Bonjour à toutes et à tous !
Le sujet de ce post n'est pas vraiment de débattre de la réalité du réchauffement climatique: à part un ou deux allumés en blouse blanche qui devraient être condamnés pour crime contre l'humanité, l'immense majorité des scientifiques ont atteint un consensus en la matière. Contester la réalité du réchauffement climatique d'origine anthropique est aujourd'hui assez proche de proclamer que la terre est plate, ou [provoc]que C++ est plus lent que C [\provoc]. Bref. Avançons.
Vous aurez peut-être pris connaissance du récent rapport du GIEC sur un réchauffement à +1.5°C. Les conclusions sont très (très) dures, surtout quand on sait qu'il est très improbable de tenir la barre des +1.5°C, ni même +2°C: on va sans doute devoir affronter les pires conséquences d'ici 2050:
- disparition totales des récifs coralliens et chute des pêcheries
- diminution des rendements agricoles allant jusqu'à 50% selon les zones (certains estiment que l'agriculture pourrait disparaître vers la fin du siècle si on ne s'empêche pas d'aller vers +3 / +5 °C )
- diminution d'au moins 17% des ressources en eau du bassin méditerranéen (ça c'est le scénario "optimiste" des +2°C, donc en vrai ce sera sans doute bien pire)
- incendies majeurs (la garrigue et la forêts landaise par grande sécheresse et sous une vague de chaleurs à 50°C ... hum )
- augmentation en fréquence et en intensité des évènements climatiques extrêmes
- centaines de millions à milliard(s) de réfugiés climatiques
- conflits armés
- inlining de la liste des autres conséquences ... (eg saviez vous que le Bengladesh était sans doute fichu ? )
J'ai personnellement énormément de mal à m'imaginer en 2030-2050. J'avais jusqu'à cette année l'impression qu'on avait le temps, que les conséquences étaient assez lointaines (2100), mais le réchauffement climatique semble s'emballer (les phénomènes prennent de vitesse les prédictions scientifiques), et maintenant il semble assez clair que l'on va aller taper dans le mur de mon vivant (j'ai même pas 30 ans, j'ai bien l'impression que je vais pas vieillir bien vieux). Le secrétaire général de l'ONU dans son appel de Septembre dernier parle de "menace existentielle directe" , et appelle "les groupes de jeunes, groupes de femmes, secteur privé, communautés religieuses et associations environnementales du monde entier" à entrer immédiatement en action et à interpeller nos responsables. Non, ça ne sent pas très bon.
Le meilleur espoir que nous ayons est de diminuer drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre (de 45% d'ici 2030). Cela va nécessiter des efforts à tous les niveaux de la société, et il est assez clair que l'inertie des gouvernements est bien trop grande pour que l'on puisse se reposer sur des mesures coercitives. Il va donc falloir aussi agir au niveau individuel et collectif. Mais prendre des douches courtes ou partir chercher le pain à vélo, manger bio et local, si ce sont des premiers gestes importants, ne vont clairement pas suffire: le dernier rapport du GIEC évoque la nécessité absolue d'une remise en cause profonde de nos sociétés et de nos modes de vie. Dans le même temps, la fenêtre temporelle durant laquelle il serait possible de limiter la casse est en train de se refermer: on a moins de deux ans pour agir.
On se sent tous individuellement impuissants face à un phénomène qui nous dépasse et face à l'immobilité collective. Mais ce n'est pas vrai: il faut absolument briser la glace et commencer à réduire nos émissions. Manque de bol, les émissions carbone sont nichées derrière chaque acte de (sur)consommation: manger moins de viande, limiter l'avion au maximum, limiter la voiture, bannir le plastique, revoir l'isolation des logements, revoir radicalement nos modes de consommation, repenser notre usage du numérique ... C'est effectivement un changement radical de nos modes de vie
Si au niveau individuel il est possible d'adopter ces mesures, il faut également propager cette prise de conscience. D'où mes questions:
- Comment appréhendez-vous personnellement (et émotionnellement) la crise climatique et environnementale ?
- Avez-vous abordé cette thématique dans vos entreprises ?
- Quelles actions est-il possible de prendre ?
Bien à vous,
Seab
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