale de notre époque : la fragilité de notre patrimoine numérique. Il est indéniable que l'Internet a transformé notre manière de conserver et de transmettre l'information. Cependant, l'idée que cette transformation serait intrinsèquement durable se heurte à la réalité des suppressions massives de contenu. De l’avis de certains analystes, cette situation découle d'une conception erronée de la technologie comme garant infaillible de la mémoire collective, ignorant les contraintes économiques et politiques qui influencent sa gestion.

    L'argument de l'autocensure et des impératifs économiques est particulièrement pertinent. Les entreprises, cherchant à maximiser leur rentabilité, favorisent souvent les contenus actuels et populaires, négligeant les archives. Cette dynamique économique n'est pas unique à la Chine et peut être observée globalement. La perte de données historiques en ligne met en lumière une vulnérabilité structurelle dans la gestion des archives numériques, nécessitant une réflexion sur les mécanismes de financement et de gestion des contenus historiques.

    Le rôle des gouvernements dans la préservation des archives numériques est également crucial. Ils peuvent et doivent investir dans des infrastructures de sauvegarde des données, similaires aux bibliothèques et musées traditionnels. Cependant, ces initiatives doivent garantir un accès équitable et transparent aux informations tout en respectant les droits individuels à la confidentialité, posant ainsi des défis juridiques et éthiques que nous devons aborder collectivement. L'engagement des utilisateurs individuels dans la sauvegarde de leurs propres données est souvent négligé. La culture de l'éphémère, encouragée par les plateformes de médias sociaux, contraste avec la nécessité de préserver nos souvenirs numériques.

    La disparition d'Internet menace la mémoire collective à l'échelle mondiale

    La réflexion de He Jiayan sur la disparition progressive du contenu Internet en Chine met en lumière un phénomène préoccupant qui s'étend bien au-delà de ses frontières. En France, comme dans d'autres pays, nous observons une érosion similaire des archives numériques. La transition vers l'Internet mobile, la pression économique et la censure, bien que motivées différemment, contribuent à une perte massive de mémoire collective. Cette situation nécessite une prise de conscience urgente.

    Geert Lovink, professeur à l'Université des sciences appliquées d'Amsterdam, partage une perspective alarmante sur l'avenir d'Internet, qu'il décrit comme approchant d'un « point de non-retour ». Selon Lovink, les désavantages de partager ses opinions en ligne deviendront si importants que les utilisateurs finiront par se détourner d'Internet. Dans son essai intitulé Extinction Internet, il imagine un futur où Internet disparaît partiellement, nous forçant à renoncer à notre dépendance à la technologie.

    Le problème de la disparition des archives numériques soulève une question fondamentale sur la durabilité de notre mémoire collective. En France, les changements technologiques rapides et les politiques de gestion des données influencent la conservation de l'information. Par exemple, de nombreux sites web et forums français des années 2000 ont été abandonnés ou fermés, souvent sans efforts pour préserver leur contenu. La perte de ces données, souvent perçue comme non essentielle à l’époque, se révèle aujourd’hui être une lacune dans notre compréhension de l'histoire numérique récente.

    Comme en Chine, les dynamiques économiques jouent un rôle crucial dans la gestion et la suppression des contenus en ligne en France. Les plateformes privilégient les contenus actuels et populaires pour maximiser les revenus publicitaires, au détriment des archives historiques. Les hébergeurs gratuits, qui autrefois soutenaient une grande diversité de contenus amateurs et hobbyistes, ont également subi des transformations majeures. Par exemple, les fermetures de services comme GeoCities ou les pages perso de Free.fr ont entraîné la perte de milliers de sites personnels et de forums.

    Les gouvernements et les institutions ont une responsabilité majeure dans la préservation des archives numériques. En France, l'importance de ce rôle est reconnue à travers des initiatives comme la Bibliothèque nationale de France (BnF), qui archive une partie du web français. Cependant, ces efforts restent insuffisants face à l'ampleur de la tâche. Il est crucial que l'État investisse davantage dans des infrastructures robustes pour la sauvegarde des données numériques, tout en garantissant un accès transparent et équitable à ces archives.


    En France, comme ailleurs, la culture de l'éphémère dominée par les réseaux sociaux contraste avec la nécessité de préserver nos souvenirs numériques. Il est essentiel de sensibiliser les utilisateurs à l'importance de la conservation de leurs données et de les équiper des outils nécessaires pour le faire, comme la sauvegarde régulière et la migration vers des supports plus durables.

    Certains experts avancent des solutions techniques telles que la blockchain pour assurer une conservation durable des archives numériques, offrant ainsi des moyens innovants de garantir leur intégrité et leur pérennité. Toutefois, la concrétisation de ces solutions requiert un engagement collectif des développeurs, des entreprises et des organismes de régulation pour investir dans ces technologies et les intégrer à nos systèmes existants. Parallèlement, il est essentiel de stimuler un débat public sur la préservation des données numériques, impliquant tous les acteurs concernés, des utilisateurs aux experts techniques, en passant par les décideurs politiques et les chercheurs.

    Il est essentiel de sensibiliser les utilisateurs à l'importance de la conservation de leurs données et de les équiper des outils nécessaires pour le faire, comme la sauvegarde régulière et la migration vers des supports plus durables. Enfin, la perte potentielle de la mémoire collective soulève des questions profondes sur notre rapport à l'histoire et à la culture. Cette réflexion doit nous inciter à reconsidérer nos priorités en matière de conservation des données, en adoptant une approche plus holistique et durable.

    Source : Le Grand Continent

    Et vous ?

    L'analyse de He Jiayan est-elle pertinente ? Partagez-vous cet avis ?

    Au regard de la courbe d'évolution de l'adoption d'Internet, He Jiayan « ne naviguerait pas à contre-courant ? »

    Si nous acceptons que l'Internet ait une mémoire éphémère, comment assurerons-nous la transmission de notre patrimoine aux générations futures ?

    Comment pouvons-nous concilier les impératifs économiques et politiques avec la nécessité de préserver la mémoire collective numérique de manière durable et accessible ?

    Voir aussi :

    Quand le contenu en ligne disparaît : 38 % des pages web qui existaient en 2013 ne sont plus accessibles dix ans plus tard et 54 % des pages Wikipédia contiennent au moins un lien brisé

    L'internet se dirige vers un « point de non-retour », les inconvénients liés au fait de partager son opinion deviendront si importants que les gens se détourneront de l'internet, selon Geert Lovink

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