Tout à fait, et ça s'aggrave sous l'effet de deux phénomènes:
- avec le numérique, le stockage de l'information n'a jamais été aussi bon marché, du coup, on a tendance à stocker plutôt qu'à apprendre, et on se retrouve avec des gens qui savent de moins en moins de chose, mais compensent par leur certitude qu'ils pourront "chercher la réponse" quelque part (bien évidemment, ca ne marche pas plus que le fait de posséder un dictionnaire permet de parler anglais: savoir ne sert pas à chercher la réponse, mais à poser la question...)
- sous l'effet de Google, notamment, la notion même de fiabilité d'une information change. En gros, une information devient vraie si elle est suffisamment bien référencée: on confond fait et rumeur. Par ailleurs, les approches collaboratives, à la wikipédia, accréditent l'idée que la vérité se trouve en faisant une moyenne de toutes les opinions sur un sujet. C'est une très mauvaise idée, en fait c'est la base de l'académisme...
Francois
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