Un hydrogel est une forme de gel (c’est-à-dire un solide mou) essentiellement constitué d’eau. Et l’eau est rarement associée à de l’électronique. C’est pourtant ce qu’on fait des chercheurs de l’université d’Utah (États-Unis) afin de créer des capteurs extrêmement précis, à base de transistors MOHFET (metal-oxide hydrogel field-effect transistor).
Ils ont utilisé un hydrogel à base de nanoparticules d’or pour remplir le canal d’un transistor FET. Ce mélange permet toujours d’allumer ou d’éteindre le transistor, mais avec d’autres mécanismes que les transistors en silicium : l’hydrogel est toujours conducteur, mais conduit plus l’électricité quand les nanoparticules d’or se rapprochent des électrodes. Après moult prototypes, l’équipe est arrivée à une combinaison qui allie de grandes variances dans la résistance de l’hydrogel selon qu’il est plus ou moins conducteur (mais avec des vitesses de commutation assez faibles).
Ces nouveaux transistors pourraient être utiles pour créer des capteurs très précis, notamment pour des applications de biomimétique : l’évolution a réussi à produire des capteurs extrêmement sensibles (comme les requins, capables de détecter des champs électriques d’à peine cinq nanovolts par centimètre), que l’on pourra très bientôt reproduire. L’équipe envisage aussi des applications pour les magnétomètres utilisés dans l’imagerie cérébrale.
Source : Squishy Transistors for Shark-Like Electrical Sensors.
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