(Comme Woum_, je ne savais pas que c’était ça le débat de base. Mais soit, je me recentre).
Je pense qu’au-delà d’un clivage culturel, il y a surtout des univers économiques totalement différents ; lever des fonds en France n’est pas la même chose que lever de fonds aux USA. A titre d’exemple Gary Chorostecki va s’installer à la Silicon Valley pour finaliser son prototype de voiture volante (une vraie voiture qui vole quoi ! Comme sur mes dessins de quand j’étais petit illustrant l’an 2000), et il n’est pas le seul, tout ça parce que la France est trop frileuse en terme d’investissements. Bref, C’est la fuite des cerveaux français et c’est un phénomène qui est loin d’être nouveau.
Où est-ce que je veux en venir ? Que cela s’applique à tout domaine d’activité mais que ce n’est pas propre à l’industrie du jeu vidéo, loin de là. Un petit studio français pourra difficilement compter sur sa banque pour lever les fonds nécessaire au développement d’un jeu triple A, là ou un petit studio (voire un indé) américain aura plus de facilité à obtenir un financement conséquent. Je ne pense pas que cela soit imputable à l’état d’esprit des développeurs français ou à leur potentielle incompétence dans ce domaine, c’est seulement notre système profondément ancré qui veut ça.
Décortiquer un jeu jap ou US changera quoi ? On a la technique (nous ne sommes pas des billes, il ne faut pas croire ; beaucoup d’anonymes français participent à l’industrie du jeu vidéo... à l’étranger), il nous manque seulement l’appui financier, et ça, à moins d’être issu d’une famille un peu aisée tu n’as pas franchement le choix ; soit tu tables sur une vache à lait loterie (Candy Crush, Angry Bird, Flappy Bird,...) qui financera des projets plus conséquents, soit tu vivotes via des niches (serious games par exemple), soit tu fais ça sans budget (donc seul ou entre passionnés à côté du boulot, en espérant -ou non- qu’une fois le jeu terminé il émergera tout seul), soit tu quittes la France (radical, mais efficace).
Tout ça pour dire que ce n’est pas forcément le développeur français qu’il faut éduquer ou former, le "souci" se situe bien au-delà de la prise de risque ou des compétences nécessaires à mon avis.
My two cents.
Partager