Justice : Apple s’attaque directement à Android 4.1
Dans un deuxième procès qui l’oppose à Samsung



Combien de fois avons-nous lu, dans certains commentaires de nos articles qui traitent des procès qu’Apple intente aux constructeurs qui lancent des modèles sous Android, que Google et son OS mobile n’étaient pas visés ?

Nous avions beau expliquer que c’était bien Android qui était dans la ligne de mire d’Apple (ce qui est d’ailleurs l’analyse de Google), pour certains, nous ne faisions qu’extrapoler pour jeter le doute dans l’esprit des développeurs de cette plateforme.

Que ceux-là veuillent bien nous excuser. Apple assigne aujourd’hui Android 4.1 en justice.

Ou pour être précis, il complète son accusation contre Samsung en citant directement l’OS dans une procédure contre le Galaxy Note comme étant un élément constitutif d’une violation de brevet.

Pour être encore plus précis, ce procès n’est pas celui qui a débouché sur l’amende de plus d’un milliard de dollars contre Samsung. Il s’agit d’une deuxième procédure qui vise les couches logicielles utilisées par le Coréen. Dont Jelly Bean.

Comme le notent les observateurs, avec cette décision, Apple muscle son attaque. Il ne citait auparavant que quelques fonctionnalités d’Android. Aujourd’hui, il considère que c’est l’OS dans son ensemble qui pose problème.


Deux remarques, néanmoins. Rien ne prouve qu’Apple gagnera ce procès. Et rien ne prouve que Google - en cas de défaite - laissera tomber le projet, ses clients ou sa forte communauté de développeurs.

Autrement dit, il nous semble que l’on peut être réaliste, lire entre les lignes et voir les guerres commerciales telles qu’elles sont, sans pour autant considérer qu’une plateforme est en danger parce que partie prenante – voire au centre - de ces procédures.

Au contraire, alors qu’Android atteint les 75% de parts de marché (ventes de smartphones dans le monde), cette nouvelle décision d’Apple résonne à nos oreilles comme une certaine marque de reconnaissance (mais pas non plus comme un signe de panique) de la part du constructeur de l’iPhone et de l’iPad.

Quant à Google, il y a fort à parier que ses avocats travaillent déjà sur le dossier. Et sur d’autres à venir de la part d’Apple.


Source : Bloomberg