Google publie le code source d’Android 4.1 Jelly Bean
l’OS sera disponible pour les Galaxy Nexus et Nexus S le 26 juillet
Mise à jour du 10/07/2012
Deux semaines seulement après avoir levé le voile sur Android 4.1 lors de la conférence Google I/O, le géant de la recherche ouvre le code source de Jelly Bean.
Étiquetés sous le nom d’Android 4.1.1_r1, les binaires de la prochaine mise à jour majeure du système d’exploitation mobile de Google sont disponibles dans le cadre du projet Android Open Source (AOSP).
Une nouvelle qui va ravir les développeurs intéressés par le code source du système, qui pourront le modifier, créer leur propre ROM personnalisée ou tenter de le porter sur leur dispositif. La publication du code d’Android permettra également à un plus grand nombre de constructeurs de préparer des appareils pour cette version.
Les développeurs de CyanogenMod, la ROM populaire Android, ont d’ores et déjà commencé avec l’intégration du code de Jelly Bean dans leur OS, qui sera disponible dans la version 10 de CyanogenMod.
Google a également publié les binaires propriétaires pour le Nexus 7 et le Nexus Galaxy. Le Nexus S et Xoom devront attendre. Selon SFR, Google prévoit de lancer la mise à jour pour les terminaux Galaxy Nexus et Nexus S à partir du 26 juillet.
Android 4.1 dispose d’une interface utilisateur plus réactive et permet des transitions plus fluides. L’OS intègre Google Speach Recognizer permettant de dicter des textes, un clavier numérique prédictif, des révisions de la recherche et une nouvelle fonctionnalité Google Now (lire ci-avant).
Télécharger le code source d'Androi 4.1 Jelly Bean
Source : Google, Google+ CyanogenMod, SFR
Android 4.1 débarque au Google I/O 2012
Jelly Bean intègre un search optimisé, la preview du SDK est disponible
Une petite demi-heure avant l’ouverture du Google I/O, la grande conférence annuelle de Google dédiée aux développeurs, une des rumeurs persistantes était confirmée : il y aura bien une tablette Nexus 7, sous la marque Google, avec un écran 7’’ et sous Jelly Bean.
Restait à savoir ce que ce Jelly Bean allait proposer.
Première information, le numéro de version. Il s’agit bien d’Android 4.1 (et non pas 5.0).
Au fil des nombreux intervenants qui se succèdent sur la scène de San Francisco, la liste des améliorations s’allonge mais avec toujours en suspens la question de l’idée directrice.
La première amélioration, présentée comme une des plus importantes de Jelly Bean, est un rendu plus réactif et des transitions plus fluides, notamment grâce à une meilleure coordination dans la gestion du trio affichage, CPU et GPU… Sauf qu’il faut une caméra spécifique pour le voir de manière significative.
En parallèle, la sortie de mise en veille a été accélérée avec un travail important général sur la gestion de l’alimentation.
Le Home Screen se personnalise plus simplement. Les widgets se redimensionnent automatiquement en fonction de la taille des icônes (ce qui fait penser à Windows Phone 8).
Google Speach Recognizer est intégré au système. Résultat, il est possible de dicter des textes (mails, texto, etc.) même sans connexion internet (ce qui fait penser à Mac OS). La fonctionnalité supporte l’anglais pour l’instant.
Le clavier numérique propose une liste de propositions pour le mot en cours et devine les suivants, exactement comme ce que RIM a dévoilé avec le futur BlackBerry 10..
L’appareil photo prend des clichés qui « s’envolent » instantanément vers la droite. L’accès (par un simple glisser droit) à la pellicule des contenus enregistrés est plus rapide et est intégré à l’application. Dans ce ruban, une photo peut être effacée en la « balayant vers l'extérieur de l’écran » avec le doigt.
Jelly Bean prend en charge le NFC (Near Field Communication) pour envoyer photos et vidéos d’un smartphone à un autre ou pour connecter un accessoire (oreillette ou autre) en faisant se toucher les appareils.
Le système de notifications d'évènements (appel en absence, mails reçus, etc.) a été amélioré. Les applications qui génèrent ces notifications (téléphone, Gmail, calendrier) bénéficient à présent d’un accès intégré. Répondre au téléphone, écrire un mail ou consulter un rendez-vous peuvent se faire sans sortir de la liste.
Mais le plus gros changement se trouve certainement du côté du Search intégré en natif à Android 4.1.
L’interface des résultats est une synthèse épurée : une carte avec un lieu et quelques informations sur l'endroit, une photo avec une légende explicative (pour répondre à la question « qui est le premier ministre du Japon ? », par exemple) ou une vignette explicative (pour afficher la météo). Les réponses traditionnelles sous forme de liste d'URLs sont accessibles en glissant vers la gauche.
Le moteur de Google fait de grand pas vers la recherche sémantique. Jelly Bean aussi. Ces réponses synthétisées peuvent ainsi être obtenues en « parlant » avec le smartphone de manière naturelle. Celui-ci comprend les demandes et « lit » les réponses en plus de les afficher.
Mieux, Google Now propose - sans qu’on n’ait rien à lui demander - la « bonne information au bon moment ».
En croisant les données de l’utilisateur (géolocalisation, agenda, etc.) Google Now indique automatiquement à l’approche d’un abribus quand le prochain bus arrivera. Il peut également donner l’état du trafic quand il est l'heure de rentrer chez soi, indiquer à quelle heure partir pour ne pas être en retard à un rendez-vous (en évaluant le temps de marche, la durée du trajet motorisé, etc.) ou actualiser les informations en temps réel sur un vol (retard, changement de terminal, etc.) ou sur un club sportif.
Toutes ces informations spontanées se présentent sous la forme de « cartes » qui se suivent, les unes en dessous des autres, et qui sont accessibles en les faisant glisser verticalement. Le but est de fournir un véritable assistant personnel à l’utilisateur.
Enfin en ce qui concerne Google Play (ex-Android Market), le chiffrement des applications (qui les lie à un appareil donné) veut lutter contre le piratage. Quant aux mises à jour, elles deviennent intelligentes (« Smart App Updates ») et ne concerneront plus que la partie de l’APK qui a changé pour économiser de la bande passante et réduire les temps de téléchargements.
Reste une étrange impression. Celle d’une liste d’améliorations très bien vues, certes, mais qui risque surtout d’emballer les « Power Users » (à l’exception du Search et de Google Now).
A tel point que la plus grande annonce du jour semble être ailleurs. Du côté, du Nexus 7.
La tablette a été conçue par Asus pour concurrencer Amazon et sa Kindle Fire. Simple, peu chère, et tout aussi tournée vers les contenus à acheter sur une galerie (livres, magazines, films, TV Shows, etc.), cette Nexus 7 est de l’aveu même des intervenants « built for Google Play » - comme la Kindle Fire est « build for Amazon ».
Le produit est beau et bien positionné (199 $, avec 50 $ de contenus offerts), mais n’est pas vraiment révolutionnaire malgré « ses 16 cœurs » (CPU et GPU confondus).
Les développeurs s'intéresseront donc a priori plus à la pré-version du SDK, disponible dès à présent, pour mettre les mains dans le cambouis sans attendre.
Jelly Bean, lui, sera rendu open-source dans le courant de l’été (mi-juillet).
Télécharger la preview du SDK d'Android 4.1
Les nouveautés de l'OS sont listées ici
La documentation des API d’Android 4.1 sont sur cette page
Et vous ?
Pour vous, Jelly Bean est-il décevant ou pas du tout ?
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