La "barrière électronique" de Taïwan pour les personnes en quarantaine entraîne une vague d’indignation
Chez certaines personnes mises sous surveillance à cause de la pandémie de COVID-19
Face à la montée en puissance de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, certains pays ont été plus prompts à réagir que d’autres en imposant des quarantaines et en mettant très rapidement en place des restrictions de voyage, des mesures d’isolement et de distanciation ou d’autres moyens plus un peu plus audacieux. Taïwan fait partie de ces pays qui ont jusqu’à présent réussi à juguler la pandémie.
Depuis le début du mois dernier, Taïwan a bloqué l’accès des citoyens chinois sur son territoire, puis mis en place un système de quarantaine ciblant ceux et celles qui s’étaient rendus dans les provinces chinoises touchées. Les autorités ont aussi distribué des dispositifs équipés d’un GPS aux personnes à risque (en quarantaine) afin de faciliter leur suivi et leur surveillance par la police. Ces dispositifs (des smartphones en l’occurrence) font office de « barrière électronique » et permettent de garantir que les personnes en quarantaine restent chez elles en prévenant les forces de l’ordre si les personnes en quarantaine s’éloignent de leur domicile ou éteignent leur téléphone. La police locale appelle jusqu’à deux fois par jour pour s’assurer que les personnes en isolement se trouvent là où ils devraient être.
Dès l’annonce du premier cas de Covid-19 sur son sol, Singapour a interdit l’accès à son territoire aux étrangers passés en Chine les 14 jours précédents et le gouvernement utilise des messages texte afin de contacter les personnes en quarantaine qui doivent cliquer sur un lien pour prouver qu’elles sont chez elles. À Hong Kong, des bracelets de localisation sont donnés à ceux placés en quarantaine.
La Thaïlande a déployé une appli mobile que toute personne arrivant à un aéroport doit télécharger pour aider à surveiller où elle se trouve en cas de test positif pour le virus. La capitale du Vietnam, Hanoi, a également lancé cette semaine une application mobile pour aider à suivre les cas, et elle pourrait être utilisée pour imposer des quarantaines. D’autres pays, dont la Corée du Sud et Israël, utilisent le suivi par téléphone par satellite pour ce que l’on appelle le suivi des contacts afin de voir où des personnes infectées pourraient avoir transmis le SRAS-CoV-2 à d’autres.
La clôture électronique de Taïwan a malgré tout suscité quelques plaintes pour son caractère intrusif. Notez que les contrevenants à la quarantaine peuvent être condamnés à une amende pouvant aller jusqu’à 1 million de dollars taïwanais (1 000 000 dollars).
Source : Reuters
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