Des chercheurs créent un fil électrique 10 000 fois plus fin qu’un cheveu
La mise au point des transistors de la taille d’un atome bientôt possible ?


Les chercheurs en voulant miniaturiser de plus en plus les composants électroniques, se heurtaient à un obstacle, car il devenait de plus en plus difficile pour une charge électrique de les traverser à cause d’augmentation de leur résistivité.

Un groupe de chercheurs de l’université de New South Wales en Australie a mis au point un fil conducteur 10 000 fois plus fin qu’un cheveu, possédant une conductivité pouvant transporter des charges électriques aussi bien que les fils de cuivre épais.

Les nanofils ont été construits en déposant des atomes de phosphore espacés de juste un nanomètre sur un cristal de silicium en utilisant la microscopie à effet tunnel. Les fils auraient une taille d’un atome de hauteur et de quatre atomes de largeur avec les mêmes capacités conductrices que le cuivre.

La microscopie à effet tunnel permet non seulement de visualiser des atomes individuellement, mais aussi de les manipuler et de les placer dans certaines positions.

Selon Bent Weber, l’un des chercheurs de l’équipe, le branchement de fil à cette échelle microscopique devrait être essentiel pour le développement des futurs circuits électroniques d’une taille atomique.

« La démonstration du transport électrique dans un fil si petit est un exploit » a déclaré Volker Schmidt, chercheur à l’institut Max Planck Institute of Microstructure Physics de Halle, en Allemagne. « Être capable de fabriquer des fils métalliques de telles dimensions par cette approche théorique de la microélectronique compatible pourrait être une voie potentiellement intéressante pour l’électronique à base de silicium ».

Les nanofils à point devraient permettre selon les chercheurs de créer des transistors ayant la taille d’un atome. Cependant, la construction d'un ordinateur quantique opérationnel demande également la création de fils et de branchements de taille atomique entre les composants et circuits.


Source : sciencemag


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