Envoyé par
GoonSwarm
Bonjour,
Je vous écris aujourd'hui un long pavé parce que je souhaiterais avoir des avis extérieurs concernant ma situation. Savoir si je suis le seul à être dans ce cas (j'en doute fort), savoir comment ceux qui ont vécu les mêmes choses que moi ont fait pour rebondir car honnêtement, je suis à bout...
Oui, c’est long, oui, ce ne sera sans doute pas agréable à lire (mais je vais faire un effort), oui, vous avez peut-être eu la chance d’avoir des expériences très différentes des miennes, mais voilà, c’est mon vécu, mes ressentis, ma vie professionnelle.
Commençons,
Je suis un passionné d'informatique. Depuis tout petit, j'ai toujours eu une grande affinité avec l'informatique. Je m'amusais à faire des sites web pour tout et pour rien, des petits jeux, développer des mods pour mes jeux préférés.
Tout naturellement, je me suis dirigé vers le développement informatique.
J'ai fait une grande école, très réputée, j'ai accumulé des stages, de l'expérience, j'ai été diplômé, et je suis rentré dans le monde du travail.
Mes valeurs? Travail d'équipe, Respect, Passion, Reconnaissance. Rien de bien compliquer, n'est ce pas?
Et mon dieu, j'ai pas d'autre façon de le dire, mais : QUELLE MERDE!
Je DÉTESTE mon métier. J'ai l'impression d'avoir perdu 11 ans de ma vie dans un domaine dans lequel je n'arriverai JAMAIS à être épanouie et où je ne tirerai finalement que très peu de satisfactions...
Que ce soit dans mes stages, ou mes CDIs, je n'ai absolument aucune expérience que je peux qualifier de vraiment positive. Aucune expérience où je peux dire "Je suis pleinement satisfait".
Et attention, qu’on soit clairs :
J’adoreee développer ! J’aime mon travail. J’aime ce que je fais. Ce que je déteste, c’est mon métier. Une nuance qui aura toute son importance au fil de ce topic.
Sur 4 stages, et 4 CDIs, mon bilan est réellement catastrophique, que ce soit sur le plan humain ou professionnel. J'en suis arrivé à la triste conclusion : Mon métier, c'est de la merde, un développeur n'est jamais respecté dans le monde du travail, personne ne lui fait confiance, et je dois m'attendre à tout.
Vous voulez des exemples ? Bien sûr que vous en voulez ! Sinon vous auriez arrêté de me lire ! Vous devez forcément vous demander "Mais qu'est-ce qu'il a vécu pour en arriver là ? Je suis certain qu'il exagère"
Très bien.
Je vais parler de mes CDIs du coup! J’aurais beaucoup à dire sur mes stages qui, avec le recul, envoyaient de nombreux signaux d’alarmes, mais c’est trop lointain et je manquais trop de maturité pour que ce soit réellement pertinent.
Aller c’est parti !
Premier CDI: Dans une start up/PME dans laquelle j'ai été invité par un ancien maitre de stage. J'ai rejoint une petite entreprise d'une vingtaine d'employés. Globalement, d'un point de vue technologies, c'était plutôt intéressant. L'équipe était bien. Le projet, un logiciel développé par une seule personne, pendant 8 ans. Un monolithe applicatif complètement bugué, n'ayant architecturalement aucun sens (un seul namespace pour tout le projet lololol), 40% de duplication de code pour un projet de 45 000 lignes, bref, un projet avec du vécu, un historique expliqué par un contexte difficile.
Mais un bon projet, qui m'a permis de faire mes preuves très rapidement et de prendre un peu plus de place dans la hiérarchie de l'équipe de R&D.
Mais où est le souci ? Le reste évidemment!
Cette expérience est celle qui m'a fait réaliser qu'en tant que développeur, pour les entreprises, je serai toujours une merde.
Une belle merde hein, attention ! Je suis une merde avec beaucoup de valeur car je suis une merde très compétente. Un diamant merdique dans la grande fausse septique des développeurs. Quelqu’un que toutes les entreprises voudraient bien garder sans vraiment faire quelque chose pour y parvenir.
Pourquoi je dis ça? Hé bien, c'est plutôt simple: Je n'avais absolument droit à aucune reconnaissance.
Si le logiciel se vendait mieux, ce n'était pas parce que mon équipe et moi-même avions corrigés 57794752548 bugs et soucis d'architectures en 1 ans, mais parce que les commerciaux "étaient en forme". Par contre, évidemment, si un commercial n'arrivait pas à conclure une vente, nous étions responsables car c'est que le logiciel n'est pas assez bien. Un grand classique.
Malgré ma position de pseudo-lead, je devais expliqué techniquement chaque modification, chaque implémentation à mon employeur, comptable de profession. J'insiste, présenter son travail, c'est tout à fait normal. Ici, nous étions dans une dynamique beaucoup plus malsaine. C'est difficile d'expliquer la différence à l'écrit malheureusement.
La nuance ici, c'est que ce n'était pas à but informatif. Il n'y avait aucune bienveillance, car en réalité, il le disait lui même, il s'en foutait. Le but, c'était plutôt de s'amuser à "chercher la petite bête", de "me mettre contre le mur", car il méprisait purement et simplement mon métier.
Evidemment, c’était relativement subtile. Au début, c’était mignon. C’était des petites blagues sur les geeks, puis des questions méprisantes sur mon métier puis c’est passé à la vitesse supérieure. Il se permettait de proposer des solutions techniques abracadabrantesques tout en étalant son mépris pour ma profession "Bah tu vois, moi je pense que ton boulot est pas si compliqué, tu devrais faire ça comme ça", "il n'y a aucune expertise dans le métier de développeur, c'est que du par cœur", et j'en passe des meilleures.
Des matinées, des après-midis entiers dédiés à ces fameuses "explications" où je voyais mon employeur mépriser mon métier et mon travail plusieurs fois par semaine (4 fois en moyenne) pour le voir finalement admettre rageusement que j’avais raison.
Évidemment, ça ne s'arrêtait pas à lui. Notre équipe n’était jamais conviée aux déjeuners d’équipes, aux points concernant les avancées et performances de l’entreprise, et aux afterworks, parce que « oh vous êtes des geeks, ces choses-là ne vous intéressent pas ».
Le mépris pour mon métier se faisait aussi dans l'organisation des bureaux. Tous les autres métiers étaient ensembles, RHs, commerciaux, avant-ventes, marketing. Tandis que nous, la R&D/IT/PROD (5 personnes au total), nous étions les parias, exclus littéralement à l'autre bout du bâtiment… Un message fort, une ségrégation aussi bien sociale que physique, qui allait finalement résumer toutes les expériences qui composent mon CV.
Ça, c'était ma première expérience qui aura duré un an. 1 longue année avec cette ambiance toxique. Sur la fin, il ne restait plus que 2 collègues et moi. J'ai finit par être le troisième départ. Les 2 autres sont partis dans les 6 mois qui ont suivi. Le turnover est plutôt parlant.
Mais voilà, j'étais jeune, j'étais naïf, je me suis dit qu'il ne fallait pas se laisser abattre, que ce ne serait pas toujours comme ça. J’ai enchainé, donc.
Deuxième CDI : Quelques mois après ma démission, j’ai donc décidé d’aller vers une SSII pour un très grand compte. Alors oui, beaucoup disent que les SSII, c’est de la merde. Et je suis pleinement d’accords. Mais je tiens à rappeler qu’en France, les SSII, c’est facilement… Aller… 75% des offres d’emploi dans les métiers de dev ? Peut-être plus ? Probablement plus.
Bon, du coup, un très grand compte, l’une des plus grosses entreprises de France, un changement total d’environnement, qu’est ce qui pourrait mal se passer ?
Evidemment,
On m’a menti. Tout le monde m’a menti. Pas que ma SSII, mais aussi le client. Le mensonge allait jusqu’à faire un test technique qui n’avait strictement rien à voir avec mon futur poste. Il fallait oser ! Tout ça à cause de l'égo: Monsieur le client Manager, il était dev, alors il veut des dev. Et sa mission, elle mérite forcément des dev BAC +5 spécialisés technique! Là aussi, un classique.
Je me suis donc retrouvé à un poste où j’étais à la fois totalement surqualifié sur le plan technique, et complètement largué sur le plan fonctionnel (finances de marché). Heureusement, je pouvais compter sur ma SSII ou mon client pour me former un minimum sur le plan fonctionnel hein ? Ah bah non hahahahaha ! Et coté technique, ça donnait quoi du coup ? 100% de technologies propriétaires.
Que ce soit les frameworks, les outils, tout était propriétaire en dehors du langage (la belle affaire).
Et humainement ? C’était encore pire que mon expérience précédente. Là, je le sens bien que je suis une merde, oulalalala.
Imaginez un peu le tableau. Un management absent travaillant à mi-temps, des internes ex-dev prestataires fraichement internalisés directement passés chefs de projets sans la moindre formation qui se prennent pour des managers, une mission chez un client grand compte directement dans le siège social donc imaginez l’égo, je pense que je ne suis même pas obligé d’expliquer pourquoi c’était tout bonnement humainement insupportable.
Pourquoi je ne suis pas parti quand j’ai vu ça ? Bah, je voulais mettre de la stabilité sur mon CV. J’ai mis un peu de temps à trouver cette… « opportunité » à cause d’un projet personnel n’ayant pas abouti suite à un souci familial (partir à l’étranger), du coup je me suis senti obligé de rester. J’ai tenu comme ça 2 ans avant de finalement mettre un terme à ma mission, refusant au passage l'internalisation! Rhalala, quelle magnifique opportunité j'ai raté dit donc!
Bon, vous vous doutez bien de comment ça s’est passé ensuite. De retour dans ma SSII, je suis parti asap. Ils n’auront pas tardés à me faire comprendre que pour eux, je n’étais pas simplement une merde, j’étais aussi de la viande, et que s’ils pouvaient, ils me feraient faire le trottoir. Un grand classique là aussi.
Cette nouvelle mauvaise expérience derrière moi, je décide de mettre le paquet et de trouver quelque chose de bien ! Je décide donc : Client final obligatoire, si possible un truc dans lequel je pourrais rester plus de 2 ans sans chopper de l’urticaire, et avec des technos pas trop anciennes.
J’ai fini par trouver quelque chose de sympa. Une grosse entreprise, qui bosse sur des technologies récentes, une équipe jeune, dynamique, et plein d’avantages ainsi que de potentielles évolutions de carrière. Qu’est ce qui pouvait mal se passer ?
Honnêtement, c’est la seule expérience de mon CV que je pourrais considérer comme moyenne si ça n'avait pas autant impacter ma carrière.
Mon équipe était vraiment sympa, le projet un peu vieillot mais quand même intéressant d’un point de vue technique et fonctionnel, tout très s’est bien passé pendant 1 an.
Au bout de ces 1 ans cependant, j’ai très vite déchanté. J’ai commencé à revoir les mêmes travers que dans ma première expérience. C’était simplement plus long à voir à cause de la taille de l’entreprise et du fait que j’étais interne.
Mais la réalité, elle est là : Les métiers techniques IT sont encore mis de côté, dans une bulle. Nous n’étions ni conviés ni aux séminaires, ni aux activités d’entreprise ou de teambuilding avec le management.
Les quelques interactions que nous avions avec le management étaient désastreuses de toute façon: La fameuse phrase « si quelque chose ne marche pas c’est votre faute » n’a jamais été aussi vraie, même quand ça venait officiellement des PO. Je pouvais y retrouver le même mépris pour mon domaine : Les mêmes réflexions, les mêmes automatismes, les mêmes « insultes ».
J’étais toujours ce fameux diamant merdique. Depuis le temps, rien n’avait changer. Les mentalités n’ont pas évoluées.
Mais je m’en suis contenté. Je me suis dit « bon ok, tant pis après tout je m'en fou, je ferai avec».
Mais évidemment, tolérer ce genre de chose est une très, très mauvaise idée, et il n’en ressort rien de bon. C’est une leçon que j’ai appris au prix fort quand j’ai demandé mes formations. Formations systématiquement refusées. La raison ? « si tu es bon, tu peux faire ça tout seul » comme ils disent tous, ou encore « on ne fait pas ça dans cette équipe ». Qu'est ce que j'attendais de personnes méprisant mon métier de toute façon? Avec le recul, c'était stupide de ma part.
Et évidemment, mes demandes de mobilité internes sont toutes refusées « on a trop besoin de toi ici ». La monté hiérarchique n’est évidemment plus sur la table, pour moi comme pour tous les autres à qui ils avaient annoncés ça, car « ils n’ont plus le budget », ou « ça arrive bientôt c'est en négociations » . Ce n’était qu’un appât. Baited, comme on dit.
Je suis resté chez eux pendant 3 ans, et j’ai fini par partir, voyant bien que j’étais simplement pris au piège dans une structure dans lequel je n’aurai strictement aucun avenir.
C’est à ce moment-là que j’ai découvert l’une des plus dures réalités de mon métier.
J’ai fait 2 ans dans une mission utilisant des technologies propriétaires.
Puis 3 ans en CDI sur un projet qui à l’époque était déjà un peu dépassé, et où l’on m’a refusé toute possibilité de formation.
Et en 5 ans, le monde de l’informatique change complètement, et tu es largué. Impossible de trouver une opportunité sympa. Je ne passe même plus la barrière RH car ils ne retrouvent pas les bons mots clefs sur mon CV.
J’ai donc pris mes couilles à pleines mains et ai essayé de tirer le meilleur de tout ça. Je me suis formé….. Autoformé* à toutes les dernières technologies. Avec certifications payées de ma poche s’il vous plait.
Mais voilà. Ça ne reste qu’un bout de papier. J’ai beau être un développeur avec 5 ans d’expérience, sortir d’une des plus grandes écoles de dev de France, maitriser le C, le C++, le C#, c’est que je n’ai aucune expérience en ASP.NET CORE et angular mes amis ! Il est beau mon bout de papier, ils sont beaux mes projets persos sur GIT HUB, mais je demande trop de salaire ! Je dois recommencer en tant que junior sinon je me ferme les portes de presque toutes les entreprises (sauf les SSII évidemment) ! Quelle magnifique mentalité!
Toutes ?! Bien sur que non ! Il me reste mon dernier CDI ! Mon CDI actuel s’il vous plait !
Elle est là, l’entreprise de taille moyenne de mes rêves ! Elle était juste sous mon nez, ça faisait 2 ans qu’elle essayait de me contacter. Un éditeur de logiciel ! Ses valeurs ?! L’humain ! Le respect !!! La CONFIANCE !!!! Elle accepte de me prendre, car elle recherche non pas un développeur maitrisant un langage en particulier, mais un vrai développeur qui sait s’adapter et tout ! comme sur les offres des GAFAM !! ! Magnifique !! 2019 les amis !! Les entretiens sont top, j’ai un excellent feeling avec tout le monde, ils ont tous l’air honnêtes, ont tous les pieds sur terre ! Incroyable !!!!
J’y vais, plein d’incertitudes et de méfiance quand même, me disant que c’est trop beau pour être vrai. Pendant le premier mois, je suis aux anges, mais tout basculât le jour où ils me firent une formation spontanée (douce ironie que ça arrive sur un truc aussi incroyable pour moi). Très vite, le rideau se lève sur ce sur quoi je me suis engagé.
Au court de cette formation suite à une conversation avec le manager d’une autre équipe, j’apprends que mes supérieurs m’ont caché une énorme restructuration de l’équipe, que tout ce que je fais actuellement n’est que de la poudre aux yeux censée durer le temps de toute ma période d’essai. Quelques mois après la fin de ma période d’essai, moi et mon équipe seront automatiquement transféré dans une autre équipe largement moins glamour, un projet legacy totalement obsolète mais indispensable sur lequel personne ne veut aller. Autant dire que dans mon cas, être de nouveau sacrifié et être mis sur un projet de merde n’est pas du tout acceptable et est même clairement un danger pour ma carrière.
Mon équipe était au courant, mais n'en avait simplement jamais parler. Pas par mesquinerie, mais parce que pour eux, j'étais censé être au courant. J'ai appris par la même occasion que beaucoup d'entre eux était en préavis de démission ou allaient démissionner suite à ce changement.
Voilà, la confiance est brisée. Je suis frustré, énervé, déçu mais même pas surpris car c'est finalement tout le temps comme ça que ça se passe pour moi.
Après confirmation de la part de mon manager qui aura quand même commencé par nier histoire de vraiment me montrer qu’il me prend pour une merde, j’ai décidé de me mettre en arrêt maladie le temps d’appuyer sur pause et de dresser un bilan de tout ça.
Et ce bilan, le voilà.
Je lis partout que le dev, c’est l’avenir. Qu’on n’y manque jamais de travail. Qu’on n’a jamais le temps d'être en recherche d’emploi. Que toutes les entreprises ont besoin de nous.
Et je suis d’accords.
Mais à quel prix ?
J’ai l’impression que le métier de développeur, c’est le métier de tous les extrêmes.
Un métier où tu trouveras toujours du travail, mais où tu vas pleurer du sang pour rejoindre une entreprise dans lequel tu vas pouvoir t’épanouir.
Un métier où tu es indispensable, une véritable valeur ajoutée à ton entreprise, mais où tu n’auras jamais vraiment de reconnaissance et où on te traitera finalement toujours comme une merde dès que tu sors du cadre de ton équipe. Le monde du travail n’aime pas la génération Y, le monde du travail n’aime pas les geeks, bravo, tu es le combo gagnant.
Un métier où tout le monde veut te garder, mais où personne ne fera quelque chose pour que tu restes. Tous mes employeurs étaient dégoutés de me voir partir. Tous m'ont proposé une grosse augmentation ou une internalisation pour que je reste. Mais aucun ne voyait le problème. Aucun ne comprenait les raisons de mon départ.
Aussi, et il faut en parler, c’est aussi le métier avec les process de recrutement les plus ridicules. Des tests techniques sur papier en complet décalage avec la réalité du métier. Des entreprises qui osent te filer leur travail en guise de « test technique » en te donnant accès à leurs sources et à leur jira « pour voir comment tu te débrouilles sur une semaine ».
Voir même des entreprises qui te demandent de faire des projets demandant 35h de travail en 1 mois max alors que tu es actuellement en CDI, suivi d’une dizaine d’heure de process de recrutement (questions techniques et 2 autres tests), tout ça pour un « peut-être ». Et faut voir la gueule des entreprises hein, on ne parle pas de la NASA ou de Google là, mais de la petite start up/PME du coin. Sérieusement, quel autre métier te demande des trucs pareils ?!
Je suis un passionné écœuré par mon métier. Je suis totalement perdu, et je suis en train de totalement baisser les bras.
D'aucuns diront que je dois relativiser, que c'est pas si grave et que ça suffit si je m'entends bien avec mon équipe, mais malheureusement non. Je ne travaille pas que pour pisser du code. Je recherche autre chose. Pour moi, le plus important, c'est la reconnaissance de mon travail et le respect de mes employeurs. Si je n'ai pas ça, autant arrêter tout de suite. Et ça ne m’intéresse pas d'enchainer des CDI en boucle le temps de trouver chaussure à mon pied. J'ai besoin de sécurité financière, et de stabilité.
Même l'avis de mes ex-collègues/camarades de promo que j'avais contacté en espérant une cooptation dans une bonne entreprise est alarmant et me pousse vers la porte de la reconversion professionnelle. La très large majorité d'entre n'ont même pas passé les 5 ans d'expérience tellement ils n'en pouvaient plus. Le reste est soit parti à l'étranger, soit ont fondés leurs propres entreprises pour avoir la paix. Eux me proposent des postes, mais ils ne sont pas du tout dans ma zone géographique. J'ai une femme et 2 enfants, déménager est compliqué.
Actuellement, je n'ai plus 50 solutions. Je ne pense pas rester dans mon entreprise actuelle.
J'ai pensé à partir en freelance, mais avec le recul, ce n'est pas fait pour moi. Pas assez de sécurité financière, trop peu de projets intéressants à faire en solo, les projets intéressants eux, c'est en tant que prestataire, alors à quoi bon?
Non, la réalité, c'est que je pense arrêter le métier de dev et me rediriger vers l'avant-vente ou un métier me permettant d'abandonner le dev pour de bon...
Le problème, c'est que j'ai l'impression de littéralement jeter plus de 6 ans d'expérience et 5 ans de cursus scolaire aux chiottes, soit 11 ans de ma vie. Alors que j'aime mon travail! Un comble.
J'hésite aussi à me mettre au chômage, pendant quelques mois. Prendre l'air, sortir de toute cette merde qui est en train de me gangréner, et en profiter pour faire une vraie formation Pole emploi sur du devops et ainsi pouvoir prétendre à rejoindre un GAFAM. Ils recherchent que ça en ce moment.
C'est là que vous intervenez. Vous, vous en pensez quoi? Vous le vivez comment? Qu'est ce que vous feriez à ma place (même si c'est une question difficile)? Y a t'il une solution à laquelle je n'avais pas pensé?
Merci de m'avoir lu, et vraiment désolé pour ce pavé.
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